vendredi, 11 avril 2014
Médias et intelligence
Paru dans un numéro de The Atlantic, l’article de Nicholas Carr résume l’ensemble des critiques faites au réseau Internet. En présentant l’information sous la forme d’un flux constant, Internet empêcherait la « lecture profonde », condition fondamentale de la « pensée profonde », incapables de se concentrer sur un texte. N. Carr est lui-même un internaute aguerri. Cette baisse de la concentration attribuée au Net, il affirme en avoir fait l’expérience : « Ces dernières années, j’ai eu la désagréable impression que quelqu’un, ou quelque chose, bricolait mon cerveau, en reconnectait les circuits neuronaux, reprogrammait ma mémoire (…). Auparavant, me plonger dans un livre ou dans un long article ne me posait aucun problème (…). Ce n’est plus que rarement le cas. Désormais, ma concentration commence à s’effilocher au bout de deux ou trois pages. Je m’agite, je perds le fil, je cherche autre chose à faire. » N. Carr est conscient que son argumentation est la même que celle qui fut déjà utilisée pour les mass media, le cinéma, voire l’imprimerie. Lui-même le reconnaît : « Dans le Phèdre de Platon, Socrate déplore le développement de l’écriture. Il avait peur que, comme les gens se reposaient de plus en plus sur les mots écrits comme un substitut à la connaissance qu’ils transportaient d’habitude dans leur tête, ils risquassent d’“arrêter de faire travailler leur mémoire et de devenir oublieux.” » À propos de l’imprimerie : « L’arrivée de l’imprimerie de Gutenberg, au XVe siècle, déclencha d'autres inquiétudes. L’humaniste italien Hieronimo Squarciafico s’inquiétait de ce que la facilité à obtenir des livres conduise à la paresse intellectuelle, rende les hommes “moins studieux et affaiblisse leur esprit.” » Peut-être qu’Internet offrira, à l’instar de l’écriture et de l’imprimerie, des bénéfices aujourd’hui insoupçonnés.
Source : scienceshumaines.com
06:14 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : intelligence, internet, médias, sciences humaines, téléphone, éducation, apprentissage
mercredi, 04 septembre 2013
Concevoir des racines robotisées
Pour arriver à mimer ces organismes vivants, les chercheurs ont dû faire face à toute une série d’obstacles. Il fallait en effet parvenir à créer un appendice à la fois souple, capable de réduire la friction, en mesure de croître (en longueur et en volume) et capable de reproduire le mécanisme de pénétration dans le sol des racines ainsi que leur déploiement dans différentes directions. De plus, ces racines robotiques devaient être en mesure de détecter les éléments biologiques qui composent le sol. La chose est d’autant plus complexe que la croissance des racines est déterminée par les stimuli chimiques et physiques que rencontrent les plantes. Plantoid poursuit deux objectifs principaux. Premièrement, analyser, comprendre et synthétiser à l’aide de ces racines les principes qui permettent aux plantes de s’adapter à leur environnement souterrain. Deuxièmement, élaborer et tester des hypothèses et des modèles sur le fonctionnement et le système adaptatif des racines durant des phases de croissance.
En savoir plus: maxisciences.com
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En savoir plus: http://www.maxisciences.com/plantoid/projet-plantoid-des-racines-robotisees-capables-de-simuler-la-croissance-d-une-plante_art30538.html
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06:04 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sciences, robotique, intelligence, végétalisation, plantes, racines, sols
mardi, 03 septembre 2013
Résoudre des problèmes inimaginables
Comment, une colonie apporte-t-elle les inévitables ajustements si personne n'est responsable ? Les fourmis communiquent par le contact et l’odorat. Lorsqu’une fourmi touche une autre fourmi, elle renifle avec ses antennes pour savoir si l’autre appartient à la même colonie et où elle a travaillé. Ainsi chaque jour, avant de quitter la colonie les butineuses attendent le retour des patrouilleuses. Celles-ci en entrant dans la colonie touchent brièvement les antennes des butineuses qui ne rentrent pas tant qu’elle n’ont pas trouvé quelque chose. C’est ainsi que l'intelligence de la colonie fonctionne : des règles simples, chacune agissant à partir d'informations locales. Aucune fourmi ne dispose de la vue d'ensemble de la colonie. Aucune fourmi ne dit à l’autre ce qu’il faut faire. C’est le collectif qui régit le comportement global de la colonie. Marco Dorigo, un chercheur en informatique de l'Université libre de Bruxelles, a utilisé en 1991 ses connaissances du comportement des fourmis pour créer des modèles mathématiques permettant de résoudre notamment le routage de camions. À Houston, la société American Air Liquide a utilisé une stratégie des fourmis pour traiter un problème complexe. L'entreprise produit des gaz industriels sur une centaine de sites aux États-Unis, et livre 6 000 sites, en utilisant les pipelines, des wagons, et 400 camions. La société American Air Liquide, en collaboration avec une entreprise spécialisée dans l'intelligence artificielle, a développé un modèle informatique basé sur des algorithmes inspirés par le comportement d’une espèce particulière de fourmis d'Argentine (Linepithema humile). Cette espèce dépose sur le sol des substances chimiques appelées phéromones. Quand ces fourmis apportent la nourriture à la fourmilière, elles pondent une trace de phéromone qui raconte à d’autres fourmis comment aller chercher plus de nourriture. La trace de phéromone est renforcée chaque fois qu'une fourmi quitte et revient à la fourmilière, un peu comme lorsque vous passez sur un sentier dans la forêt pour ramasser du bois. Le Groupe Bio a donc développé un programme qui envoie des milliards de fourmis logicielles pour savoir où les traces de phéromone sont les plus fortes pour les itinéraires des camions.
Source : lecercle.lesechos.fr
06:01 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fourmis, sciences, sociologie, économie, intelligence, éducation, management
mardi, 18 juin 2013
Explorer les possibilités des calculateurs quantiques
Un calculateur quantique utilisant 512 qubits était en cours d’installation dans un laboratoire hébergé par le Ames Research Center de la Nasa et équiperait le Quantum Artificial Intelligence Lab de Google. En optant pour le D-Wave Two, la Nasa confirme qu’elle espère bien explorer les possibilités des calculateurs quantiques pour résoudre plus efficacement qu’avec des ordinateurs classiques divers problèmes, tels que le trafic aérien, la planification de missions ou d’autres relevant de la robotique et de la recherche d’exoplanètes. Pour sa part, Google compte sur le potentiel des calculateurs quantiques pour optimiser la recherche dans des bases de données, la reconnaissance vocale, mais surtout l'apprentissage automatique.
L’apprentissage automatique est l’un des champs d'étude de l'intelligence artificielle concerné par le développement, l'analyse et la mise en œuvre de méthodes automatisables qui permettent à une machine d'évoluer grâce à un processus d'apprentissage. On ne peut s’empêcher de penser que la fondation du Quantum Artificial Intelligence Lab par Google n’est pas sans relation avec son recrutement récent de Ray Kurzweil, expert du transhumanisme.
05:48 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sciences, google, nasa, internet, robotique, intelligence
mardi, 11 juin 2013
Mon cerveau est-il unique ?
Les animaux sont-ils intelligents ? A quoi ressemble un neurone ? L'exposition Cervorama à CapSciences à Bordeaux invite à découvrir le cerveau aux capacités d’adaptation remarquables.
Découvrez "Cervorama" par Capsciences
Cette exposition propose de découvrir les mondes des cerveaux : l’escargot, l’abeille, le singe, l’homme… et demain, le robot ? C'est l'occasion de tester sa mémoire, découvrir son cerveau en 3D, s'amuser à tromper son cerveau avec des illusions étonnantes...
Pour en savoir plus, on peut consulter le site cap-sciences.net
05:38 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cerveau, sciences, intelligence, animaux, bordeaux, exposition
lundi, 26 mars 2012
Est-ce qu'un robot peut apprendre comme un enfant ?
Un robot peut-il apprendre de nouvelles compétences et de nouvelles connaissances dans un environnement inconnu et changeant ? Comment peut-il découvrir son corps et ses relations avec l'environnement physique et social ? Comment peut-il découvrir la langue à travers des interactions naturelles avec les humains ?
Ce sont les questions étudiées par l'équipe de recherche FLOWERS à l'INRIA Bordeaux Sud-Ouest et l'ENSTA ParisTech à Paris. Plutôt que d'essayer d'imiter l'intelligence de l'homme adulte comme dans le domaine de l'Intelligence Artificielle, l'équipe suit une idée formulée il y a soixante ans par Alan Turing. L'équipe essaie de reconstruire le processus de développement de l'esprit de l'enfant, enraciné dans les interactions dynamiques entre son cerveau, son corps et son environnement. Cette approche est appelée la robotique développementale. Cette approche vise à la fois à explorer la façon de construire de nouveaux types de machines, capables de s'adapter et d'apprendre dans le monde réel.
Pour en savoir plus, on peut consulter le site flowers.inria.fr/
05:55 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sciences, bordeaux, intelligence, langage, enfant, biologie
dimanche, 07 février 2010
Le chemin le plus court vers le pot de confiture
Comment une colonie de fourmis trouve-t-elle toujours le chemin le plus court vers le pot de confiture ?
Pas besoin de boussole, juste de quelques gouttes de phéromones et d'une certaine forme d'intelligence collective.
Une vidéo du site universcience.tv propose une démonstration de ce phénomène, conduite par Joël de Rosnay, devant un tableau blanc, feutres en main.
Fourmis et confiture
envoyé par universcienceTV. - Regardez plus de vidéos de science.
06:10 Publié dans vidéo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : darwin, intelligence, sciences, fourmis, joël de rosnay