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vendredi, 07 octobre 2011

Histoire de marins, un poème de Tomas Tranströmer

Tomas Tranströmer a obtenu le prix nobel de littérature 2011.

Les poèmes de Tomas Tranströmer nous parlent d'expériences très simples, presque banales, quotidiennes ­ un concert d'orgue, l'océan en hiver, les cloches des églises en ex-RDA ­, et pourtant chacun d'entre eux est un événement en lui-même. À travers une observation très fine de la matérialité du réel, c'est la beauté de l'expérience sensible qui se dit.

Histoire de marins

Il ya des jours d'hiver sans neige où l'océan est parent
d'un pays de montagne, tapi dans sa parure de plumes grises,
un court instanten bleu, de longues heures avec des vagues comme des lynx
pâles, cherchant vainement un appui sur le gravier des plages.

C'est ces jour-là que les épaves quittent l'océan pour chercher
leurs armateurs, s'installer dans le vacarme de la ville, que des équipages
de noyés s'envolent vers la terre, encore plus légers que la fumée des pipes.

(C'est dans le Nord que courent les vrais lynx, aux ongles affûtés
et aux yeux rêveurs. Dans le Nord, où le jour
habite dans une mine, de jour comme de nuit.

Où l'unique survivant peut s'asseoir
près du poêle de l'aurore boréale et écouter
la musique de ceux qui sont morts gelés.)

On peut lire quelques poèmes de Tomas Tranströmer sur le site esprit.presse.fr

 

lundi, 25 avril 2011

L'organisation collective de la vie.

Elinor Ostrom, première femme récompensée par un prix Nobel d'économie pour ses travaux sur l'organisation collective de la vie, travaille sur les communs, cette forme spécifique de propriété et de gouvernance qui place les décisions collectives des communautés au centre du jeu socioéconomique. Cette question des biens communs devient un outil pour penser en adéquation avec les questions du siècle qui débute : crise écologique, irruption des réseaux numériques, économie de la connaissance, modification profonde des régimes de production, redéfinition des droits de propriété immatérielle.

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Le grand apport d'Elinor Ostrom est dans la distinction entre les « communs considérés comme des ressources » et les « communs considérés comme une forme spécifique de propriété ». Cette conception prend de plus en plus d'importance avec l'intégration des préoccupations écologiques dans l'économie. La notion de communs devient attachée à une forme de gouvernance particulière. Il s'agit pour la communauté concernée de les créer, de les maintenir, de les préserver, d'assurer leur renouvellement, non dans un musée de la nature, mais bien comme des ressources qui doivent rester disponibles, qu'il faut éviter d'épuiser. Il n'y a de communs qu'avec les communautés qui les gèrent, qu'elles soient locales, auto-organisées ou ayant des règles collectives fortes, y compris des lois et des décisions de justice. Les communs sont des lieux d'expression de la société et, à ce titre, des lieux de résolution de conflits.

On peut s'informer en consultant le site alternatives-economiques.fr

lundi, 21 mars 2011

Le prix Nobel de chimie décerné à Marie Curie

La première femme récompensée par le prix Nobel de chimie a été Marie Curie. C’était il y a cent ans. Depuis, la liste des lauréates chimistes ne s’est guère enrichie. Seuls trois autres noms s’y sont ajoutés : Irène Joliot-Curie, Dorothy Mary Crowfoot Hodgkin et Ada Yonath.

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Depuis sa création en 1901, le prix Nobel a été décerné, tous domaines confondus, à 40 femmes, dont deux fois à Marie Curie. Née à Varsovie (Pologne) en 1867, Maria Skłodowska, épouse Curie, obtient en 1903 le prix Nobel de physique (également décerné à Pierre Curie et Henri Becquerelle), avant d’être récompensée en 1911 « pour les services rendus à l'avancement de la chimie par sa découverte des éléments radium et polonium ».

En 1935, c’est au tour de sa fille Irène de partager ce prestigieux prix avec son époux Frédéric Joliot-Curie, , « en reconnaissance de leurs synthèses de nouveaux éléments radioactifs ».
Il faudra attendre quasiment trois décennies pour qu’une autre femme attire l’attention de l’Académie royale des sciences de Suède : en 1964, Dorothy Mary Crowfoot Hodgkin, du Royaume-Uni, est récompensée « pour la détermination par les techniques des rayons X de la structure d'importantes substances biologiques ».
Enfin, 45 ans plus tard, l’Israélienne Ada Yonath partage le prix Nobel de chimie avec l’Indien Venkaterman Ramakrishnan et l’Américain Thomas Steitz, « pour leurs études de la structure et de la fonction du ribosome ».