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samedi, 18 avril 2015

La Joie de lire

Les Éditions Maspero est une maison d'édition française fondée en 1959 par François Maspero. Leur création est fortement liée à la librairie "La Joie de lire", fondée en 1955 par François Maspero à l'âge de 23 ans. Elle était située à Paris, dans le Quartier latin.

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De jeunes auteurs alors inconnus font leurs débuts dans les « Cahiers libres » des Editions Maspéro : ainsi Régis Debray en 1967, Bernard-Henri Lévy en 1973 dans la revue Partisans. Au fil des ans s'ajoutent de nouvelles collections : une série « Histoire classique » (dirigée par Pierre Vidal-Naquet) où paraissent les premiers livres de Jean-Pierre Vernant ; une série « Pédagogie » (animée entre autres par Émile Copfermann) qui édite les ouvrages de Célestin Freinet, de Fernand Deligny et Libres enfants de Summerhill de A. S. Neill. Une « Bibliothèque Socialiste » est confiée à l'historien Georges Haupt : on y réédite des classiques comme Paul Lafargue, Rosa Luxemburg, Léon Trotsky, Alexandra Kollonta. En 1965, François Maspero confie à Louis Althusser la collection « Théorie » où il publie ses premiers ouvrages (Pour Marx, Lire le Capital) ainsi que ceux de ses élèves: Pierre Macherey, Étienne Balibar, Dominique Lecourt, Alain Badiou, Jacques Rancière. Dans la collection « Voix », Fanchita Gonzalez Batlle fait connaître des écrivains du monde entier : Nazim Hikmet, Tahar Ben Jelloun, Taos Amrouche, Salvador Espriu, Chris Marker, Roque Dalton, John Berger, Victor Serge, John Reed, etc.

mercredi, 17 décembre 2014

La revendication des « communs »

Partout dans le monde, les ressources naturelles, les espaces et les services publics, les connaissances et les réseaux de communication doivent fonctionner selon le même principe : le commun. Pierre Dardot et Christian Laval montrent pourquoi ce principe s'impose aujourd'hui comme le terme central de l'alternative politique pour le XXIe siècle : la revendication des « communs », les recherches sur le gouvernement collectif des ressources naturelles ou informationnelles et des formes démocratiques nouvelles.

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Selon les auteurs, l'émergence du commun dans l'action appelle un travail de clarification dans la pensée. Le sens actuel du commun se distinguerait des nombreux usages passés de cette notion, qu'ils soient philosophiques, juridiques ou théologiques : bien suprême de la cité, universalité d'essence, propriété inhérente à certaines choses. Selon les auteurs, le commun est attaché à l'activité des hommes : seule une pratique de mise en commun peut décider de ce qui est « commun », réserver certaines choses à l'usage commun, produire les règles capables d'obliger les hommes.

Pierre Dardot, Christian Laval, Commun. Essai sur la révolution au XXIe siècle, Paris, La Découverte, 2014, 600 p. Source : lectures.revues.org

vendredi, 24 octobre 2014

Concentration ou distraction

On oppose souvent la bonne capacité de concentration à la distraction. En faisant tant de choses à la fois, on ne peut plus se concentrer ?
Voici un extrait de l'intervie d'Eric Aeschimann dans le nouvel Obs de la semaine dernière :
... Je propose de voir l'évolution de l'attention comme une adaptation aussi prometteuse par certains côtés qu'inquiétante par d'autres.

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Article de lefigaro.fr : on-ne-peut-pasfaire-plus-de-deux-choses-a-la-fois


La multi-attention a toujours existé, c'est une faculté de l'esprit humain : simplement les jeunes générations apprennent à le développer davantage, et ce qui apparaît comme de la distraction est souvent une réponse très habile et très compétente à des sollicitations multiples ou à un élargissement du champ de perception.

dimanche, 11 mai 2014

Les nouveaux chemins de la connaissance

L'émission de philosophie de France Culture, les nouveaux chemins de la connaissance, diffusée du lundi au vendredi de 10h à 11h, est en tête de liste des émissions podcastées.


Les nouveaux chemins de la connaissance par franceculture
Pour réécouter les dernières émissions, se connecter sur franceculture.fr

mercredi, 12 février 2014

Sur les épaules de Darwin

Selon Jean Claude Ameisen, Darwin est le Newton des sciences du vivant, son influence a été colossale, d'où l'altitude de ses épaules qui permet de voir plus loin. Darwin a pulvérisé le vieux mythe d'une nature vivante immuable depuis la création, alors que cette nature n'avait jamais cessé de se métamorphoser sur des périodes très longues.

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L'idée du changement perpétuel, devenue grâce à Darwin un mode de pensée universel, s'est imposé peu à peu à de nombreuses autres sciences, depuis la linguistique jusqu'à l'économie, en passant par la géologie et la cosmologie. Grâce à Darwin,on sait que nous sommes des cousins très éloignés des arbres et des cousins très proches des bonobos. Désormais qu'on sait qu'on est aussi des cousins vraiment très lointains des étoiles dans lesquelles, il y a des milliards d'années, ont été synthétisés les éléments chimiques qui nous constituent.

Source : NouvelObs 02228

lundi, 27 janvier 2014

Le rapport avec l'universel

Un des effets de la mondialisation est une transformation profonde du rapport avec l'universel qui est en train de se mettre en place. L'accès à l'universel avait été longtemps le privilège des intellectuels, qui avaient l'optimisme raisonnable de croire qu'il leur était accessible. Effectivement, de Montaigne à Valéry, cet accès a été maintenu.

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Ca ne veut pas du tout dire qu'aujourd'hui l'universel ait disparu, loin de là. D'abord parce qu'il y a un universel scientifique qui s'est largement répandu. Mais il y a un rapport du particulier avec l'universel qui s'est profondément transformé. Il faut s'y faire : il n'y a plus de philosophies de la totalité et nous devons affronter cette atomisation générale.

Propos de Pierre Nora diffusés dans le numéro 09978 du Nobs

On peut aussi lire la lettre ouverte à Pierre Nora sur blogs.mediapart.fr

samedi, 26 octobre 2013

Grâce à la liberté des communications

« Grâce à la liberté des communications, des groupes d’hommes de même nature pourront se réunir et fonder des communautés. Les nations seront dépassées. » Friedrich Nietzsche, Fragments posthumes, XIII-883 - La Volonté de puissance, IV, 76<./br>

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Extrait de l'article de Raphaël Enthoven sur le site lexpress.fr :
Les philosophes sont les contemporains de l'humanité, non d'une époque particulière : c'est étouffer une pensée (en croyant lui rendre hommage) que de la soumettre à l'air du temps... Tant que les hommes auront à mourir (et donc à chercher vainement le sens de leur vie), tant qu'ils vivront en meute sous le régime des lieux communs, tant qu'il sera pertinent d'être impertinent, Nietzsche sera "d'actualité". L'enjeu est d'être non pas à la mode, mais "intempestif", c'est-à-dire "d'élever quelqu'un au-dessus de la déficience du temps présent et d'enseigner de nouveau à être simple et honnête dans la pensée et dans la vie" [ibid], de réfléchir sur le devenir tout en échappant au flux, de penser le présent sans verser dans l'actualité, et de démocratiser la pensée sans la niveler par le bas. Si donc, d'aventure, l'oeuvre de Nietzsche croise notre époque, si certaines de ses prédictions sont avérées, si ses livres permettent de penser des problèmes comme l'euthanasie, le travail, la démocratie, la bêtise, le fanatisme ou encore la construction européenne, cela ne tient pas à l'époque elle-même, mais à la persistance, inépuisable, des questions qu'il agite.

lundi, 08 juillet 2013

A lire dans Philosophie Magazine

A lire dans Philosophie Magazine : Pierre Rabhi, Michel Onfray. L’ascète et l’hédoniste

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On s’attendait à un vif affrontement entre deux pratiques et deux conceptions diamétralement opposées du bonheur : d’un côté, l’hédonisme solaire de Michel Onfray, qui n’a de cesse depuis vingt-cinq ans de réveiller en chacun le « désir d’être un volcan », invite nos existences à se défaire de la culture de la culpabilité héritée de la civilisation judéo-chrétienne pour s’adonner à tous les plaisirs des sens et cueillir la rose de chaque jour ; de l’autre, l’appel formulé par l’agroécologiste Pierre Rabhi, depuis qu’il a quitté Paris au début des années 1960 pour se retirer dans une ferme en Ardèche, à renoncer à tous les plaisirs factices de la civilisation industrielle et cultiver une nouvelle ascèse, à base de « sobriété heureuse » et de respect de dame Nature. Nous nous attendions à un « clash » en bonne et due forme, radical et profond. Et nous n’avions pas économisé notre énergie pour le rendre possible : puisque nos deux hérauts du bonheur ne pouvaient se rencontrer qu’à une...

samedi, 23 février 2013

Petite Poucette symbolise la jeunesse

Selon Michel Serres, Petite Poucette symbolise la jeunesse qui manie ses doigts aussi vite qu’un pianiste virtuose mais sur des claviers de petites machines électroniques. Reliée au monde par Internet, cette génération se distingue des précédentes par le fait qu’elle est le résultat d’une véritable mutation et non pas d’une évolution traditionnelle à la Darwin. Cette mutation est due à l’espace gagné dans le cerveau grâce au stockage externe de la mémoire ainsi qu'au pouvoir de donner son avis sur tout par le biais des réseaux sociaux.

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Le savoir est maintenant disponible à toute heure du jour ou de la nuit. L'écoute se perd donc et le respect de celui qui détenait le savoir par la même occasion. Les notions de temps et d’espace ont aussi muté, qui ? attend encore une lettre postée par un correspondant, qui ? possède une seule adresse, physique, électronique, professionnelle, blog, twitte. Selon Michel Serres, la voix de chacun peut se faire entendre, une nouvelle société en découlera et le pouvoir ne sera plus pyramidal.

Michel Serres, philosophe et académicien, Petite Poucette, éditions Le Pommier 2012.

Source : universquantique.blogspot.fr

mardi, 29 janvier 2013

Un chef en démocratie ?

La quatrième de Couverture du livre de Jean-Claude Monod auteur du livre : Qu'est-ce qu'un chef en démocratie ?

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La mystique du chef a participé des pires constructions idéologiques du XXe siècle, et la démocratie reste aujourd'hui la forme de pouvoir qui doit s'approcher autant que possible d'un gouvernement du peuple par lui-même. Elle semble pourtant, dans les faits, indissociable de modes de délégation et de représentation, et surtout d'une certaine incarnation temporaire de l'autorité et d'un pôle de décision personnelle. Mieux, la tendance contemporaine à la dépossession des peuples de la capacité de décider de leur sort, au profit d'un pouvoir toujours accru des puissances économiques, donne une actualité nouvelle aux inquiétudes de Max Weber sur l'avènement d'une «démocratie acéphale», peu apte à faire valoir les intérêts des dominés. Mais dans les conditions médiatiques de sélection des leaders politiques que nous connaissons, peut-on penser qu'un renforcement de la démocratie passe par l'apparition de personnalités charismatiques, capables de rompre avec les logiques impersonnelles de la bureaucratie et des marchés ?

On peut écouter et débattre avec Jean-Claude Monod, ce soir à 18h à la Librairie Mollat de Bordeaux, en partenariat avec la Société de Philosophie de >Bordeaux

Pour en savoir plus, on peut consulter le site de franceculture.fr

jeudi, 24 février 2011

Comment éliminer la mouche

Comment éliminer la mouche qui empêche son ami le jardinier de dormir ? C'est la question que se pose l'ours de la fable de La Fontaine ' L'Ours et l'Amateur des jardins '. L'animal répond en écrasant l'insecte au moyen d'un pavé. Et le poète de qualifier l'ours de mauvais raisonneur.

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...
Les voilà bons amis avant que d'arriver;

Arrivés, les voilà se trouvant bien ensemble:
            Et bien qu'on soit, à ce qu'il semble,
            Beaucoup mieux seul qu'avec des sots,
Comme l'ours en un jour ne disait pas deux mots,
L'homme pouvait sans bruit vaquer à son ouvrage.
L'ours allait à la chasse, apportait du gibier;
            Faisait son principal métier
D'être un bon émoucheur, écartait du visage
De son ami dormant ce parasite ailé
            Que nous avons mouche appelé.
Un Jour que le vieillard dormait d'un profond somme,
Sur le bout de son nez une allant se placer
Mit l'ours au désespoir; il eut beau la chasser.
«Je t'attraperai bien, dit-il, et voici comme.»
Aussitôt fait que dit: le fidèle émoucheur
Vous empoigne un pavé, le lance avec roideur,
Casse la tête à l'homme en écrasant la mouche;
Et non moins bon archer que mauvais raisonneur,
Raide mort étendu sur la place il le couche. 

Rien n'est si dangereux qu'un ignorant ami;
            Mieux vaudrait un sage ennemi.

Afin de mesurer la portée philosophique de cette leçon, il faut identifier le défaut du raisonnement de l'ours ; et développer un concept de raison pratique. L'ours de la fable n'agit pas sans raisonner, pas plus qu'il ne manque de principes ; il agit selon une rationalité unilatérale, sur la base d'une définition incomplète des buts à atteindre par son intervention. Se dessine alors une troisième voie, qui consiste à concevoir la raison pratique comme une capacité à déterminer l'action à accomplir par le truchement d'une délibération pondérée. C'est cette troisième voie qu'explore le philosophe Vincent Descombes dans son essai de philosophie pratique « Le raisonnement de l'ours ».

On peut lire la fable complète sur le site lafontaine.net