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jeudi, 09 janvier 2014

L’appropriation des semences agricoles

L’appropriation des semences agricoles doit être mis au centre du débat, en ce début 2014, car il est symptomatique d’une société qui ne raisonne qu’en terme de droit de propriété. Des mouvements citoyens refusent que le vivant puisse être considéré comme une marchandise.

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Aujourd’hui, dans de nombreux cas, un agriculteur ne peut plus réutiliser d’une année sur l’autre les graines issues des plantes qu’il a lui même fait pousser sur son exploitation. Il ne peut pas non plus les échanger ou les donner à d’autres agriculteurs. En effet, les semences agricoles, pour être librement utilisables par les agriculteurs, doivent être répertoriées dans un catalogue au niveau français ou européen. Des milliers de variétés, pourtant cultivées de manière traditionnelle dans les champs, ne figurent pas sur ce catalogue. Dans le même temps, des entreprises y inscrivent des semences qu’elles se sont appropriées par un brevet ou un certificat d’obtention végétal. Ce système, censé protéger l’innovation des entreprises, oblige tout paysan utilisant des semences agricoles sélectionnées à verser une redevance, quand il ne lui interdit pas tout simplement de les utiliser.

Source : reporterre.net

dimanche, 31 mars 2013

Histoire de blé

Comment cultiver du blé sans apport en engrais et produits chimiques, grâce aux variétés anciennes. Bernard Ronot, céréalier en Côte d'Or, fondateur de l'association Graines de Noé, prône une agriculture biologique, libérée des engrais et des produits chimiques de synthèse (insecticides, herbicides, fongicides) qui détruisent l'environnement, polluent les nappes phréatiques, tuent la biodiversité, rendent malades les agriculteurs qui les utilisent.


Histoire de blé : les variétés de céréales... par agriculture-durable

Bernard a fait sa reconversion à l'agriculture biologique à 55 ans, cela l'a amené à s'intéresser aux variétés de blés anciens, oubliés depuis la révolution verte (chimique) des années 50. Il nous emmène sur les terres de Stéphanie Parizot, jeune agricultrice qui a installé avec l'association Graine de Noé, une plateforme où sont conservées en terre 135 variétés de blés anciens. Tous deux nous apprennent que ces variétés anciennes n'ont pas besoin de nitrates chimiques qu'elles résistent mieux aux champignons, aux ravageurs et aux aléas climatiques (froid et sécheresse).

Source : graines-de-noe.org

mardi, 22 janvier 2013

Nourrir les hommes

Il y a 10 000 ans, en Asie et en Amérique, des communautés de chasseurs - cueilleurs se sont sédentarisées, et elles ont commencé à cultiver des plantes et à élever des animaux. C'est le début de la longue histoire de l'agriculture. Par la domestication des plantes sauvages, les paysans du monde ont inventé de multiples systèmes agraires qui perdurent encore et exploitent au mieux les différents milieux, altitudes et latitudes de notre planète. Nourrir les hommes, telle est la finalité première de l'agriculture : l'explosion des productions agricoles de ces deux derniers siècles est indissociable de la croissance vertigineuse de la population mondiale ; d'un milliard d'individus en 1800 à 6 milliards aujourd'hui. Les céréales (blé, orge, riz, mil, maïs), étroitement liées à l'histoire et au développement des civilisations, sont au coeur de toutes les productions agricoles même si elles sont de plus en plus utilisées pour nourrir des animaux que nous mangerons ou comme matière première de l'industrie de l'amidon et des agro carburants.

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Quand l’agriculture céréalière est-elle née ? Comment s’est-elle transformée avec la mécanisation et la mondialisation ? Pourquoi le maïs est-il la céréale la plus cultivée au monde ? Comment nourrir la planète en 2050 en privilégiant des modes de culture durable ? Pour s'informer Cap Sciences Bordeaux propose une exposition et des ateliers du 12 janvier 2013 au 1er septembre 2013.

samedi, 19 janvier 2013

3 insecticides néfastes pour les abeilles

Trois insecticides néonicotinoïdes, la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame, présentent des risques élevés pour les abeilles, selon une étude de l'Autorité européenne de sécurité des aliments, l'EFSA. Mandatée par la Commission européenne, l'institution s'est penchée sur les effets aigus et chroniques des trois substances, en traitement des semences ou en granulés, sur le comportement des abeilles, la survie des colonies et leur développement, ainsi que sur les larves et les risques engendrés par des doses sublétales.

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Certaines utilisations - en traitement de semences ou en granulés – entraîneraient des impacts pour les abeilles. Ils seraient liés à leur exposition au pollen et au nectar, à l'émission de poussières au moment du semis ou à la guttation de la plante, notamment sur le maïs. Publiée dans la revue Science, une étude d'équipes de recherche française a également mis en évidence le rôle d'un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, le thiaméthoxam, dans le déclin des abeilles. Ce dernier perturberait leur orientation et leur capacité à retrouver la ruche. Ces travaux devraient être complétés par des tests en plein champ.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site actu-environnement.com

mardi, 08 janvier 2013

Semences, une histoire politique

La contestation des OGM a attiré l'attention des consommateurs sur la provenance des semences et leur commercialisation. Quelle est l'origine des variétés de légumes, de fruits et de céréales consommées ? L'urgence alimentaire après la seconde guerre mondiale a conduit l'état à privélégier des rendements les plus élevés possible mais cette homogénéisation génétique des plantes cultivées au détriment de la biodiversité est-elle encore d'actualité ? La question n'est-elle pas plutôt politique ? L’agriculture industrielle ne rend-elle pas les paysans dépendants des grandes firmes semencières et agrochimiques ?

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Le livre de Christophe Bonneuil, chargé de recherche au CNRS et membre du Centre Alexandre-Koyré de recherche en histoire des sciences et techniques, révèle comment certains choix particuliers ont été faits dans le passé et présente les multiples voies alternatives qui s’ouvrent aujourd’hui en matière de sélection variétale : agricultures écologiques, semences paysannes… autant de moyens qui permettent d’innover autrement.

Disponible sur eclm.fr

lundi, 05 novembre 2012

Coco-fesses, la plus grosse graine du monde

Le cocotier de mer produit la plus grosse graine du monde. Sa noix est surnommée coco-fesses et peut atteindre une vingtaine de kilogrammes. L'espèce est originaire de l'archipel des Seychelles, où il règne un climat équatorial. Elle est présente à l'état sauvage sur les îles Praslin et Curieuse. Sa culture en dehors de son habitat naturel est assez rare. Elle est rendue difficile par la lenteur de la germination, et la règlementation sur l'exportation des graines.

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Le palmier sur lequel pousse le coco-fesses peut atteindre 30 mètres et peut vivre environ 300 ans. Les feuilles sont en proportion de la taille des noix avec une longueur de 4 à 6 mètres et une largeur de 2 à 4 mètres. Elles sont avec les feuilles de certains raphias parmi les plus grandes feuilles du règne végétal. Les arbres sont soit mâles, soit femelles. Les mâles ont des épis cylindriques de 1 à 2 mètres de longueur parsemé de fleurs en forme de petites étoiles jaunes. Les épis femelles font également entre 1 et 2 mètres de long et portent 5 à 13 grosses fleurs verdâtres. L'ensemble constitué du fruit et de la noix pèse de 10 à 22 kilos. C'est l'un des plus gros fruits du monde. Il demeure sur le tronc pendant 5 à 8 ans, puis tombe sur le sol. Il part souvent à la dérive et s'échoue sur les plages indiennes. C'est ainsi qu'on l'a découvert avant d'en connaître sa provenance.

lundi, 15 octobre 2012

Ecarter les paysans de la production de semences

Heureusement, les semences ne sont pas toutes sous brevet. Les brevets sont déposés sur des gènes et non sur des plantes. La plupart des semences sont régies par des Certificats d'obtention végétale. C'est la conjonction des deux – brevets et certificats – qui verrouille le système en renforçant l'emprise des multinationales de la semence, qui dictent leurs lois via l'Union pour la protection des obtentions végétales. Dans les pays du Sud, l'agriculture paysanne demeure essentielle, les paysans ne pourraient pas vivre sans cultiver leurs propres semences. Or les multinationales cherchent à imposer leurs semences. L'Afrique de l'Ouest est visée par cette normalisation à travers la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest et l'Union économique et monétaire Ouest africaine.

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Malgré un cadre réglementaire de plus en plus restrictif et notamment en France par la loi de décembre 2011 sur les certificats d'obtention végétale, les semences paysannes ont un avenir, parce qu'elles sont adaptables et parce qu'elles sont échangeables. Mais la loi de décembre 2011 a édifié de plus en plus de barrières aux échanges de semences. Le processus européen "Better Regulation" laisse à penser qu'un compromis va permettre aux multinationales de la semence et aux entreprises européennes, plus attachées aux certificats d'obtention végétale qu'aux brevets, de trouver des voies d'entente pour écarter définitivement les paysans de la production de semences en leur interdisant, dans certains cas, de les échanger, et dans d'autres cas, de les vendre.

Pour en savoir plus, on peut lire l'interview-reseau-semence-paysanne-patrick-de-kochko

mardi, 02 octobre 2012

10 raisons de dire NON

Carlo Petrini, (c.petrini@slowfood.it) président de slow Food, expose 10 raisons de dire non aux OGM pour des raisons légitimes, partagées par de nombreux chercheurs et scientifiques.

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1. Contamination : il est impossible de cultiver des OGM en toute sécurité ici en Italie.


2. Souveraineté alimentaire : une diffusion même limitée des cultures d’OGM anéantirait la liberté de choisir ce que l’on mange.


3. Santé : les animaux nourris aux OGM peuvent avoir des problèmes de santé.


4. Liberté : les cultures d’OGM dénaturent le rôle de l’agriculteur, qui depuis toujours améliore et sélectionne ses propres semences.


5. Economie et Culture : les OGM n’ont aucun lien historique ou culturel avec un territoire.


6. Biodiversité : les cultures d’OGM appauvrissent la biodiversité parce qu’elles impliquent une monoculture intensive sur de grandes surfaces.


7. Eco-compatibilité : le parasite du maïs, la pyralide, peut être combattu grâce à la rotation des cultures.

8. Précaution : les plantes supportent mal les modifications génétiques et cette science est encore hasardeuse.

9. Progrès : les OGM sont directement issus d’une conception myope et superficielle du progrès.


10.Faim : la commercialisation des OGM a commencé depuis 15 ans et pourtant la famine n’a pas cessé d’augmenter. Les rapporteurs de l’ONU affirment que l’agriculture familiale défend la tranche de population à risque de malnutrition.

vendredi, 24 août 2012

Le procès perdu de Kokopelli

La Cour de Justice, par sa décision rendue cette semaine dans l'affaire Kokopelli/Baumaux, vient de donner un satisfecit intégral à la législation européenne sur le commerce des semences. Pourtant, le 19 janvier dernier, son Avocat Général donnait entièrement raison à Kokopelli, en estimant que l'enregistrement obligatoire de toutes les semences au catalogue officiel était disproportionné et violait les principes de libre exercice de l'activité économique, de non-discrimination et de libre circulation des marchandises. La Cour justifie l'interdiction du commerce des semences de variétés anciennes par l'objectif, jugé supérieur, d'une productivité agricole accrue. La biodiversité est sacrifiée face à la productivité.


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Cela fait 50 ans que cela dure et ce raisonnement a provoqué la perte de 75% de la biodiversité agricole européenne selon les estimations de la FAO. la biodiversité, qui a nourri les populations européennes pendant les siècles passés, est l'objet de la plus grande suspicion. La Cour va ainsi jusqu'à écrire, par deux fois, que la législation permet d'éviter la mise en terre de semences potentiellement nuisibles. Les semences du Catalogue, enrobées des pesticides Cruiser, Gaucho et autres Régent, seraient moins nuisibles?


pour en savoir plus, on peut lire l'article publiée sur le site de Kokopelli.

jeudi, 16 février 2012

Les semences paysannes, une tradition de longue date

Depuis 2005, la société de commercialisation de semences Graines Baumaux poursuit l’association Kokopelli en justice pour concurrence déloyale. L'association commercialise des semences paysannes, souvent oubliées et biologiques, qui ne sont pas toutes référencées au Catalogue commun des variétés. Pour enregistrer une semence au registre, la variété doit faire preuve de rendement. Or, les producteurs de semences paysannes ne se reconnaissent pas dans ce schéma productiviste. De plus, la variété doit faire face à des contraintes technologiques qui ne peuvent convenir aux plantes sélectionnées pour des systèmes agraires diversifiés bio ou à faible intrants. Sans oublier le coût de l’inscription pour des variétés dont le volume de semences échangé reste faible car essentiellement local. Aujourd’hui, lorsque l’on veut défendre ces variétés, on se retrouve dans l’obligation d’être hors-la-loi, puisque le registre ne reconnaît pas les semences à faible rendement.

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Les semences paysannes correspondent à une tradition de longue date. Avec l’arrivée du registre officiel, elles ont aujourd’hui presque toutes disparu afin de laisser place à des variétés de semences hybrides et à des variétés dîtes « pures », ce qui entraîne une perte inévitable de biodiversité. Kokopelli milite depuis près de 20 ans “pour préserver une partie de la biodiversité alimentaire, pour produire des semences bios, pour accompagner les autonomies semencières, pour promouvoir l’agro-écologie tempérée et tropicale, pour distribuer des semences bios dans les pays du Tiers-Monde…”. Ce 23 janvier 2012, la Cour européenne de justice a estimé que l'interdiction de commercialiser des semences paysannes était disproportionnée et laisse croire à une évolution des mentalités.  Espérant que cette affaire annoncera une véritable jurisprudence en matière de défense des producteurs de semences rares et oubliées.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site terragazette.wordpress.com

samedi, 21 janvier 2012

La coexistance non OGM et OGM est-elle possible ?

Faire coexister des cultures de plantes conventionnelles avec celles qui ont été génétiquement modifiées est possible, selon le Haut conseil des biotechnologies moyennant plusieurs conditions au premier rang desquelles des distances d'isolement entre les champs. (dépêche de l'AFP)

La législation française avait fixé en 2008 deux seuils de taux de contamination aux transgènes: 0,1% pour les filières d'agriculture sans OGM, y compris le bio, et 0,9%, seuil fixé par l'Union européenne depuis 2003 et au-delà duquel le produit doit être étiqueté "contient des OGM".

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Selon les scientifiques du Haut conseil, "pour respecter 0,9%, les mesures techniques proposées peuvent ne pas être très différentes des conditions de production actuelles". Par contre, si l'on veut réduire le taux de transgène dans les cultures non OGM à 0,1%, des "mesures contraignantes" comme notamment l'obligation de respecter des distances entre les types de cultures et des mesures pour assurer la pureté variétale vont s'imposer. Il ne pourra pas y avoir de cohabitation à des distances inférieures à 1km.

Selon les écologistes, le nouveau mode de mesure des contaminations du comité scientifique est basé sur la parcelle, avec comptage des plantes contaminées, alors qu'avant on calculait le pourcentage d'ADN transgénique dans l'ADN total de la plante. Cette nouvelle méthode diminue le taux de contamination mesuré. De plus, une semence re-contaminée chaque année à un taux de 0,1% dépassera très vite le seuil de 0,9% déclenchant l'obligation d'étiquetage OGM et les agriculteurs devront abandonner leurs variétés locales.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site sciencesetavenir.fr

jeudi, 14 avril 2011

Les gardiens de la biodiversité.

DÉCLARATION DE BALI SUR LES SEMENCES
Les Semences Paysannes sont la Dignité, la Culture et la Vie: Agriculteurs en résistance pour défendre leur droit aux semences paysannes .

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Dans le monde d'aujourd'hui nous sommes les victimes d'une guerre pour le contrôle des semences. Nos agricultures sont menacées par les industries qui cherchent à contrôler nos semences par tous les moyens possibles. Le résultat de cette guerre déterminera l'avenir de l'humanité étant donné que nous dépendons tous des semences pour notre alimentation quotidienne.
Un acteur de cette guerre est l'industrie des semences du génie génétique, des technologies hybrides et des produits agrochimiques, qui vise l'appropriation des semences pour multiplier ses profits en obligeant les agriculteurs à consommer et dépendre de ses semences. De l'autre côté se trouvent des paysans et paysannes qui conservent et reproduisent nos semences, avec nos systèmes vivants de semences locales, paysannes et indigènes, les semences qui sont le patrimoine de nos peuples. C’est une richesse que nous mettons généreusement au service de l'humanité.
...
Quelle que soit la décision du Traité de reconnaître ou non ceux qui sont les gardiens de la biodiversité, nous allons continuer à travailler au sein de nos propres systèmes paysans de semences, qui ont dans le passé et continueront à l'avenir d'assurer la diversité génétique et de nourrir l'humanité. Ainsi, nous conservons les semences non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour nos enfants : les semences paysannes sont le patrimoine des communautés paysannes et des peuples indigènes au service de l'humanité.

Pour lire cette déclaration, on peut se connecter sur le site bio-aquitaine.com

jeudi, 17 mars 2011

Une récolte exceptionnelle de semences

En fonctionnement depuis trois ans maintenant, la Chambre forte mondiale de graines du Svalbard, basée en Norvège, a reçu une récolte exceptionnelle de semences, renforçant ainsi les efforts de préservation de variétés de plantes de culture dans le monde entier.

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La cargaison de l'USDA, département américain de l'agriculture, comprend des collections de semences de Solanum chilense et Solanum galapagense, des plantes proches des tomates dont le matériel génétique a été utilisé pour créer des tomates à forte teneur en lycopène et en bêta-carotène. La tribu Navajo d'Amérindiens a béni les semences de légumes secs du désert de l'université d'Arizona avant leur départ pour Svalbard.
Dans un autre envoi se trouvait la variété d'haricots de Lima du désert péruvien menacé d'extinction avant d'avoir été sauvé par le Centre international pour l'agriculture tropicale (CIAT) en Colombie. Le Centre international de recherches agricoles dans les régions sèches du CGIAR en Syrie, pour sa part, envoie des milliers d'autres variétés d'haricots et de céréales. L'Institut international de recherche sur l'élevage (ILRI), basé en Éthiopie procède également à l'envoi d'échantillons de cultures fourragères.

Ces cargaisons contiennent des variétés de semences capables de combattre des catastrophes naturelles comme les inondations et la sécheresse.
Pour en savoir plus, on peut consulter le Service Communautaire d'information sur la Recherche et le Développement cordis.europa.eu

mardi, 15 mars 2011

Une culture durable de la pleurote

La pleurote en forme d’huître possède une chair épaisse et blanche, à la saveur douce. On consomme ce champignon jeune pour lui garder sa tendreté. On le prépare mariné, grillé au four ou au barbecue ou encore simplement frit dans l’huile d’olive avec de l’ail.

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Il existe une nouvelle culture de la pleurote, simple, ludique et durable à partir de chevilles de bois ensemencées de mycélium. On peut ainsi recycler ses souches et troncs de plus de 50cm, de peuplier, hêtre, saule et autres arbres fraîchement coupés. On réalise des trous de 8mm de diamètre, on enfonce des clous de mycélium avec un marteau puis on place le tronc dans un sac plastique hermétique à 20-25° durant 3 mois pour la phase d’incubation. Ensuite, on enterre les troncs aux deux tiers, dans le jardin à l’abri du soleil et du vent ou dans un pot que l'on place dans un coin de la maison ou de la cave entre 8 et 25°. La production des champignons commence 4 à 8 mois après l'ensemencement et dure 3 à 4 ans. Il est important que les troncs et le terrain soient toujours humides.

Pour en savoir plus sur cette culture on peut télécharger la fiche mis en ligne sur le site fermedesaintemarthe.com

vendredi, 29 octobre 2010

Les semences de pays s’adaptent aux terroirs

La fédération Bio d’Aquitaine et l’association CIVAM Bio 40 de développement de l’agriculture biologique dans les landes organise la 5ième édition de la Fête de la Biodiversité cultivée qui aura lieu demain samedi 30 Octobre 2010 à Préchacq les bains.

 

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Cette journée a pour objectif de sensibiliser le monde agricole et rural aux multiples intérêts des semences de pays qui permettent des économies d’eau en grandes cultures, plus d’autonomie technique et économique des agriculteurs et par la diminution des charges de culture (intrants, semences) la sélection à la ferme des semences, et leur ressemis. De plus ces semences de pays s’adaptent aux terroirs et permettent d’en valoriser leur typicité à tous les maillons de la chaine alimentaire.

 

Pour en savoir plus, on peut contacter le Civam Bio des landes au 05 58 98 71 92

samedi, 18 septembre 2010

La collection horticole russe menacée

jardin-vavilov2.jpgNikolaï Ivanovitch Vavilov a envisagé, il y a près d’un siècle, un scénario catastrophe où l’humanité se verrait privée de la biodiversité naturelle. A la fois botaniste, agronome et généticien, Nikolaï a consacré sa vie à l’étude de la végétation et à la collection de plantes cultivées et sauvages, devenue une véritable banque, représentant le patrimoine génétique de la flore mondiale.

Aujourd’hui, la Banque de semences de l’Institut russe horticole est classée quatrième mondiale, après celles des Etats-Unis, de Chine et d’Inde. 330000 variétés de plantes cultivées et sauvages y sont conservées. L’Institut possède en outre un magnifique herbier de 260.000 spécimens, inscrit dans le patrimoine de l’Unesco. A l’Institut, chaque scientifique a la responsabilité d’une collection. Olga Radtchenko gère 370 types de prunes, sa collègue Natalia Poupkova surveille 300 sortes de groseilles à maquereaux et Olga Tikhonova est responsable de 1 000 variétés de cassis.

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Mais cette collection horticole unique au monde est menacée d’être livrée aux promoteurs. Le jardin botanique est une vaste étendue en pente douce et ensoleillée, 500 hectares de bonne terre plantée d’arbres fruitiers, de baies et de fleurs à 30 kilomètres au sud de Saint-Pétersbourg, un eden de la biodiversité. L’Institut jouissait du contrôle du jardin horticole, mais dès 1995, l’Etat a récupéré les terres, les a confiées à l’Agence du logement et la mise en vente d’une parcelle de jardin est juridiquement envisageable et légale. Les pertes pour la biodiversité seraient inestimables.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site sequovia.com

 

jeudi, 15 avril 2010

Laissons pousser les fleurs sauvages

Dès ce jeudi 15 avril, dans le cadre de l'opération « Laissons pousser! », on est invité à semer des fleurs sauvages pour observer la biodiversité dans la rue pleine de fleurs des champs.

En cette année 2010, déclarée année internationale de la biodiversité, 15 collectivités et organismes d'Ile de France verront leurs espaces urbains délaissés se muer en mini-prairies de fleurs sauvages. Toutes ces collectivités se sont inscrites dans l'opération Laissons Pousser ! menée en partenariat avec Natureparif, l’Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France.

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55 000 sachets sont disponibles, au Clos des Blancs-Manteaux Paris 4e, à la maison de l'air Paris 20e, à la maison des 5 sens Paris 13e, au jardin naturel Paris 20e, à la maison des oiseaux Paris 5e, à la maison du jardinage Paris 12e, dans les centres de loisirs, dans les locaux associations animant les jardins partagés, dans les structures du Parc Naturel du Vexin... Des marguerites, des coquelicots, de la vipérine, du millepertuis, de la mauve, de la camomille sauvage… Ces sachets contiennent 17 espèces sauvages sélectionnées par un comité technique de naturalistes. On peut ouvrir ces sachets et laisser pousser les fleurs sauvages dans les jardinières des fenêtres, aux pieds des arbres, dans les jardins partagés du réseau Main Verte, dans les jardins pédagogiques des écoles, sur les ronds points, sur les bords des routes, en bas de chez soi et dans tous les endroits délaissés des villes. Chaque sachet permet d'ensemencer 1m².

laissons-pousser.jpgEn particulier, le 11 mai, on est invité à semer les graines de Laissons Pousser, lors d’une balade plantée, le long du canal Saint Denis. L’idée est de relier le Parc de la Villette du 19e arrondissement au quartier de la Villette à Aubervilliers, avec des fleurs.
L’association Laissons Pousser ! a été créée par Emmanuelle Vibert et Hélène Binet, deux journalistes engagées. Elle est soutenue par Natureparif. Le site laissonspousser.com fédère toutes les initiatives. Pour en savoir plus, on peut aussi se rendre ce jeudi 15 avril 2010 à 10h30 à Natureparif, 84 rue de Grenelle, Paris 7e, pour le lancement officiel de l'opération.

samedi, 27 février 2010

Les semis de début mars

L’Organisation des Nations unies a proclamé 2010, Année internationale de la biodiversité pour alerter l’opinion publique sur l’état et les conséquences du déclin de la biodiversité dans le monde. Face aux menaces qui pèsent sur elle (urbanisation croissante, pratiques agricoles, déforestation, pollutions...), la conservation de la diversité biologique est devenue une préoccupation mondiale.

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La Ferme de Sainte Marthe, qui vient d'être labellisée "2010, Année Internationale de la Biodiversité", peut nous aider, en cultivant dans nos jardins des graines de variétés anciennes et bio, à préserver la biodiversité, à garnir notre table, à apporter pour notre alimentation les bienfaits de produits naturels et sains, à découvrir ou redécouvrir des goûts originaux et non standardisés.

fermestmarthe02.jpgDès les premiers jours de mars, si on dispose d’un châssis ou d’un petit tunnel bien exposé, on peut commencer les semis pour obtenir des primeurs si agréables à la sortie de l'hiver : petits pois, jeunes carottes, petits oignons blancs et laitues qui nous changeront un peu de la rusticité des légumes d’hiver.

Pour plus de renseignements on peut consulter le site de la Ferme de Sainte Marthe.

dimanche, 23 novembre 2008

Redécouverte du blé meunier

Le blé meunier , oublié et abandonné au 20ème siècle, est de nouveau cultivé aujourd'hui, non pas génétiquement modifié mais généreusement ressuscité.

Ce clip met en scène les principaux acteurs de cette résurrection, une belle aventure qui :
- unit sur un même territoire des agriculteurs, un meunier, des boulangers et des consommateurs,
- restaure un savoir faire au service de la qualité et de la santé,
- réjouit les papilles gustatives,
- participe au maintien de la biodiversité,
- offre des perspectives précieuses à ceux qui digèrent mal le gluten,
- initie la remise en circuit d'autres anciennes variétés.

Notre futur n'a de l'avenir que si nous maintenons vivantes les sagesses et les variétés d'antan. Gérard GUILLOT, Agriculteur bio à Montfuron (04)