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mercredi, 11 juin 2014

Dans les secrets du ciel

Hubert Reeves, pourquoi la science a-t-elle besoin de passeurs comme Matthieu Vidard ?
H.R. :Certaines recherches scientifiques obtiennent des résultats dont l'intérêt dépasse de beaucoup le domaine de la science. Lorsque Galilée regarde la Lune puis la Terre, constate qu'il y a des montagnes sur les deux, que les deux sont des astres et qu'il en conclut que la terre n'est pas le centre du monde, il fait une conclusion révolutionnaire pour l'époque. Une découverte qui va influencer toute la pensée humaine après coup. Ces découvertes ont besoin d'être connues par l'ensemble de l'humanité. Le rôle de personnes comme Matthieu Vidard est de permettre aux gens de prendre conscience de découvertes qui les concernent directement.
Matthieu Vidard, pourquoi le public a-t-il besoin de scientifiques comme Hubert Reeves ?
M.V. : Notre préoccupation première quand nous préparons l'émission La Tête au carré (1), c'est de recevoir des scientifiques qui ont cette capacité immédiate de partager et de faire connaître leurs recherches au plus grand nombre. Sinon, c'est l'échec immédiat. Hubert est une de ces figures emblématiques du scientifique qui a compris qu'il devait faire un effort de vulgarisation pour toucher les gens.

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Matthieu Vidard, « L'origine de l'univers relève plus de la métaphysique que de la physique fondamentale » , dites-vous dans votre dernier livre "Dans les secrets du ciel". Cette dualité est-elle un moteur ou une limite ?
M.V. : Je ne pense pas qu'il y ait de dualité entre la science et la rationalité d'un côté et les questionnements de l'autre. Je pense qu'il faut savoir laisser la science et les croyances là où elles sont et qu'il faut surtout veiller à ne pas mélanger les deux. Il est du devoir des scientifiques et des médias de bien dire aux gens ce qui est du domaine de la science et ce qui est du domaine de la croyance.
H.R. : Cela me rappelle une discussion que j'ai eu un jour avec un scientifique qui me disait : « Le Big Bang, c'est bon, c'est derrière nous. Darwin, c'est fait. La nucléosynthèse c'est bon : finalement, on a tout compris. » J'étais stupéfait d'entendre que, parce qu'on avait de bonnes théories, on avait tout compris au sens de la réalité profonde. Or, notre univers reste très mystérieux. Comme le disait le scientifique anglais John Eccles : « Le monde est non seulement plus étrange que nous l'imaginons, mais beaucoup plus étrange que ce que nous sommes en mesure d'imaginer. »

Pour lire la suite de l'interview : guadeloupe.franceantilles.mobi

samedi, 07 décembre 2013

Une société dont toute l'humanité sera fière

Aujourd'hui, nous tous, par notre présence ici et par nos célébrations dans d'autres régions de notre pays et du monde, nous conférons gloire et espoir à une liberté tout juste née.
De l'expérience d'un désastre humain inouï qui a duré beaucoup trop longtemps, doit naître une société dont toute l'humanité sera fière.
Nos actions quotidiennes, en tant que simples Sud-Africains, doivent susciter une réalité sud-africaine concrète qui renforcera la foi de l'humanité en la justice, confirmera sa confiance en la noblesse de l'âme humaine et maintiendra tous nos espoirs envers une vie glorieuse pour tous.
Tout ceci, nous le devons tant à nous-mêmes qu'aux peuples du monde qui sont si bien représentés ici, aujourd'hui.
Je n'hésite pas à dire à mes compatriotes que chacun d'entre nous est aussi intimement attaché à la terre de ce beau pays que le sont les célèbres jacarandas de Pretoria et les mimosas du bushveld.
Chaque fois que l'un d'entre nous touche le sol de ce pays, nous ressentons un sentiment de renouveau personnel. L'humeur nationale change avec les saisons.
Nous sommes mus par un sentiment de joie et d'euphorie lorsque l'herbe verdit et que les fleurs s'épanouissent.

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Cette unité spirituelle et physique que nous partageons tous avec cette patrie commune explique l'intensité de la douleur que nous avons tous portée dans nos cœurs lorsque nous avons vu notre pays se déchirer dans un conflit terrible, et lorsque nous l'avons vu rejeté, proscrit et isolé par les peuples du monde, précisément parce qu'il était devenu la base universelle de l'idéologie et de la pratique pernicieuse du racisme et de l'oppression raciale.

Pour lire l'intégralité du discours de Nelson Mandela

samedi, 02 novembre 2013

Là où croît le péril... croît aussi ce qui sauve

Hubert Reeves consacre son temps à oeuvrer pour une prise de conscience écologique qui commence par l'apparition d'une espèce : Homo sapiens. Apparemment sans défense, mais doté d'une arme redoutable : l'intelligence. Le processus a été lent, nécessitant plusieurs phases de maturation, mais la mécanique semble avoir été bien huilée tant les "sans ça, nous ne serions pas là" se révèlent nombreux.

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© ERIC PIERMONT / AFP
Grand architecte ? Dessein intelligent ? Hubert Reeves n'interprète pas, il observe... Il observe l'histoire d'une espèce qui a eu des rapports si conflictuels avec son environnement qu'elle l'a progressivement détruit au risque de briser l'équilibre fragile auquel elle doit sa survie. Car, même si tout s'est accéléré avec l'ère industrielle et la société de consommation, pour Hubert Reeves, cette situation a commencé avec l'apparition de l'homme sur Terre. Malgré tout, il pense déceler un "réveil vert" qui pourrait constituer une planche de salut. Hubert Reeves veut croire que "là où croît le péril... croît aussi ce qui sauve", titre de son nouveau livre paru au Seuil.


Selon l'article de Par Chloé Durand-Parenti publié sur le site lepoint.fr

samedi, 26 octobre 2013

Grâce à la liberté des communications

« Grâce à la liberté des communications, des groupes d’hommes de même nature pourront se réunir et fonder des communautés. Les nations seront dépassées. » Friedrich Nietzsche, Fragments posthumes, XIII-883 - La Volonté de puissance, IV, 76<./br>

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Extrait de l'article de Raphaël Enthoven sur le site lexpress.fr :
Les philosophes sont les contemporains de l'humanité, non d'une époque particulière : c'est étouffer une pensée (en croyant lui rendre hommage) que de la soumettre à l'air du temps... Tant que les hommes auront à mourir (et donc à chercher vainement le sens de leur vie), tant qu'ils vivront en meute sous le régime des lieux communs, tant qu'il sera pertinent d'être impertinent, Nietzsche sera "d'actualité". L'enjeu est d'être non pas à la mode, mais "intempestif", c'est-à-dire "d'élever quelqu'un au-dessus de la déficience du temps présent et d'enseigner de nouveau à être simple et honnête dans la pensée et dans la vie" [ibid], de réfléchir sur le devenir tout en échappant au flux, de penser le présent sans verser dans l'actualité, et de démocratiser la pensée sans la niveler par le bas. Si donc, d'aventure, l'oeuvre de Nietzsche croise notre époque, si certaines de ses prédictions sont avérées, si ses livres permettent de penser des problèmes comme l'euthanasie, le travail, la démocratie, la bêtise, le fanatisme ou encore la construction européenne, cela ne tient pas à l'époque elle-même, mais à la persistance, inépuisable, des questions qu'il agite.

lundi, 21 octobre 2013

L’outil total qui modifie la pensée réfléchie

La station droite, la main, la parole : voilà, selon le paléoanthropologue André Leroi-Gourhan, les trois éléments à l’origine de l’humanité. Un singe se met debout, libère la face pour la parole et la main pour l’outil. Ce sont aussi les trois éléments constitutifs… du téléphone portable. Lorsque Martin Cooper, ingénieur chez Motorola, s’est levé de son bureau pour passer le premier coup de téléphone portable dans les rues de Manhattan, il n’imaginait pas qu’il mettait au monde un outil dont l’extension allait modifier notre condition. L’expansion du phénomène est aussi fulgurante que celle du premier outil.

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Selon un rapport publié à l’occasion du Congrès mondial de la téléphonie mobile, on comptait 2,3 milliards d’abonnés en 2008, 3,2 aujourd’hui et 4 milliards en 2018. Le volume des données qui transitent par mobile croît de 66 % par an, tandis que la vitesse des connexions va septupler d’ici à 2017. Dans le même temps, le mobile est devenu multifonctionnel, servant de carte de paiement, de billet de train, d’appareil photo… Selon la Banque mondiale, c’est l’outil « transformationnel » par excellence : vecteur, dans les pays en développement, de l’accès à l’information, à l’emploi, au commerce, à la participation citoyenne. L’Asie et l’Afrique sont d’ailleurs les deux continents où l’explosion est la plus fulgurante, alors que la progression ralentit en Europe et en Amérique du Nord. Dans Le Geste et la Parole (1964), Leroi-Gourhan se demandait déjà si, après l’invention de l’outil et de l’écriture, les « techniques audio­visuelles » n’allaient pas aussi modifier « le plus propre de l’homme : la pensée réfléchie ».

Article publié sur philomag.com

vendredi, 13 septembre 2013

Petite philosophie à l'usage des non-philosophes

Citations de Albert Jacquard :

Etre conscient que demain existera et que je peux avoir une influence sur lui est le propre de l'homme.
Exprimer une idée est une activité difficile à laquelle il faut s'exercer; la télé supprime cet exercice; nous risquons de devenir un peuple de muets, frustrés de leur parole, et qui se défouleront par la violence.
Il faut prendre conscience de l'apport d'autrui, d'autant plus riche que la différence avec soi-même est plus grande.
L'important n'est pas que mon discours soit vrai, mais qu'il soit sincère.
L'oisiveté est, dit-on, la mère de tous les vices, mais l'excès de travail est le père de toutes les soumissions.
Manifester son bonheur est un devoir; être ouvertement heureux donne aux autres la preuve que le bonheur est possible.

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On peut apprendre à un ordinateur à dire: «Je t'aime», mais on ne peut pas lui apprendre à aimer.
Oublions ces examens qui agissent comme des aimants pernicieux en orientant les efforts vers la «réussite».
Communiquer, c'est mettre en commun; et mettre en commun, c'est l'acte qui nous constitue. Si l'on estime que cet acte est impossible, on refuse tout projet humain.
Respecter autrui, c'est le considérer comme une partie de soi, ce qui correspond à une évidence si l'on accepte la définition: «Je suis les liens que je tisse avec d'autres.»
Pour moi, le bonheur, c'est de se sentir beau dans le regard des autres.
L'esprit n'est que l'aboutissement de l'aventure de la matière. Il n'a pas une origine autre que l'ensemble du cosmos.
La fraternité a pour résultat de diminuer les inégalités tout en préservant ce qui est précieux dans la différence.

jeudi, 22 novembre 2012

Toutes les sciences sont humaines

Extrait de l'interview de Cédric Villani, mathématicien français, directeur de l'Institut Henri-Poincaré, publié sur le site lesechos.fr

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" Toutes les sciences sont humaines parce que faites par des humains. Je dis souvent que les mathématiques partent de questionnements qui nous sont naturels mais leur appliquent un mode de raisonnement qui l'est moins. Les êtres humains sont faits pour fonctionner à base d'émotions, parce qu'elles sont plus efficaces que le raisonnement pour assurer la survie face au danger. Il faut faire un effort - un effort qui s'apprend -pour conduire un raisonnement logique qui peut être très complexe. Ce travail de structuration est au coeur de la démarche scientifique. On voit souvent la science comme une accumulation sans fin de faits. Mais, il y a cent ans, Henri Poincaré le disait déjà : « On fabrique la science avec des faits comme une maison avec des pierres, mais la science n'est pas plus un amas de faits que la maison un amas de pierres. "

samedi, 11 février 2012

L'accès à l'eau, un droit fondamental

Cette année le concours "Les trophées de l'eau" est ouvert à toute personne résidant sur le territoire de l’Agence de l’eau Adour-Garonne.

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Tout participant doit réaliser avant le 20 février 2012 une production créative et artistique fondée sur le message transmis par la résolution de l’ONU, résumé en la phrase : « L’accès à l’eau est un droit fondamental de l’humanité ».

7 trophées seront attribués dans 7 catégories  :

  • Film vidéo (NB ou couleur) court métrage 3mn
  • Expo photo (NB ou couleur) 20 clichés
  • Objet (dans une matière éco-responsable)
  • Bande dessinée (pour enfant ou adulte) (NB ou couleur) 2 planches A4
  • Conte pour enfant (dactylographié) 8 pages A4
  • Slam (3 minutes)
  • Graffiti (graff) (toile format 1,5 x 2m)

Les œuvres devront être envoyées au plus tard le 23 Février 2012. En Semaine 9 les nominés seront sélectionnés et en Semaine 10, le jury se réunira pour désigner les lauréats du concours. Début mars, les lauréats seront contactés pour réaliser le film de valorisation de leur production.

Pour en savoir plus, on peut se connecter sur le site du SIGES Aquitaine

dimanche, 11 mai 2008

Jean Giono : " l'homme qui plantait des arbres"

En ce long week-end, prenons le temps d'apprécier ce conte philosophique de Jean Giono, raconté par Philippe Noiret et illustré par Frédéric Back.
L'Homme qui plantait des arbres est une nouvelle de Jean Giono "pour aimer à planter des arbres". Jean Giono a volontairement mis le texte dans le domaine public à sa création et ce dernier a été traduit dans de nombreuses langues.
Jean Giono, écrivain et cinéaste, a grandi en Provence et son rapport avec l'environnement l'a conduit à cette œuvre humaniste et écologiste.
Ce film, adapté en film d'animation par Frédéric Back pour Radio-Canada, a reçu de nombreux prix (notamment l'Oscar 1987 du meilleur film d'animation). Frédéric Back, inspiré par ce film, a replanté une forêt au Canada, qu'il a dédiée à Jean Giono.

Essayons de laisser à nos enfants une planète habitable et riche de sa diversité .