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vendredi, 26 juillet 2013

Le taux de fonte global s’accélère

En 2012, la banquise arctique atteignait son taux de fonte record, et 97 % de la couche de surface de la calotte groenlandaise présentait de l’eau de fonte. De nombreuses études ont mis en évidence une accélération de l’écoulement glaciaire aux endroits où la langue des glaciers se jette dans l’eau.

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Le glacier Sermeq Kujalleq est le glacier du Groenland qui fond le plus rapidement. Son front a reculé de 26 km entre 1851 et 1951, et il se déplace aujourd’hui à une vitesse de 40 m par jour. L’eau de fonte modifie les propriétés physiques de glace. Pour caractériser plus précisément cette relation, l’équipe du Cooperative Institute for Research in Environmental Sciences a développé un nouveau modèle de climat, qui se focalise sur les interactions entre l’eau de fonte et l’influence de la glace. Le nouveau modèle montre que deux processus sont principalement mis en jeu. D’une part, l’eau de fonte réchauffe le lit de la calotte glaciaire et favorise la formation d’une couche d’eau à l’interface continent-glace. Cette couche agit alors comme un lubrifiant et favorise le glissement du glacier. D’autre part, la glace de la calotte est réchauffée par l’eau et devient moins visqueuse et la couche de glace se déplace alors plus facilement. En considérant ce facteur de fonte interne, il est probable que le taux de fonte global s’accélère au fil du temps.

Source : futura-sciences.com

vendredi, 12 juillet 2013

Chaude première décennie du XXIe siècle

La première décennie du XXIe siècle a été aussi chaude que meurtrière. C'est le triste bilan que vient d'établir l'Organisation météorologique mondiale, l'agence de l'ONU chargée de l'étude du temps, du climat et de l'eau. Dans un nouveau rapport, l'OMM estime en effet que cette décennie aurait causé la mort d'environ 370000 personnes en raison de conditions climatiques extrêmes (ouragans, cyclones, inondations, sécheresse étendues et prolongées… canicules en Europe en 2003 et en Russie en 2010). Des phénomènes qui sont probablement directement à rapprocher du réchauffement climatique.

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Le rapport indique qu’à l'exception de 2008, chacune des années de la décennie 2001-2010 compte parmi les dix plus chaudes jamais enregistrées depuis le début des contrôles en 1881, le record étant détenu par 2010. La température moyenne à la surface des terres et des océans pour la décennie est estimée à 14,47°C soit 0,47°C de plus comparativement à la température normale de la période 1961-1990. La hausse moyenne a été de 0,21°C par décennie. Selon le secrétaire général de l'OMM, le climat s'est nettement réchauffé entre 1917 et 2010 et le rythme décennal d'augmentation des températures sur les périodes 1991-2000 et 2001-2010 est sans précédent. Quant au printemps froid que nous avons connu en Europe, il n'est pas en contradiction avec le réchauffement, mais sans doute une manifestation supplémentaire de ce réchauffement, car c'est la conséquence de la fonte des glaces de l'Arctique. Les températures plus froides en Europe et Amérique du Nord se sont accompagnées de températures plus élevées ailleurs sur la planète. De fait, "les concentrations croissantes de gaz à effet de serre, dont la spécificité est de piéger la chaleur, sont en train de transformer notre climat, avec les bouleversements que cela suppose pour l'environnement et les océans", a-t-il ajouté. Pour le climatologue, "les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes et intenses sous l'effet des changements climatiques et nous devons nous y préparer". Une montée des eaux de 3 mm par an La fonte des glaces qui accompagne ce réchauffement climatique a elle entraîné une augmentation du niveau de la mer de 3 mm par an en moyenne pendant la première décennie du XXIe siècle, soit deux fois plus que celui constaté sur tout le XXe siècle (plus 1,6 mm par an). Aujourd’hui, le niveau de la mer est ainsi supérieur de 20 cm par rapport à 1880. On attend pour ce siècle une hausse comprise entre 19 et 58 cm mais il y a fort à parier que ce sera beaucoup plus, estime l’OMM.


En savoir plus: maxisciences.com

vendredi, 14 juin 2013

De grands glaciers s'écoulaient des vallées alpines

Au dernier Maximum Glaciaire, une véritable montagne de glace recouvrait toute l'Europe du Nord, des îles britanniques jusqu'à la Sibérie. De grands glaciers s'écoulaient des vallées alpines. Le niveau des océans était alors plus bas de 120 mètres. En Europe centrale, la mer Noire n'était pas encore connectée à la mer Méditerranée et formait une mer d'eau douce. Par la suite, le réchauffement climatique a démarré et la calotte fennoscandienne a commencé à se retirer par effet de fonte, permettant la formation d'un lac de grande taille au pied du glacier. En conséquence, l'eau du lac pouvait s'infiltrer sous la glace déstabilisant la calotte. Entre 17 000 et 15 500 ans, la disparition de la calotte glaciaire s'est alors brusquement accélérée en déversant d'énormes quantités de glace dans le lac. D'immenses masses d'eau expulsées du lac ont afflué par la suite vers les fleuves alimentant la mer Noire.

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Les chercheurs de l'Ifremer et du CEREGE ont analysé la provenance géographique
ainsi que l'âge des sédiments amenés par les fleuves qui alimentaient la mer Noire ces 25 000 dernières années. Les résultats de cette étude permettent d'une part, d'expliquer l'élévation brutale du niveau de la mer Noire de 100 mètres en l'espace de 1 500 ans. Ces pulses d'eau de fonte ont contribué à l'inondation de 100 000 km2n de terres provoquant un recul du trait de côte d'environ 100 m par an. D'autre part, ils indiquent que la disparition d'une calotte de glace n'est pas un phénomène linéaire et n'est pas uniquement due à la fonte superficielle. Ponctuellement, la calotte glacière peut s'effondrer en déversant d'énormes quantités de glace, ce qui accélère drastiquement sa disparition. C'est une réelle avancée dans la compréhension de la dynamique de retrait des calottes passées et actuelles.

Source : notre-planete.info

lundi, 04 février 2013

Le proxy le plus utilisé, les cernes des arbres

L’un des grands enjeux mondiaux de demain est la question du réchauffement climatique. Cependant, avant de prendre des décisions politiques importantes, il faut être capable de différencier ce qui est dû aux variations naturelles du climat de ce qui est dû à l’activité humaine. Ceci est aujourd’hui possible grâce à l’analyse des cernes des arbres et des traitements mathématiques poussés.

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Pour identifier les variations naturelles du climat on a besoin de longues séries de données de températures et de précipitations remontant à plusieurs siècles. On peut utiliser des mesures climatiques indirectes, appelées proxies, qui contiennent un enregistrement du climat passé. Le proxy le plus connu et le plus utilisé, du fait de son caractère annuel, est “les cernes d’arbres”. Cependant, si ces derniers contiennent effectivement des enregistrements du climat passé, ils contiennent également des facteurs non-climatiques importants qu’il est difficile de différencier.

Il est possible à l’aide de traitements statistiques de reconstruire les températures et précipitations du passé. L’hypothèse la plus courante est qu’il existe un signal, dû à un facteur climatique, commun aux séries de cernes d’arbres mesurées sur un même site. Il s’agit donc de faire la différence à partir d’un jeu de données entre ce qui est propre à chaque série et ce qui leur est commun. Plusieurs méthodes statistiques ont été développées pour cela. Elles permettent dans certaines régions d’exhiber un signal environnemental qu’il est possible de relier à des évolutions climatiques. Les évolutions climatiques actuellement observées sont alors comparées à celles qui ont eu lieu dans le passé ce qui permet de mettre en évidence leur caractère éventuellement exceptionnel.

Source : mpt2013.fr

jeudi, 24 janvier 2013

Voir les changements climatiques sur sa ville

L'application "Your Warming World" publiée par NewScientist, magazine scientifique britannique, permet de visualiser les effets du changement climatique dans sa ville, depuis 1893. Une barre de recherche en haut à droite permet d'entrer sa localisation et de voir sur le graphique l'évolution de la courbe des températures, ainsi que l'évolution globale.

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La carte colorée qui s'affiche montre le gain ou la perte de degré par rapport à la période de référence (1951-1980). Six cartes différentes peuvent être chargées, permettant de couvrir la période entre 1893 et 2013.

Source : quoi.info

lundi, 14 janvier 2013

Deuxième climat le plus humide

La Grande-Bretagne a connu en 2012 son deuxième climat le plus humide depuis le début des archives en 1910 et les précipitations extrêmes sont devenues plus fréquentes, d’après ce qu’a déclaré le Met Office du Royaume-Uni.

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Les changements des températures à la surface de la mer, la fonte de la mer de glace en Arctique et l’augmentation des températures mondiales pourraient influencer les régimes de précipitations de la Grande-Bretagne, mais davantage de recherches sont nécessaires pour déterminer le rôle que jouent ces éléments, d’après le Met Office.

Une atmosphère plus chaude peut retenir davantage d’humidité, faisant augmenter en conséquence les précipitations. Il y a eu une augmentation d’environ 0,7°C des températures mondiales depuis l’époque préindustrielle. Cela équivaut à une augmentation d’environ 4% de l’humidité dans l’atmosphère, d’après ce qu’a indiqué le Met Office

Le Met Office prévoyait en Décembre que 2013 serait l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées au niveau mondial, les températures mondiales devant augmenter de 0,57°C par rapport à la moyenne sur le long terme de 14°C.

Source : actualites-news-environnement.com

mardi, 23 octobre 2012

Algues, lichens et mousses absorbent le CO2

Dans les villes, la présence d'algues, de lichens et de mousses n'est pas considérée comme souhaitable et ils sont souvent retirés des toits et des murs. Il est ,cependant, tout à fait injuste de considérer ces couvertures cryptogamiques, comme les excroissances plates évoquées en termes scientifiques, seulement comme des nuisances.

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Les scientifiques de l'Institut Max Planck de chimie ont découvert que la plupart du temps ces excroissances discrètes absorbent d'énormes quantités de dioxyde de carbone et le fixent dans la terre. Ces couvertures cryptogamiques sont responsables d'environ la moitié de la fixation de l'azote d'origine naturelle sur la terre. Ces nouveaux résultats permettront d'améliorer les calculs de flux et de modèles climatiques globaux, dans lesquels, jusqu'à présent, le carbone et le bilan azoté des couvertures cryptogamiques ont été négligés.

Source : mpg.de

lundi, 13 août 2012

L'augmentation de la fréquence des étés très chauds

Le changement climatique dû à l'activité humaine est responsable de l'augmentation de la fréquence des étés très chauds et la situation est déjà pire que celle que nous imaginions il y a vingt ans, avertit le scientifique américain James Hansen dans une tribune publiée la semaine dernière par le Washington Post.

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James Hansen, directeur de l'institut Goddard d'études spatiales de la Nasa, affirme que les "sombres" prédictions sur les conséquences de l'augmentation constante des températures, présentées en 1988 devant le sénat des Etats-Unis, sont déjà dépassées. "J'ai une confession à faire: j'étais trop optimiste", écrit le climatologue américain, l'un des premiers scientifiques à avoir prévenu des dangers du réchauffement climatique dans les années 80. "Mes prévisions sur une augmentation de la température mondiale se sont avérées. Mais je n'ai pas réussi à étudier avec quelle rapidité la hausse moyenne conduirait à des conditions météorologiquyes extrêmes", avoue-t-il.

mardi, 10 juillet 2012

Une fonte totale de la calotte glaciaire du Groenland

Les chercheurs du Postdam Institute for Climate Impact Research montrent qu'il suffirait d'une augmentation de seulement 1,6 °C au-dessus du niveau préindustriel pour entamer la disparition complète et irréversible de la calotte glaciaire polaire. 1,6 °C c'est beaucoup moins que les 3 °C alors admis et inférieur aux 2 °C à ne pas dépasser. La fonte totale serait relativement rapide : 50 000 ans pour 2 °C d'augmentation (scénario devenu improbable), 8000 ans pour 4 °C (scénario vers lequel nous nous dirigeons), 4000 ans pour 6°C et 2000 ans pour un réchauffement de 8 °C.

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Une fonte totale de la calotte glaciaire du Groenland entraînerait une hausse du niveau des mers de 7 m alors que les températures moyennes estivales au Groenland connaissent déjà des anomalies positives de 2,4 °C.
Source : notre-planete.info.fr

mercredi, 11 janvier 2012

Paris fait fausse route

Selon les Amis de la Terre, en ville la mobilité se conjugue en collectif et doit s’organiser autour des transports collectifs et circulations douces. Avec, le projet Autolib’, lancé le 5 décembre 2011, la Ville de Paris va mettre en circulation 3 000 voitures supplémentaires, dans une ville à l’espace public saturé par ce moyen de transport individuel omniprésent et étouffant qu’est la voiture.

Pour les Amis de la Terre Paris, les modes de déplacements en ville doivent être analysés et arbitrés en tenant compte de tous les impacts : climat, énergie, pollutions locales, dégradations environnementales, nuisances, cadre de vie et partage de l’espace public. Dans ce cadre, Autolib’ ne répond pas à la nécessaire remise en cause des déplacements en voiture au profit des transports en commun, du vélo et de la marche.

Pour en savoir plus sur ce point de vue, on peut consulter le site des Amis de la Terre

lundi, 18 juillet 2011

Le noir de carbone agit fortement sur le climat

Les anglophones distinguent clairement le black carbon ou noir de carbone et le carbon black désignant la suie. Pour des raisons historiques, le noir de carbone a d'abord été considéré comme une forme de suie.

La suie, plus épaisse, plus hétérogène, et souvent grasse est formée par une combustion incomplète dans des conditions non contrôlées. Elle contient des taux de goudrons, de cendres et d'impuretés plus élevés. Elle est produite par la combustion incomplète de fuel dans les moteurs diesel, et dans la fumée de feux de bois et charbon. Le noir de carbone, plus homogène plus fin que la suie, et présentant des nodules dont la surface est plus lisse. Il est aujourd'hui produit en condition contrôlées pour répondre aux besoins industriels.

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La formation des suies est encore mal élucidée, alors qu'elle revêt une importance certaine liée au fait que les suies comportent divers Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) toxiques.

La suie et le noir de carbone sont très dangereux pour la santé et agissent directement et fortement sur le climat. Selon la NASA et certains experts ils seraient les seconds responsables du réchauffement climatique après le CO2, dioxyde de carbone. Les pays développés ont commencé à réduire leurs émissions de noir de carbone depuis les années cinquante par l'adoption de mesures antipollution. Les États-Unis émettent 6,1 % du noir de carbone mondial. Aujourd'hui, la majorité du noir de carbone est issue des pays en développement. Les plus grands contributeurs sont l'Asie, l'Amérique latine et l'Afrique. La Chine et l'Inde sont responsables de 25 à 35 % des émissions mondiales.

dimanche, 27 février 2011

Histoire humaine et comparée du climat

Interview vidéo d'Emmaneul Le Roy Ladurie à la suite de la publication du troisième tome d'une «Histoire humaine et comparée du climat», qui étudie la période de réchauffement du XXè siècle, de 1860 à nos jours. Emmanuel Le Roy Ladurie a été le premier historien à s'intéresser à l'histoire du climat. Il constate un réchauffement climatique beaucoup plus vif à partir de 1980 et ses recherches confirment un dérèglement du climat.

Pour en savoir plus sur ce livre, on peut se connecter sur le site lefigaro.fr

samedi, 26 février 2011

L'histoire des points de basculement

En analysant les carottes glaciaires retirées de couches de glace de plus de 3 kilomètres d'épaisseur au Groenland, les scientifiques obtiennent des informations sur les températures et le climat d'il y a 140 000 ans. Les changements climatiques les plus brutaux en dehors de la fin de l'ère glaciaire sont une série de changements climatiques durant lesquels la température a soudainement augmenté de 10 à 15 degrés en moins de 10 ans. Cet état dura environ 1000 ans, puis, soudainement, la température a de nouveau baissé et le climat a de nouveau changé. Cela s'est passé plusieurs fois pendant les périodes glaciaires et ces changements climatiques sont appelées des évènements Dansgaard-Oeschger en l'honneur des chercheurs qui les ont découverts et décrits.

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Un changement aussi dramatique et soudain d'un état climatique à un autre est appelé un point de basculement. Cependant, les causes sous-tendant ces changements ne sont pas connues, et les chercheurs n'ont pas encore réussi à les reproduire dans les modèles climatiques modernes. De nouvelles recherches de l'Institut Niels Bohr de l'Université de Copenhague montrent que ce changement pourrait être dû à l'accumulation de causes non liées les unes aux autres, ce qui rend les prévisions difficiles.

Pour en savoir plus, on peut consulter les sites notre-planete.info et futurquantique.org

jeudi, 17 février 2011

Que nous enseignent les dates de vendanges ?

Voici des extraits d'une conférence d'Emmanuel Le Roy Ladurie, auteur d'une thèse sur «L'histoire du climat depuis l'an mil » :
Dans mes recherches, les dates de vendanges ont une grande importance : si vous avez une vendange précoce, cela veut dire que le printemps et l’été ont été chauds ; si les vendanges sont tardives, cela signifie que le printemps et l’été ont été plus frais. En France on a des dates de vendanges depuis à peu près 1370, jusqu’à nos jours, c’est un instrument de mesure assez commode, même si ces dates, bien sûr, n’ont pas l’exactitude d’un thermomètre !

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Que nous enseignent les dates de vendanges sur 100 ans de 1473 à 1573 ?
On signale des vendanges précoces, typiques d’été très chaud notamment en 1473, sans famine pourtant parce qu’une pluie adéquate était tombée au bon moment ; les anneaux des arbres font apparaître néanmoins une période très chaude et sèche à la fin de l’été 1473, anneaux d’arbres particulièrement durs correspondant à l’été terminal, très dépourvus d’eau.
On aperçoit de 1500 à 1560, une belle période avec beaucoup de beaux étés, des hivers doux ; les glaciers alpins reculent quelque peu (ils restent cependant plus gros qu’aujourd’hui) et les quatre saisons (hiver, printemps, été, automne), sont souvent douces, chaudes ou pas trop froides, avec, du coup, logiquement quelques disettes d’échaudage du blé. Par exemple en 1540 on a un très bel été chaud, le vin est tellement sucré qu’on en fait un apéritif. Malgré tout, on enregistre une série fraîche 1526-1531, et à partir de 1528, détérioration supplémentaire, la récolte céréalière est médiocre, les vendanges se font début octobre. En 1529, série de mauvaises récoltes, disette assez grave, année très froide et c’est la fameuse grande Rebeyne, révolte lyonnaise, entre Saône et Rhône, les greniers sont pillés et onze émeutiers paient de leur vie leur participation à l’émeute. Le temps se gâte durant les cinquante années qui vont de 1560 à 1609 : vendanges plus tardives, printemps-étés plus frais, voire pourris eux aussi. De plus, on est en pleine guerre religieuse, très défavorable et même désastreuse pour l’économie. La crise de subsistance climatiquement déterminante, de 1565-1566 marque surtout un pic, elle est précédée par la disette de 1562-1563 consécutive aux mauvaises moissons de 1562. Autre hiver notable, celui de 1572-1573 : le froid, très rigoureux dans toute l’Europe du nord, provoque une solide glaciation des eaux des rivières et des lacs. Donc des gelées hivernales, et printanières qui tuent les semences ; viennent ensuite l’été et l’automne trempés ; d’où des raisins peu mûrs et un vin acide qui tourne à la piquette.

vendredi, 11 février 2011

En évaluant les anneaux d'arbres anciens

Une étude, publiée en janvier dans la revue Science et menée par l'université de Fribourg et l'institut fédéral suisse de recherche, montre que les périodes d'instabilité climatiques coïncident souvent avec des périodes de troubles dans l'histoire européenne.  

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En évaluant les anneaux d'arbres anciens de plus de 7000 sous-fossiles et d'échantillons historiques et actuels d'arbres, les chercheurs ont pu reconstruire l'histoire des températures estivales et des précipitations en Europe centrale pour les 2500 dernières années.
L'équipe a comparé les variations des climats estivaux d'Europe aux évènements et épisodes historiques humains. Ainsi, ils ont découvert que les étés européens au cours de la période de l'Empire romain, étaient relativement chauds et humides et ne changeaient que très peu d'une année à l'autre. Les variations climatiques plus fréquentes aux environs de 250 à 600 après J.-C. coïncidaient avec la chute de l'Empire romain d'Occident et la période de migrations, pendant laquelle la population européenne a connu une restructuration importante.

Pour en savoir plus sur cette étude, on peut consulter le site notre-planete.info

Pour mieux connaître les anneaux de croissance des arbres, on peut se connecter sur le site mrnf.gouv.qc.ca

mardi, 14 décembre 2010

Engagements pas assez contraignants

La 16ième Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui se tenait à Cancun au Mexique, a été clôturée ce samedi 11 décembre 2010 sans accord véritablement contraignant pour la limitation des émissions des gaz à effet de serre mais le texte final prévoit notamment la création d'un Fonds vert pour soutenir les pays en développement. Après ce succès très partiel, beaucoup d'espoirs reposent maintenant sur la COP 17 qui se tiendra à Durban, en Afrique du Sud, dans un an, du 28 novembre au 9 décembre 2011.

Après Copenhague, les négociations ne pouvaient pas connaître un échec aussi retentissant à Cancun. Dans le texte final, on observe des avancées même si elles semblent trop modestes par rapport aux enjeux. Les actions et objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont reconnus et suivis dans le cadre du processus multilatéral. Les acteurs du Protocole de Kyoto s’engagent à poursuivre leurs efforts pour trouver un nouvel accord. 100 milliards de dollars seront mobilisés pour combattre le réchauffement, un Fonds vert sera créé pour le climat, la lutte contre la déforestation est réaffirmée et les transferts de technologies propres Nord-Sud se poursuivront. L'accord a cependant échoué sur le point essentiel : des réductions fortes et contraignantes d'émissions de CO2 pour les pays développés. En l'état, l’ensemble des mesures ne suffira pas à stopper l’emballement de la machine climatique. Depuis 1990, les émissions de CO2 ont augmenté de 37 %, et les températures pourraient encore grimper de 4 à 6 °C d’ici à la fin du siècle.

L'accord final est téléchargeable sur le site mediaterre.org

lundi, 29 novembre 2010

Le niveau de la mer s'élève plus vite que prévu

A Cancun, au Mexique, ce lundi 29 novembre, s'ouvre la seizième conférence des parties de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

Dans la continuité du processus de coopération engagé depuis la convention de Rio en 1992, 194 pays vont se réunir pour construire un accord mondial sur le climat et oublier l'échec de Copenhague en 2009.

Selon Global Carbon Project, la crise économique a eu pour conséquence une diminution de 1,3% des émissions de gaz à effet de serre en 2009, mais elles devraient à nouveau augmenter en 2010 de 3%. Dans ces conditions et en tenant compte des engagements actuels des états, limiter la hausse moyenne des températures de 2°C à l'horizon de 2050, comme le prévoit l'accord de Copenhague, semble impossible à tenir.

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Le dernier rapport du GIEC, Groupe d'experts intergouvernementale sur l'évolution du climat, rendu en 2007 est obsolète à plusieurs niveaux. Selon Stefan Rahmstorf, professeur d'océanographie physique à l'université de Postdam, le niveau de la mer s'élève plus vite que les modèles ne l'avaient prévu. En fonction des scénarios de développement, le GIEC envisageait une élévation à la fin du siècle entre 20cm et 60cm. Mais ces calculs ne prenaient pas en compte le glissement des glaciers de l'Antartique. Les observations satellites les plus récentes montrent que ce phénomène s'est accéléré depuis 2007. Les deux inlandsis, celui du Groenland et de l'antarctique, qui correspondent aux calottes polaires, perdent à eux deux 500 milliards de tonnes de glace par an, deux fois plus qu'au début des années 2000. L'augmentation prévisible du niveau de la mer serait plutôt compris entre 50cm et 150cm à l'horizon de 2100. D'importantes disparités selon les régions seraient dues à des phénomènes géologiques locaux.

mercredi, 13 octobre 2010

Adios El Nino, Hello La Nina?

Adios El Nino, Hello La Nina?

La Nasa donne l'alerte. Les récentes captures de température des eaux superficielles du Pacifique montrent leur refroidissement dans le centre de l'océan Pacifique. On passe ainsi aux conditions d'installation de La Nina, le contraire du phénomène appelé El Nino. Sur la carte, la couleur bleu indique une température inférieure à la moyenne, les couleurs rouges indiquent la situation inverse.

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Avec la Niña, le temps change, c'est un climat plus sec qui s'installe sur l'ouest américain (nord et sud) et des tempêtes tropicales dans l'Atlantique. Au Brésil, incendies, sécheresses, pertes importantes de récoltes... c'est la première liste des conséquences de la forte Niña qui se déroule dans l'océan Pacifique. L'agriculture et l'élevage sont durement touchés. Alors que la récolte de l'an dernier a été bonne, les agriculteurs brésiliens se préparent à une très mauvaise année 2010. Après la canicule russe et la décision de la Russie d'interdire les exportations de blé, ce nouvel épisode risque de relancer la hausse du prix des matières premières agricoles sur les marchés mondiaux.

mercredi, 14 juillet 2010

Un mois de mai exceptionnellement chaud ?

Selon les données de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), la terre a connu cette année un mois de mai exceptionnellement chaud. A l'échelle planétaire et en considérant à la fois les surfaces continentales et océaniques, mai 2010 a été le mois de mai le plus chaud depuis 1880.
Moyennée sur toute la surface de la planète, terres et océans compris, la température mensuelle a dépassé de 0,69 °C la moyenne de référence calculée sur le 20 ème siècle. Le précédent record pour un mois de mai datait de 1998 avec une anomalie de température de +0,63 °C.

mai-2010.png

Le constat est le même si on considère les seules surfaces continentales, en excluant les océans.
Ces conditions remarquables à l’échelle planétaire le sont aussi sur le seul hémisphère nord où les records analogues ont été battus.
Ces températures remarquables ne concernent d’ailleurs pas seulement le mois de mai, mais le début de l’année 2010 dans son ensemble. Ainsi, à l’échelle planétaire, surfaces continentales et océans compris, la température moyenne sur la période de janvier à mai constitue, elle aussi, un record pour ces cinq mois, sur la période 1880-2010.

Ces diagnostics aux échelles planétaires et hémisphériques masquent toutefois des disparités géographiques. Ainsi, les températures en mai ont été sensiblement plus froides que la normale sur l’ouest des Etats-Unis, sur le nord de l’Argentine, sur le centre de la Russie et sur une partie de l’Europe.
La France a d’ailleurs connu un mois de mai remarquablement frais, avec une température moyennée sur l’ensemble du pays se situant 0,7 °C en dessous de la moyenne de référence 1971-2000. Il faut remonter en 1996 pour trouver un mois de mai aussi frais, et en 1991 pour en trouver un sensiblement plus froid.

samedi, 19 juin 2010

L'influence des éruptions volcaniques sur le climat

Dans leur étude, des scientifiques de l'université de Hambourg ont démontré que la prolifération massive d'algues dans le golfe de l'Alaska en 2008 était à mettre en corrélation avec l'éruption du volcan Kasatochi dans l'archipel des Aléoutiennes le 7 août de la même année. Les fumées de ce volcan auraient libéré une quantité considérable de fer la veille de l'éruption qui aurait entraîné une floraison des algues inhabituellement élevée. Les chercheurs indiquent par ailleurs qu'une balise de mesure installée dans le golfe de l'Alaska avait enregistré en 2008 une baisse de la concentration de dioxyde de carbone. En effet, en captant le dioxyde de carbone, les algues peuvent réduire la concentration de CO2 dans l'atmosphère.

En avril 2010, le taux de cendres relâchées par le volcan islandais a été dix fois inférieur à celui du volcan Kasatochi par unité de temps mais cette éruption a duré plus d'un mois. Les scientifiques se proposent donc d'étudier l'impact sur le climat.

On a déjà mis en évidence l'influence des éruptions volcaniques sur le climat global. En effet, les nuages de cendres peuvent non seulement masquer le soleil, mais aussi modifier la force et le cours des vents, l'humidité de l'air et la proportion de certains gaz dans l'atmosphère. Ainsi, l'éruption du volcan Pinatubo aux Philippines en 1991 aurait conduit à une baisse de la température globale d'environ 0,5°C. De même, l'éruption du volcan El Chichon au Mexique en 1982 aurait provoqué une diminution de la température de 0,2°C.

Pour en savoir plus on peut lire un article du site notre-planete.info