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samedi, 18 avril 2015

La Joie de lire

Les Éditions Maspero est une maison d'édition française fondée en 1959 par François Maspero. Leur création est fortement liée à la librairie "La Joie de lire", fondée en 1955 par François Maspero à l'âge de 23 ans. Elle était située à Paris, dans le Quartier latin.

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De jeunes auteurs alors inconnus font leurs débuts dans les « Cahiers libres » des Editions Maspéro : ainsi Régis Debray en 1967, Bernard-Henri Lévy en 1973 dans la revue Partisans. Au fil des ans s'ajoutent de nouvelles collections : une série « Histoire classique » (dirigée par Pierre Vidal-Naquet) où paraissent les premiers livres de Jean-Pierre Vernant ; une série « Pédagogie » (animée entre autres par Émile Copfermann) qui édite les ouvrages de Célestin Freinet, de Fernand Deligny et Libres enfants de Summerhill de A. S. Neill. Une « Bibliothèque Socialiste » est confiée à l'historien Georges Haupt : on y réédite des classiques comme Paul Lafargue, Rosa Luxemburg, Léon Trotsky, Alexandra Kollonta. En 1965, François Maspero confie à Louis Althusser la collection « Théorie » où il publie ses premiers ouvrages (Pour Marx, Lire le Capital) ainsi que ceux de ses élèves: Pierre Macherey, Étienne Balibar, Dominique Lecourt, Alain Badiou, Jacques Rancière. Dans la collection « Voix », Fanchita Gonzalez Batlle fait connaître des écrivains du monde entier : Nazim Hikmet, Tahar Ben Jelloun, Taos Amrouche, Salvador Espriu, Chris Marker, Roque Dalton, John Berger, Victor Serge, John Reed, etc.

mardi, 03 juin 2014

Un essai d’histoire marchée

Le 6 septembre 2009, Antoine de Baecque se lance sur le GR5, un sac de dix-sept kilos sur le dos, pour un mois de randonnée solitaire à travers les Alpes, depuis le lac Léman jusqu’à la Méditerranée : six cent cinquante kilomètres, trente mille mètres de dénivelé, sept à neuf heures de marche quotidienne. De cette aventure, il a tiré un exercice d’histoire expérimentale mêlant études savantes sur les Alpes et l’aménagement de la montagne et recherche personnelle, "par les pieds", attentive au corps.

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L’auteur raconte la genèse du GR5, tantôt chemin de pèlerinage, tantôt sentier commercial ou de contrebande, draille de la transhumance ou voie militaire. Il fait le récit au jour le jour de cette grande traversée des Alpes. Il résulte de cette expérience un essai d’histoire marchée. Née de l’avancée du randonneur, celle-ci rend compte de la progression le long d’un sentier et de l’histoire même des circulations alpines passées.

lundi, 26 mai 2014

Les deux pins sur un rocher

Les deux pins sur un rocher de Frédéric Cubas-Glaser, artiste peintre

Dans les montagnes Pyrénéennes entre Cerdagne et Capcir, le climat était si rude, le vent âpre fouettait si fort les joues, que les arbres étaient une bénédiction pour les villages Catalans alentours.
Ils apportaient chaleur, pendant l’hivernage et travail pour les hommes dès les fontes.
En 1939 deux graines de pin-parasol, venant du versant Espagnol, furent déposées sur un rocher, tout près du lac de Matemale.
Et même si le gel, la sécheresse, avait tout fait pour les en empêcher, en quelques années , embrassant le minéral, deux arbres juvéniles, avaient réussi à y pousser, si profondément entrelacés l’un dans l’autre, que l’œil humain n’aurait pu les dissocier.
Il fallait les voir, amoureusement noués, s’élancer pour boire les ciels d’été, la cime tournée vers le Cambre d’Aze.

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Leur beauté avait attiré deux jeunes Catalans qui venaient chaque jour renouveler, promesses et serments. Ces deux amants y avaient depuis le début de l’été, trouvé au pied de ces quatre éléments, à la fois un refuge mais aussi un symbole pour leur aventure.
Le jeune homme, chaque jour s’ouvrait un peu plus à sa future compagne. Joan ressentait en lui, une envie de Nord, de sonder le murmure des plaines, une vraie envie de ville, un frémissement à l’idée des bruits de machines et des désirs de richesse bien illusoires.
Monserrat, de ses grands yeux de braise pressentait qu’il lui fallait profiter de chaque souffle de cet amour comme le fer s’enflamme et profite de la forge.


Pour lire la suite cubas-glaser.fr

mardi, 13 mai 2014

Quelle mélodie que le monde

Quelle mélodie que le monde quand il n’est aucun parcours à suivre, nulle halte à honorer ni temps à mesurer. Toute nécessité est livrée au hasard, toute raison au songe, toute fin à l’errance. On capte les énigmes des déserts, des pistes, des oasis, des bas-côtés et des villes. On ne cesse d’improviser, de changer d’harmonies, d’accueillir des silences, tandis que monte droit devant un fort soleil d’orient, un doux chorus d’aubes, un grand souffle d’azur.

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Chaque action se sait ultime, éphémère. Chaque pensée se veut intacte, mouvante. Le destin s’en tient à la magie simple d’un déplacement d’ouest en est. Et il n’y a rien à espérer, et il n’y a rien à prévoir, et il y a tout à parier qu’il s’agit seulement de remonter le cours de la lumière. Inséparables jusqu’au bout, la route, la poésie et la vie se font escorte, même si le final se joue à mesure, tragique et follement gai, comme un requiem fredonné par la sauvageonne qui, au bord du Gange, fouille la cendre des bûchers.
Ce voyage au vrai est de tous les voyages. Nullement une suite d’escales mais une avancée continue, une trajectoire scandée, une marche, un déboulé, un galop d’approche, une prise d’altitude.

Source : gallimard.fr

dimanche, 23 mars 2014

Oh ! combien de marins, combien de capitaines

Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis ?
Combien ont disparu, dure et triste fortune ?
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfoui ?

Combien de patrons morts avec leurs équipages ?
L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages
Et d'un souffle il a tout dispersé sur les flots !
Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongée,
Chaque vague en passant d'un butin s'est chargée ;
L'une a saisi l'esquif, l'autre les matelots !

Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues !
Vous roulez à travers les sombres étendues,
Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus
Oh ! que de vieux parents qui n'avaient plus qu'un rêve,
Sont morts en attendant tous les jours sur la grève
Ceux qui ne sont pas revenus !

vendredi, 21 mars 2014

Printemps... des poêtes, le 16ième

Par les grillages de l’attente
Je laisse l’espoir à la mer
Egrener ses ombres mouvantes

Mon regard lèche la torsade
Du fer forgé envoluté
La brise arrondit sa chamade

Poète Rassemble le monde
Brode la dentelle des marées
Et calligraphie sur leur onde

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L’annonciation démiurgique
Qui vibre au chant désespéré
Jailli de ta lèvre magique

Tisse et fais renaître le songe
Où être heureux nous voudra dire
Que nous chasserons le mensonge

Malgré la honte et les carnages
Le cœur léger sous la nuée
Nous survivrons en tes mirages

Qui offrent leur parfum de menthe
Sous la volute enamourée
Face à la mer qui invente

Poème de Jamel Eddine Bencheikh

mardi, 18 mars 2014

Dans les ruelles sombres de Barcelone

Dans les ruelles sombres de Barcelone, le Cimetière des Livres Oubliés est un lieu mystérieux ou reposent des centaines de milliers de livres...
Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, « ville des Prodiges » marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un modeste boutiquier de livres d'occasion emmène son petit garçon Daniel Sempere dans un lieu mystérieux du quartier Gothique, le Cimetière des livres oubliés, pour y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie : L'Ombre du vent.

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Le Jeu de l'ange : années 1920, David Martin, jeune journaliste, écrit des feuilletons qui rencontrent le succès. Après quelques années, des éditeurs lui accordent neuf mois pour écrire son propre roman. Son livre est un échec, boudé par la critique et sabordé par ses éditeurs. Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l'emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Un éditeur parisien, Corelli, lui propose, moyennant une fortune, de créer un texte fondateur, sorte de nouvelle Bible. Du jour ou il accepte ce contrat, une étrange atmosphère se met en place autour de David. Épouvanté et fasciné, David se lance dans une enquête sur ce curieux éditeur, dont les pouvoirs semblent transcender le temps et l'espace.
Le Prisonnier du ciel ; Noël 1957, à la librairie Sempere, un personnage achète un exemplaire du Comte de Monte Cristo et l'offre à Fermín, ami de Daniel Sempere, accompagné d'une menaçante dédicace. La vie de Fermín vole en éclats. Interrogé par Daniel, Fermín révèle ce qu'il a toujours caché. Il raconte la terrible prison de Montjuïc en 1939. Une poignée d'hommes condamnés à mourir lentement dans cette antichambre de l'enfer. Parmi eux Fermín et David Martín, l'auteur de La Ville des maudits. Une évasion prodigieuse et un objet volé... Dix-huit ans plus tard, quelqu'un crie vengeance. Des mensonges enfouis refont surface, des ombres oubliées se mettent en mouvement, la peur et la haine rôdent.

Source : laffont.fr

mardi, 11 mars 2014

Marché de la Poésie

Dans le cadre du Printemps des Poètes, 15ième édition du Marché de la Poésie, du 13 au 16 mars, Place du Marché des Chartrons à BORDEAUX :
• hommage à Charles Juliet en sa présence (lectures, entretiens)
• Pier Paolo Pasolini: avec les armes de la poésie, un itinéraire radical (lectures; table ronde sur l’engagement poétique et politique du poète, écrivain et cinéaste.
• hommage à Hölderlin: Jean Yves Masson et Jean Paul Michel (dialogue, entretien entre deux poètes spécialistes d'Hölderlin).
. Carte blanche à Daniel Mesguich qui lira un florilège de poèmes de son choix.

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toi qui t'abreuves
aux sources profondes
qui jouis de la réponse
sans avoir eu
à poser la question

qui te confonds
avec la terre
de mes collines

qui a connu
tant de saisons
d'heures torrides
de nuits où
les pierres éclataient

ouvre -moi
le chemin

assiste-moi
au long
de la spirale

aide-moi
à naître


Poème de Charles Juliet

Pour en savoir plus, on peut consulter le site : poesiebordeaux.fr

samedi, 15 février 2014

Sous le soleil des Terres d’ailleurs

Le Festival Littéraire et Artistique de Thénac se déroulera du 21 au 23 mars 2014 et prendra racine dans un cadre majestueux, autour du château Maguier. Il débutera le vendredi soir avec la projection d’un film de Simon Allix, gentleman voyageur, «La montagne magique, sur les chemins du Kaïlash». Puis le Festival ouvrira ses portes le samedi après midi et le dimanche toute la journée.

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Expositions, projections, rencontres littéraires, ateliers d’art et d’écriture, fidèle à ses missions d’ouverture sur le monde et de tolérance, le Festival s’engage sur de nouveaux chemins, à la croisée des ailleurs, de l’impalpable et des savoirs. Le public viendra ainsi à la rencontre d’hommes et de femmes écrivains, artistes, grands voyageurs, curieux du monde et de l’humain. Imaginaire, évasion, histoires, sciences et ethnologies seront au cœur du Festival, avec des détours magnifiques en Océanie, Mongolie, Corée du Nord, Afghanistan, Nouvelle Zélande, Patagonie, Népal et encore bien d’autres contrées, dont les seuls noms évoquent le dépaysement le plus total.

Pour en savoir plus : salondulivrethenac.over-blog.com

mardi, 11 février 2014

L'impact des loisirs

En 2008, l’enquête de la DEPP, Division Evaluation Prospective et Pilotage, chez des enfants de 11 ans, ne révélait pas d’impact des loisirs, mêmes fréquents sur les performances scolaires et cognitives. Mais depuis, les technologies du numérique ont explosé et envahi le quotidien. La DEPP a réalisé une nouvelle enquête en 2011 sur un large échantillon représentatif de 27 000 adolescents français (14 ans et demi) en classe de 3e de collège. De nombreux tests ont été utilisés : deux tests de lecture/compréhension, douze tests de maths, un test de mémoire, etc... Les analyses montrent qu’il n’y a pas de différences statistiquement significatives entre les résultats des garçons et ceux des filles. Au quotidien, les deux activités les plus fréquemment pratiquées par ces adolescents sont l’écoute des musiques actuelles (79 %) et téléphoner ou envoyer des SMS (78 %). Vient ensuite la communication par internet avec ses ami(e)s (73 %). La quatrième activité au dessus de 50 % est la navigation sur internet (61 %). Les autres loisirs concernent la téléréalité (42 %), la recherche d’infos people sur internet, les chansons et les films d’action/policier/fantastiques. Le premier loisir non virtuel, les activités sportives n’apparaissent qu’à une fréquence de 26 %.

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Les résultats montrent clairement les loisirs positifs ou négatifs pour les performances cognitives scolaires. La lecture est la plus bénéfique, une pratique fréquente est favorable à tous les tests, notamment à la compréhension (+10%) et surtout à l’acquisition de connaissances (+20%). Les jeux vidéo n’ont pas d’influence, on ne remarque aucune amélioration pour le raisonnement, ce qui infirme l’hypothèse de transfert de la pratique des jeux vidéo sur l’intelligence fluide, comme l’ont supposé certains chercheurs. A l’inverse, jouer aux jeux vidéo (action, combat, plateforme) n’a pas non plus d’incidence négative. Téléphoner très souvent a une incidence mais faible, sauf pour l’acquisition des connaissances de ceux qui téléphonent ou envoient des SMS (-10 %). Mais c’est le visionnage très fréquent des programmes de téléréalité (et également les séries romantiques) qui a l’impact le plus négatif sur les performances cognitives et scolaires, de -11 % pour les maths à -16 % pour les connaissances.
L'influence de la pratique fréquente de certains loisirs n’est pas négligeable. Si on compare le visionnage de programme de téléréalité à la lecture de romans (policiers ou de littérature), la différence est de 35 % pour les connaissances scolaires (mémoire encyclopédique). La raison principale est la richesse de vocabulaire : 1000 mots dans des livres, 4000 dans les magazines scientifique, 900 dans les bandes dessinées, 600 dans les émissions populaires en prime time pour les adultes, 6000 dans un manuel de 6e et 24 000 dans un manuel de 3e.

Source : cahiers-pedagogiques.com

samedi, 09 novembre 2013

Le Chien qui louche, le beau et le laid

Le Chien qui louche, un récit écrit et dessiné par Étienne Davodeau, paru le 24 octobre 2013.
Fabien est surveillant au Louvre. Il aime son métier. Il aime aussi Mathilde. Celle-ci le présente à sa famille, dans la vaste maison de campagne près d’Angers. Non sans appréhension, car le clan Benion est un peu spécial. Il y a son père, Louis, qui est à la tête depuis 1975 de l’entreprise familiale de meubles, fondée en 1947, et ses deux frères, Maxime, l’aîné, et Joseph. Ils ne sont pas méchants, plutôt maladroits et ont un humour qui n’est pas forcément subtil.

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Le fait que Fabien travaille au Louvre est une coïncidence bienvenue, puisqu’ils viennent de retrouver au grenier, le tableau d’un aïeul, peint au XIXe siècle. C’est une affreuse toile représentant un pauvre clébard qui louche. Que vaut le travail de l’ancêtre ? demandent les Benion. Est-ce une croûte ou un chef-d’œuvre ? Fabien, bien emmerdé, botte vaguement en touche. Alors, pour les Benion, la cause est entendue, tant que l’inverse n’est pas prouvé, nul doute que le tableau ait sa place sur les cimaises du musée du Louvre ! On s’en amuse et Fabien espère que tout ça n’est qu’une lubie. Jusqu’au jour où, les deux frangins débarquent au Louvre et s’enquièrent de ses démarches. Le Chien qui louche au Louvre serait la preuve de son engagement pour marquer son entrée dans la famille Benion ! Alors là, Fabien est très mal. C’est de Monsieur André Balouchi que viendra son salut. Il est l’un des visiteurs les plus assidus du musée et fait partie de la très secrète République du Louvre, qui s’intéresse au bizarre, à l’aléatoire, à l’improbable…

Source : futuropolis.fr

vendredi, 25 octobre 2013

Transformer son blog en blook

Transformer son blog en blook (contraction de book et blog), grâce à la plateforme BlookUp qui permet d’imprimer le livre de son blog et de générer un e-book. Utilisable chez de nombreux hébergeurs de blogs dont Haut et Fort. Un blook est appelé Blouquin (contraction de blog et bouquin) en français, le mot désigne tout livre créé, imprimé à partir du contenu d’un blog. Il est aussi utilisé à l’inverse pour qualifier tout contenu de livre publié sur un blog sous la forme d’épisodes, d’un feuilleton. Un eblook est un livre électronique créé à partir de son blog et ce de manière automatique. Plus qu’un PDF ou un document Word, un eblook est optimisé pour une lecture sur tablette, smartphone ou écran.

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Il suffit sur le site blookup.com de sélectionner la plateforme de son blog, de choisir les articles ou catégories d’articles qu'on souhaite imprimer, de mettre en page son livre à l’aide des options proposées, de créer la couverture en choisissant parmi les modèles proposés ou en l’important directement. Son blook est prêt, on peut alors l'acheter ou fixer un prix de vente pour le mettre en vente dans le blookshop. Une autre façon de partager son blog, de l'archiver, d'en proposer son contenu.

dimanche, 20 octobre 2013

Je reste avec vous

Comment signifier l'acte créateur à l'écran ? Dans son premier film, « Le Sang d'un poète », Cocteau se livre à une réflexion très libre, entièrement soumise au pouvoir fantasmatique des images de cinéma, sur le mystère de la création artistique et des songes douloureux qui habitent l'esprit du poète. Les images du film constituent une impressionnante projection d'images mentales sans grande continuité narrative, étrange voyage allégorique, déambulation hallucinée au pays des idées. Moment peu cinégénique, l'acte créateur est ici au cœur de la première séquence du film.


Pour une analyse de ce film, on peut consulter le site cndp.fr

samedi, 05 octobre 2013

Guillaume Apollinaire dans le domaine public

L'oeuvre de Guillaume Apollinaire a rejoint le domaine public depuis ce dimanche 29 septembre, les textes de l'auteur du Pont Mirabeau peuvent ainsi être librement diffusés, cités, adaptés et copiés. La législation française prévoit qu'une oeuvre passe dans le domaine public 70 ans après le décès de son auteur, mais on a dû tenir compte des allongements de durée pour les périodes de guerre, soit 94 ans et 272 jours.


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vendredi, 04 octobre 2013

Se soigner par le livre

« La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire. » Victor Hugo, dans son discours d’ouverture du congrès littéraire de 1878, prête au livre un pouvoir que les adeptes de la bibliothérapie connaissent bien.

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La bibliothérapie est l’utilisation du livre comme outil de soin. La lecture serait source d’apaisement des troubles anxieux, troubles de l’humeur, angoisses, épisodes dépressifs, phobies, troubles du sommeil et de renforcement du bien-être psychologique. En 1905, Marcel Proust propose un texte édifiant dans son livre Sur la lecture. Le passage décrit l’état des individus en proie à un épisode dépressif majeur ou modéré, et en quoi la lecture peut représenter un soin psychothérapeutique. Proust fait le constat que les esprits fragilisés sont dans une sorte d’inertie intérieure, s’enlisent dans un déni de soi, incapables de vouloir. Pour retrouver ce goût de la volonté, et notamment celle de guérir, l’écrivain estime que ces individus doivent trouver de l’aide dans l’impulsion d’un esprit extérieur, qui leur permettrait d’opérer une inspection intérieure nécessairement solitaire.

Pour en savoir plus sur la bibliothérapie, on peut lire l'article publié sur le site mondedulivre.hypotheses.org

jeudi, 03 octobre 2013

Le poids du papillon

Erri de Luca offre un texte court mais dense, un texte où chaque mot compte et est à sa place. Il a la même précision et la même puissante beauté que les gestes du grimpeur à mains nues qui s'élève tout en souplesse en harmonie avec la paroi. 


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Deux solitaires vont se mesurer : le roi d'une harde de chamois qui sent son déclin et qu'est arrivée pour lui sa dernière saison de domination et un braconnier qui, lui aussi, la fatigue le gagnant, compte terminer en beauté en ramenant comme trophée la barbe et les cornes de ce roi majestueux qui le nargue depuis des années. Au cours des journées qui précèdent leur ultime rencontre on apprend à les connaître. On partage avec eux leur approche de la nature, comment ils s'y intègrent l'un et l'autre, comment ils rusent, se préparent, prennent la mesure de leur force et de celle de l'adversaire. 
«Il ne dormait pas avec le troupeau, pas même pendant l'automne de l'accouplement...Il descendait vers la harde à des heures différentes, avec le brouillard, avant l'aube, après le coucher du soleil. Il ne donnait à personne la chance de le prévoir.»

« L'homme ... était incapable de leur complicité avec la hauteur. Eux vivaient dans son intimité, lui n'était qu'un voleur de passage.
Il avait vu les chamois franchir les précipices en pleine course, l'un derrière l'autre, exécutant une séquence de pas identique dans leur prise d'élan.Leur saut était un raccommodage entre deux bords, un point de suture au-dessus du vide. Il enviait la supériorité de l'animal,...»


«Les animaux savent le temps à temps, quand il est utile de le savoir. Y penser avant est la ruine de l'homme et ne prépare pas à être prêt.»

Source : babelio.com

mardi, 01 octobre 2013

Apollinaire et Reggiani, sous le pont Mirabeau

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine


Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

samedi, 25 mai 2013

Revenons, s'il vous plaît, à Bordeaux

Revenons, s'il vous plaît, à Bordeaux.
La double physionomie de Bordeaux est curieuse ; c'est le temps et le hasard qui l'ont faite ; il ne faut point que les hommes la gâtent. Or on ne peut se dissimuler que la manie des rues " bien percées ", comme on dit, et des constructions " de bon goût " gagne chaque jour du terrain et va effaçant du sol peu à peu la vieille cité historique. En d'autres termes, le Bordeaux-Versailles tend à dévorer le Bordeaux Anvers. Que les Bordelais y prennent garde, Anvers, à tout prendre, est plus intéressant pour l'art, l'histoire et la pensée que Versailles. Versailles ne représente qu'un homme et un règne ; Anvers représente tout un peuple, et plusieurs siècles. Maintenez donc l'équilibre entre les deux cités ; mettez le holà entre Anvers et Versailles ; embellissez la ville nouvelle, conservez la ville ancienne.

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Vous avez eu une histoire, vous avez été une nation, souvenez-vous-en, soyez-en fiers. Rien de plus funeste et de plus amoindrissant que le goût des démolitions. Qui démolit sa maison, démolit sa famille, qui démolit sa ville, démolit sa patrie ; qui détruit sa demeure, détruit son nom. C'est le vieil honneur qui est dans ces vieilles pierres. Toutes ces masures dédaignées sont des masures illustres ; elles parlent, elles ont une voix ; elles attestent ce que vos pères ont fait.

Pour lire la suite du plaidoyer de Victor Hugo

lundi, 24 décembre 2012

Cher Père Noël

Un siècle de lettres au Père Noël. Ce livre constituera un merveilleux cadeau pour les fêtes. Jean-Pierre Guéno dédie ce livre au Père Noël mais aussi à tous les enfants et aux adultes qui ont gardé leur capacité d'émerveillement. Il retrace son histoire depuis bien longtemps avec Saint Nicolas en 343 et rassemble un florilège de lettres sur plus d'un siècle. Avec une préface de Jean-Paul Bailly, président-directeur de La Poste qui rappelle que depuis 50 ans le Père Noël a un secrétariat grâce à la Poste. Mise en images remarquable de Jérôme Pecnard. Un choix iconographique riche et varié : cartes anciennes, photographies, dessins, couvertures de journaux, timbres, illustrations de livres d'enfants, gravures, fac-similés de lettres et cartes postales, publicités, dessins d'enfants et même boîte de camembert, etc. L'image du Père Noël est revisitée à travers la littérature : Gérard de Nerval, Charles Dickens, le Père Noël pendant la guerre, le Père Noël coquin, la querelle auour du Père Noël entre ses adeptes (Jean Cocteau, Claude Lévi-Strauss, Françoise Dolto, etc) et ses détracteurs (Gilbert Cesbron, François Mauriac), etc. Joyeux Noël à tous ! Relié. Format : 24 x 28,5 cm. 850 illustrations. 300 p. 31,50€ Noël raconté par les grands écrivains / Editions Omnibus. Noël, une fête universelle attendue par tous, comme une trêve dans la vie quotidienne devenue oppressante. Un moment de partage traditionnel.

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Nombreux sont les auteurs ayant célébré ce jour exceptionnel : Hoffmann, Dickens, Lagerlöf, Daudet, Gogol, etc. Leurs personnages sont des lutins, trolls, rennes, personnages religieux, etc. Chacun donne sa vision personnelle de Noël. Julia Bracher a réuni les plus belles histoires de Noël, classées en trois chapitres principaux : Entre le bœuf et l’âne, les Noëls fantastiques, et, Pour les veillées d’hiver. Du Noël de Cosette de Victor Hugo à La Nuit de Noël de Nicolas Gogol mais aussi, de l’Histoire d’un sacristain qui fut enlevé par les lutins de Charles Dickens au conte de Noël de Guy de Maupassant, Jean Noël avec sa Princesse sous verre, les mythes et légendes se mêlent et s’entremêlent dans ces histoires qui se suivent, mais ne se ressemblent jamais. Un retour en enfance tout en féerie. Une bonne idée de cadeau, à offrir aux petits comme aux plus grands. Relié, couverture cartonnée. Illustrations charmantes. Format : 19,8 x 24,7 cm. 240 p. 29,90€.

05:53 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, livres

samedi, 26 mai 2012

Ce résumé du monde

Les quatre romans que regroupent ces deux tomes publiés par "La Pléiade" forment comme un résumé de ce résumé du monde qu'est l'oeuvre de Jules Verne. Les Enfants du capitaine Grant, Vingt mille lieues sous les mers et L'Ile mystérieuse quadrillent la Terre d'une manière très serrée, les deux premiers en en faisant le tour, l'un à la surface, l'autre en dessous, le troisième d'une manière plus subtile mais non moins exhaustive ; dispositif encyclopédique que complète avec finesse Le Sphinx des glaces, suite donnée par Verne aux Aventures d'Arthur Gordon Pym, de son modèle Edgar Poe (1809-1849), dans lequel le lecteur est embarqué vers le pôle Sud, alors inexploré, donc propice à cet émerveillement face à l'inconnu qui semble le moteur secret, sinon le but ultime, de l'entreprise vernienne d'épuisement du connu.

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Car le goût effréné du savoir apparaît vite, à se replonger dans cet ensemble, comme un mouvement à ses frontières. En allant, avec son siècle, toujours plus loin, Jules Verne semble surtout chercher à aller au-delà. Le savoir ne suffit pas à habiter le monde qu'il nous découvre ; il faut autre chose, et c'est cet autre chose qui est l'objet réel des "Voyages extraordinaires" : pourquoi extraordinaires, sans cela ? Ainsi que l'écrit l'universitaire et poète Jean-Luc Steinmetz dans sa riche introduction, Jules Verne "est un imaginatif qui se sert de la science comme d'un tremplin (d'un alibi) pour réaliser son rêve, celui de redire le monde à sa manière et d'entrer tout vivant dans l'impossible".

Pour lire l'article complet publié sur le site lemonde.fr