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mercredi, 13 mars 2013

La patate douce d'Océanie, originaire d'Amérique

La patate douce consommée en Océanie est d’origine américaine. Elle aurait été ramenée d’Amérique du sud par des bateaux polynésiens, plusieurs siècles avant les explorateurs européens. Plusieurs éléments plaident en faveur d’une diffusion de la patate douce des Amériques vers l’Océanie. C’est en Amérique du sud qu’on trouve les plus anciens restes archéologiques, dont certains pourraient avoir 10 000 ans. La linguistique aussi apporte des indices troublants : dans toute la Polynésie, la patate douce est appelée kumara… Or c’est le nom quechua qui lui est donné au Pérou et en Equateur.

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Pour confirmer cette hypothèse, Caroline Roullier, en thèse à Montpellier au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive du CNRS et au Cirad, a réalisé plusieurs milliers d’analyses génétiques. Deux groupes distincts ont été trouvés, correspondant aux plantes de la région Pérou-Equateur et à celles d’Amérique centrale et des Caraïbes. Ils ont été comparés avec la signature génétique des formes présentes en Océanie : soit 1200 plantes vivantes et 60 échantillons issus des herbiers du capitaine Cook. La kumara du Pérou est bien l’ancêtre de la patate douce polynésienne. Ce sont les analyses des herbiers du 18ième qui le confirment, puisque des introductions plus tardives de plants de patates douces, importés dans le Pacifique dès le 16ième siècle par les Portugais depuis les Caraïbes et les Espagnols depuis le Mexique, ont recombiné avec les premières kumaras, brouillant progressivement les traces des premiers voyages.

Source : cirad.fr

jeudi, 06 janvier 2011

Itinéraire des botanistes dans les Pyrénées

Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse est un naturaliste né en 1744 à Toulouse. Suffisamment fortuné, il peut se consacrer à sa passion, l’histoire naturelle. Il passe son temps à voyager et étudier. Il fait paraître en 1781 dans les Mémoires de l'Académie de Toulouse diverses communications sur la faune, la flore et les minéraux des Pyrénées. Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse est correspondant de l’Académie des sciences. En 1811, il devient professeur à la faculté des sciences de Toulouse. Très tôt il avait projeté de faire paraître une flore des Pyrénées, mais c’est une version abrégée qu'il publie en 1813 sous le titre Histoire abrégée des plantes des Pyrénées et Itinéraire des botanistes dans ces montagnes. On peut consulter ce livre numérisé sur books.google.fr

Aujourd’hui, une part importante de la bibliothèque de Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse est consultable dans les bibliothèques de Toulouse. Son herbier constitué de 36 coffrets et représentant la flore des Pyrénées est conservé au Muséum de Toulouse. Comme de nombreux herbiers anciens, il contient des plantes rares menacées, voire disparues. De plus, l’étude moléculaire des pollens permet d’étudier les climats anciens. Ces herbiers doivent cependant être conservés dans des conditions très strictes de température et d’humidité pour les protéger des insectes et des moisissures. La numérisation permet de les consulter à distance et de les rendre accessibles à tous.

Aujourd’hui, on continue à constituer des herbiers, en limitant les prélèvements et en utilisant de préférence la photographie.


Realisation d'un herbier
envoyé par pianissimo-tv. - Découvrez de nouvelles destinations en vidéo.