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jeudi, 20 février 2014

Clé de notre avenir ou cause de notre perte

Les « technologies du vivant » sont devenues des faits de société. Avec la biologie de synthèse, il ne s’agit plus seulement d’introduire dans le génome d’un organisme un ou deux gènes isolés du même organisme, il s’agit de créer des organismes ayant des fonctions qui n’existent pas dans la nature. La confrontation des approches de la biologie de synthèse avec les propriétés de certains nanomatériaux a conduit à créer des systèmes plus performants pour délivrer un médicament. De manière équivalente, la biologie de synthèse constitue une rupture avec la biologie d’observation, car, si elle vise bien à améliorer ce que la nature sait faire, elle cherche aussi à créer de nouveaux systèmes biologiques. Ces technologies seront-elles à l’origine de nouvelles révolutions industrielles et de bouleversements sociaux et économiques.


Pour mieux connaître les enjeux de ces nouvelles technologies, on peut lire l'essai signé par Robert Chapuis et Alain Deshayes. Pour les références de ce livre, on peut se connecter sur le site de l'éditeur jean-jaures.org

samedi, 19 octobre 2013

Les nanoparticules, des bombes à retardement

Les nanotechnologies permettraient de fabriquer des appareils plus petits, plus rapides, plus légers et moins coûteux, tout en utilisant moins de matières premières et en consommant moins d'énergie. Cependant, leur impact sur la santé et sur l'environnement est peu connu et fait débat.

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Le projet NANO-ECOTOXICITY fait partie des projets financés par l'UE pour essayer d'éclaircir la situation. Il s'est intéressé aux nanoparticules de métaux, constatant qu'elles s'accumulaient dans les sols et que l'on manquait de données fiables sur leur consommation par les organismes du sol et leurs effets potentiels. Coordonnée par le Dr Claus Svendsen, l'équipe a conduit des tests de toxicité pour évaluer l'effet de nanoparticules d'oxyde de zinc (ZnO) et d'argent (Ag) sur des vers de terre. Les organismes exposés aux nanoparticules d'argent lors d'études à court terme accumulent plus d'argent que face à une même concentration massique d'ions argent. Cependant, ils souffrent de moins d'effets toxiques. Cette observation contredit l'hypothèse que la concentration interne est directement reliée à la concentration chimique sur le site cible, et donc à sa toxicité. Ce que l'on ignore encore c'est si l'accumulation des nanoparticules d'argent peut devenir toxique à long terme (par exemple par dissolution et libération d'ions) dans les cellules et les tissus où elles sont stockées. Dans ce cas, les concentrations accumulées plus élevées conduiraient à une toxicité à long terme supérieure des nanoparticules par rapport aux formes ioniques. Ces nanoparticules accumulées seraient donc des « bombes à retardement » internes, importantes pour les effets et la toxicité à long terme.

Source : notre-planete.info

jeudi, 12 juillet 2012

La crème solaire rend les poissons anorexiques

Une étude suédoise a mesuré l'impact sur le régime alimentaire des poissons des nanoparticules de crème solaire, corps minuscules inférieurs à 1 milliardième de centimètre. Ces nanoparticules possèdent une propriété physique particulière : une fois dans l'organisme, elles agrègent autour d'elles des protéines indispensables au traitement des lipides. Un poisson qui a ingèré des nanoparticules présentes dans la crème solaire ne gère plus ses réserves de graisses correctement.

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Selon Stéphane Hénard Responsable de l'aquariologie au Centre national Nausicaa, les poissons n'assimilent plus les graisses ingérées qui sont neutralisées par les nanoparticules au lieu d'être stockées. Ces poissons n'ont plus d'énergie, cessent de chasser et maigrissent progressivement.

Une alternative possible : utiliser des crèmes solaires bio sans nanoparticules. Mais la fabrication des crèmes bio est compliquée et coûteuse car les nanoparticules favorisent l'application de la crème.

Plus d'information sur le site quoi.info

vendredi, 15 août 2008

Les nanoaliments et l'impact sur la santé

Le nano-mètre (du grec nanos qui signifie nain) est le milliardième du mètre. Pour se donner une idée de cette unité de mesure, un cheveu humain a pour diamètre 80 000nm. Depuis les années 1980, on fabrique des nano-matériaux issus des nanotechnologies. On a par exemple conçu une crème solaire contenant du TiO2 ( oxyde de Titane) qui à l'échelle nanométrique est transparent tout en gardant ses propriétés anti-UV.
Pour l'agriculture on met au point des smart dust (poussières intelligentes) qui seront capables de transmettre par radio à l'agriculteur des informations sur l'état de ses cultures et de ses animaux. Actuellement, des firmes comme Monsanto ou BASF étudient des pesticides dont les ingrédients actifs sont appliqués différemment. Ces pesticides libèrent de façon contrôlée des petites capsules de polymère qui se diluent plus facilement dans les liquides et qui peuvent être programmées pour coller aux parties de la plante qui en ont besoin et même rester inertes jusqu'à l'activation par le contenu alcalin de l'estomac d'un insecte parasite ciblé.

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Au niveau alimentaire, l'objectif des chercheurs est de concevoir des nanoaliments qui permettent de lutter contre l'obésité, qui restent toujours frais, qui fassent baisser le taux de cholestérol... Selon Lynn Frewer, professeur à l'université de Wageningen, aux pays-Bas, le problème, avec les nanoparticules c'est qu'elles sont assez petites pour traverser la peau de l'intestin et se nicher dans le corps, le coeur, le foie ou même le cerveau. L'impact des nanoparticules sur la santé est largement méconnu. Le souvenir des problèmes sanitaires liés à l'amiante incitent les scientifiques à une très grande précaution. En Europe, tout nanoaliment doit être approuvé par la Commission européenne. Tout produit manipulé au niveau moléculaire est évalué par les Etats membres avant d'obtenir une éventuelle autorisation de commercialisation. Si les nanoaliments sont contestés par les consommateurs, leur mise sur le marché posera des problèmes.

Source : le dossier « Des nanos dans nos vies » du Courrier Internationnal, magazine n°921 juillet 2008