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mardi, 06 septembre 2011

Le bourru nouveau est arrivé

 Le bourru est un vin trouble qui contient encore beaucoup de sucre. Il ne se conserve pas longtemps, les levures continuant à transformer le sucre en alcool. L'apparence est laiteuse, troublée par la lie. Il est faiblement alcoolisé, de trois à quatre degrés, un peu pétillant et doux.

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Autrefois, les vignerons avaient pris l'habitude d'évaluer le futur millésime en goûtant le vin avant la fin de la fermentation. Ce vin était traditionnellement bu directement au chai ou le soir à la veillée avec une poêlée de châtaignes.

Le jus de raisin avant fermentation a un goût de raisin, donc il dépend du cépage. Après développement des levures et départ en fermentation, il prend un goût de levure qui se rapproche de la châtaigne bouillie. Au fil de la fermentation, le goût de raisin s'estompe et celui de l'alcool gagne progressivement sur celui du sucre.

Actuellementt, le vin primeur ou vin nouveau, qui est élaboré en novembre, est beaucoup plus connu que le vin bourru.

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«Mal affiné, il conserve la bourre de l'enfance, quelque chose d'inachevé, de provisoire, comme si le vin nouveau se protégeait, un moment encore, contre les agressions du monde.» (Jean-Claude Carrière - Le Vin Bourru,chez Plon).

mardi, 09 août 2011

L'authenticité et la typicité d'une origine géographique

L'appellation d'Origine Contrôlée est un signe français qui désigne un produit qui tire son authenticité et sa typicité de son origine géographique. Elle est l'expression d'un lien intime entre le produit et son terroir : une zone géographique (caractéristiques géologiques, agronomiques, climatiques et historiques) et des conditions de production spécifiques pour tirer le meilleur parti de la nature.

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Facteurs naturels et humains sont liés. Le produit qui en est issu ne peut être reproduit hors de son terroir. Née d'un décret-loi du 30 juillet 1935 pour le secteur viticole consécutivement à de nombreuses crises viticoles (phylloxéra, contrefaçon des dénominations et révoltes de vignerons...) de la fin du XIXème siècle, l'Appellation d'Origine Contrôlée est conçue pour garantir l'origine d'un vin.

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Le succès du concept d'AOC s'étend en 1990 à l'ensemble des produits agricoles ou alimentaires bruts et transformés. L'AOC est une démarche collective, elle est obligatoirement portée par une structure fédérative : l'Organisme de Défense et de Gestion (ODG) qui représente et rassemble les opérateurs de la filière du produit en AOC.

samedi, 19 février 2011

La gastronomie est indissociable de la Gironde

La gastronomie est indissociable de la Gironde. Sauternes, Saint-Emilion, Pomerol, Médoc... 57 appellations de vins de Bordeaux qui font rêver le monde entier et mettent en valeur un terroir savoureux.

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Si on les consomme avec modération, les Bordeaux rouges sont excellents avec des fromages comme le Camembert, Brie et Roquefort, avec de la viande rouge ou de la volaille grillée.
Les vins blancs secs sont parfaits à l'apéritif et vont très bien avec les fruits de mer. Les vins doux sont servis au dessert, mais on apprécie aussi le Sauternes à l'apéritif.
Les vins de Bordeaux tirent leur nom de la ville dont les vignes sont cultivées dès sa périphérie et sur environ 80 kilomètres en tout sens. Le plus grand estuaire d'Europe, les rives et coteaux des trois rivières, Gironde, Garonne et Dordogne créé un environnement approprié au développement du raisin et du vin. Le climat à Bordeaux est tempéré avec un hiver court et un degré d'humidité suffisant en raison de la proximité avec l'océan Atlantique.

L'homme produit du vin à Bordeaux depuis 2 000 ans. Il semble que des vignes existaient déjà avant l'arrivée des Romains en 56 avant JC. Par la suite, contrairement à d'autres régions de France où le vin était sous le contrôle des moines, à Bordeaux, ce sont les marchands qui ont développé le vin.

Mais le savoir-vivre girondin se découvre aussi en visitant les villages anciens et bastides, en suivant les routes des vins, en appréciant les gîtes et chambres d’hôtes... Toute l’année, événements et traditions festives proposent de partager la convivialité à table et autour de la table !

Pour en savoir plus, on peut consulter le site terroirs-france.com

jeudi, 17 février 2011

Que nous enseignent les dates de vendanges ?

Voici des extraits d'une conférence d'Emmanuel Le Roy Ladurie, auteur d'une thèse sur «L'histoire du climat depuis l'an mil » :
Dans mes recherches, les dates de vendanges ont une grande importance : si vous avez une vendange précoce, cela veut dire que le printemps et l’été ont été chauds ; si les vendanges sont tardives, cela signifie que le printemps et l’été ont été plus frais. En France on a des dates de vendanges depuis à peu près 1370, jusqu’à nos jours, c’est un instrument de mesure assez commode, même si ces dates, bien sûr, n’ont pas l’exactitude d’un thermomètre !

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Que nous enseignent les dates de vendanges sur 100 ans de 1473 à 1573 ?
On signale des vendanges précoces, typiques d’été très chaud notamment en 1473, sans famine pourtant parce qu’une pluie adéquate était tombée au bon moment ; les anneaux des arbres font apparaître néanmoins une période très chaude et sèche à la fin de l’été 1473, anneaux d’arbres particulièrement durs correspondant à l’été terminal, très dépourvus d’eau.
On aperçoit de 1500 à 1560, une belle période avec beaucoup de beaux étés, des hivers doux ; les glaciers alpins reculent quelque peu (ils restent cependant plus gros qu’aujourd’hui) et les quatre saisons (hiver, printemps, été, automne), sont souvent douces, chaudes ou pas trop froides, avec, du coup, logiquement quelques disettes d’échaudage du blé. Par exemple en 1540 on a un très bel été chaud, le vin est tellement sucré qu’on en fait un apéritif. Malgré tout, on enregistre une série fraîche 1526-1531, et à partir de 1528, détérioration supplémentaire, la récolte céréalière est médiocre, les vendanges se font début octobre. En 1529, série de mauvaises récoltes, disette assez grave, année très froide et c’est la fameuse grande Rebeyne, révolte lyonnaise, entre Saône et Rhône, les greniers sont pillés et onze émeutiers paient de leur vie leur participation à l’émeute. Le temps se gâte durant les cinquante années qui vont de 1560 à 1609 : vendanges plus tardives, printemps-étés plus frais, voire pourris eux aussi. De plus, on est en pleine guerre religieuse, très défavorable et même désastreuse pour l’économie. La crise de subsistance climatiquement déterminante, de 1565-1566 marque surtout un pic, elle est précédée par la disette de 1562-1563 consécutive aux mauvaises moissons de 1562. Autre hiver notable, celui de 1572-1573 : le froid, très rigoureux dans toute l’Europe du nord, provoque une solide glaciation des eaux des rivières et des lacs. Donc des gelées hivernales, et printanières qui tuent les semences ; viennent ensuite l’été et l’automne trempés ; d’où des raisins peu mûrs et un vin acide qui tourne à la piquette.

mardi, 26 août 2008

Goûter le vin du monde

Ce soir sur France 3, à 20h50, le film documentaire de Jonathan Nossiter (France/USA, 2003). 135 mn.

La critique de François Gorin pour Télérama
mondovino.gifPour embrasser le monde du vin et goûter le vin du monde, Jonathan Nossiter a voyagé léger. Sa méthode est celle de la visite impromptue, de l'image prise sur le vif avec une simple caméra numérique. Cette pauvreté matérielle était sans doute le meilleur moyen de rendre justice à la richesse humaine du sujet.
C'est un film en mouvement perpétuel, qui ne cesse de déplacer sa mire et son sujet. Pour finir par en dessiner un, plus petit que le monde et plus grand que le vin : la transmission. Entre docu et fiction, Mondovino est un produit de contrebande qui invente sa propre tradition. Un genre d'exception culturelle.
Pour lire cette critique en intégral

L'avis de Pascal Mérigeau du TéléObs
L’enquête est passionnante autant pour ceux qui se piquent d’aimer le vin que pour ceux que la chose indiffère : c’est de goût qu’il est question ici, et de comment votre goût à vous est façonné par d’autres. Essentiel.

Un extrait du documentaire :

mercredi, 11 juin 2008

La culture biodynamique de la vigne

Les différentes viticultures :
la viticulture raisonnée dont l’objectif est d'intervenir selon un calendrier respectant au mieux la vigne, en utilisant les molécules les plus écologiques et en réduisant les doses des produits proposés sur le marché,
la viticulture biologique dont l’objectif est de favoriser un équilibre entre les différentes maladies et les différents insectes présents dans les vignobles, en utilisant aucune molécule chimique de synthèse,
la viticulture biodynamique dont l’objectif, en complément de la viticulture biologique, est de dynamiser la vigne en l’aidant à résister par elle-même aux agressions extérieures (maladies, insectes et produits épandus dans le voisinage) à l’aide de produits naturels utilisés à doses homéopathiques, tels que l’ortie, la prêle, certaines préparations adaptées, en choisissant les bonnes dates pour chaque opération de la vigne.

Les vignerons adeptes de la culture biodynamique ont fait un choix, parce qu’ils ont compris que l’emploi de tous ces produits finiraient par déséquilibrer l’écosystème de leur vignoble et par porter atteinte à la fertilité de leur terre.

 

Pour en savoir plus sur la viticulture biodynamique