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jeudi, 14 juillet 2011

Insecticides et surmortalité des abeilles

Des chercheurs du laboratoire de l'université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand et du laboratoire de toxicologie environnementale de l'INRA d'Avignon ont montré que l'infection des abeilles par le parasite Nosema ceranae, responsable de la nosémose, ce champignon microscopique qui colonise l'intestin, entraîne une plus forte mortalité lorsque les abeilles sont exposées à de faibles doses d'insecticides.

Pour expliquer la disparition des colonies d'abeilles plusieurs pistes sont avancées :

  • l'appauvrissement de la diversité et de la qualité des ressources alimentaires (en lien avec les changements climatiques),

  • l'intensification des monocultures et la modification des paysages,

  • l'action d'agents pathogènes responsables de maladies comme la varroase, les loques et la nosémose,

  • le stress chimique provoqué par l'exposition des abeilles aux produits phytosanitaires et vétérinaires

  • ou encore certains prédateurs tels que le frelon asiatique.

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De leur côté, les équipes de recherche du CNRS, de l'INRA et de l'Université Blaise Pascal ont associé leurs compétences respectives en parasitologie et en toxicologie pour évaluer l'influence des interactions pathogène-toxique sur la santé des abeilles. En laboratoire, les chercheurs ont exposé de façon chronique des abeilles naissantes saines et d'autres contaminées par Nosema ceranae à de faibles doses d'insecticides. Résultat : les abeilles infectées par Nosema ceranae puis exposées de façon chronique aux insecticides succombent, même à des doses se situant en dessous du seuil entrainant la mort, ce qui n'est pas le cas de leurs congénères non infectées. Cet effet combiné sur la mortalité des abeilles apparaît pour une exposition quotidienne à des doses pourtant très faibles.

Cette étude montre donc que l'interaction entre nosémose et insecticides constitue un risque significatif supplémentaire pour les populations d'abeilles et pourrait expliquer certains cas de surmortalité.

Commentaires

Article intéressant qui montre qu'il est temps de cesser de se voiler la face car l'interaction entre dérèglement du système immunitaire des abeilles et les actions parasites de l'humain est évidente. Une démarche en profondeur est attendue pour rétablir un bon équilibre sinon de nombreux professionnels risquent de verser des larmes comme Patrice Percie du Sert dans le documentaire "Les secrets de la ruche".
Le site http://www.sos-abeilles.org s'associe aux conclusions posées par cet article.

Écrit par : Hervé Rousseau | lundi, 05 septembre 2011

Nos pauvres abeilles sont en train de disparaitre....Triste nouvelle!

Écrit par : Acheter guitare électrique débutant | samedi, 22 octobre 2011

Les commentaires sont fermés.