Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 26 février 2011

L'histoire des points de basculement

En analysant les carottes glaciaires retirées de couches de glace de plus de 3 kilomètres d'épaisseur au Groenland, les scientifiques obtiennent des informations sur les températures et le climat d'il y a 140 000 ans. Les changements climatiques les plus brutaux en dehors de la fin de l'ère glaciaire sont une série de changements climatiques durant lesquels la température a soudainement augmenté de 10 à 15 degrés en moins de 10 ans. Cet état dura environ 1000 ans, puis, soudainement, la température a de nouveau baissé et le climat a de nouveau changé. Cela s'est passé plusieurs fois pendant les périodes glaciaires et ces changements climatiques sont appelées des évènements Dansgaard-Oeschger en l'honneur des chercheurs qui les ont découverts et décrits.

climat,changements climatiques,planète,histoire,groenland,sciences

Un changement aussi dramatique et soudain d'un état climatique à un autre est appelé un point de basculement. Cependant, les causes sous-tendant ces changements ne sont pas connues, et les chercheurs n'ont pas encore réussi à les reproduire dans les modèles climatiques modernes. De nouvelles recherches de l'Institut Niels Bohr de l'Université de Copenhague montrent que ce changement pourrait être dû à l'accumulation de causes non liées les unes aux autres, ce qui rend les prévisions difficiles.

Pour en savoir plus, on peut consulter les sites notre-planete.info et futurquantique.org

mardi, 22 février 2011

Où va le monde ?

Selon Edgar Morin, le destin de l'identité humaine se joue dans la crise planétaire actuelle. "Plus que jamais, nous ne savons ce qui arrive et c'est cela qui arrive ", sa réflexion l'a conduit à revisiter la notion de prospective. " Où va le monde ? "Comment envisager les rapports du passé, du présent et de l'avenir ? Que valent les idéologies politiques du XXième siècle face aux nouveaux enjeux ?
«... au sein même des périodes noires des graines d’espoir surgissent. Apprendre à penser cela, voilà l’esprit de la complexité.»

edgar morin, livre, écologie, planète,avenir,sciences

C'est la notion de science qui doit passer à un niveau de complexité, de richesse, de lucidité plus élevé. A mon sens la nouvelle écologie généralisée, science des interdépendances, des interactions, des interférences entre systèmes hétérogènes, science au-delà des disciplines isolées, science véritablement transdisciplinaire, doit contribuer à ce dépassement.

vendredi, 11 février 2011

En évaluant les anneaux d'arbres anciens

Une étude, publiée en janvier dans la revue Science et menée par l'université de Fribourg et l'institut fédéral suisse de recherche, montre que les périodes d'instabilité climatiques coïncident souvent avec des périodes de troubles dans l'histoire européenne.  

climat, changements climatiques, histoire, sciences,été,arbres, foret

En évaluant les anneaux d'arbres anciens de plus de 7000 sous-fossiles et d'échantillons historiques et actuels d'arbres, les chercheurs ont pu reconstruire l'histoire des températures estivales et des précipitations en Europe centrale pour les 2500 dernières années.
L'équipe a comparé les variations des climats estivaux d'Europe aux évènements et épisodes historiques humains. Ainsi, ils ont découvert que les étés européens au cours de la période de l'Empire romain, étaient relativement chauds et humides et ne changeaient que très peu d'une année à l'autre. Les variations climatiques plus fréquentes aux environs de 250 à 600 après J.-C. coïncidaient avec la chute de l'Empire romain d'Occident et la période de migrations, pendant laquelle la population européenne a connu une restructuration importante.

Pour en savoir plus sur cette étude, on peut consulter le site notre-planete.info

Pour mieux connaître les anneaux de croissance des arbres, on peut se connecter sur le site mrnf.gouv.qc.ca

samedi, 05 février 2011

L'amitié à l'étude...

Dans une première étude menée par Nicholas Christakis de l'Université d'Harvard et James Fowler de l'Université de California à San Diego, les chercheurs affirment que l'obésité se répand par les réseaux sociaux. L'obésité ou la minceur ne serait pas qu'une affaire personnelle, mais aussi interpersonnelle. Selon cette étude, l'amitié fait grossir ou maigrir. Quand un individu gagne du poids, cela augmente sensiblement le risque que ses amis, ses frères ou son conjoint gagnent du poids de la même manière.

Par ailleurs, une enquête très documentée publiée, il y a deux ans, dans le British Medical Journal a révèlé que la joie est un phénomène collectif qui se répand par vagues à travers des réseaux sociaux, comme une émotion contagieuse et transmissible. James Fowler, professeur à l’université de California, est aussi l’un des trois investigateurs de l’étude de Framingham sur les émotions. Cette gigantesque enquête a été initiée en 1948 sur plus de 5200 personnes afin de comprendre l'origine des maladies cardiovasculaires notamment à travers les comportements, tabac, alcool, alimentation, stress, bonheur… Plus de 5200 descendants des volontaires de Framingham ont été inclus dans une nouvelle cohorte en 1971 et un troisième groupe, constituant la troisième génération, de plus de 4000 personnes a été constitué en 2002. James Fowler explique que le bonheur comme la solitude peuvent se propager sur trois degrés de séparation, c’est-à-dire que si vous devenez plus heureux, votre ami devient plus heureux, mais aussi l’ami de votre ami, et même l’ami de l’ami de votre ami. La poursuite du bonheur ne serait pas un but solitaire.


L'amitié
envoyé par cvera. - Regardez la dernière sélection musicale.

Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec soleil et pluie comme simples bagages
Ils ont fait la saison des amitiés sincères
La plus belle saison des quatre de la terre

Récemment, en croisant deux autres études indépendantes qui contiennent à la fois des informations sur les gènes et les liens d'amitiés des sujets examinés, des chercheurs américains ont identifié des groupes d'amis tous porteurs du gène DRD2, associé au niveau de sensibilité à l'addiction et d'autres porteurs du gène CYP2A6, qui révélerait l'aspect ouvert de la personnalité. Selon le professeur James Fowler, qui a aussi mené cette étude, "nous avons tous ces réactions instinctives et nous ne savons pas d'où elles viennent. Nous pensons que comprendre les génotypes qui se cachent derrière l'amitié peut nous aider à mieux comprendre ce processus".

jeudi, 03 février 2011

La vitesse de la marche, un bon indicateur de l'espérance de vie

Selon une étude des chercheurs de l’université de Pittsburgh aux Etats Unis, l’allure de la marche permet de prédire la survie de quelqu’un, tout aussi pertinemment que son poids, sa pression artérielle ou son mode de vie. Il est recommandé de marcher 30 minutes par jour, mais une marche rapide est préférable pour se maintenir en bonne santé car au-delà de la durée de l’effort, l’intensité compte, elle génère des adaptations plus importantes dans l’organisme.

marche-rapide.gif

Ces chercheurs ont suivi durant plusieurs années des personnes âgées, pour observer que plus la personne marche vite plus son espérance de vie est importante. La survie de dix années supplémentaires d'une personne de 75 ans est de 20% pour une personne marchant à une vitesse de 1,5km par heure alors que le pourcentage dépasse 80% pour une personne marchant à une vitesse de 5km par heure. Les seniors doivent viser les 3,6 km/h, soit un peu plus de 8 minutes pour parcourir 500 mètres.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site du journal lameuse.be

mercredi, 02 février 2011

Une nouvelle génération de piles solaires souples

Écouter de la musique, par l'entremise d'une pile solaire souple, sera bientôt possible.

encre-solaire.jpg

Les scientifiques de l'Université Laval au Canada perfectionnent ces piles photovoltaïques organiques qui pourraient bientôt être assez bon marché et puissantes pour élargir considérablement le marché des piles solaires.

La Terre reçoit plus d'énergie solaire en une heure que la planète entière n'en consomme actuellement en un an. Pour l'instant toutefois, les piles photovoltaïques ne produisent qu'un millionième de l'électricité employée, et la production de cette électricité coûte 5 ou 6 fois plus cher que celle provenant des centrales hydroélectriques, nucléaires ou thermiques.


Une encre solaire produit de l'électricité
envoyé par rikiai. - Découvrez des webcam de personnalités du monde entier.

Les panneaux de piles solaires en silicium sont encombrants et lourds, car le fragile élément qu'est le silicium doit être lié à un substrat rigide en verre ou en plastique qui le protège du bris. Les travaux du CNRC ont remédié à ces problèmes en remplaçant le silicium par un semi-conducteur polymérique peu coûteux appelé polycarbazole. La production de polycarbazole n'exige pas d'installations spéciales et on peut adapter les presses rotatives à grande vitesse d'une imprimerie pour qu'elles appliquent une mince couche de cette substance, comme s'il s'agissait d'encre, sur un support en plastique souple, comme une tente, un auvent, des vêtements, des sacs et des emballages. Grâce à la flexibilité du support, il est possible de fabriquer ces piles comme on imprime un journal. Mais leur principal avantage demeure le faible coût. Ces piles coûtent en effet beaucoup moins cher que la technologie existante.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site du CNRC

jeudi, 27 janvier 2011

Un seul monde parmi tous les mondes possibles

Dans le cadre de l'année internationale de la chimie, Jean-Marie LEHN, membre de l’Académie des Sciences, Prix Nobel de Chimie en 1987, donne une conférence, intitulée « Vers la Matière Complexe : Chimie ? », ce jeudi 27 janvier 2011 à 15h30 au Collège de France.

chimie-2011.jpg

L’évolution de l’univers a généré des formes de plus en plus complexes de la matière, jusqu’à la matière vivante et pensante, par auto-organisation. La matière animée tout comme la matière inanimée, les organismes vivants ainsi que les matériaux, sont formés de molécules et d'ensembles organisés résultant de l'interaction des molécules entre elles. La chimie établit le pont entre les molécules de la matière inanimée et les systèmes moléculaires hautement complexes qui constituent les organismes vivants. La formation spontanée d'architectures organisées repose sur la mise en oeuvre d'information au niveau moléculaire, en une sorte de programmation moléculaire, qui établit ainsi un lien entre chimie et science de l'information. Elle constitue la base de la capacité d’auto-organisation qui a conduit de la matière à la vie. Le champ de la chimie est l'univers de toutes les espèces moléculaires et de toutes les transformations possibles de la matière. Celles effectivement réalisées dans la nature ne forment qu’un seul monde parmi tous les mondes possibles en attente d'être créés.

Pour en savoir plus sur l'Année internationale de la chimie, on peut consulter le site chimie2011.fr

mardi, 25 janvier 2011

Le génome de la fraise des bois décrypté

Des équipes scientifiques internationales sont parvenues à décrypter le génome de la fraise des bois.

Une équipe internationale de chercheurs a découvert que le génome de la fraise sauvage (Fragaria vasca) possède deux jeux de 7 chromosomes et d'environ 35.000 gènes, soit une fois et demie le nombre que possèdent les humains (entre 20.000 et 25.000) . L’équipe qui a travaillé sur ce génome compte plus de 70 chercheurs répartis sur les cinq continents. Le séquençage sera suivi par une identification de tous les gènes grâce à l'utilisation de marqueurs génétiques.

fraises-bois.jpg

En Europe et en Amérique du Nord, les fruits de l’espèce Fragaria vesca sont de petite taille. Connus depuis l'Antiquité, les Romains les utilisaient dans leurs produits cosmétiques en raison de leur odeur agréable. Mais les fraises poussent également le long des côtes américaines de l'Alaska au Chili. La fraise actuelle est le résultat de croisements de fraises sauvages des Amériques.

Le fraisier des bois posséde un cycle de reproduction très court, de 4 à 6 mois. C'est un avantage qui permet un travail de sélection rapide. En décryptant ce génome, les chercheurs espèrent faire que ces fraises soient plus résistantes aux maladies et aux variations climatiques, plus savoureuses, qu’elles aient une plus longue durée de vie et un plus bel aspect. Le séquençage d'un génome n'est pas réalisé dans le but exclusif de concevoir des plantes OGM. La connaissance du génome permet à l'agronome de repérer et de sélectionner plus rapidement et facilement les meilleurs gènes pour renforcer les propriétés des plantes.

vendredi, 21 janvier 2011

La vie peut prendre d'autres chemins

On estime que la vie requiert six éléments essentiels : le carbone, l’hydrogène, l’azote, l’oxygène, le soufre et le phosphore.

bacterie-arsenic.jpg

Des recherches présentées par la NASA portent sur le fait qu'une bactérie terrestre, trouvée dans les sédiments du lac Mono en Californie et appelée GFAJ-1, s’est affranchie du phosphore pour lui préférer l’arsenic qui est très proche chimiquement. Pourtant, l'arsenic est un puissant poison pour la plupart des êtres vivants.
Cette découverte prouve que la vie sur une autre planète pourrait connaître des formes radicalement différentes de celles que nous connaissons sur Terre. Les exobiologistes recherchent des êtres vivants bien différents, sachant que la vie, si elle existe ailleurs, peut prendre d’autres chemins.

On peut lire les différentes contributions sur le blog sciences.blog.lemonde.fr

lundi, 17 janvier 2011

2011 sera l’année de l’Outre-mer

2011 sera l’année de l’Outre-mer, une occasion pour le Muséum national d’Histoire naturelle de rappeler la richesse de la biodiversité de ces territoires français, dans la continuité de l’année de la biodiversité. Ce sont tous les aspects de ces territoires qui seront mis en avant tout au long de l’année : leur culture, leurs apports économiques, leurs institutions, le tourisme, etc.
L’occasion est donnée également pour rappeler la richesse de la biodiversité marine et terrestre de ces territoires, puisqu’elle occupe 80% du patrimoine naturel français, ainsi que sa fragilité.

outremer_mangrove.jpg

Le Muséum a une tradition d’étude de la diversité des sociétés et de la nature de l’outre-mer. Il possède une antenne, installée à Cayenne et dans le cadre de ses missions statutaires, il participe aux activités de recherche, expertise diffusion, conservation des collections et enseignement, avec les institutions locales et avec les organismes scientifiques et universités implantés sur l'ensemble des territoires d'outre-mer.

Pour prendre connaisance des évènements organisés par le Muséum durant toute cette année 2011, on peut se connecter au site outremer.mnhn.fr

jeudi, 06 janvier 2011

Itinéraire des botanistes dans les Pyrénées

Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse est un naturaliste né en 1744 à Toulouse. Suffisamment fortuné, il peut se consacrer à sa passion, l’histoire naturelle. Il passe son temps à voyager et étudier. Il fait paraître en 1781 dans les Mémoires de l'Académie de Toulouse diverses communications sur la faune, la flore et les minéraux des Pyrénées. Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse est correspondant de l’Académie des sciences. En 1811, il devient professeur à la faculté des sciences de Toulouse. Très tôt il avait projeté de faire paraître une flore des Pyrénées, mais c’est une version abrégée qu'il publie en 1813 sous le titre Histoire abrégée des plantes des Pyrénées et Itinéraire des botanistes dans ces montagnes. On peut consulter ce livre numérisé sur books.google.fr

Aujourd’hui, une part importante de la bibliothèque de Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse est consultable dans les bibliothèques de Toulouse. Son herbier constitué de 36 coffrets et représentant la flore des Pyrénées est conservé au Muséum de Toulouse. Comme de nombreux herbiers anciens, il contient des plantes rares menacées, voire disparues. De plus, l’étude moléculaire des pollens permet d’étudier les climats anciens. Ces herbiers doivent cependant être conservés dans des conditions très strictes de température et d’humidité pour les protéger des insectes et des moisissures. La numérisation permet de les consulter à distance et de les rendre accessibles à tous.

Aujourd’hui, on continue à constituer des herbiers, en limitant les prélèvements et en utilisant de préférence la photographie.


Realisation d'un herbier
envoyé par pianissimo-tv. - Découvrez de nouvelles destinations en vidéo.

mardi, 04 janvier 2011

Le calme profond du soleil est inhabituel

Lancé le 11 février 2010 depuis la Floride, SDO (Solar Dynamics Observatory), a été placé sur une orbite géostationnaire qui lui permet d'observer le Soleil de façon quasi-interrompue tout en pouvant communiquer rapidement avec les laboratoires d'héliophysique sur Terre. Au cours d'une éruption solaire la matière est chauffée jusqu'à plus d'un million de degrés et se détache nettement du reste de la surface solaire de température moyenne de 5600°C. Ces éruptions solaires, encore mal comprises, seraient liées à des instabilités du champ magnétique qui, en changeant de polarité, compresserait brutalement le plasma.

soleil-calme01.png

Observées en lumière visible, les zones où le champ magnétique est le plus intense apparaissent paradoxalement comme plus froides, ce sont les tâches noires. La remontée de matière plus chaude venant du cœur du Soleil y est bloquée par des actions magnétiques que SDO doit permettre de mieux comprendre. L'observation de ces zones en lumière ultraviolette donne l'image d'une région très active, où le plasma très chaud s'enroule autour des lignes du champ magnétique.

soleil-calme02.png

Impliquant des interactions entre des régions du Soleil vastes comme plusieurs centaines de fois la Terre, les éjections projettent plusieurs milliards de tonnes de matière ionisée dans le milieu interstellaire. Lorsque cette matière atteint la Terre après un voyage de deux ou trois jours, elle perturbe le champ terrestre et la couche supérieure de l'atmosphère, l'ionosphère.

soleil-calme03.png

Après une période de calme en 2008/2009, le Soleil devrait atteindre le maximum d'activité sur son cycle de 11 ans en 2012/2013. Mais le physicien solaire David Hathaway de la NASA affirme que c'est le soleil le plus calme depuis un siècle. Depuis le réchauffement climatique commencé dans les années 1950, l'activité solaire a été généralement élevée. Cinq des dix plus intenses cycles solaires enregistrés ont eu lieu au cours des 50 dernières années. Le calme profond actuel est devenu inhabituel.

En 2008, on a compté 265 jours sans une tâche solaire et en 2009, la tendance s'est poursuivie, avec 261 jours sans tâches. Seulement durant les années 1878, 1901 et 1913 on avait compté plus de jours sans tâche. En 2010, contrairement aux prévisions, le soleil continue à rester dans cette période calme alors que son activité devrait monter en puissance vers un prochain maximum prévu pour 2013.

Pour voir le diaporama en entier, on peut consulter le site sciencesetavenir.fr

mercredi, 22 décembre 2010

La luminothérapie pour prévenir la dépression saisonnière

L'application de la luminothérapie, la mieux documentée scientifiquement, concerne la dépression saisonnière. Ce syndrome apparaît à l’approche de l’hiver, à mesure que diminue la clarté extérieure, et a un effet néfaste sur l’horloge biologique interne de certaines personnes et principalement des femmes.

luminotherapie.jpg

Dans les pays nordiques, jusqu’à 10 % de la population souffre de dépression saisonnière. Les symptômes sont : une humeur dépressive, un besoin exagéré de sommeil, des réveils difficiles, des crises de boulimie ou un appétit anormalement grand pour le sucre, le chocolat, le pain, les pâtes, les pommes de terre...

On emploie également la luminothérapie pour combattre les problèmes attribuables au décalage horaire ou au travail de nuit ou la dépression non saisonnière chez les personnes âgées.

La luminothérapie pourrait aussi avoir des vertus préventives contre ces mêmes problèmes. Elle pourrait notamment profiter aux personnes qui travaillent toute la journée sans voir la lumière du jour, que ce soit dans un bureau ou une usine.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site passeportsante.net

Professeur adjoint en ophtalmologie, Université Laval et Chercheur au Centre de Recherche Université Laval Robert-Giffard à QUÉBEC (Canada), Marc HÉBERT dirige une équipe de recherche en photobiologie soit l'étude des effets biologiques de la lumière. Ses principaux champs d'intérêts sont l'étude du mécanisme d'action de la luminothérapie dans le traitement de la dépression hivernale et le contrôle spectrale de la lumière pour favoriser l'adaptation au travail de nuit. Ses recherches lui ont permis de développer des lunettes colorés qui lorsques portées le matin lors du retour à la maison après le quart de nuit, favorisent un meilleur sommeil diurne du travailleur.

mercredi, 15 décembre 2010

Les cristaux de glace comme des fleurs de neige

La neige se forme à partir de fins cristaux de glace sans passer par le stade des gouttelettes de pluie. Les cristaux de glace de forme hexagonale s'agglutinent pour former des flocons de taille variable.
Les flocons de neige ont souvent la forme d'étoile à six branches
mais il n'existe pas deux flocons rigoureusement identiques.

neige-SnowflakesWilsonBentley.jpg

Né en février 1865 aux Etats Unis, Wilson A. Bentley s'intéresse dès son adolescence aux cristaux de neige. Il essaye de dessiner ce qu'il voit avec un vieux microscope offert par sa mère pour ses quinze ans. Mais les cristaux de neige fondent sans pouvoir être dessinés. Il décide donc de munir son microscope d'une chambre photographique et obtient sa première photographie de flocons en 1885.

neige-wilson_bentley.jpg

Durant 40 hivers, Bentley réalise plus de 5300 clichés. Il décrit les flocons de neige comme de « petits miracles de beauté » et les cristaux de glace comme des « fleurs de neige ». Malgré ces descriptions poétiques, Bentley a un œil objectif sur son travail. Il rédige un ouvrage comprenant 3000 photos en noir et blanc de flocons de neige. L'œuvre de Bentley est ainsi à la jonction entre les sciences et l'art. Par contre, en retouchant ses photos pour les rendre plus séduisantes, son ouvrage a perdu une partie de sa valeur scientifique.

mercredi, 08 décembre 2010

Les expériences de terrain ont un pouvoir subversif

«Les expériences de terrain ont un pouvoir subversif que n'ont ni les évaluations rétrospectives, ni les expériences de laboratoire. Ceci est à mon sens leur force principale, au-delà même de la force de l'identification, et une opportunité de faire avancer à la fois la science et la lutte contre la pauvreté». (Esther Duflo, Leçon inaugurale au Collège de France «Expérience, science et lutte contre la pauvreté», 8/01/2009)

experimentations-aleatoires.jpg

Investie dans la recherche expérimentale en microéconomie, Esther Duflo avec Abhijit Banerjee et ses collaborateurs ont développé au MIT une méthode rigoureuse et objective d'évaluation des stratégies d'action publique ou de développement afin de déterminer quelles aides sont réellement efficaces, ce qui marche et ce qui ne marche pas.

experimentations-kenya.jpg

La méthode d'«évaluation aléatoire» consiste à réaliser des expériences de terrain sur différents groupes en introduisant le hasard. Pour évaluer une action publique, un programme social, on compare les résultats d'un «groupe traité» pris au hasard (une région, un village, une école... qui a bénéficié de cette action) à ceux d'un «groupe témoin» (un autre qui n'en a pas bénéficié).
Voici une des évaluations aléatoires qui a été menée : augmenter le nombre de livres scolaires par enfant (1 pour 2 au lieu de 1 pour 4) est-il l'aide la plus efficace pour améliorer le niveau scolaire ?
Après plusieurs expériences menées en Inde et au Kenya, le nombre de livres par enfant n'est pas le facteur décisif de la performance scolaire, il s'avère plus efficace de distribuer gratuitement un médicament contre les vers intestinaux qui sont une des causes de l'absentéisme. Immuniser les enfants a un impact immédiat sur les résultats scolaires. Si une ONG n'a qu'une somme limitée à dépenser, il vaut mieux qu'elle le consacre à l'achat de ces traitements.

Pour en savoir plus, on peut lire l'article publié par Esther Duflo et Abhijit Banerjee, intitulé : L’approche expérimentale en économie du développement et relire l'article publié dans le magazine "Sciences Humaines" de juillet 2009 et intitulé : expérimentations sous les tropiques

mardi, 07 décembre 2010

NoPoPo, Non Pollution Power.

Comment fonctionne une pile à eau ?

La technologie utilisée pour une pile à eau consiste à immerger deux électrodes, l'une positive contenant du chlorure cuivreux (CuCl) et une électrode négative à base de magnésium. Dès que l'eau entre en contact avec les deux électrodes, une réaction électrochimique, oxydoréduction, apparaît créant ainsi de l'énergie électrique. C'est Bert ADAMS, un inventeur américain, qui mit au point la pile à eau en 1939. Le brevet a été déposé en 1943. Depuis cette date, la pile à eau a été maintes fois améliorée. La pile à eau possède plusieurs avantages dont la possibilité d'être conservée éternellement à condition d'être stockée au sec dans un emballage étanche. mais surtout, ce type de pile ne contient ni mercure, ni cadmium ou autres substances nocives pour l’environnement.

horloge-eau.jpg

La mention NoPoPo apposée sur les objets utilisant une pile à eau signifie Non Pollution Power. Une société japonaise propose l’Aqua Battery qui délivre une puissance de 1,5 volt et est disponible au format AA (LR06) et AAA (LR03). On trouve aussi sur le web, plusieurs modèles d'horloge à eau. Le seul entretien consiste à faire le niveau d'eau environ tous les 15 jours.


IFA : Aqua Battery
envoyé par giiks. - Regardez plus de vidéos de science.

Une horloge à eau est en vente sur le site consoglobe.com

mercredi, 01 décembre 2010

Pouvons-nous miser sur le plancton ?

Pouvons-nous miser sur le plancton pour lutter contre le réchauffement climatique ?

Une part importante du CO2 produit par les activités humaines se dissout dans l'océan en acidifiant les eaux de surface et les organismes comme les coquillages et les planctons rencontrent alors des difficultés pour former leurs exosquelettes de calcaire.

acidification-cancun1.jpg

En effet, il existe deux mécanismes, la pompe physique et la pompe biologique, qui font de l’océan le principal puits de carbone de la planète. La pompe physique repose sur les mouvements des masses d’eau dans l’océan, tandis que la pompe biologique provient de la vie des microorganismes, qui fixent et entraînent une partie du carbone vers les profondeurs quand ils meurent. Selon Jean Pierre Gattuso, chercheur de l'université Paris VI, il est difficile d'évaluer, sur la durée, la capacité de ces organismes à s'adapter au phénomène d'acidifiaction des océans. Aussi l'ampleur des effets de cette acidification sur la biologie marine est l'occasion de nombreuses controverses dans le monde scientifique. Au début des années 2000, ce domaine de recherche était encore très marginal et le dernier rapport des experts du GIEC n'a pas rendu compte des travaux les plus récents. Les négociations de la conférence de Cancun doivent se fonder sur les nouvelles données plus alarmantes.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site plancton-du-monde.org

mardi, 30 novembre 2010

Science, cinéma et imaginaire à l’honneur

Cinémascience, un festival organisé par le CNRS, met la science, le cinéma et l’imaginaire à l’honneur, à Bordeaux en Aquitaine, du mardi 30 novembre au dimanche 5 décembre 2010.

cinemascience.png

L’originalité de ce festival international de films, unique en Europe, est de s’appuyer sur le cinéma comme vecteur de vulgarisation scientifique. La plupart des scénarios de longs-métrages possèdent une trame scientifique. L’idée est de créer un événement pour susciter l’intérêt de tous pour la science.

Cinémascience, c’est une quarantaine de films internationaux projetés en version originale et chaque projection est suivie d’une discussion entre le public, des membres de l’équipe du film (réalisateur, acteur, scénariste, producteur,...) et des acteurs de la recherche (chercheurs, ingénieurs ou techniciens).

A la librairie Mollat, mardi 30 novembre, à 18h : table ronde sur le sujet " Comment diffuser la culture scientifique ? " avec Catherine Bréchignac, marraine du festival et auteure de N’ayons pas peur de la science (CNRS Éditions), Jean-Jacques Beineix, parrain du festival, réalisateur et producteur et Bernard Alaux, directeur de Cap Sciences. La table ronde sera modérée par Julien Guillaume, responsable du bureau de presse du CNRS, et suivie d’une séance de dédicace du livre de Catherine Bréchignac.

« L’homme a toujours aimé bâtir. Au temps reculé du néolithique, déjà, il élevait des blocs de pierres granitiques pour protéger les sépultures de ses morts, comme si la vie, fragile, s’en trouvait renforcée. L’Égypte antique fut l’âge des pyramides ; le Moyen Âge latin, celui des cathédrales. Aujourd’hui, nos nouvelles cathédrales sont celles de la science. »

Pour prendre connaissance du programme, on peut se connecter sur le site du CNRS

mardi, 23 novembre 2010

Les tout premiers instants de l'Univers

Le LHC (Large Hadron Collider) du CERN a réalisé les objectifs fixés pour 2010 et a débuté une nouvelle phase d'activité dans laquelle les scientifiques explorent la matière qui est apparue juste après le Big Bang. Le LHC sera exploité avec des ions plomb jusqu'au 6 décembre. Cette phase de l'expérience ALICE, l'une des quatre expériences menées au LHC, implique la collision d'ions plomb à des vitesses record dans le but de recréer les conditions qui existaient dans les tout premiers instants de l'Univers.

LHC_Alice_pb.jpg

Les premières collisions entre ions plomb ont déjà commencé. Selon le Dr David Evans de l'université de Birmingham, les collisions ont reconstitué des mini Big Bang et ont généré des températures et densités encore jamais obtenues. En effet, ce processus a généré des boules de feu subatomiques chaudes et denses de températures de plus de 10 milliards de degrés, ce qui est un million de fois supérieur à la température du centre du Soleil. A ces températures, même les neutrons et protons, qui constituent le noyau des atomes, fondent pour produire une soupe dense et brûlante de quarks et de gluons appelée plasma de quark-gluon. En étudiant ce plasma, les physiciens espèrent mieux comprendre l'interaction forte, l'une des quatre forces fondamentales de la nature. L'interaction forte lie les noyaux atomiques entre eux et est responsable de 98% de leur masse.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site lhc-france.fr

mercredi, 17 novembre 2010

La curiosité du grand naturaliste qu'était Théodore Monod

Théodore Monod et la biodiversité, exposition temporaire au Cabinet d'Histoire du Jardin des Plantes, du mardi 26 octobre 2010 au lundi 03 Janvier 2011.

 

monod-biodiversite.jpg

L'exposition évoque toute l'étendue de la curiosité du grand naturaliste qu'était Théodore Monod, une exploration de la biodiversité : des fonds marins aux déserts africains, des crustacés aux plantes, des bifaces préhistoriques aux canards de l'île Saint-Louis...

Théodore Monod naît en 1902. Très jeune, il se montre déjà curieux, énergique et généreux, des traits qui s'affirmeront tout au long de sa vie. En 1922, il entre au Muséum et embarque pour une croisière océanographique qui le conduit en Mauritanie : ce sont les débuts d'une fascination pour le désert qui ne le quittera pas. Ses observations portent sur la géologie, la minéralogie, l'archéologie, la botanique, la zoologie, l'ethnologie... et sont accompagnées de multiples collectes, notes et dessins.


Théodore Monod
envoyé par vincentksa. - Plus de trucs et astuces en vidéo.

Parmi les innombrables réalisations d'une vie de passionné, il crée à Dakar en 1938 l'IFAN (Institut français d'Afrique noire), centre d'études africanistes et participe en1948 à la première plongée du Bathyscaphe, engin d'exploration sous-marine. Elu à l'Académie des Sciences en 1963, la fin de sa vie est marquée par son engagement dans la cause pacifiste et le respect de toute vie. Théodore Monod s'éteint en novembre 2000.