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samedi, 22 octobre 2011

Les vieux marins sont discrets

Les vieux Terre-Neuvas sont discrets. Ils ont pourtant tous une histoire à raconter. Leurs récits recréentl'atmosphère d'une époque où le port de Bordeaux grouillait de monde. Des odeurs, des goûts et des sons qui constituent l'univers des marins.

Danièle Guidon a recueilli quarante témoignages de Terre-Neuvas et de femmes de marins. Son livre, Terre-Neuvas et autres marins de Bordeaux, renoue avec une époque qui fait partie de la mémoire collective des Girondins.

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Aujourd'hui, 480 marins travaillent sur le port de Bordeaux. L'association du Service Social Maritime de Gironde représente 1800 marins actifs et au moins 3000 retraités.

Pour plus d'informations, on peut consulter le site de l'éditeur editionsconfluences.com

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vendredi, 07 octobre 2011

Histoire de marins, un poème de Tomas Tranströmer

Tomas Tranströmer a obtenu le prix nobel de littérature 2011.

Les poèmes de Tomas Tranströmer nous parlent d'expériences très simples, presque banales, quotidiennes ­ un concert d'orgue, l'océan en hiver, les cloches des églises en ex-RDA ­, et pourtant chacun d'entre eux est un événement en lui-même. À travers une observation très fine de la matérialité du réel, c'est la beauté de l'expérience sensible qui se dit.

Histoire de marins

Il ya des jours d'hiver sans neige où l'océan est parent
d'un pays de montagne, tapi dans sa parure de plumes grises,
un court instanten bleu, de longues heures avec des vagues comme des lynx
pâles, cherchant vainement un appui sur le gravier des plages.

C'est ces jour-là que les épaves quittent l'océan pour chercher
leurs armateurs, s'installer dans le vacarme de la ville, que des équipages
de noyés s'envolent vers la terre, encore plus légers que la fumée des pipes.

(C'est dans le Nord que courent les vrais lynx, aux ongles affûtés
et aux yeux rêveurs. Dans le Nord, où le jour
habite dans une mine, de jour comme de nuit.

Où l'unique survivant peut s'asseoir
près du poêle de l'aurore boréale et écouter
la musique de ceux qui sont morts gelés.)

On peut lire quelques poèmes de Tomas Tranströmer sur le site esprit.presse.fr

 

lundi, 08 août 2011

Le nombre de captures de baleines a triplé

La Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine sert non seulement à protéger les peuplements baleiniers menacés d'extinction, mais aussi à garantir une exploitation durable de certains d'entre eux au moyen de méthodes de gestion modernes. Un moratoire de la CBI sur la chasse commerciale à la baleine est en vigueur depuis 1986.

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En juillet, la Commission Baleinière Internationale a adopté une résolution visant à plus de transparence en exigeant, entre autres, que les cotisations des pays membres soient dorénavant versées depuis un compte gouvernemental. C'est un signal positif pour qu'une discussion plus objective sur les sujets spécifiques qui concernent la réglementation de la chasse à la baleine soit possible au sein de la CBI à l'avenir.

En dépit du moratoire le nombre de captures a triplé depuis 1986. Pour que des progrès réels soient accomplis, il faut que les solutions trouvées permettent tout à la fois l'arrêt de la chasse à la baleine à des fins scientifiques pratiquée par le Japon, l'établissement de nouveaux sanctuaires baleiniers, mais aussi l'autorisation, à des conditions strictement contrôlées, de la chasse côtière à la baleine. Le fait que l'on ait passé une journée entière à discuter de l'éventuel établissement d'un sanctuaire baleinier dans l'Atlantique Sud, tout en décidant, finalement, de reporter ce débat à l'année prochaine, illustre bien les difficultés auxquelles on se heurte à chaque étape de ce processus.

mercredi, 13 juillet 2011

Préserver la biodiversité méditerranéenne...

La mer Méditerranée contient 4 à 18% des espèces marines, ce qui est considérable sachant qu'elle représente moins de 1% de la surface de l'océan mondial. Cet endroit important pour la biodiversité est devenu une région prioritaire dans un contexte planétaire de prise de conscience de la nécessité de protéger les espèces.

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La mer Méditerranée est aussi l'un des espaces maritimes où l'action de l'homme est la plus marquée avec une forte pression de pêche, une forte densité de population avec 175 millions d'habitants sur l'ensemble du pourtour méditerranéen et 350 millions de touristes par an, une pollution sans cesse grandissante et une température moyenne qui devrait augmenter de 3,1°C d'ici 2100. Pour protéger les espèces et les habitats, plus d'une centaine d'aires marines protégées (AMP) ont été créées en Méditerranée depuis les années 1960. Cependant  elles ne couvrent que 0,4% de la surface totale (9 910 km²) et ont été créées dans un contexte politique et socio-économique local sans véritable stratégie à grande échelle. Ces aires marines protégées sont insuffisantes pour préserver la biodiversité méditerranéenne.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site du CNRS

mercredi, 22 juin 2011

L’importance des pêches profondes n’a pas été anticipée

L’importance des pêches profondes n’a pas été anticipée ni bien appréhendée par les professionnels du secteur et les chercheurs, témoins pourtant de leur croissance exceptionnelle. En 2004, la FAO faisait état de captures en eaux profondes multipliées par sept depuis le milieu des années 1960.

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Le déclin des captures mondiales d’espèces profondes commence environ en 2000 date à laquelle les espèces profondes passent sous quotas dans les eaux européennes. La conscience des gestionnaires des pêches et la mise en place de mesures d’encadrement se produisent après le pic de captures. Il est difficile de trouver un point d’équilibre pour la gestion durable des pêches, la réduction drastique et non régulée des biomasses vierges ayant déjà eu lieu.

Selon Pascal Lorance, chercheur à l’IFREMER : pendant les décennies 70 et 80, les pêcheries françaises ont été confrontées à une sérieuse crise suite au déclin des stocks de poissons de la Mer du Nord. Ainsi, pour préserver leurs activités, les chalutiers français sont allés toujours plus profondément, et la pêche profonde s’est accrue en 1989 et cible actuellement les espèces à 1 400 m de profondeur. L’exploitation du grenadier, de l’empereur et de quelques autres espèces profondes est le dernier exemple en date de redéploiement majeur de flottilles de pêche.

Pour en savoir plus sur la pêche profonde, on peut consulter le site bloomassociation.org

mercredi, 25 mai 2011

La tropicalisation de la Méditerranée

Selon Roger Miniconi, docteur en océanographie, le poisson flûte est un habitué de la Mer Rouge. Un ichtyologiste des côtes d'Israël signale sa présence en Méditerranée orientale en l'an 2000, date à laquelle il a colonisé certaines côtes en passant par le canal de Suez. On en trouve de nombreux spécimens à proximité de la Turquie. En novembre, le poisson flûte ou Cornette à points bleus a été capturé à plusieurs reprises au filet trémail à l'intérieur du golfe d'Ajaccio.

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La Cornette à points bleus s'est propagée dans le mare nostrum à une très grande vitesse ce qui lui a valu d'être surnommée par les biologistes anglais  « sprinter fish ». On s'attend à une arrivée massive de ce poisson qui vit sur les fonds rocheux, sablonneux ou herbeux entre quelques mètres de profondeur et jusqu'à moins 100 mètres. Il se nourrit de petits poissons et de crustacés. Sa couleur peut varier car elle change de livrée, l'une nocturne et l'autre diurne.

Pour en savoir plus, on peut lire l'article du journal Corse Matin

jeudi, 19 mai 2011

Un phoque dans la Loire chasse les mulets

Selon une dépêche de l'AFP, un couple de randonneurs qui se promenait le long des berges de la Loire à La Riche, près de Tours, a découvert un phoque qui se prélassait au soleil sur un banc de sable.

Pour un spécialiste interrogé par l'agence de presse, cet étrange phénomène serait lié à de fortes remontées de mulets dans le fleuve. Pour ce phoque de 80 kg pour 1,20m de long, il est plus facile d'attraper ces poissons dans le fleuve qu'en pleine mer.

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Selon la même dépêche de l'AFP, c'est la troisième année consécutive qu'une telle découverte se produit à cet endroit. Un jeune veau marin, race de phoque présente sur le littoral de la Manche, avait déjà été observé en train de remonter la Loire. En septembre 2008, un autre veau marin avait stationné quelques jours à Bouchemaine. Les colonies sont actuellement en extension et le Centre de recherches sur les mammifères marins (CRMM) de La Rochelle estime que ce spectacle pourrait devenir de moins en moins rare.

jeudi, 04 novembre 2010

La rivière, Grand-père la pratique de jour comme de nuit.

La rivière, Grand-père la pratique de jour comme de nuit. Tout gamin il allait à Patiras, sur les tombées de l'Île, cueillir des mirabelles. L'hiver c'était pour tirer les vanneaux à la fronde. Le gardien du phare le régalait de bécasseaux braisés sur les sarments. Grand-père a encore l'eau à la bouche, il parle des croûtons posés sur la lèche-frite et gorgés du jus de l'oiseau. Je crois que le bonhomme, qui ne voyait personne, appréciait ses visites. Histoire de l'épater Grand-père avait juré qu'il rejoindrait l'île à la nage. Eh bien il a tenu parole. Une autre fois, l'hélice de l'Aigrette était prise dans un filin, il l'a dégagée seul, en plein hiver. Il s'est mis à l'eau, le couteau entre les dents. C'est mon histoire favorite, je ne sais combien de fois je l'ai racontée au collège. Dégager l'hélice, j'en rêve, je m'y vois déjà.

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Grand-père est un vieux sage au regard clair qui fut jadis un guerrier fou, une sorte d'irréductible de l'estuaire. Il en connaît des histoires ! C'est lui qui m'aura légué ce goût de tourner un récit. A l'époque dont je parle, tout gamin que je sois, je me sens des fourmis dans les jambes ! Pour mes douze ans, Grand-père m'a façonné un filet à crevettes, une truble. Rien de mieux pour vivre de la rivière ! Des crevettes, il s'en trouve partout. Pour le reste il suffit de grappiller des raisins, dénicher des oeufs, cueillir des champignons. Sans compter les poireaux sauvages dans les vignes, les pommes... et je passe les poissons ! Si tu restes coi, les mules qui sont friands viennent gober les algues sous la coque. Tu leur glisses l'aviron sous le ventre, et hop ! Ma mère dit que Grand-père me farcit la tête.

On peut télécharger le roman de Christian Lippinois, L'appel du fleuve, au format pdf

05:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fleuve, gironde, poisson, pêche, mer

jeudi, 21 octobre 2010

Bénéfice au quotidien des avancées de la science

Chacun de nous bénéficie au quotidien des avancées de la science et appelle de ses vœux d’autres progrès, d’autres innovations, d’autres technologies. Il est bien normal donc, qu’une fois par an, ce soit la Fête de la Science. Elle se déroule cette année du 21 au 24 octobre.

C’est à Saint Seurin sur l’Isle en Gironde que les esturgeons et les anguilles seront visibles dans des bassins circulaires, instruments essentiels dans la lutte pour sauver les poissons migrateurs. Appelés « scolas », ils ont été aménagés pour reproduire une rivière où tous les paramètres sont modifiables (vitesse du courant, température, salinité, nature du sol aquatique, luminosité).

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La station expérimentale de St Seurin sur l’Isle (appelée CREA correspondant au nom local de l’esturgeon européen pour lequel elle a été initialement créée en 1991) est une structure d’appui pour les recherches sur le fonctionnement et la restauration des populations de poissons migrateurs amphihalins.
L’esturgeon européen Acipenser sturio a été la première espèce étudiée, avec l’aide d’un esturgeon d’élevage utilisé comme modèle biologique, l’esturgeon sibérien Acipenser baerii. Les recherches conduites sur cette dernière espèce ont parallèlement permis le développement d’une filière spécifique de production d’esturgeon d’élevage puis de caviar d’élevage, susceptible de faciliter le transfert de la demande sur ces produits des stocks très menacés d’esturgeons des différentes espèces en milieu naturel vers la production aquacole.
En 1995, cette station a permis, grâce à la capture simultanée de 2 géniteurs, la réalisation d’une première production de 23 000 larves d’esturgeon européen par reproduction artificielle, ayant permis un premier élevage expérimental et le renforcement du stock acclimaté.
A partir des années 2000 la station de Saint-Seurin a pris une véritable vocation multimigrateurs, en permettant le développement de recherches sur d’autres espèces de poissons migrateurs, sur des phases plus ou moins longues de leur cycle et en appui aux observations conduites en milieu naturel, anguille européenne Anguilla anguilla, grande alose Alosa alosa, lamproies marine Petromyzon marinus et fluviatile Lampetra fluviatilis.

samedi, 16 octobre 2010

La vedette du lac Baïkal

L'omoul est le poisson vedette du lac Baïkal, c'est l'espèce la plus pêchée. Les pêcheurs du Baïkal ont plusieurs manières de conserver et de préparer les omouls, soit avec de la saumure ou alors en les faisant sécher au vent et au froid. Mais la spécialité la plus appréciée est sans aucun doute l'omoul fumé. Sa chair a une jolie teinte ambrée et une texture fondante qui s'avère délicieuse. Les riverains du lac en raffolent et en mangent à toutes heures autour des petits marchés.

 

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Au milieu des poissons, les pêcheurs decouvrent parfois des débris de mousse à la couleur vert- fluo. Il s'agit là d'une éponge originale appelée "goubi" que l'on rencontre dans les profondeurs du lac. Son existence remonte au tertiaire et cette espèce n'a subsisté sur la planète que dans les eaux du Baïkal. Avec d'autres éléments de la flore endémique du lac ces éponges participent à la filtration des eaux du lac et en assurent leur légendaire pureté. Ses eaux sont aussi profondes que celles d'un océan, elles peuvent atteindre 1600m de profondeur.

 

Pour en savoir plus sur l'omoul et le lac Baïkal, on peut consulter le site groenland-disko.pagesperso-orange.fr et regarder le documentaire diffusé ce soir à 19h55 sur Arte « Les plongeurs fous du lac Baïkal »

jeudi, 30 septembre 2010

Quel risque pour les saumons sauvages ?

Les scientifiques redoutent un phénomène de dominance des espèces transgéniques sur les espèces naturelles mais sans pouvoir apporter apporter des preuves irréfutables.

Pourtant dès 1999, les professeurs William Muir et Richard Howard de la Purdue University aux Etats-Unis ont démontré grâce à des modélisations informatiques et des analyses statistiques que l'immiscion d'OGM dans la faune sauvage entraînait un risque réel et rapide d'extinction d'espèces naturelles.

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Ils ont identifié trois scénarios en simulant la présence de 60 poissons transgéniques parmi 60 000 individus: dans un premier scénario ils ont établi que la création d'un poisson plus gros, ayant plus de chances de frayer mais une durée de vie plus courte, pourrait entraîner une extinction de la population sauvage en moins de 40 générations. D'après un deuxième scénario, la modification génétique qui serait à l'origine d'un accroissement de la taille des mâles leur permettrait de trouver davantage de compagnes et de vivre plus longtemps tout en abaissant leur fertilité. Ce scénario entraînerait une extinction de la population sauvage encore plus rapide, en moins de 20 générations seulement.
Le dernier scénario modélisé prend en compte l'invasion d'un gène introduit dans la population naturelle de saumons. Pour Richard Howard, ce risque est encore mal défini : à ce jour, les scientifiques ne savent pas si l'augmentation de la fréquence d'un gène « étranger » parmi une population naturelle posera à long terme un problème ou pas.

Face à l'inconnu, les scientifiques ont appelé au principe de précaution et se sont prononcés aussitôt pour le confinement strict et à long terme de toutes les espèces OGM créées de par le monde.

Voir l'article publié le 4 décembre 1999 dans le magazine newscientist

mercredi, 29 septembre 2010

Le saumon transgénique bientôt dans les assiettes américaines ?

La société américaine AquaBounty a créé un saumon de l’Atlantique OGM, doté de deux gènes supplémentaires qui lui permettront de grandir deux fois plus vite qu’un saumon ordinaire. Le poisson « AquAdvantage » recevra un gène de croissance emprunté au saumon Chinook et un gène « anti-gel » emprunté au tacaud, lui permettant de se développer même en eaux froides. La firme AquaBounty prévoit de faire incuber au Canada les œufs génétiquement modifiés, puis les transporter par paquets réfrigérés jusqu’au Panama où les poissons grandiront dans des citernes posées à terre. Au bout de 19 mois, au lieu de 3 ans pour les saumons d’élevages ordinaires, ils seront envoyés aux Etats-Unis pour régaler les gourmets américains. AquaBounty assure ainsi que ses créatures ne risquent pas de s'échapper dans la nature.

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Les savants d'AquaBounty travaillent depuis plus de vingt ans sur ce projet, ils avaient créé leur premier saumon transgénique en 1989 et déposé leur demande d’autorisation à la Food and Drug Administration en 1995. La FDA achève ses auditions, informant déjà par communiqué, que sa réponse devrait être positive. La FDA estime qu' «il y a une certitude raisonnable que la consommation de nourriture provenant de cet animal n’est pas préjudiciable à la santé». Mais ces auditions ont montré que beaucoup de scientifiques restent encore sceptiques quant à l’innocuité de cet OGM. «La science ne peut pas prouver que ce saumon génétiquement modifié est bon pour être consommé par les humains sur une longue période de temps» a invoqué devant la FDA Darrell Rogers, représentant l’Alliance for Natural Health. Il en déduit : «C’est mettre en danger inutilement et imprudemment la santé humaine».

Source : washington.blogs.liberation.fr

lundi, 30 août 2010

Laisser le choix aux Bajaus de pêcher...

... comme ils le désirent.

Voici une vidéo pour revisionner quelques instants du reportage de la série "Rendez-vous en terre inconnue", Marianne james chez les Bajaus"

Dans l'archipel des Banggai, en Indonésie, Marianne James a rencontré les Bajaus, un peuple de pêcheurs. Une aventure humaine pour mieux comprendre la vie de ces pêcheurs du bout du monde, menacée par de nouvelles techniques de pêche comme l'utilisation par d'autres pêcheurs de bombes artisanales qui détruisent irrémédiablement le corail.

dimanche, 15 août 2010

La morue et le hareng

La morue disparaît inéluctablement. En 20 ans les océans ont perdu plus des trois quarts de leur réserve et les stocks ne se reconstituent plus. En 1992, après plus de cinq siècles de pêche, le Canada a fermé la pêcherie de Terre Neuve pour préserver la morue. Mais depuis ce moratoire, la morue n'est pas revenue au large des côtes canadiennes.

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Les morues sont des prédateurs du hareng, si elles sont moins nombreuses, leurs proies subissent une pression de prédation moins forte et se multiplient. Les harengs s'attaquent alors aux oeufs et aux larves de morue. La morue de prédateur passe au statut de proie. Ainsi, le stock de harengs a augmenté mais celui de la morue ne s'est pas reconstitué. Les écosystèmes aquatiques n'ont pas toujours la capacité de se rétablir même si on institue un moratoire sur plusieurs années.

vendredi, 11 juin 2010

La catastrophe due aux PCB

La catastrophe environnementale, sanitaire et sociale due aux PCB se propage et atteint désormais la mer et les eaux internationales. Les sardines bougent, elles sont mangées par les poissons carnivores, elles entrent dans la composition de la farine de poisson. Les PCB s’accumulent et se concentrent dans les niveaux supérieurs des chaînes alimentaires. L'association Robin des Bois publie la carte des eaux intérieures et maritimes frappées par des interdictions de pêcher, de consommer ou de transporter toutes espèces de poissons ou des espèces particulières.

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Les PCB sont utilisés par l'industrie jusqu'en 1987. Leur utilisation a été interdite en raison des risques sur la santé et l'environnement. Mais ces pyralènes se trouvent toujours dans les transformateurs et condensateurs électriques.

Depuis 2008, un plan national d'actions sur les PCB a été mis en place, afin d'identifier les zones concernées et de prévenir des risques. C'est donc dans ce contexte que des prélèvements sont effectués notamment dans la Seine. On a mesuré une présence de PCB dans la chair de poisson au-delà de la norme fixée à 8,0 pg TEQ / g. Dans le 12e arrondissement de Paris, on atteint parfois des taux cinq fois supérieurs à la norme.

L'association Robin des Bois a déposé une plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui. Ils réclament des arrêtés préfectoraux pour interdire la commercialisation et la consommation des poissons pêchés dans la Seine, car selon elle 70% des poissons de la Seine sont impropres à la consommation.

Pour en savoir plus, on peut consulter les sites robindesbois.org ou paris-ile-de-france-centre.france3.fr/info/paris-ile-de-f...

mercredi, 12 mai 2010

Consommer les espèces de poissons selon les saisons

Il faur réapprendre à consommer les poissons selon les saisons

Les centres océanographiques européens ont lancé la campagne "Mister Goodfish" pour prôner une consommation réfléchie et durable du poisson. Elle recommande de consommer les espèces en fonction des saisons et de l'état des stocks. "Bien choisir son poisson, c'est bon pour la mer, c'est bon pour vous".

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Une consommation durable vise à ne consommer que les espèces qui ne sont pas menacées, en variant les espèces selon les saisons afin de permettre la reproduction, et à ne consommer que des espèces pêchées à proximité de son lieu d'habitation. Dans le cadre de cette campagne, les consommateurs seront informés par les poissonniers et les pêcheurs associés à l'opération, feront le choix d'une démarche de pêche durable et responsable.

Un site internet a été créé pour guider les consommateurs dans leur choix. mrgoodfish.com propose une liste des poissons à consommer en fonction des saisons, sans risquer de nuire à leur espèce.

  • Coquille Saint-Jacques (Atlantique Nord-Est : 11cm) - Pecten maximus
  • Lieu noir, colin (Atlantique du Nord-Est : 35cm) - Pollachius virens
  • Seiche (Atlantique du Nord-Est : 100g) - Sepia officinalis
  • Maquereau (Atlantique du Nord-Est : 30cm) Scomber scombus
  • Grondin rouge (pêche fraîche débarquée de Dunkerque à Cherbourg : 29cm) - Aspitrigla cuculus
  • Limande-sole (pêche fraîche débarquée de Dunkerque à Cherbourg : 20cm) - Microstomus kitt
  • Merlan (pêche fraîche débarquée de Dunkerque à Cherbourg : 27cm) Merlangius merlangus
  • Crevette sauvage de Madagascar (Outre-mer) - Penaeus
  • Huitres (France, Pays-Bas, Belgique, Espagne) - Crassostrea gigas
  • Moules (France, Pays-Bas, Belgique, Espagne) - Mytilus edulis
  • Truite " label Bio " (Nord de la France) - Oncorhynchus mykiss
  • Ecrevisse à pattes rouges (Nord de la France) - Astacus astacus
  • Crevette " label rouge " et " label bio " (Madagascar) - Penaeus monodon

mercredi, 05 mai 2010

Nous avons besoin de la mer

La mer a aussi besoin de nous

Ce mercredi soir, à 20h35 sur France 3, diffusion du troisième épisode de Vu du Ciel consacré au patrimoine marin mondial : sa diversité, ses richesses et les menaces qui pèsent sur lui.

Ressource essentielle à la vie de nombreuses populations tout autour du globe, la mer est pourtant soumise à la surpêche. L'aquaculture peut-être une solution. Déjà la moitié du poisson consommé aujourd'hui provient de ce mode de production. Actuellement dans le monde, c'est une des activités commerciales qui connaît le développement le plus important. Mais elle n'est pas écologiquement irréprochable car ces poissons sont nourris avec de la farine de poissons sauvages peu appréciés par les consommateurs.

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La mer est aussi soumise aux espèces envahissantes. Le « crabe de Staline », une araignée de mer géante, espèce du Pacifique Nord, a été introduit en mer de Barents par les russes au temps de l'Union Soviétique. Depuis il ne cesse de se développer au détriment des autres espèces indigènes car il ne connaît pas de prédateur dans son nouveau milieu. Il descend le long des fjords vers nos côtes. Seules les eaux chaudes du détroit de Gibraltar pourront stopper sa progression.

vendredi, 21 août 2009

Le développement durable au large du Mexique

Ce vendredi 21 août à 21h30, sur France 3, La série de « L'été des océans » du magazine « Thalassa » se poursuit. Aujourd'hui, diffusion du documentaire réalisé par Vincent Pérazio : « Mexique, l'île de la Natividad »

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Sur cette île perdue au large du Mexique, chaque matin, les pêcheurs se répartissent les zones de prélèvement des ormeaux. Ils ont compris les dangers de la surexploitation et ont décidé de préserver les ressources pour préparer l'avenir. Des scientifiques les ont rejoint pour étudier leur mode d'organisation et l'évolution de leur environnement. Pour pouvoir rester sur leur île et vivre décemment, les pêcheurs ont créé une coopérative depuis bientôt 20 ans et chaque décision est votée à main levée. Ils ont mis en acte tous les principes du développement durable en respectant tout simplement le bon sens et depuis les ormeaux sont au rendez-vous et font vivre les 80 familles de l'île. Seul souci, le nombre d'adhérents est limité et les jeunes attendent le départ en retraite d'un pêcheur pour espérer prendre sa place si les quotas de pêche fixés par la communauté le permettent.

samedi, 15 août 2009

L'aquaculture sauvera-t-elle le thon rouge ?

Le thon rouge est pêché en méditerranée depuis 9000 ans. Les Romains ont laissé de nombreux textes et des images pour décrire cette pêche et les migrations du thon. Par la suite, la pêche au thon rouge a été, au même titre que la pêche à la morue, une des premières grandes pêcheries internationales. L'exploitation a fortement augmenté au cours du XXième siècle et la pression halieutique sur cette espèce est devenue problématique.

 

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Depuis les années 90, l'Europe et le Japon ont mené des recherches sur l'aquaculture du thon rouge. L'objectif est double, alimenter le marché japonais du sashimi et repeupler les océans. Sur le plan scientifique, les résultats obtenus sont satisfaisants mais la mise en application demandera plusieurs années et posent des problèmes environnementaux. L'élevage du thon rouge est très complexe et coûteux. Il faut prévoir plusieurs kilogrammes de poissons comme les harengs pour obtenir 1 kilogramme de thon rouge. De son côté, le repeuplement des océans peut compromettre la diversité génétique de la population de thon rouge. De toute façon la qualité du thon rouge d'élevage n'égalera jamais celle du thon sauvage qui nage sur des milliers de kilomètres et mange une nourriture très variée.

Pour en savoir plus, on peut consulter le magazine « Pour la science » n° 381 de juillet 2009.

mercredi, 12 août 2009

le Bar de l'Atlantique et le Loup de la Méditerranée

Existe-t-il une différence entre le Bar de l'Atlantique et le Loup de la Méditerranée ?

Lors de la dernière glaciation, qui a débuté il y a 125000 ans et s'est terminée il y a 12000 ans, le niveau des océans et la température des eaux de surface ont fortement baissé, la circulation entre l'Atlantique et la Méditerranée a été très réduite et les bars ont été séparés des loups. bar-Dicentrarchus_labrax.jpgDepuis, ces deux populations de la même espèce marine fonctionnent-elles en populations séparées, relativement indépendantes les unes des autres ? La question se pose dès qu'il faut établir des quotas de pêche. Les scientifiques ont d'abord mené des analyses morphologiques des écailles et de l'oreille interne. Mais ces renseignements étaient insuffisants pour étudier les éventuelles reproductions entre bars et loups. Aussi les scientifiques ont dû approfondir leurs recherches et étudier les marqueurs génétiques, ces petites variations dans la séquence de l'ADN. Les conclusions de ces études sont : les bars et les loups sont bien distincts et la transition entre les deux populations se fait au sud de l'Espagne après le Détroit de Gibraltar, La durée de la glaciation a été suffisamment longue pour que les pools génétiques des deux populations divergent mais comment expliquer que cette différence perdure alors que les bars et les loups se côtoient et se reproduisent entre eux ? Une hypothèse des scientifiques est que les hybrides engendrés sont moins performants que les descendants des bars entre eux ou des loups entre eux. L'océan n'est pas une grande zone de mélange, il est le lieu d'adaptations et d'histoires complexes qui conditionnent les peuplements de poissons et dont l'homme doit tenir compte pour établir ses quotas de pêche.

Pour en savoir plus, on peut lire les dossiers de la recherche, magazine n°36 d'août 2009.