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vendredi, 24 février 2012

Il y a 3.000 ans, l’Homme pratiquait déjà la déforestation

Il y a 3.000 ans déjà, l’Homme pratiquait la déforestation en Afrique centrale. C’est ce que démontre une étude de chercheurs de l’Ifremer, publiée dans la revue Science. Selon eux, les Hommes auraient abattu des arbres de la forêt tropicale humide du centre de l’Afrique afin de pratiquer l'agriculture.

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C’est en analysant les sédiments déposés au fond de l’embouchure du fleuve Congo que Germain Bayon et ses collègues en sont venus à cette hypothèse. Ils ont réalisé des carottages et les quantités d’argile, d’aluminium et de potassium ont été analysées. L’argile est un très bon indicateur des précipitations car elle est fortement soumise au phénomène d’érosion. Quant à l’aluminium (Al) et au potassium (K), ils ont des mobilités bien différentes. En mesurant le ratio de ces deux éléments dans les carottes, il est possible d’effectuer des interprétations concernant l’érosion. Plus le ratio est grand, plus l’érosion a été importante.

Les données sédimentaires montrent que le changement climatique n'aurait pas pu à lui seul transformer la forêt en savane.

Source : futura-sciences.com/fr

jeudi, 16 février 2012

Les semences paysannes, une tradition de longue date

Depuis 2005, la société de commercialisation de semences Graines Baumaux poursuit l’association Kokopelli en justice pour concurrence déloyale. L'association commercialise des semences paysannes, souvent oubliées et biologiques, qui ne sont pas toutes référencées au Catalogue commun des variétés. Pour enregistrer une semence au registre, la variété doit faire preuve de rendement. Or, les producteurs de semences paysannes ne se reconnaissent pas dans ce schéma productiviste. De plus, la variété doit faire face à des contraintes technologiques qui ne peuvent convenir aux plantes sélectionnées pour des systèmes agraires diversifiés bio ou à faible intrants. Sans oublier le coût de l’inscription pour des variétés dont le volume de semences échangé reste faible car essentiellement local. Aujourd’hui, lorsque l’on veut défendre ces variétés, on se retrouve dans l’obligation d’être hors-la-loi, puisque le registre ne reconnaît pas les semences à faible rendement.

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Les semences paysannes correspondent à une tradition de longue date. Avec l’arrivée du registre officiel, elles ont aujourd’hui presque toutes disparu afin de laisser place à des variétés de semences hybrides et à des variétés dîtes « pures », ce qui entraîne une perte inévitable de biodiversité. Kokopelli milite depuis près de 20 ans “pour préserver une partie de la biodiversité alimentaire, pour produire des semences bios, pour accompagner les autonomies semencières, pour promouvoir l’agro-écologie tempérée et tropicale, pour distribuer des semences bios dans les pays du Tiers-Monde…”. Ce 23 janvier 2012, la Cour européenne de justice a estimé que l'interdiction de commercialiser des semences paysannes était disproportionnée et laisse croire à une évolution des mentalités.  Espérant que cette affaire annoncera une véritable jurisprudence en matière de défense des producteurs de semences rares et oubliées.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site terragazette.wordpress.com

mercredi, 15 février 2012

La révolution des sols vivants

"la révolution des sols vivants" est un film documentaire de Perrine Bertrand et Yann Grill qui propose des solutions concrètes, applicables à l’agriculture comme au jardin amateur.

Depuis plus de 5000 ans, l'homme épuise le sol créant derrière lui des déserts. La sur-mécanisation et la chimie n'ont fait qu'aggraver ces phénomènes. Pourtant, depuis des années, des recherches sont menées pour inverser ce processus de désertification. S'appuyant sur le principe d'une révolution des sols vivants, capable de produire en enrichissant l'écosystème agricole, ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives. Ils apportent l'espoir d'un renouveau de l'agriculture et témoignent d'une riche expérience, aux résultats très encourageants.


Bande annonce La révolution des sols vivants par Editions-de-Terran

On peut commander le DVD sur le site terran.fr

mardi, 14 février 2012

L'intoxication à l'herbicide de Monsanto

En 2004, Paul François, un céréalier de Bernac en Charentes aujourd'hui âgé de 47 ans et invalide, avait reçu au visage des vapeurs de Lasso, un désherbant produit par Monsanto, en ouvrant la cuve d'un pulvérisateur. Il avait été rapidement pris de nausées puis de troubles l'obligeant à interrompre son activité pendant près d'un an. En mai 2005, un an après avoir inhalé les vapeurs, des analyses relevaient dans son organisme des traces de monochlorobenzène, un solvant présent pour moitié dans le Lasso, au côté du principe actif, l'anachlore.

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Ce lundi 13 février 2012 à Lyon, la firme américaine agrochimique Monsanto a été jugée « responsable »  de l'intoxication à l'herbicide en 2004 de Paul François, ouvrant la voie à des dommages-intérêts, ce qui constitue une première en France. En conséquence, le tribunal « condamne Monsanto à indemniser entièrement Paul François de son préjudice », précise le jugement, qui confie une expertise médicale à un médecin de l'hôpital Rothschild à Paris.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site lafranceagricole.fr

lundi, 06 février 2012

Biocarburants et environnement

Les biocarburants ont initialement fait l'objet d'un a priori positif au plan de l’environnement, puisque, contrairement aux énergies fossiles, ils ne rejettent dans l'atmosphère que ce qu'ils y ont capturé pendant leur phase de croissance. Toutefois, à partir de 2008 et l'envolée du prix des matières premières agricoles, des critiques sont apparues concernant la compétition entre la production de biocarburants et celle de nourriture pour les hommes ou les animaux. Par ailleurs, le bilan en termes d'émissions de gaz à effet de serre a été constamment révisé dans un sens plus restrictif. De surcroît, les analyses des coûts/avantages ont commencé à tenir compte plus correctement de l’énergie nécessaire à leur production par rapport à celle restituée lors de leur combustion, ainsi que des changements d'affectation des sols (CAS) résultant de l’affectation de surfaces croissantes à la culture des plantes destinées à les produire.

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En France, l’ADEME a été chargée de coordonner plusieurs études sur ces points, la première en 2002 présentant un bilan plutôt positif, la dernière en 2009/2010, fondée notamment sur la méthode des analyses de cycle de vie (ACV), et dont les conclusions, d’ailleurs controversées, sont plus en retrait. L’agence estime ainsi aujourd'hui que, par rapport au carburant fossile de référence, les réductions d'émissions de gaz à effet de serre du biodiesel sont comprises entre 59 et 90 %, celles de l'éthanol entre 49 et 72 %. Toujours par rapport au carburant fossile de référence, la consommation d'énergie fossile pour produire le biodiesel est réduite de 68 à 84 %, et celle de l'éthanol est réduite de 18 à 85 %. Ces données restent cependant très contestées, notamment par les associations de défense de l'environnement, à la fois dans la méthode d'affectation énergétique des coproduits et dans la mesure où ils ne tiennent pas compte des changements d'affectation des sols, en particulier indirects.

On peut lire le rapport de la cour des comptes sur le site ccomptes.fr

mardi, 10 janvier 2012

A l'est, main basse sur les terres

La demande en terres agricoles disponibles augmente sans cesse. Elle active un marché dont s'est emparé le monde de la spéculation, avec des priorités de rendement souvent bien éloignées des préoccupations liées à la sécurité alimentaire. Le phénomène touche essentiellement les pays du Sud, d'Asie, d'Afrique ou d'Amérique du Sud.

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Mais le mécanisme concerne également l'Europe. En Ukraine, des fonds spéculatifs investissent en masse dans d'immenses surfaces qui sont parmi les plus fertiles de la planète. En Roumanie, entrée dans l'Union européenne il a y un peu plus de trois ans, des fermes de plusieurs milliers d'hectares sont achetées par des investisseurs, souvent agriculteurs eux-même. Certains paysans français sont désormais attirés par les mirages agricoles de l'Est de l'Europe.

"A l'Est, qui sème le blé, récolte le pactole". Les terres deviennent sources de revenus et de bénéfices pour l'industrie de la finance. La déréglementation, la globalisation des échanges affectent tous les secteurs de l'économie mondiale et l'agriculture n'échappe pas à la délocalisation. Le documentaire, A l'est, main basse sur les terres, diffusé ce mardi 10 janvier 2012 à 21:5 sur France 5, propose d'analyser les aspects économiques, sociaux et humains des bouleversements à venir.

Pour en savoir plus sur ce documentaire d' AGNIESZKA ZIAREK, on peut se connecter sur le site documentaires.france5.fr

mercredi, 04 janvier 2012

La méthanisation pour limiter les gaz à effets de serre

L'appel à projet de la Région Limousin  pour favoriser l’émergence de petites unités de méthanisation dans les exploitations agricoles, est terminé.

L’agriculture et la sylviculture constituent une part importante de l’économie limousine. Mais ces activités émettent des gaz à effet de serre contre lesquels la Région Limousin cherche à lutter, tout en cherchant à renforcer une économie agricole durable. La méthanisation, en proposant une voie de traitement des effluents mais aussi de gestion des apports organiques, apporte une réponse à cette question.

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La méthanisation consiste en la dégradation de la matière organique telle que les effluents d’élevage ou les résidus de cultures par des microorganismes, en conditions contrôlées et en l’absence d’oxygène. Cette dégradation s’effectue au sein d’une cuve appelée « digesteur » et aboutit à la production d’un produit humide, le « digestat », riche en matière organique partiellement stabilisée et susceptible d’être épandu sur des terres agricoles, après éventuellement une phase de compostage et de maturation, de biogaz, mélange gazeux composé d’environ 50% à 70% de méthane, qui, épuré et enrichi, peut être valorisé sous différentes formes (électricité, chaleur, carburant) en tant qu’énergie renouvelable. Une tonne d’effluents d’élevage permettrait de produire 100 à 300 kWh2.

Pour plus d'information, on peut consulter le site region-limousin.fr

vendredi, 25 novembre 2011

L'avenir du huitième continent

L'Ile de Madagascar, que l'on appelle aussi le huitième continent, s'est décrochée du continent africain il y a 200 millions d'années. Suite à cet isolement elle possède une biodiversité unique, 80% des espèces recensées sont endémiques. Mais depuis un siècle, la nature malgache se dégrade et ces 7900 espèces, qui n'existent nulle par ailleurs, sont en danger.

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Madagascar est devenu l'un des pays les plus pauvres de la planète et les pratiques agricoles ancestrales accentuent l'érosion. Pour survivre, les agriculteurs poursuivent la déforestation de la forêt primaire et pratiquent la culture sur brulis mettant en péril de nomlbreuses ressources naturelles comme les baobabs.

Pour en savoir plus, on peut regarder ce vendredi 25 novembre, sur France 3, l'émission "Faut pas rêver" consacrée à Madagascar.

lundi, 12 septembre 2011

La chrysomèle friande de maîs OGM

En huit ans, la chrysomèle a développé  une résistance à la toxine contenue dans le maïs BT OGM conçu par la firme Monsanto.

La chrysomèle des racines du maïs est un insecte, de l'ordre de coléoptères, ravageur des cultures de maïs, présent dans toute la zone de culture intensive du maïs aux États-Unis et au Canada, apparu en Europe en 1992, et repéré en Île-de-France, en 2002, près des aéroports de Roissy et d'Orly. En France, les dégâts causés aux cultures sont trop faibles pour être perceptibles, pour le moment. En Suisse, les rotations et luttes obligatoires dans le Tessin permettent de maintenir un niveau de dégâts faible. Ce n'est malheureusement pas le cas dans le bassin du Danube et dans le Nord de l'Italie.

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Dans les champs des agriculteurs américains, ce coléoptère a survécu puis s'est adapté à ce maïs OGM qu'il mange désormais bien volontiers. L'efficacité de la lutte biotechnologique contre les insectes ravageurs vantée par la firme Monsanto est remise en question. Pourtant la firme n'a toujours pas modifié ses recommandations et continue ses campagnes de promotion de son maïs OGM.

mardi, 09 août 2011

L'authenticité et la typicité d'une origine géographique

L'appellation d'Origine Contrôlée est un signe français qui désigne un produit qui tire son authenticité et sa typicité de son origine géographique. Elle est l'expression d'un lien intime entre le produit et son terroir : une zone géographique (caractéristiques géologiques, agronomiques, climatiques et historiques) et des conditions de production spécifiques pour tirer le meilleur parti de la nature.

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Facteurs naturels et humains sont liés. Le produit qui en est issu ne peut être reproduit hors de son terroir. Née d'un décret-loi du 30 juillet 1935 pour le secteur viticole consécutivement à de nombreuses crises viticoles (phylloxéra, contrefaçon des dénominations et révoltes de vignerons...) de la fin du XIXème siècle, l'Appellation d'Origine Contrôlée est conçue pour garantir l'origine d'un vin.

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Le succès du concept d'AOC s'étend en 1990 à l'ensemble des produits agricoles ou alimentaires bruts et transformés. L'AOC est une démarche collective, elle est obligatoirement portée par une structure fédérative : l'Organisme de Défense et de Gestion (ODG) qui représente et rassemble les opérateurs de la filière du produit en AOC.

mardi, 19 juillet 2011

Les mangroves ne sont pas estimées à leur juste valeur

Les mangroves forment une transition entre la terre et la mer. abritant les rivages tropicaux de leurs palétuviers et de leurs buissons qui poussent au-dessous du niveau des hautes eaux des marées de printemps et dont les systèmes radiculaires sont périodiquement recouverts d'eau salée. Seules quelques espèces de plantes ligneuses peuvent pousser convenablement dans ces conditions physiologiques difficiles. La flore est peu variée et on n'en connaît que 90 espèces dans le monde. dont 55 sont généralement limitées aux marais de mangrove. Les espèces les plus importantes sont Rhizophora, dotée de racines de soutien en forme d'arche, et Avicennia et Sonneratia, qui ont tous deux des racines aériennes émergeant de la vase.

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sources: photosguadeloupe.com

On ne connaît pas la superficie totale des mangroves dans le monde mais leur rôle est très important aussi bien sur le plan économique qu'écologique, tant au niveau des ressources naturelles et que de la protection de l'environnement.

Le bois de mangrove est utilisé comme bois de feu et sert à fabriquer des poteaux et des couvertures de toit. En produisant des détritus ces arbres contribuent a l'alimentation des animaux marins dont plusieurs espèces d'importance commerciale crabes, poissons et crevettes, passent au moins une partie de leur vie dans les mangroves. C'est pourquoi ces dernières ne devraient pas être considérées uniquement comme des forets mais aussi comme des sources d'aliments.

Cependant les mangroves ne sont pas estimées à leur juste valeur et bien souvent leur aménagement est négligé. La végétation, soumise à des coupes excessives pour la collecte de bois de feu se réduit souvent à des arbustes parsemés qui finissent par laisser la place à d'autres formes d'utilisation des terres. qui semblent d'abord plus avantageuses mais qui. en fait. ne le sont pas si l'on prend en considération tous les aspects socio-économiques et environnementaux.

Pour en savoir plus, on peut consulter l'article publié par Bo CHRISTENSEN, forestier danois qui travaille à Greenland Fisheries Investigations. Cet article est fondé sur une étude effectuée pour la FAO.

lundi, 11 juillet 2011

Les paysages agricoles dominent toujours...

Les paysages agricoles dominent toujours le territoire français
Au nord d’une ligne joignant l’estuaire de la Gironde aux Vosges, les sols agricoles, cultivés ou toujours en herbe, dépassent les espaces naturels, sols boisés et landes, maquis ou garrigues. Au sud, les espaces naturels sont plus représentés, bien que plusieurs régions soient cependant de grandes régions agricoles. Les espaces naturels dominent aussi dans les départements d’outre-mer.

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Le territoire non artificialisé se répartit en 56 % de sols agricoles et 44 % de sols naturels, boisés, landes et friches, sols nus naturels et zones humides. Les sols agricoles dépassent la moyenne dans douze régions. Dans neuf de ces régions, les terres cultivées dépassent les deux tiers des sols agricoles.
Les sols naturels sont surtout au Sud et à l’Est.

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Les dix régions à occupation naturelle supérieure à la moyenne se situent au sud d’une diagonale reliant l’estuaire de la Gironde aux Vosges. Les sols naturels atteignent 86 % du territoire en Corse, 76 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 68 % en Languedoc-Roussillon, 62 % en Rhône-Alpes, 59 % en Aquitaine, 54 % en Franche-Comté, 51 % en Alsace, 47 % en Limousin, 45 % en Lorraine et 44 % en Midi-Pyrénées.
Selon les régions, 4 à 31 % des sols sont artificialisés. En 2010, les sols artificialisés occupent 9 % du territoire. Ils occupent une surface importante en Ile-de-France (31 %) et en Nord-Pas-de-Calais (17 %) ainsi qu’en Martinique (16 %).

Pour en savoir plus, on peut se connecter sur le site agreste.agriculture.gouv.fr

vendredi, 08 juillet 2011

Ils étaient une poignée de Ruraux...

Ils étaient une poignée de Ruraux, hommes et femmes de divers horizons, soucieux de préserver et de développer la qualité de la vie dans la campagne haut-normande. Un an à réfléchir avant de se lancer un vrai défi. L’association fut constituée en décembre 1991 et des projets innovants aussitôt conçus en faveur d'une agriculture paysanne et durable. Le maintien de l’herbe dans les élevages et la biodiversité figuraient déjà parmi les préoccupations primordiales des adhérents aux Défis Ruraux. Opter pour un système herbager permet de réaliser des économies de coût alimentaire non négligeables et être plus respectueux de l'environnement.

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Les groupes de travail "Herbe", animés par un technicien des Défis Ruraux, se réunissent régulièrement autour de visites de fermes, de formations techniques, de voyages d’études pour se former et acquérir les techniques liées au pâturage.  La dynamique de groupe permet l'analyse des systèmes respectifs, leur comparaison et des réflexions communes sur les évolutions possibles. Chaque éleveur engagé dans la démarche bénéficie d'un soutien technique et de conseils en vue d’améliorer ses pratiques.

Les techniciens agricoles de l'association réalisent des diagnostics "systèmes" sur les exploitations désireuses d'évoluer vers un système d'élevage plus durable. Cette étude prévoit un diagnostic énergétique et économique du système existant et une analyse prévisionnelle des impacts engendrés par une modification de ce dernier. Les agriculteurs sont ensuite accompagnés techniquement, à chaque étape clés de leur démarche de progression vers un système plus herbager.

lundi, 27 juin 2011

Doit-il choisir entre alimentation ou agrocarburants ?

Le Burkina Faso est confronté à une double insécurité : alimentaire et énergétique. Dans ce pays où la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, la production céréalière varie en dents de scie et les ménages n’ont pas tous accès à une alimentation suffisante et diversifiée. Le Burkina Faso utilise moins d’énergie qu’une commune de taille moyenne aux États-Unis. Le bois de feu domine. 15 % des zones urbaines et moins de 1 % des zones rurales sont électrifiées. Les besoins en énergie sont donc très importants et les agrocarburants peuvent être une solution envisagée par ce pays. Doit-il choisir entre alimentation ou agrocarburants ?

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Le Burkina Faso envisage de produire des huiles végétales brutes. Ce sont ces agrocarburants qui offrent le plus d’atouts. Obtenues à partir de plantes oléagineuses et de technologies simples, accessibles de l’échelle villageoise à l’échelle industrielle, elles sont destinées prioritairement aux moteurs diesel statiques (groupes électrogènes, moulins, motopompes…).
La seule huile alimentaire fabriquée dans le pays provient du coton. Au plus fort de la production cotonnière, cette huile ne couvrait que la moitié des besoins. Le pays importe de l’huile de palme à bas prix de Côte d’Ivoire et surtout d’Asie pour satisfaire une demande en expansion du fait de l’accroissement démographique. La promotion de nouvelles cultures oléagineuses comme le tournesol ou le soja, pourrait contribuer à satisfaire la demande alimentaire. Une dynamisation de ces filières pourrait être bénéfique à la fois au marché de l’alimentation et à celui de l’énergie. Reste à savoir si les terres pressenties sont réellement disponibles, c’est-à-dire si elles ne sont ni cultivées, ni pâturées, ni appropriées. Beaucoup des terres prétendument disponibles sont utilisées par les populations locales pour leur survie : cueillette, transhumance, collecte de bois de chauffe.

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groupement pré-coopératif féminin Dakupa de Karpogo /Garango

Les conditions à respecter semblent nombreuses pour que les avantages des agrocarburants l’emportent sur les inconvénients : privilégier l’usage domestique plutôt que l’exportation, appuyer l’émergence des systèmes décentralisés, localiser les cultures dédiées de façon à éviter la compétition avec les cultures vivrières, réguler le marché de l’huile alimentaire, lever les verrous techniques liés à la production et à la transformation, privilégier les projets impliquant l’agriculture familiale plutôt que l’agrobusiness.

Pour en savoir plus, on peut lire le document pdf mis en ligne par cirad.fr

mercredi, 15 juin 2011

La bourse ou la vie

Ce soir, sur France 3, dans l'émission  Pièces à conviction présentée par Elise Lucet : Alimentation, la bourse ou la vie.

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Après l'envolée des cours du pétrole et de l'énergie, c'est au tour des denrées alimentaires de battre des records. Depuis 2007, et la crise des subprimes, on spécule sur le blé, le maïs, le riz, le colza, l'orge, le soja. En 2008, la population du Mozambique a envahi les rues de Maputo se révoltant contre la famine. L'état est propriétaire de 36 millions d'hectares de terres cultivables. Pourtant le pays a préféré privilégier les agrocarburants et importe la quasi totalité de la nourriture.
Les équipes de «Pièces à conviction» ont enquêté en France, en Afrique et en Amérique du Sud sur les raisons de la crise alimentaire. Au programme : - «Agrocarburants : de la nourriture dans nos réservoirs» - «Brésil : haro sur les terres agricoles» - «Céréales : la nouvelle guerre économique» - «Eleveurs : le cauchemar des vaches maigres» - «Le monde impitoyable de l'industrie du poulet».

mardi, 07 juin 2011

La vulnérabilité à la sécheresse

La sécheresse qui sévit en Europe du Nord et en Chine, les inondations qui perturbent les récoltes aux Etats Unis, n'affectent pas seulement les agriculteurs de ces pays. La FAO suit de près la situation dans plusieurs Etats en Afrique et au Moyen Orient, où la hausse des prix alimentaires pourrait provoquer des émeutes de la faim. 
70 états, comme la République démocratique du Congo, le Sénégal, le Cameroun, la Syrie ou le Yémen, ont des revenus déficitaires sur le plan agricole qui peuvent atteindre 40 à 90% de leur consommation et doivent importer une très importante partie de leurs céréales. La vulnérabilité de ces pays aux aléas extérieurs est le fruit du désinvestissement dans les politiques agricoles depuis 20 ans.

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©AFP / Pascal Pavani Dans un champ de blé touché par la sécheresse à Samatan, en Midi-Pyrénées, le 25 mai 2011

Selon le rapport du CGIAR (Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale), remis ce vendredi 3 juin 2011, les zones où l'insécurité alimentaire est la plus grande sont aussi celles où le changement climatique aura les répercussions les plus dommageables.

Pour en savoir plus, on peut lire l'article de Laurence Caramel publié dans le journal "Le Monde" du samedi 4 juin 2011 : La sécheresse en Europe menace l'approvisionnement en céréales des pays pauvres

lundi, 30 mai 2011

Comment s'adapter à la sécheresse ?

En ces temps de sécheresse, Eric Pottier, le directeur du Ciirpo donne des conseils aux agriculteurs et explique comment ne pas gaspiller l'herbe et la façon de valoriser au mieux les fourrages disponibles.
Pour l'expert, il s’agit de valoriser toute l’herbe en adaptant le nombre de bêtes à la hauteur d’herbe disponible sur la parcelle avec, pour objectif, un pâturage homogène, sans refus. En situation de manque d’herbe le réflexe est souvent de tirer au maximum sur celles-ci mais, selon l’expert, une trop grande sollicitation de la prairie compromet la repousse.
En fauchant dès maintenant, non seulement les stocks seront de meilleure qualité mais surtout les prairies, moins épuisées par la montée en grains, vont réagir beaucoup plus vite à la pluie lorsqu’elle reviendra.

agriculture,paysan,météo,sécheresseIl faut reconstituer des stocks en mettant en place des cultures complémentaires et réfléchir sur les conduites de cet hiver qui pourraient permettre de réduire les besoins en stocks de fourrage. On peut aussi prévoir d'allonger la période de pâturage cet automne et au printemps suivant . Il existe des céréales sur sols sains peuvant être pâturées en hiver.

Des solutions sont recherchées pour lutter contre la sécheresse de ces derniers mois. On peut lire des conseils sur le site web-agri.fr

samedi, 28 mai 2011

Comment se rechargent les nappes souterraines ?

Les différents niveaux du sol au sous-sol se comportent comme des réservoirs successifs. Le sol recueille les pluies, le proche sous-sol s'humecte pendant qu'une large part retourne vers l'atmosphère par l'évaporation et par les plantes, c'est ce que l'on appelle l'évapotranspiration. En France, près des 2/3 des pluies repartent ainsi vers l'atmosphère. Si les pluies sont abondantes et suivies, une part enfin s'infiltre définitivement : les nappes sont ainsi alimentées par l'infiltration.

L'infiltration n'est pas continue sur l'année. Une pluie d'automne, sur un sol labouré, va humecter le réservoir superficiel qui va se recharger. Avec de nouvelles pluies, le taux d'humidité va croître jusqu'à ce que la terre contienne, selon sa nature, 50 à 150 l d'eau au mètre carré. C'est la réserve facilement utilisable par les plantes qui se développent au printemps et l'épuisent progressivement, s'il ne pleut pas de nouveau. Une fois que cette réserve facilement utilisable est saturée, l'infiltration vers des réservoirs plus profonds peut avoir lieu. Elle s'opère statistiquement de la fin de l'automne au début du printemps.

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Sous l'effet de la recharge, le niveau des nappes commence à monter, avec toutefois un retard. Le décalage entre le début de l'infiltration et la réaction du niveau de la nappe va de quelques jours à plusieurs mois.

Les pluies qui surviennent alors que la végétation est très active, ne profitent pour ainsi dire jamais aux nappes. De même, de très violentes pluies de fin d'été sur sol très sec n'ont pas le temps de ré humidifier le sol et de s'infiltrer.

Pour en savoir plus, on peut se connecter sur le site brgm.fr

vendredi, 27 mai 2011

La baisse des nappes souterraines

 On distingue trois degrés de sécheresse :
le premier degré : la sécheresse des sols agricoles, phénomène superficiel et premier effet se manifestant à la suite d'une absence prolongée des pluies.
le second degré : il concerne essentiellement la première nappe rencontrée sous la surface du sol dans les bassins sédimentaires et les plaines alluviales. Une baisse de niveau accentuée et inhabituelle dénoie les puits et les forages insuffisamment profonds. Cette baisse est souvent présentée à tort comme un assèchement de la nappe.
le troisième degré : il s'agirait d'un réel assèchement de nappe, hautement improbable en pays tempéré, sauf cas particuliers de nappes perchées ou de nappes de très petite dimension. Dans de tels cas, il est rare que ne se trouve une autre nappe plus importante en profondeur.

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L'année 1976 se caractérise par une très longue période sèche de décembre 1975 à août 1976. L'absence de précipitations efficaces en hiver a fortement affecté les nappes.
1985 et 1986 sont essentiellement des sécheresses de fin d'été surtout dans la moitié sud, affectant les sols. Elles sont par conséquent peu marquées dans l'historique des niveaux de nappes.
De 1990 à 1993, les sécheresses essentiellement estivales intéressent des régions variées, peu ou pas marquées dans l'historique des niveaux de nappes.
1992 a été marqué par une très forte sécheresse hydrologique bien souvent plus importante qu'en 1976. Elle a cependant peu frappé la mémoire collective car lcette sécheresse a été masquée par un été particulièrement humide.
La période de mars à août 2003 se présente comme une longue sécheresse de printemps et d'été pendant laquelle les eaux souterraines profondes ne subissent pas d'impact important. En effet une sécheresse estivale n'accentue pas forcément la baisse des nappes. En règle générale, il n'y a plus de recharge de mai à septembre : la nappe baisse en suivant sa courbe de décroissance. Une nappe qui n'est plus rechargée s'écoule par gravité vers les points plus bas que sont les vallées, en suivant une courbe d'évolution qui s'amortit dans le temps. Cette courbe est invariable d'une année sur l'autre, et caractéristique du bassin considéré.

Pour en savoir plus sur le niveau des nappes souterraines, on peut consulter le site brgm.fr

mardi, 10 mai 2011

L’idée de réinsertion de l’agriculture en milieu urbain

 Selon l'architecte Augustin Rosenstiehl, à partir du projet de 'Tour vivante', conçu à l’occasion du concours Cimbéton en 2005, l’idée de réinsertion de l’agriculture en milieu urbain a été développée. Les recherches les plus récentes interrogent la capacité d’intégration de telles exploitations au sein des villes.
Le sujet de fermes urbaines est souvent cantonné au développement de potagers collectifs ou à la mise en oeuvre de murs végétaux. Son agence SoA propose d’aller au-delà des potagers collectifs et d’imaginer différents espaces d’exploitation agricole en ville. L’enjeu est de réintégrer les hommes au coeur d’un système agricole de plus en plus mécanisé afin qu’ils redeviennent auteurs de ce qu’ils produisent. L'objectif est d'appréhender les citoyens comme des consommateurs forts d’un choix.

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 L’un des scenarii, les 'mini fermes', est composé de petites exploitations de deux, trois étages implantées au sein d’îlots ouverts. Elles fonctionnent en réseaux de coopératives. Elles s’avèrent un outil urbain très dynamique créant des alignements et des rues commerçantes sans remembrer en profondeur le tissu urbain.
Une autre ferme, la ferme 'cactus', est une tour-module de grande hauteur pouvant être exploitée par un groupe important ou une coopérative de petits agriculteurs. Elle vient s’implanter dans des terrains vagues, dans des friches industrielles et se déploie au-dessus des toits parisiens.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire l'entretien d'Augustin Rosentiehl sur le site lecourrierdelarchitecte.com et consulter le site soa-architectes.fr