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mercredi, 24 décembre 2014

C'était avant tout une voix

Jacques Chancel était avant tout une voix ! Une voix bienveillante, grave, qui gardait son calme et ne s'emballait jamais à mauvais escient. Une voix qui savait s'enthousiasmer, qui rejetait la colère. Une voix qui rassurait et charmait.... Une voix qui, à partir du 5 octobre 1968, fut aux commandes d'un programme qui reste près d'un demi-siècle plus tard une référence : Radioscopie.

En images : Jacques Chancel, journaliste de... par LePoint

vendredi, 11 avril 2014

Médias et intelligence

Les nouveaux médias affectent-ils l'intelligence ? Pour de nombreux commentateurs, le diagnostic est inquiétant. d’après Nicolas Carr, Google nous rendrait idiots. La télévision serait pour le chercheur Michel Desmurget assimilable à une « lobotomie ». De l’autre côté, on trouve ceux pour qui non seulement les médias n’abaissent pas notre capacité intellectuelle, mais pourraient même l’augmenter.

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Paru dans un numéro de The Atlantic, l’article de Nicholas Carr résume l’ensemble des critiques faites au réseau Internet. En présentant l’information sous la forme d’un flux constant, Internet empêcherait la « lecture profonde », condition fondamentale de la « pensée profonde », incapables de se concentrer sur un texte. N. Carr est lui-même un internaute aguerri. Cette baisse de la concentration attribuée au Net, il affirme en avoir fait l’expérience : « Ces dernières années, j’ai eu la désagréable impression que quelqu’un, ou quelque chose, bricolait mon cerveau, en reconnectait les circuits neuronaux, reprogrammait ma mémoire (…). Auparavant, me plonger dans un livre ou dans un long article ne me posait aucun problème (…). Ce n’est plus que rarement le cas. Désormais, ma concentration commence à s’effilocher au bout de deux ou trois pages. Je m’agite, je perds le fil, je cherche autre chose à faire. » 
N. Carr est conscient que son argumentation est la même que celle qui fut déjà utilisée pour les mass media, le cinéma, voire l’imprimerie. Lui-même le reconnaît : « Dans le Phèdre de Platon, Socrate déplore le développement de l’écriture. Il avait peur que, comme les gens se reposaient de plus en plus sur les mots écrits comme un substitut à la connaissance qu’ils transportaient d’habitude dans leur tête, ils risquassent d’“arrêter de faire travailler leur mémoire et de devenir oublieux.” » À propos de l’imprimerie : « L’arrivée de l’imprimerie de Gutenberg, au XVe siècle, déclencha d'autres inquiétudes. L’humaniste italien Hieronimo Squarciafico s’inquiétait de ce que la facilité à obtenir des livres conduise à la paresse intellectuelle, rende les hommes “moins studieux et affaiblisse leur esprit.” »
 Peut-être qu’Internet offrira, à l’instar de l’écriture et de l’imprimerie, des bénéfices aujourd’hui insoupçonnés.

Source : scienceshumaines.com

mercredi, 04 décembre 2013

Gilles-Eric Séralini a fait bouger les lignes

L’étude du professeur Séralini, de l’université de Caen laissait supposer que des rats nourris à vie entière avec du maïs OGM développaient nombre de pathologies. Toutes les agences sanitaires françaises et internationales ont décortiqué l’étude et souligné ses faiblesses. Mais sa médiatisation a fait bouger les lignes. Quelques mois auparavant, une analyse de la littérature scientifique sur le sujet avait passé au crible 24 études de longue durée, mais non à vie entière : elle ne mettait en évidence aucun problème chez les animaux ainsi nourris. En septembre 2012, quand Gilles-Eric Séralini publie son étude, l’Europe avait lancé de son côté le programme GRACE pour vérifier notamment la pertinence des tests à 90 jours. Et donc poser la question : ces tests, répandus mais non encore obligatoires et où l’on nourrit d'OGM des animaux pendant trois mois, sont-ils des sentinelles efficaces pour apprécier le risque de toxicité ? Dans le même temps, l’Europe lançait également le programme MARLON, qui constituera le premier travail de suivi vétérinaire au monde des animaux consommant des OGM tout au long de leur vie.

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L’étude de Gilles-Eric Séralini a obligé les médias et surtout les Agences de sécurité sanitaires à recenser les études menées au plan international : 0 étude sur la santé humaine, 12 études seulement au-delà de 90 jours sur des animaux, 12 études portant sur plusieurs générations de cobayes, 3 études à long terme sur des animaux, 0 suivi vétérinaire des animaux nourris aux OGM. En France, l’Anses, l’agence nationale responsable de la sécurité alimentaire, a démoli techniquement l’étude de Séralini avec des arguments puissants mais lui a reconnu une "originalité" et a recommandé "de nouvelles recherches sur les effets à long terme des OGM", dans la lignée de celle de l’équipe de Caen. L’EFSA, autorité sanitaire européenne de sécurité des aliments, qui était très opposée à des études à vie entière, a finalement publié des directives pour pouvoir mener une telle étude. La France a publié un appel à création de consortium pour mener une étude complémentaire à deux ans également.

Source : sciencesetavenir.nouvelobs.com

vendredi, 09 mars 2012

La vie comme elle va

Michel Iturria, 40 ans de dessins de presse, a 16 ans quand le journal Sud Ouest publie son premier dessin. Illustrateur des grands moments de la vie politique, Iturria affectionne la culture du grand sud ouest. Les analyses et réflexions philosophiques de ses personnages reflètent la société contemporaine à travers le prisme de l'humour et du réalisme.

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250 dessins de presse, la vie comme elle va, sont exposés au musée d'Aquitaine de Bordeaux, jusqu'au dimanche 3 juin 2012.

On peut voir les dessins de presse d'Iturria sur son blog : iturria.blogs.sudouest.fr

jeudi, 15 septembre 2011

La tête au carré

C'est la sixième saison de l'émission "La tête au carré" diffusée chaque jour de la semaine, à 14h sur France Inter. Éclectisme, vulgarisation et pédagogie, sciences dures du vivant ou humaines : Mathieu Vidard, le présentateur de l'émission, s’intéresse à toutes les observations et les expérimentations du monde par le biais des sciences. Cette saison, en plus des habituels rendez-vous, une fois par trimestre Mathieu Vidard, en partenariat avec le Collège de France et l’Académie des sciences, explore les grands enjeux scientifiques des années à venir.

Le thème de l'émission de ce jeudi 15 septembre est "Faire la pluie et le beau temps".

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L'homme peut-il faire la pluie et le beau temps comme il l'entend ? Les opérations de modification artificielle du temps sont de plus en plus fréquentes (on pense notamment aux importants moyens déployés par les autorités chinoises pour les Jeux Olympiques de Pékin en 2008), alors même que les preuves scientifiques de leur efficacité viennent à manquer.

L'invité de l'émission ce jeudi est Jean-Pierre Chalon, membre du Comité de direction générale de Météo-France, qui propose un bilan méthodique et scientifique de la question. Pourquoi cherche-t-on à modifier le temps ? Que sait-on faire ? Que peut-on faire ? Que risque-t-on de faire ?

samedi, 27 août 2011

Dix jours sans écran

Thomas Robinson, professeur de médecine à l'Université de Stanford, a élaboré le programme SMART, Student Media Awareness to Reduce Television. Après une préparation, les élèves d'une école sont invités à éteindre les écrans pendant dix jours puis à ne pas dépasser plus de sept heures hebdomadaires les semaines suivantes. On a constaté, après 18 semaines, une réduction de la violence physique de 40% et de la violence verbale de 50% mais aussi des résultats significatifs sur le surpoids.

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Depuis plusieurs opérations du même genre sont lancées dans les écoles québécoises et françaises. Des exercices préparatoires, qui permettent aux enfants de s'exprimer sur les écrans et ses émotions, de développer son esprit critique, sensibilisent parents et enfants. Puis l'opération est présentée comme un jeu sans compétition où l'on marque des points pour chaque temps passé sans écran. La participation est libre et en général 80% des enfants d'une même école y participent. Au final, plus de la moitié des enfants gardent les écrans totalement éteints. On observe une amélioration de l'humeur des enfants, une meilleure concentration, , une diminution des paroles blessantes  aussi bien à l'école qu'à la maison.