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mardi, 05 juillet 2011

L'agnotologie, science de l'ignorance

En 1992, Robert Proctor de l'université de Stanford a proposé le terme d'Agnotologie pour désigner la science de l'ignorance. Selon cet historien des sciences, on s'intéressait beaucoup plus à la production des connaissances qu'à la manière dont la société fabrique et propage l'ignorance. Depuis, l'agnotologie recouvre une discipline aux confins de la philosophie, de la sociologie et de l'histoire des sciences. Une discipline dont l'objet est l'étude de l'ignorance elle-même, mais aussi des moyens mis en oeuvre pour la produire, la préserver et la propager.
Le projet peut sembler abstrait pourtant il traite de questions d'actualité qui surgissent lorsque la science s'invite dans la société. Bien souvent, lorsque des technologies sont contestées, lorsque certains produits se révèlent être nocifs ou dangereux, des mécanismes agnotologiques se mettent en place.

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De nombreux organismes américains, parfois financés par les intérêts des combustibles fossiles comme le pétrole, enrôlent des scientifiques pour poursuivre, sur la question climatique, l'oeuvre agnotologique commencée à la fin des années 1980. Avec les mêmes moyens que les autres scientifiques : publication de livres, de rapports, de communiqués de presse, de tribunes publiées dans la presse... Selon l'historienne des sciences Naomi Oreskes de l'université de Californie à San Diego, leur production ressemble à de la science, avec des notes de pied de page et des références, mais elle n'en emprunte pas les canaux habituels et une fois que ces arguments sont injectés sur le Net, ils ne peuvent plus être arrêtés ou contrés. Dans les forums en ligne, ils sont mis en avant et suscitent des discussions sans fin. Instrument de l'accès au savoir, Internet est aussi devenu, paradoxalement, une pièce maîtresse du dispositif agnotologique. Selon l'historienne, sur de nombreuses questions relatives au climat, un honnête citoyen ne peut plus s'informer en cherchant des informations sur Google.

Pour en savoir plus, on peut relire l'article de Stéphane Foucart publié dans le Monde

dimanche, 03 juillet 2011

Faire du plastique avec du lait

La matière principale de ce plastique est une protéine, la caséine, qui constitue la plupart des protéines du lait. C'est une très longue molécule insoluble dans l'eau. Cependant plusieurs s'assemblent en pelote, appelées micelles, pour former un mélange stable et homogène dans le lait. L’ajout d’une substance acide comme le vinaigre bouscule cet équilibre (tout comme l’ajout d’une présure pour faire du ...fromage !) jusqu’à faire précipiter les molécules en petits tas blancs au fond du récipient.


Lapprenti chimiste: faites du "plastique" avec... par sciencesetavenir

Pourquoi ? Bien qu'insoluble la caséine est stabilisée dans l'eau, notamment parce que ses charges électriques négatives s'associent avec les ions calcium positifs du lait. En ajoutant du vinaigre, donc des charges positives, des parties de la protéine se chargent positivement. L'équilibre précédent est rompu et le bel édifice stable se désagrège et devient tout à fait insoluble. La caséine « tombe » en grumeaux blancs. Une fois filtrée et séchée, les molécules se lient entre elles via leurs parties hydrophobes, comme des scratchs, ce qui crée un objet très dur.

05:55 Publié dans vidéo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : plastique, chimie, sciences, lait

vendredi, 01 juillet 2011

Le bruit transformé en électricité

Selon le Docteur Sang-Woo Kim de l'Université de Séoul, on peut produire de l'énergie en exploitant les vibrations émises par différents bruits. Par exemple, ce type d'énergie issue des sons est particulièrement adaptée aux boucliers anti-bruit installés le long des autoroutes.

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Cette énergie pourrait être utilisée pour éclairer les routes. Non seulement on pourrait transformer le bruit de l'autoroute en électricité mais en plus cette application permettrait une réduction considérable des nuisances en absorbant les émissions sonores émises par les véhicules en mouvement. Cette technologie consiste en l'insertion de minuscules filaments d'oxyde de zinc entre deux électrodes. Un pavé capable d'absorber le son en vibrant sous l'effet de l'onde sonore déclenche une série de pulsations dans les filaments d'oxyde de zinc générant un courant électrique qui serait capable de charger une batterie.
Le prototype développé dans cet institut a réussi à convertir un volume sonore de l'ordre de 100 décibels, équivalent à un trafic intense en 50 millivolts d'électricité. Certes, pas assez pour recharger un téléphone de façon satisfaisante mais des solutions sont recherchées en modifiant la composition des filaments de manière à améliorer la quantité d'électrcité convertie.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site telegraph.co.uk

mardi, 14 juin 2011

L'éclipse lunaire totale, évènement astronomique assez rare

Demain, ce Mercredi 15 juin 2011, la moitié du monde pourra observer une éclipse lunaire totale, le soleil, la Terre et la Lune seront pratiquement alignés, plongeant la Lune dans l'ombre de la Terre. Ce phénomène se produit au moins une ou deux fois par an, mais plus rarement de façon totale. La France n'offrira pas les conditions idéales pour observer cette éclipse lunaire. Elle débutera à 20h22 mais le soleil ne sera pas encore couché. Lorsqu'il se couchera, l'éclipse lunaire aura déjà commencé depuis un moment. La Lune restant assez basse pendant tout le phénomène, elle sera donc visible en direction du sud-est, seulement si le ciel et le paysage sont suffisamment dégagés.

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En France, le meilleur moment pour regarder cette éclipse lunaire sera à 22h13 : c'est seulement à partir de cette heure que l'on pourra observer la teinte particulière que prendra la Lune, pouvant aller du gris sombre à la couleur cuivre. Vers 23h, la Lune commencera à sortir de l'ombre de la Terre et retrouvera doucement sa couleur habituelle. A minuit, elle sera totalement sortie de cette ombre.

Pour observer l'éclipse lunaire, il est inutile de prendre des précautions particulières. Ses rayons seront totalement inoffensifs pour l'oeil nu. La prochaine éclipse totale de Lune visible depuis la France aura lieu le 28 septembre 2015.

Pour en savoir plus, on peut lire l'article publié sur le site planet.fr

vendredi, 10 juin 2011

Auprès de Gliese 581, une exoplanète habitable

Une exoplanète qui gravite autour de l'étoile naine Gliese 581 ne ressemble pas à la Terre et pourtant elle semble être habitable. C'est la conclusion à laquelle sont arrivés des chercheurs de L'institut Simon Laplace.

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Sept fois plus massive que la Terre et située à 20,3 années-lumière de notre système solaire, Gliese 581 avait été jugée inhabitable lors de sa découverte en 2007. En s'inspirant des modèles climatiques utilisés sur Terre, les chercheurs estiment que Gliese 581 d pourrait bénéficier d'un effet de serre, dû à une épaisse couche de dioxyde de carbone (CO2), lui offrant un climat suffisamment chaud au point de permettre la formation d'océans, de nuages et de pluie.

Le rayonnement de l'étoile naine Gliese 581 faiblement réfléchi par l'atmosphère peut pénétrer plus profondément vers la surface de la planète et la chauffer plus efficacement malgré sa moindre intensité. Gliese 581 d pourrait baigner dans une sorte de pénombre rougeâtre surplombée d'une épaisse couche nuageuse.

vendredi, 03 juin 2011

La recharge sans fil par résonance

La résonance est la technologie la plus avancée de la recharge sans fil de la batterie d’une voiture électrique.

En 2006, des chercheurs du Massachussets Institue of Technology (MIT) ont proposé cette nouvelle application de transfert d'énergie sans fil, en se basant sur la théorie de l'électromagnétisme à champ proche, et l'utilisation de résonateurs couplès. Ils ont démontré que lors de l'émission d'ondes électromagnétiques avec un guide d'onde à grand angle, des ondes évanescentes sont produites sans transporter d'énergie. Si un guide d'onde résonantest placé près de l'émetteur, les ondes évanescentes peuvent transmettre de l'énergie par un effet similaire à l'effet tunnel, le couplage des ondes évanescentes. L'énergie canalisée peut ainsi être transformée en énergie électrique continue au niveau du récepteur, et elle ne serait pas dissipée ou absorbée par l'environnement du système. Le 7 juin 2007 un prototype réalisé par le MIT permet d'alimenter une ampoule de 60 watts à une distance de 2 mètres, avec un rendement de 40 %.

Pour en savoir plus sur cette technologie, on peut lire l'article de fr.wikipedia.org

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Le constructeur japonais Toyota est avant-gardiste dans le domaine de la voiture électrique. Il est le premier constructeur automobile à s’intéresser d’aussi près à cette technologie. Toyota est convaincu que la recherche aboutira sur ce point et que la résonance a sa place dans l’avenir du véhicule électrique. Les autres constructeurs étudient le système d’induction électromagnétique qui a un meilleur rendement que la résonance mais il a une très faible portée et nécessite un alignement de l'émetteur et du récepteur..

lundi, 23 mai 2011

La voie des énergies renouvelables

 Selon un rapport des Nations Unies publié ces derniers jours, l'énergie solaire et éolienne, la biomasse et l'hydroélectricité pourraient représenter près de 80% de l'approvisionnement énergétique mondial d'ici 2050. Ce rapport est le résultat du travail de plus de 120 chercheurs ayant collaboré au sein du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC). Les experts indiquent que si la voie des énergies renouvelables était empruntée totalement, les émissions de gaz à effet de serre pourraient rester suffisamment faibles pour limiter à moins de 2 degrés la hausse des températures mondiales d'ici le milieu du siècle.

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Le rapport examine plus de 160 différents scénarios scientifiques fondés sur différents niveaux d'utilisation de sources d'énergies renouvelables et prenant en compte divers facteurs environnementaux et sociaux. Quatre scénarios reflétant l'éventail complet des possibilités ont été analysés en détail, et le plus optimiste des quatre scénarios prétend que les sources d'énergie renouvelables pourraient représenter jusqu'à 77% de la demande énergétique mondiale d'ici à 2050.

Enfin, les experts estiment que le prix des technologies des énergies renouvelables serait plus attractif si un coût financier était donné aux impacts environnementaux tels que les émissions de gaz à effet de serre et les produits polluants puis inclus dans les prix de l'énergie.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site de l'ONU

mercredi, 11 mai 2011

Un projet de sciences participatives

Les insectes pollinisateurs jouent un rôle majeur dans le fonctionnement des écosystèmes. Ce service écosystémique est aujourd’hui fragilisé, comme en atteste le déclin des populations d’abeilles domestiques. Le SPIPOLL, Suivi Photographique des Insectes POLLinisateurs, a pour but d’obtenir des données quantitatives sur les insectes pollinisateurs et autres insectes floricoles en France. Il s’agit de mesurer les variations de la diversité de ces insectes et de la structure des réseaux de pollinisation, sur l’ensemble du territoire.

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Grâce à un protocole simple et attrayant, le SPIPOLL est ouvert à toute personne souhaitant y participer, quel que soit son niveau de connaissance naturaliste. Le principe : Photographier les insectes en train de butiner, puis les identifier grâce à la clé de détermination en ligne. Une manière de créer de véritables "collections", qui serviront de base pour répondre à de nombreuses questions scientifiques.

Ce projet de sciences participatives est une collaboration entre quatre partenaires principaux : le Muséum National d’Histoire Naturelle, l’Office pour les insectes et leur environnement (Opie), la Fondation Nature & Découvertes et la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme.

Pour participer à ce projet, il faut se connecter sur le site spipoll.fr pour découvrir le protocole, visiter les galeries et rejoindre la communauté SPIPOLL.

vendredi, 06 mai 2011

Au cœur de la matière

Diffusion sur ARTE, ce vendredi 6 mai 2011 à 22h15, de la première partie du documentaire "Les sercrets de la matière" produit par la BBC.
Dans ce premier épisode, le chercheur Jim Al-Khalili reconstitue les recherches des alchimistes qui voulaient accéder au cœur de la matière. Il montre ainsi comment ces expériences ont abouti à la naissance d'une science nouvelle : la chimie.

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En trois épisodes passionnants, ce documentaire retrace l'histoire des pionniers de la chimie, de la toute première tentative de classification des éléments par Antoine Lavoisier, en 1789, jusqu'au tableau périodique de Glenn Seaborg, utilisé aujourd'hui. Grâce aux expériences menées en laboratoire par Jim Al-Khalili, on comprend mieux le fonctionnement de l'hydrogène, du carbone, de l'azote, de l'oxygène, du fer, de l'argent ou de l'or, la combustion jaune du soufre, l'éblouissement du potassium...

mercredi, 27 avril 2011

La déforestation entraîne une modification de l'albédo

L’albédo est une valeur physique qui permet de connaître la quantité de lumière solaire incidente réfléchie par une surface. Concernant le climat, cette variable est importante car elle exprime la part de rayonnement solaire qui va être renvoyée par l’atmosphère et la surface terrestre vers l’espace et qui donc ne servira pas à chauffer la planète.

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L’albédo est une grandeur sans dimension. Sa valeur s’exprime soit par un pourcentage entre 0% et 100%, qui est donc le pourcentage de lumière réfléchie par rapport à la quantité reçue, soit par un chiffre entre 0 et 1, qui est la fraction de la lumière réfléchie.

Ainsi une surface parfaitement blanche réfléchit toute la lumière et son albédo est de 100%.

A l’inverse, une surface parfaitement noire ne réfléchit aucune lumière, donc absorbe l’intégralité du rayonnement solaire qu’elle reçoit. Son albédo est de 0%.

La déforestation massive entraîne une modification de l'albédo de la région concernée et a donc une influence sur le climat.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site du CNRS

mercredi, 20 avril 2011

Sismos pour un centre de ressources sismiques

edusismo.org, un site pour mettre en œuvre le projet éducatif « SISMOS à l’ECOLE » à l’échelle nationale et internationale. Le principe global de ce projet est de mettre en réseau des établissements scolaires équipés de sismomètres.

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Des jeunes de 13 à 18 ans sont chargés d'installer, dans leur établissement, un capteur sismique. Les signaux dus à l'activité sismique alimentent une base de données en ligne, véritable centre de ressources sismiques, et point de départ d'activités scientifiques utilisant les nouvelles technologies de l'information et de la communication.

mardi, 19 avril 2011

Chaque point sur la carte est un séisme

On peut consulter sur le site franceseisme.fr les alertes sismiques de ces 12 derniers mois en France.

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Chaque point sur la carte est un séisme. Sur le site, en survolant un point avec la souris, un résumé des informations du séisme apparaît.

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On peut participer à la collecte des informations sur la zone touchée par un séisme, en renseignant les enquêtes macrosismiques.
L'enquête macrosismique consiste à traduire en termes "concrets" ou qualitatifs, les dommages occasionnés et la perception de l'événement de façon à établir une intensité ressentie.
Même sans dommage, un séisme est généralement perceptible par tous. Les dégâts peuvent aller de la simple fissure à la destruction totale d'un bâtiment. Le séisme est généralement descriptible à partir de l'agitation des animaux, du tremblement des objets suspendus, des liquides dans les récipients, des bruits émis lors du passage des ondes.

samedi, 02 avril 2011

Solidaire avec le vivant

écologie,atmosphère,sciences,cnrs,biodiversité,nature,environnementBien avant les premières images spatiales de la planète bleue, à l'aube du XXe siècle, le géologue autrichien Eduard Suess, inventeur des enveloppes géologiques de la terre (atmosphère, hydrosphère, lithosphère, biosphère), soulignait combien la vie est un phénomène limité non seulement dans l'espace mais aussi dans le temps.



écologie,atmosphère,sciences,cnrs,biodiversité,nature,environnementRemobilisée par le biogéochimiste russe Vladimir Vernadsky, la biosphère est définie par tous les êtres vivants et les relations dynamiques qui existent entre eux et avec les éléments constitutifs de la planète.

La solidarité écologique est l'étroite interdépendance des êtres vivants, entre eux et avec les milieux naturels. Elle souligne la communauté de destin entre les humains, leurs sociétés et la nature.

D'abord, cette solidarité est issue des faits scientifiques. Elle se construit objectivement autour des processus écologiques qui sous-tendent la diversité de la vie et la coévolution de nos sociétés et de la nature au travers des usages de l'espace et des ressources naturelles. Ensuite, la solidarité écologique se fonde sur la reconnaissance par les humains qu'ils font partie de la communauté du vivant. Elle traduit leur volonté de "vivre et devenir ensemble" avec les autres êtres vivants, jugeant de leurs actions selon leurs conséquences sur les composantes de cette communauté.

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En servant de guide en matière d'action, la solidarité écologique permet d'identifier non seulement les interdépendances fonctionnelles à l'œuvre dans la biosphère mais aussi le devoir moral de prendre en considération les interrelations socio-écologiques. La solidarité écologique invite à reconsidérer le champ de notre responsabilité en tant que société, comme sur le plan individuel. Les humains doivent être conscients de leur double dépendance : vis-à-vis de la société et vis-à-vis du reste de la biosphère. La solidarité écologique se situe dans l'entrelacs des relations que nouent les hommes entre eux au sujet de la nature et dans la relation qu'ils établissent avec elle. Il s'agit d'engager notre responsabilité et d'agir avec la conscience d'une dépendance mutuelle et réciproque : être à la fois solidaire quant à l'accès des humains à la biodiversité et à ses services et être solidaire avec le vivant.

On peut lire la suite de l'article de Raphaël Mathevet et John Thompson, chercheurs au CNRS, Isabelle Autissier, présidente du WWF-France et Serge Orru, directeur général du WWF-France sur le site notre-planete.info

dimanche, 27 mars 2011

Le réveil des volcans du Japon

Le tremblement de terre de magnitude 9 du 11 mars peut-il engendrer le réveil des volcans situés plus à l'est ? Une étude préliminaire de l'Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP) montre que ce séisme exceptionnel a modifié les contraintes tectoniques de la région et que le risque d'éruptions sur l'archipel japonais doit être pris en compte.

Deux jours après le tremblement de terre du 11 mars, le volcan Shinmoedake, situé sur l'île de Kyushu dans le sud du Japon, est entré en éruption. Cependant, ce volcan est relativement actif (sa dernière éruption datait seulement du 26 janvier 2011), situé à environ 1500 km de l'épicentre du séisme et les changements de pression ont été très faibles. Les causes de l'éruption seraient donc plus dynamiques que liées aux modifications des contraintes.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site notre-planete.info

vendredi, 25 mars 2011

Poussez la porte et entrez dans la maison !

A l'occasion de l’année internationale de la chimie, Gilberte Chambaud, directrice de l’Institut de chimie du CNRS présente la maison virtuelle du CNRS : "Poussez la porte et entrez dans la maison ! Vous verrez si vous y reconnaissez les objets et produits qui accompagnent votre vie de tous les jours. Nous vous proposons de vous les présenter avec l’œil du chimiste qui les conçoit, les élabore, les améliore sans cesse, étudie leur vie lorsque vous vous en débarrassez afin qu’ils n’aillent pas envahir les décharges ou polluer la nature."

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Voici ce que l'on peut découvrir dans le salon, des informations sur la recherche sur les cellules solaires organiques. Bien que leurs performances soient encore très inférieures à celles des cellules "classiques" à base de silicium cristallin qui atteignent des rendements de 12-15%, elles offrent l’avantage d’associer faible coût énergétique, financier, et faible impact environnemental. Autre avantage : leur fabrication par des procédés en solution va permettre de couvrir de grandes surfaces et de travailler sur des substrats flexibles, d’où de nombreuses applications : emballages, textiles, écrans flexibles, recharge de téléphones cellulaires…

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Depuis une dizaine d’années, les cellules solaires organiques sont réalisées à base de matériaux polymères. Bien que ces cellules soient à l’heure actuelle les plus performantes, (rendement approchant les 8% début 2010), l’utilisation de polymères pose des problèmes de synthèse, purification, contrôle de la structure et reproductibilité.

Afin de contourner ces obstacles, des chercheurs angevins ont proposé de remplacer les polymères par des molécules solubles de structure parfaitement définie. Alors que les rendements des premiers prototypes étaient de l’ordre de 0,20% en 2005, ils atteignent désormais les 3% avec ce type de cellule. Une équipe américaine est allée jusqu’à un rendement de plus de 4%. Les recherches pourraient rapidement rendre cette filière viable.

jeudi, 24 mars 2011

Quelques mois pour raviver un volcan endormi

Une chambre magmatique est le grand réservoir de lave, enfoui à plusieurs kilomètres de profondeur sous un volcan, qui l'alimente en roche en fusion. Jusqu'à présent, les volcanologues imaginaient qu'elle se refroidissait en une pâte extrêmement visqueuse, jusqu'à ce qu'une nouvelle lave montant des entrailles de la Terre la fluidifie en la chauffant par contact thermique. Selon cette hypothèse, il fallait plusieurs milliers d'années pour que la chaleur se transmette à l'intégralité du réservoir, sortant le volcan de sa léthargie.

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Selon le modèle mathématique mis au point par Alain Burgisser du CNRS et son collaborateur américain Georges Bergantz , le réchauffement se déroule en trois étapes. Lorsque de la lave fraîche et chaude remonte des profondeurs et arrive sous la chambre, elle fait fondre la lave visqueuse qui constitue les racines du réservoir ; cette lave nouvellement fondue devient alors légère et entame une ascension à travers la chambre, forçant le reste de la pâte visqueuse à se mélanger. C'est ce processus de mélange qui permet à la chaleur de diffuser cent fois plus vite dans la chambre que les volcanologues ne le prévoyaient. En fonction de la taille de la chambre et de la viscosité des roches qu'elle contient, quelques mois peuvent alors suffire à raviver son activité.

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Les deux chercheurs ont vérifié la validité de leur modèle sur l'éruption du Pinatubo aux Philippines, en mars 1991, qui avait causé 1000 morts et l'évacuation de deux millions de personnes. Les secousses sismiques précédant l'éruption avaient indiqué l'arrivée de lave fraîche sous le réservoir refroidi. Les deux scientifiques ont réussi à reproduire approximativement les durées entre ces signaux d'alarme et les éruptions. Pour le Pinatubo, le modèle mathématique a prédit que 20 à 80 jours suffisaient pour remobiliser la chambre sous-jacente, alors que la théorie classique envisageait, elle, 500 ans. Dans la réalité, deux mois avaient séparé les tremblements de terre de l'explosion de ce volcan.

Pour plus d'informations, on peut consulter le site du CNRS

lundi, 21 mars 2011

Le prix Nobel de chimie décerné à Marie Curie

La première femme récompensée par le prix Nobel de chimie a été Marie Curie. C’était il y a cent ans. Depuis, la liste des lauréates chimistes ne s’est guère enrichie. Seuls trois autres noms s’y sont ajoutés : Irène Joliot-Curie, Dorothy Mary Crowfoot Hodgkin et Ada Yonath.

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Depuis sa création en 1901, le prix Nobel a été décerné, tous domaines confondus, à 40 femmes, dont deux fois à Marie Curie. Née à Varsovie (Pologne) en 1867, Maria Skłodowska, épouse Curie, obtient en 1903 le prix Nobel de physique (également décerné à Pierre Curie et Henri Becquerelle), avant d’être récompensée en 1911 « pour les services rendus à l'avancement de la chimie par sa découverte des éléments radium et polonium ».

En 1935, c’est au tour de sa fille Irène de partager ce prestigieux prix avec son époux Frédéric Joliot-Curie, , « en reconnaissance de leurs synthèses de nouveaux éléments radioactifs ».
Il faudra attendre quasiment trois décennies pour qu’une autre femme attire l’attention de l’Académie royale des sciences de Suède : en 1964, Dorothy Mary Crowfoot Hodgkin, du Royaume-Uni, est récompensée « pour la détermination par les techniques des rayons X de la structure d'importantes substances biologiques ».
Enfin, 45 ans plus tard, l’Israélienne Ada Yonath partage le prix Nobel de chimie avec l’Indien Venkaterman Ramakrishnan et l’Américain Thomas Steitz, « pour leurs études de la structure et de la fonction du ribosome ».

dimanche, 13 mars 2011

C'est quoi les giboulées ?

C'est quoi les giboulées ? « La minute des sciences », une émission pour les enfants proposée par TV Rennes 35 et l'Espace des sciences (2009). Une série réalisée à partir des livres pour enfants « Sais-tu pourquoi ? », publiés par l’Espace des sciences (éd. Apogée). Présentation Christopher Couzelin. Textes Nicolas Guillas


Les giboulées par Espacedessciences

mardi, 08 mars 2011

Hubert Reeves a huit petits enfants

Hubert Reeves a huit petits enfants et attache beaucoup d'importance à la relation grands-parents et petits enfants.

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" En rédigeant ce livre, j'ai pris conscience de la valeur symbolique que je pouvais lui donner : celle d'un testament spirituel que je dédie à mes petits-enfants. Que voudrais-je leur transmettre de ce que j'ai pu découvrir sur ce grand Univers qu'ils vont continuer à habiter après moi pour qu'ils puissent ensuite le transmettre à leur tour ? Dans cette suite de conversations avec l'une de mes petites-filles, un été, sous le ciel étoilé que nous contemplons ensemble, je revis ces soirées du mois d'août avec mes enfants qui me bombardaient de questions, pendant que nous attendions les étoiles filantes. La contemplation de la voûte céleste et le sentiment de notre présence parmi les astres sont la source d'un désir partagé d'en savoir plus sur ce mystérieux cosmos que nous habitons. "

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" Les choses en sciences ont beaucoup changé depuis que j’étais étudiant " se souvient Hubert Reeves.
" J’essaye toujours de faire des synthèses en évitant tous les grands mots ." Pour expliquer le Big Bang aux enfants, il fait la comparaison avec la préhistoire. "Quand on veut parler d’une période du passé, il faut avoir des preuves pour prouver que ce que l’on dit n’est pas une bêtise. "

La contemplation de la voûte céleste et le sentiment de notre présence parmi les astres provoquent un désir partagé d'en savoir plus sur ce mystérieux cosmos que nous habitons. Dans ce livre, il est question de science, ce qui n'exclut pas la poésie.

mercredi, 02 mars 2011

Le dodo pas si dodu

Le dodo, nommé scientifiquement Raphus cucullatus, oiseau de l'île Maurice disparu vers la fin du 17e siècle, est l'une des plus célèbres espèces animales exterminée par l'action de l'homme. La plupart des os conservés dans les musées viennent d'un site daté d'environ 4000 ans. Le dodo a certainement été victime des activités humaines. Les marins et colons hollandais ont consommé des dodos en grande quantité. Mais les animaux introduits par l'homme, chiens, porcs, chats, singes, ont joué un rôle important en détruisant aussi les jeunes et les oeufs.

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Cependant, des aspects de sa biologie demeurent incertains, à commencer par son poids. Beaucoup de représentations artistiques montrent le dodo comme un oiseau très gras dont le poids aurait dépassé les 20kg. Une étude récente du CNRS suggère un poids moins élevé et remet en cause l'idée du dodo dodu.

Pour en savoir plus sur cette étude, on peut consulter le site du CNRS