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mercredi, 10 juin 2015

L'odeur des vieux livres

Andy Brunning, professeur de chimie en Grande-Bretagne, explique que l'odeur des vieux livres est produite par les composants du papier, de l'encre et de la colle. Le papier par exemple contient de la cellulose et de la lignine. La lignine des arbres permet de lier les fibres de cellulose ensemble, assurant la solidité du tronc. C'est aussi ce composant qui est responsable du jaunissement du papier lors de la réaction d'oxydation.


L'odeur des vieux livres provient de la dégradation chimique des composants, l'hydrolyse acide, qui produit un grand nombre de composants volatiles organiques. Ceux que l'on perçoit le mieux sont le benzaldéhyde, qui donne un arôme d'amande, la vanilline, l'éthylbenzène et le toluène qui donnent une odeur douce et le 2-ethyl hexanol, qui a une odeur plutôt florale. D'autres aldéhydes et alcools participent également au mélange complexe et reconnaissable entre tous lorsque l'on entre dans une bibliothèque.

samedi, 18 avril 2015

La Joie de lire

Les Éditions Maspero est une maison d'édition française fondée en 1959 par François Maspero. Leur création est fortement liée à la librairie "La Joie de lire", fondée en 1955 par François Maspero à l'âge de 23 ans. Elle était située à Paris, dans le Quartier latin.

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De jeunes auteurs alors inconnus font leurs débuts dans les « Cahiers libres » des Editions Maspéro : ainsi Régis Debray en 1967, Bernard-Henri Lévy en 1973 dans la revue Partisans. Au fil des ans s'ajoutent de nouvelles collections : une série « Histoire classique » (dirigée par Pierre Vidal-Naquet) où paraissent les premiers livres de Jean-Pierre Vernant ; une série « Pédagogie » (animée entre autres par Émile Copfermann) qui édite les ouvrages de Célestin Freinet, de Fernand Deligny et Libres enfants de Summerhill de A. S. Neill. Une « Bibliothèque Socialiste » est confiée à l'historien Georges Haupt : on y réédite des classiques comme Paul Lafargue, Rosa Luxemburg, Léon Trotsky, Alexandra Kollonta. En 1965, François Maspero confie à Louis Althusser la collection « Théorie » où il publie ses premiers ouvrages (Pour Marx, Lire le Capital) ainsi que ceux de ses élèves: Pierre Macherey, Étienne Balibar, Dominique Lecourt, Alain Badiou, Jacques Rancière. Dans la collection « Voix », Fanchita Gonzalez Batlle fait connaître des écrivains du monde entier : Nazim Hikmet, Tahar Ben Jelloun, Taos Amrouche, Salvador Espriu, Chris Marker, Roque Dalton, John Berger, Victor Serge, John Reed, etc.

mardi, 03 février 2015

Les vieux fourneaux amis pour la vie

Les vieux fourneaux, ce sont trois septuagénaires amis pour la vie. Et lorsque l'un d'eux, après la mort de son épouse, s'empare d'un fusil pour se rendre séance tenante en Sardaigne, ses amis prennent bien entendu la route pour l'empêcher de commettre l'irréparable. Wilfrid Lupano écrit ici l'histoire de personnages drôles et attachants. Antoine, Pierrot et Mimile, amis d'enfance, anciens syndicalistes qui ont mené la vie dure au patron de l'entreprise locale, s'offrent un road-movie pour l'Italie.

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Wilfrid Lupano, avec Roland Pignault et Fred Campoy, réalise un western humoristique, Little Big Joe (Delcourt), dont le premier tome paraît en 2001. Il récidive avec Virginie Augustin et Alim le tanneur, un récit fantastique en quatre tomes, qu'il termine en 2009. Entre-temps, sa carrière est lancée, et il enchaîne les titres : L'assassin qu'elle mérite, L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu, Le Singe de Hartlepool, Azimut... En 2014, Wilfrid Lupano obtient le Fauve du meilleur polar avec Ma Révérence. En 2015, Wilfrid Lupano et Paul Cauuet obtiennent le Fauve du public avec Les Vieux Fourneaux.

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Pour lire un extrait : s3-eu-west-1.amazonaws.com

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mercredi, 17 décembre 2014

La revendication des « communs »

Partout dans le monde, les ressources naturelles, les espaces et les services publics, les connaissances et les réseaux de communication doivent fonctionner selon le même principe : le commun. Pierre Dardot et Christian Laval montrent pourquoi ce principe s'impose aujourd'hui comme le terme central de l'alternative politique pour le XXIe siècle : la revendication des « communs », les recherches sur le gouvernement collectif des ressources naturelles ou informationnelles et des formes démocratiques nouvelles.

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Selon les auteurs, l'émergence du commun dans l'action appelle un travail de clarification dans la pensée. Le sens actuel du commun se distinguerait des nombreux usages passés de cette notion, qu'ils soient philosophiques, juridiques ou théologiques : bien suprême de la cité, universalité d'essence, propriété inhérente à certaines choses. Selon les auteurs, le commun est attaché à l'activité des hommes : seule une pratique de mise en commun peut décider de ce qui est « commun », réserver certaines choses à l'usage commun, produire les règles capables d'obliger les hommes.

Pierre Dardot, Christian Laval, Commun. Essai sur la révolution au XXIe siècle, Paris, La Découverte, 2014, 600 p. Source : lectures.revues.org

samedi, 21 juin 2014

NO TAV, no al treno ad alta velocità

L’écrivain italien Erri De Luca est accusé par la justice italienne d’«instigation à la violence et à la délinquance». Longtemps ouvrier, De Luca soutient la lutte populaire des habitants du Val de Suze, mobilisés depuis des années contre le projet de ligne à grande vitesse Lyon-Turin. Maintes fois ajournée depuis 1991, censée entrer en service en 2028, la LGV doit raccourcir le temps de trajet entre les deux villes et selon ses promoteurs, libérer la route d’un million de camions par an. Mais le coût - plus de 26 milliards d’euros - est jugé exorbitant par les «NO TAV» (no al treno ad alta velocità). Ils mettent en cause la pertinence de ce projet titanesque qui implique le percement sous les Alpes du plus long tunnel d’Europe (57 kilomètres).

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Interview : Pourquoi, selon vous, ce projet ne doit pas se faire ?
Ce n’est pas selon moi, mais selon les habitants du Val de Suze ! Je partage leurs arguments. Le projet impose de creuser un tunnel dans une montagne qui est truffée d’amiante et de pechblende, matériau radioactif. La perforation de la montagne va mettre à l’air libre ces matériaux et cela va provoquer, et provoque déjà, des nuisances sanitaires et environnementales. C’est un projet nocif et de plus, inutile. Il suffirait de moderniser la ligne ferroviaire existante, qui est utilisée à moins de 20% de sa capacité. Le trafic sur cette ligne est en fait très réduit.

Source : liberation.fr

mercredi, 11 juin 2014

Dans les secrets du ciel

Hubert Reeves, pourquoi la science a-t-elle besoin de passeurs comme Matthieu Vidard ?
H.R. :Certaines recherches scientifiques obtiennent des résultats dont l'intérêt dépasse de beaucoup le domaine de la science. Lorsque Galilée regarde la Lune puis la Terre, constate qu'il y a des montagnes sur les deux, que les deux sont des astres et qu'il en conclut que la terre n'est pas le centre du monde, il fait une conclusion révolutionnaire pour l'époque. Une découverte qui va influencer toute la pensée humaine après coup. Ces découvertes ont besoin d'être connues par l'ensemble de l'humanité. Le rôle de personnes comme Matthieu Vidard est de permettre aux gens de prendre conscience de découvertes qui les concernent directement.
Matthieu Vidard, pourquoi le public a-t-il besoin de scientifiques comme Hubert Reeves ?
M.V. : Notre préoccupation première quand nous préparons l'émission La Tête au carré (1), c'est de recevoir des scientifiques qui ont cette capacité immédiate de partager et de faire connaître leurs recherches au plus grand nombre. Sinon, c'est l'échec immédiat. Hubert est une de ces figures emblématiques du scientifique qui a compris qu'il devait faire un effort de vulgarisation pour toucher les gens.

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Matthieu Vidard, « L'origine de l'univers relève plus de la métaphysique que de la physique fondamentale » , dites-vous dans votre dernier livre "Dans les secrets du ciel". Cette dualité est-elle un moteur ou une limite ?
M.V. : Je ne pense pas qu'il y ait de dualité entre la science et la rationalité d'un côté et les questionnements de l'autre. Je pense qu'il faut savoir laisser la science et les croyances là où elles sont et qu'il faut surtout veiller à ne pas mélanger les deux. Il est du devoir des scientifiques et des médias de bien dire aux gens ce qui est du domaine de la science et ce qui est du domaine de la croyance.
H.R. : Cela me rappelle une discussion que j'ai eu un jour avec un scientifique qui me disait : « Le Big Bang, c'est bon, c'est derrière nous. Darwin, c'est fait. La nucléosynthèse c'est bon : finalement, on a tout compris. » J'étais stupéfait d'entendre que, parce qu'on avait de bonnes théories, on avait tout compris au sens de la réalité profonde. Or, notre univers reste très mystérieux. Comme le disait le scientifique anglais John Eccles : « Le monde est non seulement plus étrange que nous l'imaginons, mais beaucoup plus étrange que ce que nous sommes en mesure d'imaginer. »

Pour lire la suite de l'interview : guadeloupe.franceantilles.mobi

mardi, 13 mai 2014

Quelle mélodie que le monde

Quelle mélodie que le monde quand il n’est aucun parcours à suivre, nulle halte à honorer ni temps à mesurer. Toute nécessité est livrée au hasard, toute raison au songe, toute fin à l’errance. On capte les énigmes des déserts, des pistes, des oasis, des bas-côtés et des villes. On ne cesse d’improviser, de changer d’harmonies, d’accueillir des silences, tandis que monte droit devant un fort soleil d’orient, un doux chorus d’aubes, un grand souffle d’azur.

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Chaque action se sait ultime, éphémère. Chaque pensée se veut intacte, mouvante. Le destin s’en tient à la magie simple d’un déplacement d’ouest en est. Et il n’y a rien à espérer, et il n’y a rien à prévoir, et il y a tout à parier qu’il s’agit seulement de remonter le cours de la lumière. Inséparables jusqu’au bout, la route, la poésie et la vie se font escorte, même si le final se joue à mesure, tragique et follement gai, comme un requiem fredonné par la sauvageonne qui, au bord du Gange, fouille la cendre des bûchers.
Ce voyage au vrai est de tous les voyages. Nullement une suite d’escales mais une avancée continue, une trajectoire scandée, une marche, un déboulé, un galop d’approche, une prise d’altitude.

Source : gallimard.fr

mardi, 18 mars 2014

Dans les ruelles sombres de Barcelone

Dans les ruelles sombres de Barcelone, le Cimetière des Livres Oubliés est un lieu mystérieux ou reposent des centaines de milliers de livres...
Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, « ville des Prodiges » marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un modeste boutiquier de livres d'occasion emmène son petit garçon Daniel Sempere dans un lieu mystérieux du quartier Gothique, le Cimetière des livres oubliés, pour y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie : L'Ombre du vent.

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Le Jeu de l'ange : années 1920, David Martin, jeune journaliste, écrit des feuilletons qui rencontrent le succès. Après quelques années, des éditeurs lui accordent neuf mois pour écrire son propre roman. Son livre est un échec, boudé par la critique et sabordé par ses éditeurs. Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l'emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Un éditeur parisien, Corelli, lui propose, moyennant une fortune, de créer un texte fondateur, sorte de nouvelle Bible. Du jour ou il accepte ce contrat, une étrange atmosphère se met en place autour de David. Épouvanté et fasciné, David se lance dans une enquête sur ce curieux éditeur, dont les pouvoirs semblent transcender le temps et l'espace.
Le Prisonnier du ciel ; Noël 1957, à la librairie Sempere, un personnage achète un exemplaire du Comte de Monte Cristo et l'offre à Fermín, ami de Daniel Sempere, accompagné d'une menaçante dédicace. La vie de Fermín vole en éclats. Interrogé par Daniel, Fermín révèle ce qu'il a toujours caché. Il raconte la terrible prison de Montjuïc en 1939. Une poignée d'hommes condamnés à mourir lentement dans cette antichambre de l'enfer. Parmi eux Fermín et David Martín, l'auteur de La Ville des maudits. Une évasion prodigieuse et un objet volé... Dix-huit ans plus tard, quelqu'un crie vengeance. Des mensonges enfouis refont surface, des ombres oubliées se mettent en mouvement, la peur et la haine rôdent.

Source : laffont.fr

lundi, 17 mars 2014

Découvrir certains quartiers de Barcelone

Un guide de Barcelone pour explorer, en compagnie de Carlos Ruiz Zafon, l'univers et les lieux évoqués dans L'Ombre du vent.

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Un guide composé des extraits du roman, des photos, des détails historiques ou touristiques ainsi que les commentaires de l'auteur pour découvrir certains quartiers de Barcelone, notamment le Barri Gôtic, véritable labyrinthe, mais aussi l'avenue du Tibidabo où vivent les Aldaya, la Carrer de Santa Anna, chez Daniel Sempere... Une flânerie littéraire qui prolonge le plaisir de la lecture et nous mènera au Cimetière des Livres Oubliés :
Daniel Sempere a 8 ans. Son père l’emmène dans un endroit inoubliable : le « Cimetière des Livres oubliés » ; le jeune Daniel trouve L’Ombre du Vent. Daniel essaye de découvrir qui est ce mystérieux auteur Juliàn Carax, mort en 1936. Le temps passe et l’adolescent n’oublie pas ce Juliàn. Ses recherches lui apprennent que Carax était un homme brillant qui tomba amoureux de Pénélope. Mais le père ne consentant pas à cette union, Juliàn s'était enfuit à Paris et Pénélope est décèdée en donnant naissance à leur enfant mort-né. Daniel finira, avec l’aide de son ami Fermin à rencontrer Juliàn qui est toujours vivant.
Source : etudier.com

mardi, 11 mars 2014

Marché de la Poésie

Dans le cadre du Printemps des Poètes, 15ième édition du Marché de la Poésie, du 13 au 16 mars, Place du Marché des Chartrons à BORDEAUX :
• hommage à Charles Juliet en sa présence (lectures, entretiens)
• Pier Paolo Pasolini: avec les armes de la poésie, un itinéraire radical (lectures; table ronde sur l’engagement poétique et politique du poète, écrivain et cinéaste.
• hommage à Hölderlin: Jean Yves Masson et Jean Paul Michel (dialogue, entretien entre deux poètes spécialistes d'Hölderlin).
. Carte blanche à Daniel Mesguich qui lira un florilège de poèmes de son choix.

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toi qui t'abreuves
aux sources profondes
qui jouis de la réponse
sans avoir eu
à poser la question

qui te confonds
avec la terre
de mes collines

qui a connu
tant de saisons
d'heures torrides
de nuits où
les pierres éclataient

ouvre -moi
le chemin

assiste-moi
au long
de la spirale

aide-moi
à naître


Poème de Charles Juliet

Pour en savoir plus, on peut consulter le site : poesiebordeaux.fr

samedi, 09 novembre 2013

Le Chien qui louche, le beau et le laid

Le Chien qui louche, un récit écrit et dessiné par Étienne Davodeau, paru le 24 octobre 2013.
Fabien est surveillant au Louvre. Il aime son métier. Il aime aussi Mathilde. Celle-ci le présente à sa famille, dans la vaste maison de campagne près d’Angers. Non sans appréhension, car le clan Benion est un peu spécial. Il y a son père, Louis, qui est à la tête depuis 1975 de l’entreprise familiale de meubles, fondée en 1947, et ses deux frères, Maxime, l’aîné, et Joseph. Ils ne sont pas méchants, plutôt maladroits et ont un humour qui n’est pas forcément subtil.

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Le fait que Fabien travaille au Louvre est une coïncidence bienvenue, puisqu’ils viennent de retrouver au grenier, le tableau d’un aïeul, peint au XIXe siècle. C’est une affreuse toile représentant un pauvre clébard qui louche. Que vaut le travail de l’ancêtre ? demandent les Benion. Est-ce une croûte ou un chef-d’œuvre ? Fabien, bien emmerdé, botte vaguement en touche. Alors, pour les Benion, la cause est entendue, tant que l’inverse n’est pas prouvé, nul doute que le tableau ait sa place sur les cimaises du musée du Louvre ! On s’en amuse et Fabien espère que tout ça n’est qu’une lubie. Jusqu’au jour où, les deux frangins débarquent au Louvre et s’enquièrent de ses démarches. Le Chien qui louche au Louvre serait la preuve de son engagement pour marquer son entrée dans la famille Benion ! Alors là, Fabien est très mal. C’est de Monsieur André Balouchi que viendra son salut. Il est l’un des visiteurs les plus assidus du musée et fait partie de la très secrète République du Louvre, qui s’intéresse au bizarre, à l’aléatoire, à l’improbable…

Source : futuropolis.fr

samedi, 26 octobre 2013

Grâce à la liberté des communications

« Grâce à la liberté des communications, des groupes d’hommes de même nature pourront se réunir et fonder des communautés. Les nations seront dépassées. » Friedrich Nietzsche, Fragments posthumes, XIII-883 - La Volonté de puissance, IV, 76<./br>

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Extrait de l'article de Raphaël Enthoven sur le site lexpress.fr :
Les philosophes sont les contemporains de l'humanité, non d'une époque particulière : c'est étouffer une pensée (en croyant lui rendre hommage) que de la soumettre à l'air du temps... Tant que les hommes auront à mourir (et donc à chercher vainement le sens de leur vie), tant qu'ils vivront en meute sous le régime des lieux communs, tant qu'il sera pertinent d'être impertinent, Nietzsche sera "d'actualité". L'enjeu est d'être non pas à la mode, mais "intempestif", c'est-à-dire "d'élever quelqu'un au-dessus de la déficience du temps présent et d'enseigner de nouveau à être simple et honnête dans la pensée et dans la vie" [ibid], de réfléchir sur le devenir tout en échappant au flux, de penser le présent sans verser dans l'actualité, et de démocratiser la pensée sans la niveler par le bas. Si donc, d'aventure, l'oeuvre de Nietzsche croise notre époque, si certaines de ses prédictions sont avérées, si ses livres permettent de penser des problèmes comme l'euthanasie, le travail, la démocratie, la bêtise, le fanatisme ou encore la construction européenne, cela ne tient pas à l'époque elle-même, mais à la persistance, inépuisable, des questions qu'il agite.

vendredi, 25 octobre 2013

Transformer son blog en blook

Transformer son blog en blook (contraction de book et blog), grâce à la plateforme BlookUp qui permet d’imprimer le livre de son blog et de générer un e-book. Utilisable chez de nombreux hébergeurs de blogs dont Haut et Fort. Un blook est appelé Blouquin (contraction de blog et bouquin) en français, le mot désigne tout livre créé, imprimé à partir du contenu d’un blog. Il est aussi utilisé à l’inverse pour qualifier tout contenu de livre publié sur un blog sous la forme d’épisodes, d’un feuilleton. Un eblook est un livre électronique créé à partir de son blog et ce de manière automatique. Plus qu’un PDF ou un document Word, un eblook est optimisé pour une lecture sur tablette, smartphone ou écran.

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Il suffit sur le site blookup.com de sélectionner la plateforme de son blog, de choisir les articles ou catégories d’articles qu'on souhaite imprimer, de mettre en page son livre à l’aide des options proposées, de créer la couverture en choisissant parmi les modèles proposés ou en l’important directement. Son blook est prêt, on peut alors l'acheter ou fixer un prix de vente pour le mettre en vente dans le blookshop. Une autre façon de partager son blog, de l'archiver, d'en proposer son contenu.

samedi, 05 octobre 2013

Guillaume Apollinaire dans le domaine public

L'oeuvre de Guillaume Apollinaire a rejoint le domaine public depuis ce dimanche 29 septembre, les textes de l'auteur du Pont Mirabeau peuvent ainsi être librement diffusés, cités, adaptés et copiés. La législation française prévoit qu'une oeuvre passe dans le domaine public 70 ans après le décès de son auteur, mais on a dû tenir compte des allongements de durée pour les périodes de guerre, soit 94 ans et 272 jours.


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jeudi, 03 octobre 2013

Le poids du papillon

Erri de Luca offre un texte court mais dense, un texte où chaque mot compte et est à sa place. Il a la même précision et la même puissante beauté que les gestes du grimpeur à mains nues qui s'élève tout en souplesse en harmonie avec la paroi. 


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Deux solitaires vont se mesurer : le roi d'une harde de chamois qui sent son déclin et qu'est arrivée pour lui sa dernière saison de domination et un braconnier qui, lui aussi, la fatigue le gagnant, compte terminer en beauté en ramenant comme trophée la barbe et les cornes de ce roi majestueux qui le nargue depuis des années. Au cours des journées qui précèdent leur ultime rencontre on apprend à les connaître. On partage avec eux leur approche de la nature, comment ils s'y intègrent l'un et l'autre, comment ils rusent, se préparent, prennent la mesure de leur force et de celle de l'adversaire. 
«Il ne dormait pas avec le troupeau, pas même pendant l'automne de l'accouplement...Il descendait vers la harde à des heures différentes, avec le brouillard, avant l'aube, après le coucher du soleil. Il ne donnait à personne la chance de le prévoir.»

« L'homme ... était incapable de leur complicité avec la hauteur. Eux vivaient dans son intimité, lui n'était qu'un voleur de passage.
Il avait vu les chamois franchir les précipices en pleine course, l'un derrière l'autre, exécutant une séquence de pas identique dans leur prise d'élan.Leur saut était un raccommodage entre deux bords, un point de suture au-dessus du vide. Il enviait la supériorité de l'animal,...»


«Les animaux savent le temps à temps, quand il est utile de le savoir. Y penser avant est la ruine de l'homme et ne prépare pas à être prêt.»

Source : babelio.com

dimanche, 29 septembre 2013

Le destin n'est pas une chaîne mais un envol

Lecture musicale du roman "Soie" d'Alessandro Baricco

Les histoires d'Alessandro Baricco sonnent juste, chacune ayant sa propre musique. Et si Novecento était une musique de jazz portée par un pianiste virtuose, Seta est une musique du silence, une musique mystérieuse et secrète, douce et lente - quasi immobile- , une musique sensuelle apaisée dans laquelle les sons vous caressent et vous effleurent avec une infinie légèreté, vous faisant flotter dans une sorte d'état d'apesanteur.

Pour une lire l'intégralité de cette critique, on peut consulter le blog l-or-des-livres

06:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livres, vidéos, italie, education

dimanche, 22 septembre 2013

Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento

L'histoire de Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento, racontée par son ami Tim Tooney, le trompettiste. Né et abandonné sur un paquebot en 1900, il sera adopté par l'équipage et grandira parmi eux sans jamais descendre à terre. Doué pour la musique, il apprend à jouer du piano et devient un virtuose. Tous ceux qui l'entendent jouer le considèrent comme le plus grand pianiste de tous les temps. Adulte, il n'est encore jamais descendu à terre, mais sa réputation le rend célèbre et un autre pianiste de génie décide de le provoquer en duel, c'est-à-dire un duel musical, afin d'établir qui est vraiment le plus grand.

L'histoire est racontée par Tim Tooney, le trompettiste de l'orchestre, ami de Novecento et témoin privilégié de sa vie déconnectée.

vendredi, 13 septembre 2013

Petite philosophie à l'usage des non-philosophes

Citations de Albert Jacquard :

Etre conscient que demain existera et que je peux avoir une influence sur lui est le propre de l'homme.
Exprimer une idée est une activité difficile à laquelle il faut s'exercer; la télé supprime cet exercice; nous risquons de devenir un peuple de muets, frustrés de leur parole, et qui se défouleront par la violence.
Il faut prendre conscience de l'apport d'autrui, d'autant plus riche que la différence avec soi-même est plus grande.
L'important n'est pas que mon discours soit vrai, mais qu'il soit sincère.
L'oisiveté est, dit-on, la mère de tous les vices, mais l'excès de travail est le père de toutes les soumissions.
Manifester son bonheur est un devoir; être ouvertement heureux donne aux autres la preuve que le bonheur est possible.

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On peut apprendre à un ordinateur à dire: «Je t'aime», mais on ne peut pas lui apprendre à aimer.
Oublions ces examens qui agissent comme des aimants pernicieux en orientant les efforts vers la «réussite».
Communiquer, c'est mettre en commun; et mettre en commun, c'est l'acte qui nous constitue. Si l'on estime que cet acte est impossible, on refuse tout projet humain.
Respecter autrui, c'est le considérer comme une partie de soi, ce qui correspond à une évidence si l'on accepte la définition: «Je suis les liens que je tisse avec d'autres.»
Pour moi, le bonheur, c'est de se sentir beau dans le regard des autres.
L'esprit n'est que l'aboutissement de l'aventure de la matière. Il n'a pas une origine autre que l'ensemble du cosmos.
La fraternité a pour résultat de diminuer les inégalités tout en préservant ce qui est précieux dans la différence.

jeudi, 16 mai 2013

Le mot de l'année 2013

À l’occasion du Festival du Mot, une liste de 12 mots sélectionnés par Alain Rey, Président d’honneur, est soumise au vote du Jury du Festival et au vote du Public, en association avec France Inter, TV5MONDE et 20 Minutes.

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On peut voter jusqu'au 20 mai, les résultats des votes seront dévoilés le 24 mai sur le site du Festival.

MENSONGE(S)
COMPÉTITIVITÉ
VOYEURISME
IMPACTER
TRAÇABILITÉ
TRANSPARENCE
FRAUDE
DÉFICIT
CAP
VISIBILITÉ
ANAPHORE
COUAC

Pour voter, on peut se connecter sur le site motdelannee.fr

mardi, 05 mars 2013

Un soupçon de vanille sur de la moisissure

Le papier s’érode avec le temps et cette dégradation s’accompagne de l’émission dans l’air de molécules spécifiques. Captées par nos narines, elles confèrent aux vieux livres une odeur reconnaissable entre toutes, une combinaison de notes herbacées avec une saveur acide et un soupçon de vanille sur de la moisissure. Des études ont montré que le processus libérait plus d’une centaine de composés, que ce soit des acides, des alcools, des aldéhydes, des cétones et d'autres appartenant à différentes familles chimiques.

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La British Library, détentrice de plus d'un million de livres, travaille à l’élaboration d’un dispositif en mesure d’identifier rapidement les composés organiques volatils (COV) émis par les livres en dégradation et de les quantifier pour déterminer l’état d’avancement du processus. Il deviendrait possible de deviner le mode de fabrication du papier et les risques qu’il fait encourir aux autres livres. En effet, certains composés acides ou oxydants peuvent agresser les livres environnants, accélérant leur dégradation. La bibliothèque teste un analyseur portable, appelé Lonestar, conçu pour être utilisable par le grand public, rapide et efficace.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site : futura-sciences.com