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lundi, 23 mars 2015

Le succès de l'agroforesterie à Cuba

Au lendemain de la révolution de 1959, l'île de Cuba se modernise. Elle introduit massivement les tracteurs, les fertilisants chimiques, les herbicides, les systèmes d'irrigation à grande échelle et les graines hybrides. Près de 90% des terres agricoles sont alors occupées par la monoculture intensive, principalement de sucre. En 1990, l'embargo américain se resserre. Les exportations de sucre chutent. Le pays ne peut importer le pétrole et les produits agrochimiques nécessaires à ses monocultures. Les monocultures ont laissé en héritage des sols érodés, compacts, salins et peu fertiles. De nouvelles pestes résistantes aux herbicides et aux insecticides ont émergé.

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Cuba se lance dans une révolution agraire. La machinerie est remplacée par les animaux de trait. Les pesticides et les insecticides sont remplacés par la fertilisation et le contrôle biologique. Les sols sont restaurés avec une reforestation massive. Cuba troque ses monocultures pour l'une des plus anciennes méthodes de production agricole du monde : l'agroforesterie, hybride entre un champ et une forêt. On y retrouve des plantes herbacées, comme les céréales ou le fourrage, ainsi que des arbres et des arbustes. L'agroforesterie a été tirée de l'oubli par les scientifiques il y a une trentaine d'années. Elle est maintenant considérée comme l'une des solutions les plus prometteuses pour réconcilier la production alimentaire avec la protection de l'environnement, tout en contribuant à l'économie locale. Depuis plusieurs années, la promotion et l'expansion de l'agroforesterie sont à l'agenda de programmes internationaux comme ceux de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture). À Cuba, la transformation agricole est d'une importance et d'une vitesse sans précédent : ce sont plus de 100 000 familles qui ont adopté l'agroforesterie en moins d'une décennie.<./br>

Source : notre-planete.info

vendredi, 18 juillet 2014

AB, bénéfices pour la santé

343 études sur les différences de composition entre les cultures biologiques et conventionnelles ont permis aux chercheurs de constater que le passage à une consommation de fruits, légumes et céréales bio, et d'aliments à base de ces produits, pourraient fournir un complément en antioxydants équivalent à une consommation supplémentaire de 1 à 2 portions de fruits et légumes par jour. Ces études ont mis en évidence des concentrations en antioxydants tels que les polyphénols, de 18 à 69 % plus élevées dans les cultures biologiques. Or, de nombreuses études ont établi un lien entre les antioxydants et une réduction du risque de certaines maladies chroniques.

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Ces études mettent en évidence des niveaux significativement plus faibles de métaux lourds toxiques dans les cultures en AB. Le cadmium, qui est l'un des trois seuls contaminants métalliques avec le plomb et le mercure pour lesquels la Commission Européenne a institué des concentrations maximales admissibles dans les aliments, a été retrouvé à des concentrations près de 50 % (48 % de moins en moyenne) inférieures dans les cultures biologiques que dans les cultures conventionnelles. Les concentrations en azote ont également été trouvées significativement réduites dans les cultures biologiques. Les concentrations en azote total, en nitrate et en nitrite, étaient respectivement 10 %, 30 % et 87 % plus faibles dans les cultures issues de l'AB que dans celles de l'agriculture conventionnelle. Enfin, les étude ont aussi constaté que des résidus de pesticides étaient quatre fois plus susceptibles de se retrouver dans les cultures conventionnelles qu'en AB.

Source : notre-planete.info

mercredi, 15 janvier 2014

L’agriculture, un véritable enjeu citoyen

Le lien étroit entre les Français et leurs terroirs fait de l’agriculture un véritable enjeu citoyen. Quelque 81% des citoyens estiment qu’il faut développer en priorité une agriculture de petits exploitants «pour nourrir le mieux possible l’humanité d’ici à 2030», contre 16% qui estiment qu’il faut privilégier une agriculture industrielle. L’opportunité de changer de direction va se présenter dans les semaines à venir à l’occasion de la discussion au Parlement du projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt pour relever le double défi de la compétitivité internationale et de l’agro-écologie.

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La transition vers l’agro-écologie doit être assortie d’objectifs clairs et chiffrés en matière de lutte contre l’accaparement et l’artificialisation des terres et des ressources, de refus des OGM et de privatisation du vivant, de soutien à l’agriculture biologique productrice d’emplois et de multiplication des initiatives et alternatives venant du terrain.

Pour lire l'intégralité de l'article, on peut se connecter sur le site de Libé

lundi, 18 novembre 2013

1 % des terres sont dégradées chaque année

La fertilité des terres était un mystère pour les anciens qui parlaient parfois de sols qui se fatiguaient ou étaient malades. La solution était alors de se déplacer jusqu’à ce qu'ils se rétablissent. Ces dernières décennies ont connu une augmentation sans précédent des productions alimentaires, avec certaines conséquences : réchauffement climatique, pollution des rivières et des lacs, mais aussi dégradation des sols eux-mêmes. L’amélioration de la technologie agricole, l’utilisation de fertilisants, l’irrigation et le labour ont donné un faux sentiment de sécurité alimentaire. Selon un article publié dans la revue Science, la productivité de nombreuses terres dans le monde a drastiquement diminué, environ 1 % des terres sont dégradées chaque année. La situation est particulièrement préoccupante en Afrique, continent sur lequel il faudra accroître les cultures dans l’avenir. Mais l’érosion a réduit les rendements de 8 % et l’épuisement nutritif des sols est courant.

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La dégradation des sols peut être la conséquence de plusieurs phénomènes : l’érosion, l’accumulation de sel, la perte de substances nutritives, mais aussi la rupture de l’équilibre microbien. Par exemple, les sols sans couvert végétal sont plus sensibles à l’érosion : les eaux et le vent emmènent progressivement des substances nutritives. L’accumulation de sel dans les sols est une conséquence de l’irrigation des terres lorsqu’elle est pratiquée dans des régions qui enregistrent peu de précipitations. Un deuxième article publié dans le même numéro de Science s’intéresse à la diversité microbienne des sols de prairie dans le Midwest américain. En effet, des décennies d’agriculture ont fortement détérioré cet écosystème et sa diversité microbienne.

Source : futura-sciences.com

mardi, 08 janvier 2013

Semences, une histoire politique

La contestation des OGM a attiré l'attention des consommateurs sur la provenance des semences et leur commercialisation. Quelle est l'origine des variétés de légumes, de fruits et de céréales consommées ? L'urgence alimentaire après la seconde guerre mondiale a conduit l'état à privélégier des rendements les plus élevés possible mais cette homogénéisation génétique des plantes cultivées au détriment de la biodiversité est-elle encore d'actualité ? La question n'est-elle pas plutôt politique ? L’agriculture industrielle ne rend-elle pas les paysans dépendants des grandes firmes semencières et agrochimiques ?

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Le livre de Christophe Bonneuil, chargé de recherche au CNRS et membre du Centre Alexandre-Koyré de recherche en histoire des sciences et techniques, révèle comment certains choix particuliers ont été faits dans le passé et présente les multiples voies alternatives qui s’ouvrent aujourd’hui en matière de sélection variétale : agricultures écologiques, semences paysannes… autant de moyens qui permettent d’innover autrement.

Disponible sur eclm.fr

samedi, 24 novembre 2012

Une alternative à l’agriculture conventionnelle

Alors que la Terre comptera 9 milliards d'habitants en 2050, existe-t-il une d’alternative à l’agriculture conventionnelle ? Après un tour de France de dix-neuf mois à la rencontre de paysans, de chercheurs et de techniciens, Vincent Tardieu, journaliste scientifique, révèle que le monde agricole est en pleine mutation : la crise du modèle productiviste actuel engendre une puissante révolution vers une nouvelle agriculture où les processus naturels sont au cœur des méthodes de production. Cette agriculture écologique est riche d’une belle diversité d’itinéraires qui dépasse la seule agriculture biologique et de réseaux humains.

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Le livre de Vincent Tardieu apporte la preuve qu'on peut nourrir la planète tout en préservant l’environnement. Mais quelles sont les conditions de cette mutation écologique ? Bouleversements des marchés, des organisations agricoles, de la façon de consommer...

Vive l'agro-révolution française ! de Vincent Tardieu, édité chez Belin

dimanche, 14 mars 2010

Une agriculture autonome et durable

Dédé Pochon, le défenseur d'une agriculture autonome et durable, explique comment les coopératives poussent leurs adhérents à adopter et à acheter des produits d'agriculture intensive...Une motivation purement économique (rentabilité de la Coop) et non agronomique, aux conséquences lourdes : éleveurs endettés et suréquipés, environnement et animaux dégradés...


Fabuleux maïs ! Extrait du film HERBE
envoyé par biodiversites. - Regardez des animaux droles en vidéo.

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"Depuis quelques années, les documentaires sur l'écologie ou le monde paysan se multiplient. Signe que la planète tourne de moins en moins rond et/ou que les cinéastes, enfin, s'en inquiètent. A mi-chemin entre l'alar misme de We feed the world et l'humanisme de Depardon (sa trilogie Profils paysans), "Herbe" est un documentaire en forme de road-movie sur les éleveurs laitiers bretons, où l'on apprend que, contrairement à l'idée reçue, les vaches ne mangent presque plus d'herbe ! Selon l'absurde modèle productiviste imposé dans les années 1970, au lieu de brouter des pâturages gratuitement, 90 % de nos vaches sont nourries au maïs et au soja brésilien génétiquement modifié, ce qui a pour conséquence de ruiner leurs propriétaires (en engrais, machines, semences, pesticides...), de les rendre dépendants des subventions de Bruxelles, et surtout de polluer nos rivières par l'azote et autres produits chimiques. Partisans de la minoritaire filière herbagère, à la fois plus durable et plus rentable, les auteurs font passer leur message sans manichéisme et sans illusions."

Télérama - Jérémie Couston

vendredi, 11 décembre 2009

Comment lutter contre les algues vertes qui polluent les côtes ?

Le reportage d'Envoyé spécial d'hier soir, jeudi 10 décembre 2009, a soulevé de nouveau le problème des algues vertes sur les côtes bretonnes.

Le préfet des Côtes d'Armor a envoyé, début septembre, une note au Premier ministre pointant l’inefficacité des dispositifs mis en œuvre pour lutter contre la présence des algues vertes sur le littoral breton. Dans cette note, divulguée le 20 octobre par les quotidiens ''Ouest France'' et ''Télégramme'', le Préfet affirme que "Le public fuit les plages touchées par la marée verte. La putréfaction des tonnes d’ulves dégage de l’hydrogène sulfuré, non seulement nauséabond mais aussi néfaste pour les espèces vivantes du milieu et pour l’homme, ainsi que de l’ammoniac. La diminution visible et notable de ce phénomène ne pourra passer que par un changement profond des pratiques agricoles sur les secteurs concernés, ce que la profession agricole n’est pas prête à accepter pour le moment. "

Les algues vertes prolifèrent sur les côtes du nord de la Bretagne depuis plusieurs dizaines d'années. En cause, les nitrates présents dans les eaux rejetées à la mer. En avril dernier, Thalassa y avait consacré un reportage qui avait suscité un tollé en Bretagne. Mais cet été, la mort d'un cheval, asphyxié par le gaz toxique issu de l'amas d'algues en putréfaction dans lequel il s'était enfoncé, a amené définitivement le sujet sur le terrain de la santé publique.

La fédération France Nature Environnement estime qu'il ne faut pas stigmatiser les agriculteurs et que la responsabilité du phénomène des marées vertes est collective, partagée entre l'agriculture, l'assainissement urbain et le tourisme, l'industrie, particulièrement agroalimentaire et la politique conduite par l’Etat. Il faudrait réduire d’au moins 40% les effluents arrivant à la mer, engagement figurant dans les conclusions du Grenelle de la mer. Le secrétaire national de la fédération France Nature Environnement précise que « la résolution du problème des algues vertes devra en revanche passer par un nouveau projet pour l’agriculture bretonne, comme l’agriculture bio et de Haute Valeur Environnementale (HVE). »

samedi, 06 septembre 2008

Les tomates mûries sur pied

Il existe plusieurs variétés de tomates OGM dont la tomate à maturation retardée et la tomate à ramollissement retardé.
Dans le cas de la tomate à maturation retardée, le processus de maturation est beaucoup plus lent que celui d'une tomate classique en raison du changement génétique du gène de la synthase de l'aminocyclopropane. Avec moins d'aminocyclopropane produit, ces tomates accumulent moins d'éthylène et elles ne mûriront qu’une fois arrivées sur les lieux de vente si elles sont pulvérisées avec cette hormone qui déclenchera le processus de maturation.
Dans le cas de la tomate à ramollissement retardé
, les scientifiques ont modifié le génome de la tomate afin de la garder ferme plus longtemps, lui permettant de mûrir sur la liane et de développer sa saveur de manière plus complète. Habituellement, la saveur d'une tomate cueillie verte et ferme n'atteint pas son maximum. Pour développer la saveur de manière plus complète, la tomate a besoin de rester sur la liane et mûrir longuement avec le risque qu’elle ramollisse et que son transport soit très délicat. Pour retarder le ramollissement, les scientifiques ont localisé et isolé le gène PG(polygalacturnase) qui produit l'enzyme provoquant le ramollissement des tomates traditionnelles. Ce gène est responsable de la décomposition de la pectine, substance qui maintient les parois cellulaires bactériennes ensemble. Ce processus se produit une fois que la tomate commence à mûrir et entraîne le ramollissement du fruit.
A ce jour, ces tomates OGM ne sont pas commercialisées en France.

En Europe, la tomate rouge vif obtenue par l’agriculture intensive est cueillie avant terme juste quand elle commence à rosir pour mieux supporter le transport durant lequel elle mûrira.
tomate-mure01.jpgLa tomate qui a été cueillie en pleine maturité n’a pas le même goût et il faut accepter quelques imperfections car en mûrissant sur pied elle est devenue plus fragile : la pluie provoque son éclatement et les insectes peuvent la tâcher. Mais nos papilles perçoivent vite la différence entre ces deux produits. La tomate, comme la carotte et la courgette, fait partie des aliments pour lesquels la différence de goût est la plus facile à percevoir. Selon certaines analyses, les tomates mûries au soleil contiennent nettement plus de vitamines que celles qui ont mûri sans contact avec le rayonnement solaire. Selon les scientifiques, les tomates bio mûres contiennent moins de protéines mais de meilleure qualité et renferme plus d’acides aminés essentiels comme la lysine et la méthyonine, précieuses à notre organisme.

tomate-mure02.jpg

En cette période de l’année, on trouve dans les paniers d’O’Papilles des tomates mûries à point, de grande saveur, cueillies du jour, cultivées en agriculture biologique que je livre directement du producteur.