mercredi, 25 décembre 2013
Les exondations des huîtres de l'étang de Thau
Produit haut de gamme, l’huître Spéciale Tarbouriech® subit des exondations pouvant aller jusqu’à plusieurs jours durant tout le cycle de sa croissance. Le système mis au point pour reproduire la marée est basé sur le principe de la transformation de l’énergie solaire en énergie mécanique. Cycliquement exposées au soleil et aux vents au cours de leur élevage, les huîtres obtiennent des caractéristiques organoleptiques et gustatives uniques. Ce système améliore la qualité de l’huître tant sur l’aspect esthétique (coquille légèrement rosée, peu de bio-salissures) que la fermeté de la chair.
Ce système empirique au départ est devenu totalement maîtrisé. Pour Fabrice Pernet, de l'Ifremer, "leur technique a trois intérêts : quand on exonde l'huître, on restreint la longueur de la coquille, car, pendant la période exondée, l'huître ne se nourrit pas et ralentit sa croissance, ce qui permet d'avoir une chair plus importante en proportion. Par ailleurs, hors de l'eau, l'huître est exposée au soleil, et le rayonnement des ultraviolets tue tous les micro-organismes collés à la coquille (les algues, les balanes, les éponges, etc.). Avec eux disparaît une grande partie des risques d'épizooties. Enfin, grâce aux UV, la coquille acquiert une couleur rose assez exceptionnelle. Medithau couple des réflexions faites en milieu de marée naturelle avec les techniques méditerranéennes d'élevage : le collage des huîtres sur corde permet de les sortir complètement de l'eau et de bien les exposer au soleil, ce que ne permettent pas les techniques de culture où les huîtres sont enfermées dans des poches."
06:07 Publié dans Les bons gestes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : huitres, ostréiculture, méditerranée, gastronomie, goût, énergies renouvelables, solaire, algues
vendredi, 30 novembre 2012
L’huître questionne et rassemble les hommes
Les échanges et les retours d’expériences sont nécessaires pour les ostréiculteurs qui à travers le monde connaissent des difficultés tels que l'approvisionnement en naissain et mortalités des huîtres. Apprendre des techniques culturales, envisager de nouvelles modalités de gestion zoo-sanitaire, s’interroger sur la sélection génétique et sa mise en œuvre sont autant de points qui sont débattus par les spécialistes invités au Congrès. Cet événement est l’occasion de présenter et promouvoir toute la filière ostréicole française qui bénéficiera d’une forte visibilité au niveau mondial. Le prochain congrès mondial pourrait se dérouler en Australie. D’un hémisphère à l’autre, l’huître questionne et rassemble les hommes…
Ne pas manquer ce samedi 1er décembre 2012, Cabanes en Fête au port ostréicole d'Andernos sur le Bassin d'Arcachon.
Source : infobassin.com
05:25 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ostréiculture, huitre, arcachon, aquitaine, environnement
mardi, 29 mai 2012
La dinophysis, une micro-algue toxique
Du 12 avril au 11 mai 2012, à la suite de l'apparition soudaine de la dinophysis, micro-algue toxique venue du Golfe de Gascogne, la commercialisation et la consommation des huîtres du Bassin d'Arcachon ont été suspendues. La Préfecture de Gironde a levé cette interdiction suite aux derniers résultats d'analyse de l'Ifremer, le taux de toxines est maintenant en dessous du seuil de sécurité.
Jusqu'en 2010, les interdictions reposaient sur un test effectué sur des souris ou test souris, contesté par l'ensemble de la profession pour son manque de fiabilité et sur lequel les autorités se fondaient pour décider des fermetures. Depuis son remplacement par un test chimique, les ostréiculteurs n'ont connu que de très courts épisodes d'interdictions de vente des huîtres en provenance du banc d'Arguin, situé à l'entrée du bassin, en raison de la présence de dinophysis. Mais depuis 2005, les entreprises ostréicoles du Bassin d'Arcachon sont fragilisées par ces fermetures récurrentes, entraînant un manque à gagner et la perte de nombre de marchés auprès de la grande distribution. Au début des années 2000 le secteur comptait quelques 500 entreprises contre 315 au dernier recensement. Une solution est peut-être de mettre les huîtres à l'abri dans des viviers dès que l'on sait que les taux de dinophysis commencent à augmenter, et pouvoir ainsi continuer à les vendre.
Source AFP
05:56 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : huitre, ostréiculture, bassin, aquitaine, gironde, santé, algues
vendredi, 11 mai 2012
L'huître creuse sauvage, espèce invasive
L'huître japonaise Crassostrea Gigas a commencé à être élevée en Bretagne dans les années 1970. Les premières observations de son implantation dans le milieu naturel ont été faites après l'été chaud et sec de 1976. Dans les années 1980, on a noté qu'elle se fixait sur les rochers situés assez proches des parcs ostréicoles. La vraie invasion s'est produite dans les années 1990 quand la température de l'eau s'est élevée. Son expansion sur les côtes a alors été très rapide. Pour que les huîtres pondent, il faut que la température atteigne 20°. Les épisodes chauds, de cet ordre, sont de plus en plus fréquents en été, notamment dans les fonds d'estuaires ou de rias.
Pour en savoir plus, on peut consulter le site lorient.maville.com
05:38 Publié dans actu & écologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : huitre, espèces, bretagne, réchauffement climatique, environnement, biodiversité, ostréiculture
mardi, 11 janvier 2011
Les huîtres triploïdes sont-elles toutes stériles ?
Les huîtres triploïdes françaises sont en grande partie le fruit du travail des laboratoires de L’Ifremer dont l'objectif est l’amélioration de la résistance aux maladies des souches des huîtres. D’un point de vue génétique, l’huître triploïde possède des triplets de chromosomes à la place des doublets de l'huître diploïde ce qui les rend stériles. Ainsi ces huîtres stériles ne dépensent pas d’énergie pour la reproduction et poussent plus vite que les autres. De plus, ces huîtres ne sont pas laiteuses l'été durant la période de reproduction d'où son nom d'huîtres des quatre saisons. Durant l'année 2010, année de la biodiversité, un milliard d’huîtres triploïdes ont été mises à l’eau en milieu naturel.
Voici l'avis de Catherine Coutant, ostréiculteur à la Tremblade dont la production est 100% d'huîtres triploïdes :
"J'élève des huîtres triploïdes depuis 1997. Les huîtres triploïdes ne s'élèvent pas de la même façon que les huîtres normales. J'ai donc dû changer totalement ma façon de travailler et, pour mieux maîtriser ma production, j'ai décidé de n'élever que des triploïdes. Il ne faut pas oublier que la qualité d'une huître dépend beaucoup de 'la main de l'ostréiculteur'. Ces huîtres triploïdes poussant plus vite que les huîtres normales, il faut bien contrôler leur croissance, voire la freiner : en 2 ans, elles atteignent une taille commercialisable mais leur taux de remplissage (poids de chair par rapport au poids total de l'huître non ouverte) est trop bas. Il faut donc compter 3 ans d'élevage. On gagne une année d'élevage par rapport aux huîtres normales qui en demandent 4, mais on perd en fréquence de manipulations. Durant ces 3 années, pour que leur coquille soit bien formée, les huîtres triploïdes doivent être retournées tous les 15 jours au lieu d'une fois tous les 1,5 mois. Elles présentent alors la même forme que les huîtres standards. En été, ces huîtres n'ont pas besoin d'être affinées en claires. Je ne les affine qu'en hiver et à faible densité car elles mangent plus que les huîtres normales… "
Les huîtres triploïdes ne sont peut-être pas toutes stériles, en effet dans une étude publiée en 2004, plusieurs chercheurs chinois expliquent que les huîtres triploïdes, Crassostrea gigas, du Pacifique ne sont pas toutes stériles. La fécondité relative des femelles triploïdes atteint 13,4% des huîtres diploïdes normales. Ce qui ,selon eux ,n’assure pas un confinement total des élevages de triploïdes. Si les triploïdes étaient complètement stériles, leur utilisation en aquaculture n’aurait pas d’incidences sur les populations sauvages et la biodiversité… Dans le cas contraire, quand les triploïdes ne sont pas stériles, il serait pertinent de connaître l’impact des triploïdes fertiles sur les populations sauvages.
Pour lire cette étude en anglais, on peut la télécharger sur le site sd-2.archive-host.com
06:00 Publié dans actu & écologie, commerce équitable | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : huitren aquaculture, pisciculture, mer, océan, biodiversité, ostréiculture, ogm