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mercredi, 02 avril 2014

Les virus du permafrost

Un nouveau type de virus géant a survécu plus de trente mille ans à la congélation, dans une couche de permafrost sibérien contemporaine de l'extinction de l'homme de Neandertal, selon une étude publiée dans les comptes rendus de l'Académie des sciences américaines. Selon Jean-Michel Claverie, coauteur de l'étude, la démonstration que des virus enfouis dans le sol il y a plus de trente mille ans puissent survivre et être encore infectieux suggère que la fonte du permafrost due au réchauffement climatique et l'exploitation minière et industrielle des régions arctiques pourraient comporter des risques pour la santé publique.

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La région de Choukotka, d'où provient ce virus géant, abrite de grandes réserves de pétrole, de gaz naturel, de charbon, d'or et de tungstène. La possibilité d'une réémergence de virus considérés comme éradiqués à partir du permafrost n'est plus un scénario de science-fiction. Celui de la variole par exemple, qui a sévi jadis en Sibérie, se multiplie de façon similaire à ce virus géant et pourrait toujours exister sous terre. Récemment, c'est un nouveau parasite protozoaire séquestré par la glace qui a émergé et a affecté otaries, morses et ours de l'Arctique au Canada.

Source : lemonde.fr

samedi, 04 décembre 2010

Les puits de CO2 sont vulnérables

A l'occasion de la conférence de Cancun, pour mieux comprendre les enjeux des négociations en cours, on peut relire le rapport de synthèse édité par l'université de Copenhague à la suite du sommet de décembre 2009. Il est disponible dans son intégralité sur le site climatecongress.ku.dk

Le cycle carbonique mondial est en grand déséquilibre à cause de l'introduction de CO2 dans l'atmosphère provenant de la combustion de carburants fossiles et des changements d'utilisation du sol. Les carburants fossiles représentent à présent 85 % des émissions totales, et le changement d'utilisation du sol 15 %. Les émissions totales se sont accrues exponentiellement d'environ 2 % par an depuis 1800. Cependant, les émissions de carburant fossile se sont accélérées depuis 2000 pour croître d'environ 3,4 % par an, un taux de croissance qui atteint les valeurs maximales envisagées par les scénarios du GIEC.

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Sans les puits de CO2, qui éliminent et stockent le CO2 de l'atmosphère, les émissions d’origine humaine depuis 1800 auraient causé une augmentation de 280 ppm (parts par million) à presque 500 ppm, alors que l'accumulation actuelle est de seulement 385 ppm. Cependant, ces puits de CO2 sont vulnérables aux changements climatiques et d'utilisation du sol : ils sont fortement susceptibles de s'affaiblir à l'avenir en raison de plusieurs effets, notamment l'acidification des océans, les changements de circulation océanique, et les restrictions en eau, température et nutriments sur l'absorption du sol en CO2. De plus, les réserves de carbone précédemment inertes comme les tourbières tropicales, vulnérables au débroussaillement et au drainage, et le permafrost arctique, vulnérable au réchauffement, peuvent à l'avenir être rejetées dans l'atmosphère sous forme de CO2 ou de méthane.