vendredi, 13 juin 2014
Pourtant, elles n’ont plus de goût.
Ce fruit originaire d’Amérique du Sud, de la famille des solanacées comme la pomme de terre, a commencé à être cultivé sous serre, toute l’année, y compris dans des pays du nord de l’Europe. Selon Mathilde Causse, qui se préoccupe du goût de la tomate à l’Inra depuis 15 ans, les variétés ont été adaptées aux conditions de culture sous abri et avec moins de lumière, or la chaleur et la lumière sont déterminantes pour le goût. Un autre palier a été franchi dans les années 80 : des sélectionneurs israéliens ont mis sur le marché une variété –Daniela- pouvant se conserver 3 semaines après récolte, grâce à une mutation sur le gène rin. Le fruit est plus ferme et mûrit moins vite. De plus, les tomates sont cueillies avant maturité, lorsqu’elles sont orange en France ou encore vertes aux Etats-Unis, alors que les arômes se dégagent dans les dernières phases de maturité. Ensuite il y a le transport, le stockage, puis la conservation chez le consommateur. Lorsqu’on les met dans le réfrigérateur, elles perdent leurs arômes. Il faudrait les sortir au moins 24h avant de les servir en salade pour récupérer leur saveur. La génétique fera peut-être progresser le goût des tomates adaptées à des circuits de production et de distribution de masse, mais le chemin le plus court vers une tomate savoureuse est le suivant: s’approcher au plus près d’un pied de tomate bien exposé au soleil et cueillir le fruit à maturité.
Source : sciencesetavenir.fr
06:17 Publié dans légumes et fruits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tomates, génétique, gênes, goût, fruits et légumes, sciences, inra, consommation
lundi, 28 octobre 2013
Pister la chenille processionnaire
La chenille processionnaire du pin est un insecte dont les larves consomment les aiguilles de différentes espèces de pins et de cèdres. Ces larves tissent des nids d’hiver en soie de couleur blanche, notamment dans les arbres situés le long des routes. Cette particularité rend l’utilisation de Google Street View très intéressante, car ce système donne accès à des vues panoramiques le long des routes, et permet d’identifier de nombreux détails. Les chercheurs ont délimité une aire d’observation qui recouvre une surface d’environ 47 000 km² de la région Centre et qui a été divisée en 183 « cellules d’échantillonnage » de 16x16 km. Les chercheurs ont vérifié que cette technique offre une fiabilité de l’ordre de 90 %.
Pour en savoir plus, on peut consulter le site de l'INRA
05:47 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : inra, sciences, espèces invasives, chenille, pin, internet, google
jeudi, 25 juillet 2013
L’agro-écologie ne fait pas baisser les rendements
Lors de la remise du rapport sur l’agro-écologie le 11 juin dernier au ministre de l'agriculture, l'ancienne présidente directrice générale de l’Inra a relevé que l’agro-écologie ne fait pas baisser les rendements mais prend plus de temps. Un important colloque organisé par l’Inra sur l’agro-écologie, le premier du genre, est programmé en octobre 2013.
Source : inra.fr
06:18 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : agroécologie, agriculture biologique, rabhi, espèces auxilliaires, ressources, inra, écologie
lundi, 22 juillet 2013
Les peupliers OGM ont été dévitalisés
Malgré tout, fort de cette expérience et conscient, selon l'Institut, des enjeux scientifiques relatifs à la formation et aux usages du bois comme aux impacts environnementaux des OGM, l'INRA entend faire des propositions pour approfondir et compléter les premiers résultats acquis grâce au premier essai et pour maintenir des compétences et une expertise nationales publiques fondées sur des connaissances scientifiques robustes. Dans cette perspective, l’INRA sera prêt à proposer de nouveaux essais au champ.
Source : presse.inra.fr
06:11 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peupliers, bois, foret, inra, sciences, ogm
mardi, 14 mai 2013
Poursuivre ses recherches sur les peupliers OGM ?
Selon les experts du comité scientifique, ces cultures de recherche sont sans danger pour la santé humaine. Les tests de toxicité et d'allergicité se sont révélés négatifs. Quant à l'impact sur l'environnement, il est jugé "minime". L'utilisation de plants exclusivement femelles et une taille des arbres tous les trois ans limitent les risques de dissémination des transgènes par le pollen ou par les graines. De son côté, l'INRA souligne même l'effet positif que l'exploitation de peupliers génétiquement modifiés pourrait avoir sur l'environnement. Comme tous les arbres, les peupliers sont notamment constitués de lignine, un composant qui entrave les opérations de trituration du bois pour la production de pâte à papier ou de biocarburants. Or, les modifications génétiques subies par les peupliers de Saint-Cyr-en-Val permettent de faire diminuer les taux de lignine présents dans l'arbre et donc, indique l'INRA, "de réduire la quantité de produits chimiques coûteux et polluants nécessaires à [leur] élimination".
Dans un communiqué commun, Greenpeace, les Amis de la Terre et la Fédération nationale d'agriculture biologique soutiennent l'arrêt des recherches, "Au-delà d'un simple essai c'est bien de mise en culture qu'il s'agit". A la Confédération paysanne, Guy Kastler, responsable de la commission OGM, craint donc une concurrence pour la terre entre production d'aliments et de biocarburants. "Les peupliers ont besoin de beaucoup d'eau, et leur exploitation nécessite qu'ils soient cultivés sur de grands espaces, précise-t-il. Donc, contrairement à ce qu'affirment les chercheurs de l'INRA, les arbres ne seront pas plantés dans des zones inutilisées." Ils le seront, poursuit-il, sur des surfaces agricoles ou dans des zones humides, "au détriment soit des agriculteurs, soit de la biodiversité".
source : lemonde.fr
05:27 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ogm, santé, inra, biocarburants, plantes
jeudi, 27 septembre 2012
Les prouesses des végétaux
Les chercheurs savent comment une plante détecte la gravité et son inclinaison. Certaines cellules, les statocystes, possèdent de petits granules d'amidon, jouant le rôle du niveau pour maçon. Si la plante s'incline, ces grains roulent et touchent les parois cellulaires, déclenchant le signal de réaction. Celui-ci peut déboucher sur une croissance asymétrique des cellules. Par exemple, pour redresser une tige, plus de cellules vont pousser sur la paroi inférieure que sur la paroi supérieure. Dans le cas d'un arbre, la technique est différente. C'est plutôt la forme des cellules qui change. Plus ou moins allongées dans un sens, la cellule et ses voisines jouent le rôle de vérins ou de haubans pour tirer l'arbre ou pour le maintenir. On cherche encore la manière dont un arbre sent le vent et la flexion de ses tiges. Par hasard, une équipe clermontoise a trouvé une piste, comme elle l'a expliqué au congrès. En fléchissant une tige, qui n'est qu'un tuyau pour un physicien, une impulsion hydraulique se propagerait à longue distance, informant la plante de l'existence d'un stress. A charge pour de minibaromètres cellulaires de la détecter. On appelle biomimétique, l'art d'imiter la nature pour en faire de nouveaux matériaux ou de nouvelles structures. Dernier exemple en date : dans le journal Science du 31 août, une équipe d'Harvard explique comment la vrille des concombres pourrait inspirer les ingénieurs pour fabriquer des ressorts de raideur variable. Selon George Jeronimidis, lorsque l'on voit toutes ces recherches, idées ou applications tirées de la nature, on se dit que ça vaut le coup de préserver ce patrimoine. C'est comme une bibliothèque avec plein de richesses dans lesquelles nous pourrons puiser.
Pour en savoir plus, on peut lire l'article publié sur le site lemonde.fr et intitulé La mécanique des arbres
05:46 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : plantes, botanique, sciences, inra
mardi, 14 août 2012
Interdiction du Cruiser OSR
Les apiculteurs se félicitent de la décision de l'interdiction, prise le 28 juin 2012, par le ministère de l'agriculture du Cruiser OSR, ce pesticide commercialisé par le groupe suisse Syngenta et utilisé pour traiter la moitié des champs de colza français. Et espèrent que le Cruiser 350 utilisé dans les champs de maïs subira le même sort. De son côté, Syngenta conteste la décision du ministère français qui s'appuierait, selon l'entreprise suisse, sur une seule expérience non validée et très éloignée de la pratique agricole. Un recours en référé-suspension a été déposé devant le tribunal administratif.
L'étude qui a motivé cette interdiction a été publiée dans la revue Science fin mars. Elle a été pilotée par des chercheurs de l'Inra et du CNRS, et des ingénieurs des filières agricoles et apicoles : l'Acta, structure nationale de coordination des instituts techniques agricoles, l'ITSAP, Institut de l'abeille, et l'Adapi, Association pour le développement de l'apiculture provençale. Fondée sur une approche pluridisciplinaire, elle a rassemblé des spécialistes de l'apidologie, de la biologie du comportement, de l'écotoxicologie et de l'agroécologie. Réalisé à partir du thiaméthoxam, le Cruiser OSR perturbe l'orientation des abeilles et leur capacité à retrouver leur ruche. Selon cette étude, l'exposition à une dose faible et bien inférieure à la dose létale de cette molécule entraîne une disparition des abeilles deux à trois fois supérieure à la normale. Les chercheurs ont collé des micropuces RFID sur plus de 650 abeilles. Et ont constaté l'importance du non-retour à leur ruche des butineuses préalablement nourries avec une solution sucrée contenant de très faibles doses de thiaméthoxam.
source : notre-planete.info
07:39 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : abeilles, apiculture, pesticides, colza, environnement, sciences, cnrs, inra
lundi, 23 avril 2012
Quatre centimètres de poils urticants
Quatre centimètres de poils hirsutes et horriblement urticants, la chenille processionnaire cheminent en processions de 20 mètres et plus. Mésanges et huppes fasciées, dont le long bec courbé est agile à déterrer les chrysalides, sont les seuls oiseaux qui protègent les humains de Thaumetopoea pityocampa, qui opère sur les arbres qu'elle colonise et dont elle se nourrit.
foto-natura-huesca
Le département d'entomologie forestière d'Hervé Jactel, à Bordeaux, rattaché à l'Institut national de recherche agronomique recommande d'opposer de nouveaux pièges à la chenille processionnaire en « plantant des haies de feuillus entre les pins, [pour dresser de la sorte] un écran physique entre les arbres hôtes et non-hôtes ». Des essais sont également pratiqués avec la constitution de « barrières chimiques », du répulsif épandu pour éloigner les insectes, poursuit Hervé Jactel. L'Inra développe aussi une méthode de « piégeage sexuel » aux phéromones : en synthétisant l'odeur émise par les femelles, on attire les mâles sur des pièges.
05:40 Publié dans Les bons gestes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : insectes, foret, pin, bordeaux, arbres, oiseaux, inra
jeudi, 14 juillet 2011
Insecticides et surmortalité des abeilles
Des chercheurs du laboratoire de l'université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand et du laboratoire de toxicologie environnementale de l'INRA d'Avignon ont montré que l'infection des abeilles par le parasite Nosema ceranae, responsable de la nosémose, ce champignon microscopique qui colonise l'intestin, entraîne une plus forte mortalité lorsque les abeilles sont exposées à de faibles doses d'insecticides.
Pour expliquer la disparition des colonies d'abeilles plusieurs pistes sont avancées :
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l'appauvrissement de la diversité et de la qualité des ressources alimentaires (en lien avec les changements climatiques),
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l'intensification des monocultures et la modification des paysages,
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l'action d'agents pathogènes responsables de maladies comme la varroase, les loques et la nosémose,
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le stress chimique provoqué par l'exposition des abeilles aux produits phytosanitaires et vétérinaires
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ou encore certains prédateurs tels que le frelon asiatique.
De leur côté, les équipes de recherche du CNRS, de l'INRA et de l'Université Blaise Pascal ont associé leurs compétences respectives en parasitologie et en toxicologie pour évaluer l'influence des interactions pathogène-toxique sur la santé des abeilles. En laboratoire, les chercheurs ont exposé de façon chronique des abeilles naissantes saines et d'autres contaminées par Nosema ceranae à de faibles doses d'insecticides. Résultat : les abeilles infectées par Nosema ceranae puis exposées de façon chronique aux insecticides succombent, même à des doses se situant en dessous du seuil entrainant la mort, ce qui n'est pas le cas de leurs congénères non infectées. Cet effet combiné sur la mortalité des abeilles apparaît pour une exposition quotidienne à des doses pourtant très faibles.
Cette étude montre donc que l'interaction entre nosémose et insecticides constitue un risque significatif supplémentaire pour les populations d'abeilles et pourrait expliquer certains cas de surmortalité.
06:12 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : abeilles, apiculture, environnement, biodiversité, cnrs, inra
jeudi, 24 juin 2010
La biodiversité microbienne des fromages au lait cru
Une équipe de l'unité de recherches fromagères de l'INRA a montré que les fromages au lait cru sont plus sûrs que les fromages au lait pasteurisé.
Les chercheurs ont observé que sur un fromage au lait cru prolifèrent des communautés microbiennes complexes qui protègent le fromage contre la listeria, la bactérie responsable de la listériose chez les personnes fragiles. La même étude a prouvé que la listeria se développe davantage dans les fromages au lait pasteurisé.
Les statistiques confirment ces résultats puisque moins de 1% des contaminations alimentaires de la distribution sont liées aux fromages au lait cru. Cette équipe de chercheurs a montré que dans ces fromages la protection efficace contre la listeria est dûe à la biodiversité microbienne qui assure une barrière biologique très performante. Ils leur reste à comprendre comment ces fromages au lait cru mettent en place ce mécanisme naturel de protection contre les bactéries pathogènes.
Pour en savoir plus sur la flore microbienne des fromages au lait cru, on peut consulter le site de l'INRA
06:00 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fromages, lait, biodiversité, santé, micro-organismes, sciences, inra
mardi, 20 avril 2010
la coccinelle asiatique est devenue un insecte nuisible
L'aire native de la coccinelle Harmonia axyridis se situe en Asie. L'espèce a longtemps été utilisée en lutte biologique contre les pucerons. Mais d'espèce bénéfique, la coccinelle asiatique est passée au statut d'insecte nuisible. Son caractère nuisible est dû à son impact sur la biodiversité par la prédation des coccinelles indigènes, à son impact économique par la détérioration de la qualité des productions viticoles et son impact social par l'agrégation en grand nombre des coccinelles à l'automne dans les habitations provoquant des cas d'allergies.
Les populations invasives en Europe de l'Ouest sont issues d'un mélange entre des individus provenant d'Amérique du Nord-Est et des individus utilisés en Europe pour la lutte biologique, avec une contribution génétique de l'ordre de 40% pour ces derniers. Les chercheurs impliqués dans cette étude n'ont pas détecté jusqu'à présent de foyers envahissants dont l'origine serait exclusivement liée à la souche de lutte biologique européenne.
Ces analyses ont ainsi démontré la contribution majeure de la population américaine du Nord-Est dans l'historique de l'invasion. Ce résultat illustre la notion de « tête de pont invasive » qui repose sur la mise en évidence d'une population envahissante particulière se comportant comme la source de nombreuses autres invasions dans des zones éloignées.
D'autre part, le scénario d'invasion déduit de cette analyse suggère la possibilité d'un changement évolutif dans la population « tête de pont », localisée en Amérique du Nord-Est pour la coccinelle asiatique. Cette hypothèse fait l'objet de recherches avec des approches de génétique quantitative menées par les mêmes équipes.
En Europe de l'Ouest, la question de l'effet sur la capacité d'invasion d'un mélange génétique entre les individus provenant d'Amérique du Nord-Est et ceux issus de la souche de lutte biologique précédemment citée est en cours d'étude.
Pour en savoir plus, on peut consulter le site notre-planete.info
05:39 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coccinelle, écologie, environnement, biodiversité, sciences, inra
samedi, 03 octobre 2009
Le travail de Florence Forget sur la sécurité des aliments
Le travail de Florence Forget, chercheur à l'INRA sur la sécurité des aliments
Les céréales sont susceptibles d'être contaminées par des mycotoxines, substances secrétées par des moisissures. La consommation répétée de faibles quantités de ces toxines pourrait conduire chez l'homme à des intoxications alimentaires chroniques. L'unité s'intéresse aux mycotoxines produites par les champignons de type Fusarium sur maïs, blé, orge. Leur sécrétion survient au champ, avant la récolte et échappe à l'heure actuelle à tout contrôle. L'objectif prioritaire est de comprendre de quelle manière ces toxines sont produites et régulées.
Florence Forget-Richard, directeur de recherche à l'unité Mycologie et Sécurité des aliments, cherche à savoir si le choix de la variété peut limiter le niveau de toxines à la récolte. Elle s'attache à identifier et à élucider le mode d'action des composés des grains qui bloquent la production de toxines.
06:10 Publié dans vidéo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : biologie, inra, aliments, céréales, consommation, champignons, vidéos, santé