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jeudi, 19 février 2015

La génération Z, les aptitudes changent

La génération Z (12-24 ans), qui a grandi avec les jeux vidéo et les téléphones portables, a gagné des aptitudes cérébrales en termes de vitesse et d’automatismes, au détriment parfois du raisonnement et de la maîtrise de soi, explique le professeur de psychologie Olivier Houdé. Dans cet entretien accordé à l'AFP, le directeur du Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant du CNRS-La Sorbonne (LaPsyDé) et auteur du livre "Apprendre à résister" (Le Pommier), il préconise un apprentissage adapté à ces mutations.

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Le cerveau reste le même, mais ce sont les circuits utilisés qui changent. Face aux écrans, et du coup dans la vie, les natifs du numérique ont une sorte de TGV cérébral, qui va de l’œil jusqu’au pouce sur l'écran. Ils utilisent surtout une zone du cerveau, le cortex préfrontal, pour améliorer cette rapidité de décision, en lien avec les émotions. Mais cela se fait au détriment d’une autre fonction de cette zone, plus lente, de prise de recul, de synthèse personnelle et de résistance cognitive.

Pour lire la suite de l'interview : sciencesetavenir.fr

mercredi, 18 février 2015

Méditer pour garder sa matière grise

Passé la vingtaine, le cerveau affiche déjà des signes de vieillissement. Son volume et son poids commencent, par exemple, à diminuer. De précédentes recherches ont démontré que chez les adeptes de la méditation, la dégradation de la substance grise liée au vieillissement était moindre.

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Une méditation de 20 minutes par jour pendant huit semaines suffirait pour que les premiers bénéfices concrets deviennent vraiment visibles. © Alice Popkorn


L'équipe de chercheurs de l'UCLA (University of California, Los Angeles) a publié ses résultats dans la revue Frontiers in Psychology. « Nous pensions observer des effets limités à certaines régions cérébrales associées à la méditation, explique le docteur Florian Kurth, de l'UCLA Brain Mapping Center, coauteur de l'article. Au lieu de cela, nous avons observé un effet étendu bien au-delà de ces régions, dans tout le cerveau à vrai dire. »

Pour en savoir plus: consulter l'article publié sur le site defutura-sciences.com

mercredi, 04 février 2015

On le fait pour nous mais aussi pour les Scop

Les ouvriers de la Fonderie Gillet ne se jugeant pas capables de gérer la société coopérative et participative, dont ils sont les sociétaires, font passer un entretien d'embauche à un patron candidat.Le patron choisi collectivement par les sociétaires de la Scop, après avoir été auditionné lors d'une pause déjeuner du personnel, annonce que la région accorde 80 000 euros de subventions et prête 100 000 euros à la fonderie.


Fonderie Gillet : "L'entretien d'embauche du... par francetvinfo
Selon le dirigeant choisi par les ouvriers, ce qu'on fait, on le fait pour nous, mais aussi pour pérenniser le schéma des Scop dans la région et même au niveau national, pour donner un sens plus large à l'aventure qu'ils sont en train de mener.

lundi, 20 octobre 2014

L'économie, une science humaine et sociale

Jean Tirole est devenu lundi dernier 13 octobre le Nobel d'économie 2014. Le magazine scientifique SCIENCES ET AVENIR rediffuse sur son site une interview d'octobre 2011.
L’économie utilise aujourd’hui l’outil mathématique de façon massive. Pourtant, selon vous, il s’agit d’une science humaine et sociale. Pour quelle raison ?
Il est vrai qu’il n’existe pour ainsi dire plus d’économie sans mathématiques ! Mais elle est incontestablement une science sociale, au même titre que la psychologie, la sociologie, le droit, la science politique… pour la bonne raison qu’elle décrit des comportements humains.
ce qui m'a attiré vers l’économie, c'est cette combinaison de rigueur mathématique et de comportements humains. Lycéen, je lisais beaucoup de livres d’histoire et de sociologie. J’appréciais Claude Lévi-Strauss et Marcel Proust qui analysaient parfaitement les petits jeux auxquels nous jouons avec les autres et avec nous-mêmes.

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Qu’est-ce que la théorie des jeux, très en vogue aujourd’hui ?
Il s’agit d’analyser les choix faits par les acteurs, tous interdépendants, dans une situation donnée. Par exemple, nous nous interrogeons sur la façon dont les concurrents vont réagir si une entreprise décide de baisser ses prix. Nous raffinons l’analyse grâce à une théorie connexe, dite théorie de l’information. En effet, un acteur donné ne sait pas toujours exactement de quelle information dispose ses concurrents ! Or, cette donnée est capitale pour prendre des décisions. J’ai beaucoup exploré et approfondi la théorie des jeux, notamment avec Eric Maskin. Nous avons défini la notion « d’équilibre de Markov parfait » qui montre qu’on peut toujours identifier une variable– comme la part de marché d’une entreprise ou sa capacité de production, l’endettement d’un Etat, etc. – qui synthétise à elle seule toute l’histoire d’un jeu, et qui permet de prévoir ce que seront les stratégies des acteurs.

mercredi, 14 mai 2014

Ernest Pignon-Ernest

Ernest Pignon-Ernest change les rues du monde en œuvres d'art éphémère. Son Rimbaud vagabond a été reproduit à des centaines de milliers d'exemplaires, pour devenir une véritable icône des temps modernes. Précurseur, dès 1966, du «street art», ses interventions métamorphosent, perturbent, révèlent les lieux et les événements qu'il a précisément choisis. Inscrits de nuit dans des contextes pour lesquels ils ont été conçus, ses dessins s'apparentent à des fictions surgissant par effraction dans le champ du réel et qui en bouleversent autant l'appréhension que les perspectives et les habitudes. Ce sont des actions qui dépassent la simple exposition en extérieur et entendent susciter, à la manière d'un anthropologue, des relations oubliées, parfois censurées.

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La monographie, éditée chez Gallimard, ce 6 mars 2014, retrace l'ensemble d'un parcours qui témoigne d'une création qui exalte la mémoire, les mythes, les révoltes, les personnalités hors norme. Une création toujours en prise sur le qui-vive.

Source : gallimard.fr

dimanche, 11 mai 2014

Les nouveaux chemins de la connaissance

L'émission de philosophie de France Culture, les nouveaux chemins de la connaissance, diffusée du lundi au vendredi de 10h à 11h, est en tête de liste des émissions podcastées.


Les nouveaux chemins de la connaissance par franceculture
Pour réécouter les dernières émissions, se connecter sur franceculture.fr

vendredi, 11 avril 2014

Médias et intelligence

Les nouveaux médias affectent-ils l'intelligence ? Pour de nombreux commentateurs, le diagnostic est inquiétant. d’après Nicolas Carr, Google nous rendrait idiots. La télévision serait pour le chercheur Michel Desmurget assimilable à une « lobotomie ». De l’autre côté, on trouve ceux pour qui non seulement les médias n’abaissent pas notre capacité intellectuelle, mais pourraient même l’augmenter.

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Paru dans un numéro de The Atlantic, l’article de Nicholas Carr résume l’ensemble des critiques faites au réseau Internet. En présentant l’information sous la forme d’un flux constant, Internet empêcherait la « lecture profonde », condition fondamentale de la « pensée profonde », incapables de se concentrer sur un texte. N. Carr est lui-même un internaute aguerri. Cette baisse de la concentration attribuée au Net, il affirme en avoir fait l’expérience : « Ces dernières années, j’ai eu la désagréable impression que quelqu’un, ou quelque chose, bricolait mon cerveau, en reconnectait les circuits neuronaux, reprogrammait ma mémoire (…). Auparavant, me plonger dans un livre ou dans un long article ne me posait aucun problème (…). Ce n’est plus que rarement le cas. Désormais, ma concentration commence à s’effilocher au bout de deux ou trois pages. Je m’agite, je perds le fil, je cherche autre chose à faire. » 
N. Carr est conscient que son argumentation est la même que celle qui fut déjà utilisée pour les mass media, le cinéma, voire l’imprimerie. Lui-même le reconnaît : « Dans le Phèdre de Platon, Socrate déplore le développement de l’écriture. Il avait peur que, comme les gens se reposaient de plus en plus sur les mots écrits comme un substitut à la connaissance qu’ils transportaient d’habitude dans leur tête, ils risquassent d’“arrêter de faire travailler leur mémoire et de devenir oublieux.” » À propos de l’imprimerie : « L’arrivée de l’imprimerie de Gutenberg, au XVe siècle, déclencha d'autres inquiétudes. L’humaniste italien Hieronimo Squarciafico s’inquiétait de ce que la facilité à obtenir des livres conduise à la paresse intellectuelle, rende les hommes “moins studieux et affaiblisse leur esprit.” »
 Peut-être qu’Internet offrira, à l’instar de l’écriture et de l’imprimerie, des bénéfices aujourd’hui insoupçonnés.

Source : scienceshumaines.com

jeudi, 10 avril 2014

Ma thèse en 180 secondes

Ma thèse en 180 secondes est un concours pour faire comprendre des années de recherche en trois minutes et au plus grand nombre. Les jeunes chercheurs doivent développer leurs compétences en communication et montrer le dynamisme de la recherche française. Les gagnants participeront à une finale internationale qui se tiendra en septembre 2014 au Québec, créateur de ce concours en langue française.

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Né en Australie en 2008, ce concours a été lancé pour la première fois en langue française en 2012 au Québec par l’Acfas, l’Association francophone pour le savoir. Celle-ci a souhaité étendre le projet à l’ensemble des pays francophones et l’a introduit en France pour la première fois l’an passé en Lorraine. Cette année, 23 universités et communautés d'universités se sont portées volontaires, avec l'appui des délégations régionales du CNRS. 15 régions françaises seront ainsi représentées.

Les finales régionales à venir
- Poitou Charente Centre : 10 avril
- Lorraine : 24 avril
- Auvergne : 25 avril
- Rhône Alpes : 14 mai
- Normandie : 22 mai
- Midi-Pyrénées : 22 mai
- Languedoc-Roussillon : 26 mai

Mais aussi l’Ile-de-France, l’Aquitaine et la région Paca (dates non arrêtées)

mardi, 01 avril 2014

Ingénieux ingénieur

« Pendant des années, j'ai vu arriver au CERN des jeunes ingénieurs de tous les pays. Si les Français étaient des érudits à la tête bien pleine, ils ne pouvaient souvent travailler qu'en tandem avec un technicien supérieur capable de réparer un matériel. Leurs collègues allemands, en revanche, savaient retrousser leurs manches et jouer du fer à souder. Il est grand temps, à l'heure de la construction européenne, de modifier notre logique pédagogique. D'où l'intérêt des méthodes d'apprentissage par l'action. Plus d'une vingtaine de ces méthodes pédagogiques sont déjà expérimentées aux États-Unis. En prouvant concrètement qu'elle peuvent être adaptées à notre culture, en les intégrant au cursus normal des élèves ingénieurs, l'École des Mines de Nantes ouvre en France une voie nouvelle et prometteuse pour la formation des ingénieurs. » Georges Charpak

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Trois ingénieurs font une ballade en voiture : Il y a un électricien, un chimiste et un programmeur de chez Microsoft. Ils devisent joyeusement, lorsque leur voiture tombe en panne. Ne connaissant rien à la mécanique, chacun y va de son commentaire. L’électricien pense que ce doit être un problème électrique et qu’il serait bon de vérifier les contacts. Le chimiste suggère que l’essence s’est peut-être émulsifiée et qu’il faudrait sûrement vidanger. L’ingénieur Microsoft, qui ne connaît rien à rien propose : nous allons fermer les fenêtres, sortir, rentrer, ouvrir les fenêtres et probablement que ça marchera !

source : blague.dumatin.fr

samedi, 01 février 2014

A l'heure des MOOC

Un MOOC (Massive Open Online Course) est un cours interactif en ligne, travail en groupes, échanges de savoir, forum de discussion. Un avantage majeur, apprendre des autres participants, un inconvénient, des étudiants volatiles qui testent, surfent, 20% d'abandons après la remise des premiers devoirs et 15% des inscrits passant un certificat validant les connaissances acquises.

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Pour une université, un MOOC est un investissement important pédagogiquement et financièrement. Mais c'est un enjeu important pour le rayonnement au niveau mondial des universités. Les MOOC des universités américaines risquent d'être majoritaires, homogéniques ce qui conduirait à un appauvrissement. Les autres universités doivent créer et intégrer leurs propres MOOC de qualité dans leur cursus.

Exemple de MOOC : ITyPA 2, le MOOC pour construire son environnement d'apprentissage personnel.
Le cours de la semaine 5 :La dimension sociale de l’apprentissage. Quels rôles jouent notre environnement, notre entourage dans nos apprentissages ? Comment peut-on apprendre des autres, avec les autres ? Y a-t-il des environnements plus propices que d’autres à l’apprentissage social ? Comment harmoniser espaces virtuels et espaces physiques pour améliorer la circulation des savoirs et la construction collective des compétences ?

lundi, 27 janvier 2014

Le rapport avec l'universel

Un des effets de la mondialisation est une transformation profonde du rapport avec l'universel qui est en train de se mettre en place. L'accès à l'universel avait été longtemps le privilège des intellectuels, qui avaient l'optimisme raisonnable de croire qu'il leur était accessible. Effectivement, de Montaigne à Valéry, cet accès a été maintenu.

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Ca ne veut pas du tout dire qu'aujourd'hui l'universel ait disparu, loin de là. D'abord parce qu'il y a un universel scientifique qui s'est largement répandu. Mais il y a un rapport du particulier avec l'universel qui s'est profondément transformé. Il faut s'y faire : il n'y a plus de philosophies de la totalité et nous devons affronter cette atomisation générale.

Propos de Pierre Nora diffusés dans le numéro 09978 du Nobs

On peut aussi lire la lettre ouverte à Pierre Nora sur blogs.mediapart.fr

vendredi, 20 décembre 2013

Difficile de se souvenir d'un objet photographié

Selon une étude américaine, publiée dans la revue Psychological Science, prendre des photos ne serait pas la meilleure solution pour garder des souvenirs précis d'un évènement. Cette étude suggère qu'il serait plus difficile de se souvenir d'un objet dans le détail dès lors qu'on le photographie plutôt que de l'observer.

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Linda Henkel, l'une des auteurs des travaux et spécialiste en psychologie à l'université de Fairfield dans le Connecticut (USA), a convié 28 étudiants à visiter le musée d'art de l'université. Ils avaient pour consigne de photographier 15 oeuvres au hasard et d'en observer 15 autres. Le lendemain, ces étudiants ont dû se soumettre à des tests de mémoire (questionnaires sur les oeuvres, épreuve d'identification des photographies...). Les résultats prouvent que la mémoire a plus de difficultés à se remémorer un objet photographié. Le spectateur se sert alors de la technologie comme d'une béquille, pour se souvenir à sa place d'une expérience vécue. Ce phénomène, appelé "effet de dépréciation", pourrait en revanche être évité si seul un détail de l'objet est photographié.

Source : sante.planet.fr

samedi, 23 novembre 2013

Histoire des formes de demain

Histoire des formes de demain, exposition à la cité du design de saint Etienne du 11 juillet 2013 au 16 mars 2014. Quelques mots de la commissaire :
Les racines du design s'ancrent dans la révolution industrielle, et dans la nécessité, ressentie face à la diffusion d'une esthétique historiciste et passéiste, de trouver la juste forme des objets issus de la production mécanisée. Dès le début cette ambition est liée ou porte également celle d'une évolution de la société par le design lui-même : rêves d'une société plus égalitaire, plus saine, plus honnête, plus libre...

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Chaise n°14 de Thonet (© domaine public)

C'est que le design, par sa nature - un dessin, un dessein, dit-on souvent - a pour tâche (et pour lourde responsabilité) de donner forme à ce qui vient ; il construit, à travers les objets qu'il modèle, « la cathédrale de l'avenir », dans un dialogue avec le progrès et l'idéal qui, pour évoluer avec le temps, n'en reste pas moins l'un des principaux moteurs dans l'histoire de la discipline. Pour le dire autrement, et plus prosaïquement, le design prépare les formes de demain, et pose en conséquence la question de ce que les designers, et à travers eux une certaine époque, voient, et font, à-venir et ad-venir.
L'histoire du design nous donne ainsi accès, non seulement aux objets d'un passé vécu, et qui continue de s'y incarner, mais également aux aspirations utopiques qui en constituent la source.

vendredi, 22 novembre 2013

Là où sont mes pieds, je suis à ma place

Plaidoirie de Tiphaine DE LA FOREST D’ARMAILLE du Lycée Jean Giraudoux de Châteauroux en 2011

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,
L’Amazonie, poumon de la planète, recèle des trésors millénaires que l’avidité des hommes ne cesse d’exploiter. Cette cupidité les a poussés à un acte inadmissible : la violation des droits de l’homme.
Car les industries venues abuser des ressources du sol amazonien, ont oublié un simple détail : les 250000 amérindiens vivant dans cet Eden en péril. Détail gênant, que l’on préfère ignorer ! Que sont ces quelques hommes face aux milliards de dollars que représentent l’or et le pétrole ? Que peuvent-ils bien faire, eux qui sont dispersés en tribus à travers toute la jungle face aux exploitations intensives du bois, et aux plantations destructrices du soja ? Un proverbe amérindien dit, « Là où sont mes pieds, je suis à ma place ». Et où est leur place, sinon dans la forêt amazonienne ?


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... Chateaubriand l’a dit, « les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent ». Cependant, il est encore temps de modifier cette phrase, et ne pas oublier, que des hommes vivent encore en harmonie avec la nature. Nous tous, dans cette salle, avons le pouvoir d’améliorer leur condition de vie. Nous devons simplement suivre certaines règles comme éviter les produits à base de soja, ne pas oublier qu’une simple table en acajou peut être cause de mort. Bien évidemment, il faut donner aux victimes le droit de parole, médiatiser leurs conditions de vie afin que le monde sache ce que leur fait subir la mondialisation, ce que nous leur faisons subir, et leur apporter le soutien financier nécessaire à leur défense. Nous devons soutenir les Etats qui créent des réserves et les ONG comme Survival, qui tentent de les protéger. Ce qui se passe en Amazonie, se produit également en Afrique et en Indonésie. N’oublions pas, que les derniers hommes libres, doivent être respectés dans leur intégrité sociale, culturelle et intellectuelle.

Pour lire la plaidoirie dans son intégralité

mercredi, 13 novembre 2013

L’art de naviguer dans les torrents

Boris Cyrulnik est expert en psychiatrie, psychanalyse, neurologie, éthologie, connu pour avoir exporté le concept de « résilience » mentionné pour la première fois par la psychologue américaine Emmy Werner dans les années 1950, et pour lui avoir donné une résonance particulière à l’aune de son propre passé. Boris Cyrulnik définit la résilience comme « l’art de naviguer dans les torrents », c’est à dire la capacité de l’individu à se reconstruire après un sévère traumatisme. Dans son dernier récit, Sauve-toi, la vie t’appelle, publié en 2012, il y raconte pour la première fois son enfance fracassée par la guerre et sa « deuxième naissance » un soir de 1943, lorsqu’il est emmené par des officiers nazis. Cet ouvrage tardif montre à quel point il est difficile, y-compris pour un psychologue, de sortir du mutisme pour conter en détail un passé de souffrance.

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Juché sur l’estrade de l’amphithéâtre Bruno Etienne, Boris Cyrulnik raconte la genèse de ses travaux. Les recherches d’Emmy Werner ont pour lui une importance immense. Elles ont montré que sur une population de 700 enfants nés en 1955 à Hawaï et ayant été battus, violés, traumatisés, environ 28% d’entre eux parvenaient à se reconstruire et à fonder une famille, tandis que la grande majorité sombrait dans la dépression, la violence et la dépendance. L’opinion dominante après la guerre considérait que les jeunes ayant vécu une expérience traumatisante étaient « foutus ». C’est contre cette sentence arbitraire que Boris Cyrulnik a voulu lutter en se penchant sur la résilience. De son observation des orphelinats roumains après la chute de Ceausescu, Boris Cyrulnik a déduit que le « milieu » influait non seulement sur la psyché, mais aussi sur la physiologie de l’enfant, de façon plus importante qu’on ne le pensait jusqu’alors. Ces enfants, abandonnés par leur famille incapable de les nourrir, étaient confrontés à une « absence d’altérité », caractéristique des institutions auxquelles ils étaient livrés. Face au vide affectif et à l’indifférence du personnel, ils développaient alors des auto-activités et des stéréotypies symptomatiques d’un profond mal-être. Par la suite, les résultats des scanners ont montré que la majorité des jeunes souffraient d’atrophies cérébrales au niveau du système limbique (mémoire émotionnelle). L’évolution de l’enfant dans un milieu « non sécure », c’est à dire dans lequel il ne se sent pas entouré et aimé, peut donc entrainer un dysfonctionnement du cerveau et du corps. Outre un milieu « sécure », l’enfant a besoin de ceux que Cyrulnik appelle les « tuteurs de résilience » pour surmonter ses épreuves. Schématiquement, il existe deux types de tuteurs de résilience. Les « tuteurs explicites » sont ceux qui ont choisi d’en faire leur profession : psychologues, assistants sociaux, professeurs, éducateurs etc. Il arrive cependant que leur compassion soit vécue par l’enfant comme une agression. C’est pourquoi il existe également les « tuteurs implicites », qui sont choisis par l’enfant lui-même.

Source : planete-info.fr

samedi, 09 novembre 2013

Le Chien qui louche, le beau et le laid

Le Chien qui louche, un récit écrit et dessiné par Étienne Davodeau, paru le 24 octobre 2013.
Fabien est surveillant au Louvre. Il aime son métier. Il aime aussi Mathilde. Celle-ci le présente à sa famille, dans la vaste maison de campagne près d’Angers. Non sans appréhension, car le clan Benion est un peu spécial. Il y a son père, Louis, qui est à la tête depuis 1975 de l’entreprise familiale de meubles, fondée en 1947, et ses deux frères, Maxime, l’aîné, et Joseph. Ils ne sont pas méchants, plutôt maladroits et ont un humour qui n’est pas forcément subtil.

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Le fait que Fabien travaille au Louvre est une coïncidence bienvenue, puisqu’ils viennent de retrouver au grenier, le tableau d’un aïeul, peint au XIXe siècle. C’est une affreuse toile représentant un pauvre clébard qui louche. Que vaut le travail de l’ancêtre ? demandent les Benion. Est-ce une croûte ou un chef-d’œuvre ? Fabien, bien emmerdé, botte vaguement en touche. Alors, pour les Benion, la cause est entendue, tant que l’inverse n’est pas prouvé, nul doute que le tableau ait sa place sur les cimaises du musée du Louvre ! On s’en amuse et Fabien espère que tout ça n’est qu’une lubie. Jusqu’au jour où, les deux frangins débarquent au Louvre et s’enquièrent de ses démarches. Le Chien qui louche au Louvre serait la preuve de son engagement pour marquer son entrée dans la famille Benion ! Alors là, Fabien est très mal. C’est de Monsieur André Balouchi que viendra son salut. Il est l’un des visiteurs les plus assidus du musée et fait partie de la très secrète République du Louvre, qui s’intéresse au bizarre, à l’aléatoire, à l’improbable…

Source : futuropolis.fr

jeudi, 07 novembre 2013

Augmenter ses chances de vivre vieux

L’une des meilleures façons d’augmenter ses chances de vivre vieux, c’est de vivre sainement

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. En plus d’une alimentation équilibrée, il est conseillé de rester actif. Une étude suédoise parue dans le British Journal of Sports Medicine pourrait convaincre les retraités de ne pas hésiter à s’adonner à leurs passe-temps favoris, comme le jardinage ou le bricolage. Car les dépenses énergétiques procurées par ces hobbys suffiraient à améliorer la santé cardiovasculaire, et même la santé en général, selon les travaux des scientifiques de l’Institut Karolinska de Stockholm.


Cette recherche a porté sur 4332 habitants de la capitale suédoise qui avaient 60 ans en 1997. À l’époque, on leur a demandé de décrire leurs occupations (réparer sa maison, entretenir sa voiture, cueillir des champignons, etc.), ainsi que le temps qu’ils y consacraient, afin d’évaluer les niveaux d’activité physique non liée à la pratique d’un sport. L’étude révèle que ceux qui, au début de l’enquête, avaient les vies les plus actives, indépendamment de la pratique d’un sport, se portaient mieux que les plus sédentaires : un tour de taille inférieur, moins de mauvais cholestérol ou de triglycérides pour les deux sexes, tandis que les hommes bénéficiaient en plus d’une glycémie et de niveaux d’insuline plus bas. Globalement, les risques de syndrome métabolique étaient significativement inférieurs pour les sexagénaires qui s’adonnaient le plus à leur passion. Comme toujours dans ce genre de recherche, il faut être vigilant quant à l'interprétation des résultats. Il ne s’agit ici que d’une association entre les événements, et aucunement d’un lien de cause à effet. Or, les auteurs supposent malgré tout que les deux sont directement liés, puisque de nombreuses études ont montré l’intérêt de l’activité physique pour préserver la santé, ainsi que les dangers de la sédentarité.

source : futura-sciences.com

lundi, 04 novembre 2013

Le Capital au XXIe siècle

Le Capital au XXIe siècle, de Thomas Piketty, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, bouleverse la réflexion sur les inégalités. Il décrit les lois mécaniques et les causes conjoncturelles de la répartition inégale des richesses entre personnes, sur trois siècles et à l'échelle mondiale.

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En France, la part des 10 % les plus riches en patrimoine représente 62 % du patrimoine total, tandis que celle des 50 % les plus pauvres n'est que de 4 %, selon les dernières données disponibles (2010-2011). Aux États-Unis, ces mêmes chiffres sont respectivement de 72 % et 2 % ! Même dans les sociétés les plus égalitaires observées dans l'histoire, celles de la Scandinavie des années 1970-1980, les 10 % les plus riches captaient à eux seuls 50 à 60 % du patrimoine, alors que, dans une répartition parfaitement égalitaire, les 10 % des mieux lotis en patrimoine devraient détenir 10 % du patrimoine total et les 50 % les moins bien dotés devraient en détenir 50 %. Des inégalités de patrimoine qui dépassent de loin les inégalités en matière de revenus du travail, même dans les sociétés où les inégalités salariales sont les plus élevées.

Source : lepoint.fr

samedi, 26 octobre 2013

Grâce à la liberté des communications

« Grâce à la liberté des communications, des groupes d’hommes de même nature pourront se réunir et fonder des communautés. Les nations seront dépassées. » Friedrich Nietzsche, Fragments posthumes, XIII-883 - La Volonté de puissance, IV, 76<./br>

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Extrait de l'article de Raphaël Enthoven sur le site lexpress.fr :
Les philosophes sont les contemporains de l'humanité, non d'une époque particulière : c'est étouffer une pensée (en croyant lui rendre hommage) que de la soumettre à l'air du temps... Tant que les hommes auront à mourir (et donc à chercher vainement le sens de leur vie), tant qu'ils vivront en meute sous le régime des lieux communs, tant qu'il sera pertinent d'être impertinent, Nietzsche sera "d'actualité". L'enjeu est d'être non pas à la mode, mais "intempestif", c'est-à-dire "d'élever quelqu'un au-dessus de la déficience du temps présent et d'enseigner de nouveau à être simple et honnête dans la pensée et dans la vie" [ibid], de réfléchir sur le devenir tout en échappant au flux, de penser le présent sans verser dans l'actualité, et de démocratiser la pensée sans la niveler par le bas. Si donc, d'aventure, l'oeuvre de Nietzsche croise notre époque, si certaines de ses prédictions sont avérées, si ses livres permettent de penser des problèmes comme l'euthanasie, le travail, la démocratie, la bêtise, le fanatisme ou encore la construction européenne, cela ne tient pas à l'époque elle-même, mais à la persistance, inépuisable, des questions qu'il agite.

mercredi, 23 octobre 2013

1 homme sur 3 vivra en Afrique

Plus d'un tiers des habitants du globe vivra probablement en Afrique à l'horizon 2100, contre un sur sept actuellement, selon l'Institut national d'études démographiques (Ined) qui a publié une étude revoyant à la hausse les projections pour ce continent. La population de l'Afrique pourrait être multipliée par cinq et passer de 800 millions d'habitants en 2000 à 4,2 milliards en 2100. En 2050 l'Afrique devrait compter 2,4 milliards d'individus, deux fois plus que le 1,1 milliard d'habitants en 2013.

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La Chine (1,36 milliard d'habitants) est aujourd'hui le pays le plus peuplé du monde devant l'Inde (1,28 milliard) et les États-Unis (316,2 millions). Le Nigeria (174,9 millions d'habitants) pourrait ravir aux États-Unis leur position de troisième pays le plus peuplé du monde en 2050, le pays le plus peuplé d'Afrique atteindra un niveau de 444 millions d'habitants en 2050, devant les États-Unis (400 millions). L'Inde (1,65 milliard) prendra la tête du classement devant la Chine (1,31). L'indice de fécondité est de 1,5 enfants par femme en Chine, contre 2,4 en Inde et 5,7 au Nigeria.

Source : dhnet.be