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mercredi, 03 juin 2015

Une forme d'énergie inconnue emplit tout l'univers

En reconstituant une partie de l'histoire de l'expansion, il a pu être établi qu'une forme d'énergie inconnue en laboratoire emplissait tout l'univers. C'est même la forme d'énergie la plus abondante qui existe aujourd'hui. Cette mystérieuse forme d'énergie possède des propriétés très atypiques, totalement inconnues en laboratoire. Faute d'explication satisfaisante, elle est appelée énergie noire.

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Aucune observation ne peut déterminer à elle seule les abondances relatives d'énergie noire et de matière. Par contre, leur combinaison est en mesure de le faire. L'analyse de la luminosité de certaines supernovae (des explosions d'étoiles peu massives) permet ainsi de contraindre la différence entre les densités de matière et d'énergie noire, mais pas leurs valeurs individuelles. L'observation du rayonnement fossile permet, elle, de déterminer la somme de ces densités d'énergie. En combinant ces mesures, on peut déterminer ces deux densités, la densité de matière étant à son tour contrainte de façon relativement indépendante par l'analyse de l'évolution au cours du temps des populations d'amas de galaxies.

Source : public.planck.fr

mardi, 02 juin 2015

Le mystère de la matière noire

La matière noire est une mystérieuse composante matérielle probablement constituée de particules élémentaires mais en aucun cas de matière normale, c'est-à-dire de protons, neutrons et électrons, et que l’on suppose répartie dans tout l’univers observable. Sans charge électrique et n’interagissant que très faiblement avec la matière normale, elle se signale par son attraction gravitationnelle.


Percer les mystères de l'univers sombre par AstrophysiqueTV
On a de nombreuses preuves concordantes de la présence de la matière noire, que ce soit au niveau des galaxies, des amas de galaxies mais également en ce qui concerne la naissance des galaxies via le rayonnement fossile. Ces preuves sont toutefois indirectes. On aimerait pouvoir fabriquer ces particules non baryoniques en accélérateur, les détecter avec des expériences.

Source : futura-sciences.com

samedi, 30 mai 2015

L'emmental manque de trous ?

Selon ses chercheurs de l'institut des sciences en denrées alimentaires, basé à Berne en Suisse, les trous de l'Emmental et l'Appenzell sont provoqués par des petites particules de foin qui tombent dans le lait pendant la traite des vaches. Ces particules dégagent des gaz pendant la fermentation, qui forment alors des trous dans le fromage. Les chercheurs ont observé la formation de ces trous pendant une période de 130 jours, durant l'affinage, en utilisant la tomographie assistée par ordinateur.

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C'est la disparition du seau traditionnel, placé sous le pis de la vache, et remplacé par des techniques plus modernes et plus hygiéniques, qui était à l'origine de la disparition des trous. Un lait trop propre est synonyme de manque de trous.

Source : francetvinfo.fr


vendredi, 29 mai 2015

L’expérience a fait un flop

Quasiment gratuits, résistants, abondants, les pneumatiques usagés sont un temps apparus comme un moyen idéal de fournir des abris aux poissons. En France, dans les années 1980, on en a donc immergé des centaines de milliers, arrimés en petits tas ou en longue barrière. L’idée qui venait des Etats-Unis – les Américains en ont eux-mêmes envoyé deux millions par le fond au large de Fort Lauderdale en Floride en 1972 – était de permettre à la ressource halieutique de se fixer et de se régénérer autour de ces « récifs artificiels ». Les pêcheurs avaient été consultés pour déterminer où installer ces refuges à poissons pour repeupler le secteur. Au total, on compte aujourd’hui 90 000 m3 de ces simili-récifs en métropole, dont 32 000 m3 au large du Languedoc-Roussillon et 54 000 m3 de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le Portugal, l’Espagne, l’Italie en ont fait à peu près autant, tandis que le Japon se classait champion mondial avec 20 millions de m3 en mer.

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L’expérience a fait un flop : cet habitat recyclé n’a pas ou peu été colonisé. En outre, sous l’effet de la houle et des courants, les pneumatiques se sont largement dispersés. Aujourd’hui, non seulement ils font tache dans les paysages sous-marins, mais ils ont aussi un impact d’écrasement sur les herbiers et les coraux. Selon Jacky Bonnemain, porte-parole de l’association écologiste Robin des Bois, le peu de succès des pneus auprès de la faune marine est dû à leur libération progressive d’hydrocarbures dans l’environnement. L’université de Nice doit effectuer un suivi du site et étudier dans les prochains mois un éventuel impact chimique. Quoi qu’il en soit, l’idée qu’il est temps de les sortir de l’eau fait son chemin.


Source : lemonde.fr

vendredi, 27 mars 2015

La beauté se cache en toute chose

La beauté se cache en toute chose, pour peu qu’on y prête attention. Même dans la moisissure. Cette sorte de poudre humide se révèle splendide lorsqu’elle est filmée en gros plan. La preuve, avec ce superbe time-lapse réalisé par le photographe russe Nick Lariontsev, où l’on découvre le développement de la moisissure cultivée dans une boîte de Petri. Ne croirait-on pas assister à la naissance d’un nouveau monde, filmée en accéléré depuis l’apparition des premiers végétaux, jusqu’à l’émergence des premières formes de vie animales ?


Source : labosvj.fr

jeudi, 15 janvier 2015

L'ADN transmet le savoir des générations précédentes

Des chercheurs ont appris à des souris mâles à avoir peur de l’odeur spécifique d’une molécule chimique. Ils ont associé plusieurs fois de suite cette odeur à un choc électrique. Dans les 10 jours qui ont suivi, ces mâles se sont reproduits avec des femelles qui n'avaient, elles, jamais été exposées à cette odeur. La descendance, élevée par les femelles, a instinctivement sursauté lors de sa première exposition à cette molécule chimique. Beaucoup plus que les descendants de souris qui n'avaient pas appris à la craindre, ou même qui avaient appris à craindre une autre odeur. Un comportement qui pouvait être transmis par les mères et qui persistait à la 3e génération. Conclusion : les souris avaient, à leur naissance, hérité d’une forme de souvenir appartenant à leurs parents, indépendamment de tout apprentissage. Elles savaient ce que leurs parents avaient, eux, dû apprendre par eux-mêmes.

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Le secret de cette transmission mémorielle s’appelle l’épigénétique, ensemble des processus biologiques qui modifient l’ADN au cours de la vie. Là où la séquence des gènes ne change qu’au gré de mutations rares et aléatoires, les modifications épigénétiques sont régulièrement provoquées par les expériences que nous vivons et changent la façon dont s’exprime l’information contenue dans les gènes.

Source : planete.gaia.free.fr

mardi, 18 novembre 2014

Bon pour le moral, bon pour la mémoire

Bon pour le moral, peut-être, bon pour la mémoire, certainement. Consommer du chocolat freine le déclin cognitif lié à l’âge, indique une étude parue dans Nature Neuroscience. Plus précisément, ce sont les flavanols de cacao, des substances naturellement présentes dans les fèves (un sous-groupe des flavonoïdes), qui peuvent ralentir la détérioration due à la vieillesse d’une région spécifique du cerveau appelée gyrus denté. Cette zone étant considérée jouer un rôle possible dans la mémoire, la préserver protégerait la fonction intellectuelle.

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Pour vérifier cette hypothèse, les chercheurs ont procédé à l’expérience suivante : après avoir été soumis à des tests de la mémoire et à de l’imagerie cérébrale, 37 volontaires sains, âgés de 50 à 69 ans et sélectionnés au hasard, ont consommé quotidiennement, pendant trois mois, une boisson riche en flavanols (900 mg par jour) ou à faible teneur (10 mg par jour). Passé le trimestre, une nouvelle série de tests a mesuré chez ces personnes le volume sanguin du gyrus denté, le métabolisme, la reconnaissance de motifs visuels pour caractériser le type de mémoire contrôlée par le gyrus denté.
Résultats : les buveurs de la boisson riche en flavanols présentent une amélioration notable de la fonction du gyrus denté. Ils se révèlent aussi meilleurs au test de mémoire. « Si un participant avait le niveau d’un soixantenaire au début de l’étude, explique Scott Small, chercheur à l’université Columbia, à New York, aux États-Unis, et co-auteur de l’étude, passé trois mois, il obtenait la mémoire d’une personne de trente ou quarante ans. »

dimanche, 27 juillet 2014

L'équateur, ligne imaginaire

Un touriste russe s'est rendu en Equateur a assisté à une expérience amusante. Un homme vide de l'eau dans un lavabo sur l'équateur (ligne imaginaire), l'eau s'écoule directement sans tourner. Ensuite il se déplace au sud et refait la même expérience, l'eau s'écoule en créant un tourbillon qui tourne dans le sens des aiguilles d'une montre. Il se déplace ensuite vers le nord de la ligne et l'eau s'écoule cette fois-ci dans le sens contraire des aiguilles.


Dans quel sens tourne l'eau en Equateur ? - Zapping
Contrairement à une croyance populaire, la force de Coriolis due à la rotation du globe terrestre est trop faible pour avoir le temps d'influer sur le sens de rotation de l'écoulement de l'eau dans un lavabo qui se vide. Comme l'ont montré Arsher Shapiro et Lloyd Trefethen, pour percevoir une telle influence, il est nécessaire d'observer une masse d'eau stabilisée dans un très grand bassin circulaire, d'un diamètre de l'ordre d'au moins plusieurs dizaines de kilomètres pour un effet en centimètres. Dans le siphon d'un lavabo, le sens de rotation de l'eau est dû à la géométrie du lavabo et aux microcourants d'eau créés lors de son remplissage, ou lors d'une agitation de l'eau. Il est donc possible de fausser le résultat en donnant une impulsion à l'eau, comme on peut le voir sur cette vidéo, où l'expérience est proposée aux touristes sur l'équateur terrestre.

samedi, 19 octobre 2013

Les nanoparticules, des bombes à retardement

Les nanotechnologies permettraient de fabriquer des appareils plus petits, plus rapides, plus légers et moins coûteux, tout en utilisant moins de matières premières et en consommant moins d'énergie. Cependant, leur impact sur la santé et sur l'environnement est peu connu et fait débat.

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Le projet NANO-ECOTOXICITY fait partie des projets financés par l'UE pour essayer d'éclaircir la situation. Il s'est intéressé aux nanoparticules de métaux, constatant qu'elles s'accumulaient dans les sols et que l'on manquait de données fiables sur leur consommation par les organismes du sol et leurs effets potentiels. Coordonnée par le Dr Claus Svendsen, l'équipe a conduit des tests de toxicité pour évaluer l'effet de nanoparticules d'oxyde de zinc (ZnO) et d'argent (Ag) sur des vers de terre. Les organismes exposés aux nanoparticules d'argent lors d'études à court terme accumulent plus d'argent que face à une même concentration massique d'ions argent. Cependant, ils souffrent de moins d'effets toxiques. Cette observation contredit l'hypothèse que la concentration interne est directement reliée à la concentration chimique sur le site cible, et donc à sa toxicité. Ce que l'on ignore encore c'est si l'accumulation des nanoparticules d'argent peut devenir toxique à long terme (par exemple par dissolution et libération d'ions) dans les cellules et les tissus où elles sont stockées. Dans ce cas, les concentrations accumulées plus élevées conduiraient à une toxicité à long terme supérieure des nanoparticules par rapport aux formes ioniques. Ces nanoparticules accumulées seraient donc des « bombes à retardement » internes, importantes pour les effets et la toxicité à long terme.

Source : notre-planete.info

samedi, 28 septembre 2013

Votre lit est votre meilleur ami ?

La NASA a lancé un appel à candidatures pour l'expérience "Bed-Rest Study" afin d'entamer cette étude dont le principe consiste à demander aux volontaires de rester au lit pendant 70 jours, le tout pour la coquette somme de 18000 dollars soit environ 13000 euros.

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Cette étude est une nouvelle étape dans la préparation de vols habités de longue durée. l'objectif est d'étudier les conséquences de la microgravité que pourrait subir le corps des astronautes. Cela fait longtemps déjà que les scientifiques se penchent sur ces effets, en suivant notamment de près tous les astronautes qui viennent à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Néanmoins, les conséquences pourraient être d'autant plus importantes avec des vols de plus longue durée. C'est pourquoi la NASA multiplie les études. Si rester 70 jours au lit peut en séduire certains, le protocole est moins attirant. Le lit sera légèrement incliné afin que les jambes soient un peu relevées. Selon le Dr Roni Cromwell, scientifique qui mènera la "Bed-rest study", cette inclinaison va faire remonter les fluides organiques au niveau de la partie supérieure du corps, déclenchant des conditions cardiovasculaires similaires à celles rencontrées dans l'espace. "Et en mettant quelqu'un au lit pendant une longue période, il y a également une atrophie des muscles et de la densité osseuse", explique le Dr Cormwell. Lorsqu'ils sont dans l'espace, les astronautes peuvent se propulser à travers une pièce à l'aide d'une simple poussée. Leurs muscles travaillent donc beaucoup moins et c'est là qu'apparait l'atrophie. Bien que couchés pendant 70 jours, les volontaires pourront s'adonner à des activités variées telles que lire un livre, jouer à un jeu sur leur téléphone, communiquer avec leurs proches via internet et même travailler, du moment qu'ils ne bougent pas du lit. Les scientifiques ont besoin de volontaires en bonne santé qui sont prêtes mentalement à passer 70 jours au lit.

En savoir plus : maxisciences.com

mardi, 16 juillet 2013

Le comportement influence-t-il la durée de vie ?

Pour répondre à cette question, des chercheurs suisses de l’université de Zurich ont utiliser des souris connues pour survivre plus longtemps que les autres. Ces rongeurs sont des souris domestiques et portent une marque génétique particulière appelée haplotype t. Les femelles hétérozygotes, c’est-à-dire celles qui ne possèdent qu’une copie de cet haplotype, ont une durée de vie 30 % plus élevée que les autres. En revanche, la présence de l’haplotype t n’influence pas la longévité des mâles.

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Au cours de cette étude, les scientifiques ont observé le comportement de 41 mâles et autant femelles. Chaque groupe était constitué de 20 souris domestiques normales et de 21 souris hétérozygotes pour l’haplotype t. Ainsi, chez les femelles, 21 souris avaient une espérance de vie allongée. Le reste des souris a été utilisé comme contrôle. Pour évaluer leur nature aventureuse, les souris ont été déposées dans une sorte de labyrinthe formé de plusieurs pièces. La tendance à s’introduire plus ou moins facilement dans chaque endroit du dédale a ainsi été estimée. D’autres expériences ont permis de déterminer l’audace, l’adaptabilité et le niveau de consommation alimentaire des souris. Les résultats montrent que les souris femelles porteuses de l’haplotype t sont moins actives, consomment moins de nourriture et sont moins hardies que les autres. Selon les auteurs, ces traits de caractère pourraient avoir différents effets positifs sur leur espérance de vie. Être plus prudentes leur permettrait de mieux échapper aux prédateurs, par exemple. De plus, en ne gaspillant pas leur énergie inutilement, elles préserveraient mieux leur organisme. Cependant pour les chercheurs, pour qu’une souris puisse trouver sa nourriture et se reproduire, il faut qu’elle possède un minimum de courage.

Source : futura-sciences.com

jeudi, 20 juin 2013

La science se limite-t-elle à constater les faits ?

Constater, c’est prendre acte de l’existence de quelque chose. C’est une représentation que l’on peut avoir de la démarche scientifique, c’est ce qu’on appelle l’empirisme. Mais cette conception est très discutable. En effet, on peut penser que d’un simple constat ne peut sortir une connaissance et que donc on ne découvre que ce que l’on cherche, d’où le rôle prépondérant de la théorie en science.

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Ce sujet invite à interroger la nature de la démarche de la science: est-elle empiriste et inductive ou hypothético-déductive? Le scientifique part de l’expérience, de l’observation même s’il se méfie de l’expérience première et si ce constat lui permet déjà de lever certaines erreurs, cette observation étant faite avec précaution et un effort d’objectivité et d’attention. On peut penser que la connaissance scientifique est inductive : à partir de ces constats le scientifique va passer des énoncés d’observation particuliers à des énoncés généraux sous certaines conditions. Mais la science va au-delà des faits ou reste en deçà des faits eux-mêmes. Le fonctionnement de la science montre que la théorie vient le plus souvent avant l’expérience elle-même. Par exemple, la découverte de Neptune par l’astronome Le Verrier (1846) a été réalisée sans observation, ce sont ses calculs qui ont permis de constater l’existence de cette Planète.

On peut lire une proposition de correction du sujet du Bac L sur le site lewebpedagogique.com

jeudi, 09 mai 2013

Un Soyouz russe a lancé une mini-arche de Noé

Un Soyouz russe a lancé une capsule de recherche récupérable Bion-M avec à son bord une centaine d’organismes vivants différents, ainsi que des graines de plantes. La mission, autour de la Terre, doit durer trente jours. Elle a pour objectif de mieux comprendre comment le vivant s’adapte à la microgravité et se réadapte à la gravité terrestre.

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Quelque 80 expériences fournies par divers instituts russes, le Cnes et la Nasa seront réalisées à bord de la capsule Bion-M1. Elles aideront à comprendre les effets négatifs que provoquent les vols habités sur l’organisme humain. L’idée étant de développer des contre-mesures efficaces (mécaniques, nutritionnelles ou pharmacologiques) destinées aux futurs voyageurs spatiaux. Avant de préparer un vol spatial de longue durée, il est donc important d’envisager comment ces phénomènes pourraient être inversés.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site futura-sciences.com

lundi, 22 avril 2013

PlanetSolar DeepWater

Parti de La Ciotat, ce 8 avril 2013, le vaisseau solaire MS Tûranor PlanetSolar a vogué à travers la Méditerranée pour ensuite franchir le détroit de Gibraltar, longer les côtes africaines pour faire escale à Rabat, capitale du Maroc, entre le 16 et le 20 avril puis reprendre la mer cette semaine pour atteindre les Açores avant la traversée de l'Atlantique. L'expédition PlanetSolar DeepWater met les caractéristiques du plus grand catamaran solaire jamais conçu au service des chercheurs de l’Université de Genève pour mener une campagne unique de mesures physiques et biologiques, sans émissions de carbone, le long du Gulf Stream. Cette aventure scientifique vise à améliorer la compréhension des interactions entre l’océan et l’atmosphère et sensibiliser le grand public à la complexité des changements climatiques et à leurs impacts. La traversée de la Méditerranée la semaine dernière a été l'occasion de tester les différents instruments avant la remontée de le l'Atlantique.

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L’expédition PlanetSolar DeepWater explora les processus océaniques interagissant avec l’atmosphère en effectuant des mesures dans l’eau et dans l’air sur plus de 8000 km le long du Gulf Stream. Ce courant océanique contribue à véhiculer la chaleur des tropiques jusqu’aux régions polaires dans l’Atlantique Nord, fonction qui lui vaut d’être l’un des plus importants régulateurs du climat européen et nord-américain. Lors de cette expédition, une attention particulière sera portée aux vortex océaniques, des tourbillons qui véhiculent de grandes quantités d’énergie, ainsi qu’aux zones de formation d’eaux profondes, des lieux stratégiques où les eaux de surface plongent vers les grands fonds marins, contribuant à alimenter ce que l’on appelle communément le « tapis roulant océanique » – un courant global en trois dimensions qui relie tous les bassins océaniques de la planète.

On peut suivre l'expédition sur le site planetsolar.org

mercredi, 08 décembre 2010

Les expériences de terrain ont un pouvoir subversif

«Les expériences de terrain ont un pouvoir subversif que n'ont ni les évaluations rétrospectives, ni les expériences de laboratoire. Ceci est à mon sens leur force principale, au-delà même de la force de l'identification, et une opportunité de faire avancer à la fois la science et la lutte contre la pauvreté». (Esther Duflo, Leçon inaugurale au Collège de France «Expérience, science et lutte contre la pauvreté», 8/01/2009)

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Investie dans la recherche expérimentale en microéconomie, Esther Duflo avec Abhijit Banerjee et ses collaborateurs ont développé au MIT une méthode rigoureuse et objective d'évaluation des stratégies d'action publique ou de développement afin de déterminer quelles aides sont réellement efficaces, ce qui marche et ce qui ne marche pas.

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La méthode d'«évaluation aléatoire» consiste à réaliser des expériences de terrain sur différents groupes en introduisant le hasard. Pour évaluer une action publique, un programme social, on compare les résultats d'un «groupe traité» pris au hasard (une région, un village, une école... qui a bénéficié de cette action) à ceux d'un «groupe témoin» (un autre qui n'en a pas bénéficié).
Voici une des évaluations aléatoires qui a été menée : augmenter le nombre de livres scolaires par enfant (1 pour 2 au lieu de 1 pour 4) est-il l'aide la plus efficace pour améliorer le niveau scolaire ?
Après plusieurs expériences menées en Inde et au Kenya, le nombre de livres par enfant n'est pas le facteur décisif de la performance scolaire, il s'avère plus efficace de distribuer gratuitement un médicament contre les vers intestinaux qui sont une des causes de l'absentéisme. Immuniser les enfants a un impact immédiat sur les résultats scolaires. Si une ONG n'a qu'une somme limitée à dépenser, il vaut mieux qu'elle le consacre à l'achat de ces traitements.

Pour en savoir plus, on peut lire l'article publié par Esther Duflo et Abhijit Banerjee, intitulé : L’approche expérimentale en économie du développement et relire l'article publié dans le magazine "Sciences Humaines" de juillet 2009 et intitulé : expérimentations sous les tropiques