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vendredi, 30 mai 2014

Exploiter les gaz de schistes en Patagonie

La Patagonie argentine, connue pour la beauté de ses paysages et ses étendues sauvages, est devenue un nouvel enjeu pour les multinationales pétrolières. La formation de Vaca Muerta contient d’immenses réserves potentiellement exploitables d’hydrocarbures non conventionnels, au deuxième rang mondial pour le gaz et quatrième pour le pétrole. Total, présent en Argentine depuis 1978, et deuxième opérateur de gaz du pays, a acquis des permis dès 2010, avant toutes les autres compagnies.

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Selon Diego di Risio de l’Observatorio Petrolero Sur, les compagnies pétrolières avancent à grande vitesse, sans que les populations locales n’aient jamais été consultées ni même informées. Le développement des hydrocarbures non conventionnels a lieu sur les terres de communautés mapuche et de petits paysans, entrant en concurrence avec l’élevage de petit bétail. Les entreprises agissent en toute impunité car il y a une absence totale de contrôle de la part des gouvernements national et provincial, qui, au contraire, ont déroulé le tapis rouge pour attirer ces nouveaux investissements.


Pour en savoir plus, on peut consulter le site des amisdelaterre.org

dimanche, 08 juillet 2012

A la vitesse du lièvre de Patagonie

Le lièvre de Patagonie n’est pas un chapelet de souvenirs ordonnés de Claude Lanzmann, « le passé n’est décidément pas mon fort ». La chronologie est peu ou prou suivie mais elle a moins d’importance que la cohérence d’une vie riche en évènements, rarement en contradictions. Claude Lanzmann l’avoue bien vite : « La question du courage et de la lâcheté est un fil rouge de ce livre, le fil rouge de ma vie. » Et fidèle à cette recherche, il nous entraîne dans sa vie dont il est un amant passionné. C’est tout sauf un tiède. Elégant et tonitruant, féroce et délicat, courageux et malin, joyeux et lucide. « Orgueilleux oui, vaniteux non. Humble oui, modeste non. »

A la vitesse du lièvre nous parcourons trois quarts de siècle, mais le lièvre sait se faire tortue quand le moment, la vie le justifient. Il sait fragmenter le temps, le dilater ici pour le réduire ailleurs. Juif non religieux, enfant de l’assimilation, « ce triomphe de l’oubli », il raconte la province auvergnate, la résistance dans les Jeunesses Communistes, les classes préparatoires à Louis le Grand, le journalisme indépendant, la direction de la revue « Les temps modernes » créée par Sartre, ses rencontres, ses amitiés, ses amours. Plus que d’un écrivain, il brosse un portrait émouvant d’une Simone de Beauvoir, dite« le Castor », plus vivante que jamais. Au delà de ses engagements parisiens durant la guerre d’Algérie, il privilégie le révolutionnaire Frantz Fanon, l’auteur des « Damnés de la terre », et la rencontre qu’il organise avec un Sartre subjugué.

Ce livre est disponible chez Folio et on peut lire la suite de cette critique sur le site critiqueslibres.com


Claude Lanzmann d@ns le texte par asi

vendredi, 26 novembre 2010

Les Fjords transformés en poubelles marines

Chili : la route de la Patagonie, un reportage d’Emilio Pacull diffusé ce vendredi 26 novembre dans Thalassa sur France 3.

À l’étroit entre la cordillère des Andes et l’Océan Pacifique, la Patagonie chilienne est l’une des dernières régions vierges de la planète. Un territoire des extrêmes, fait de grands espaces, de volcans et de fjords, de vents et de pluie... La Route Australe, que les Chiliens lappellent la « ruta siete », la « nationale 7 » chilienne, traverse la Patagonie chilienne du nord au sud sur près de 1000km. Sa construction, dans les années 70, a nécessité plus de10 ans de travaux et a causé la mort de nombreux ouvriers avec parmi eux des prisonniers politiques.

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Source de progrès pour les habitants, cette route a paradoxalement fragilisé les régions qu’elle traverse et rend l’avenir de la Patagonie chilienne incertain… La prolifération des fermes d’élevage en mer, les projets de construction d’une série de barrages hydroélectriques et le réchauffement climatique font peser des menaces aux conséquences imprévisibles.

Le Chili est le deuxième producteur mondial de saumon derrière la Norvege. Les cages de saumon sont situées dans la réserve nationale las Gaitecas.  A Puerto Cisnes, le syndicat des pêcheurs artisanaux explique comment les industriels ont pollué les fjords où ils installent leurs fermes flottantes pour élever les saumons. Lorsque l'environnement est trop souillé par la nourriture et les excréments, ils déplacent leurs installations un peu plus au sud, dans d'autres fjords plus propres, laissant derrière eux de véritables poubelles marines.

 

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Elever le saumon en mer est un jeu subtil avec l’écosystème et la concentration des poisons favorise, entre autres, la transmission de maladies. Depuis 2007, les élevages chiliens ont été touchés par des épidémies du virus AIS (anémie infectieuse du saumon) comme l’ont été la Norvège, l’Ecosse et le Canada auparavant. Ce virus, fatal et contagieux pour le saumon Atlantique, a décimé les élevages et fait baisser brutalement le rendement des fermes. De plus, la "marée rouge" (une bactérie) a rendu les fruits de mers impropres à la consommation. Les pêcheurs traditionnels se sont retrouvés  au chômage. Depuis, une étude a établi que la bactérie de la marée rouge a été introduite dans les fjords par les bateaux en transit des entreprises salmonicoles. L’injustice de la situation a provoqué des réactions de plus en plus violentes dans la région.

Pour en savoir plus, on peut consulter une thèse sur ce sujet sur le site unige.ch

samedi, 02 janvier 2010

L'expédition Ultima Patagonia 2010 pour observer l'environnement

Avec ses cavernes calcaires, l'archipel chilien de Madre de Dios, situé en Patagonie, représente un atout fondamental pour les scientifiques : véritable enregistreur du changement climatique, il permet entre autres d'étudier les cimetières à baleines et de mesurer l'impact de l'activité humaine sur un site à priori intact. En effet, Madre de Dios est un exemple rare, quasiment unique, d’un site à l’écart des civilisations où le couple Homme/Nature a perduré pendant des millénaires et jusqu’au XXe siècle, dans des conditions qui étaient celles de la Préhistoire. Ces hommes et ces femmes, ce sont les Kawésqar immortalisés par José Emperaire sous le vocable évocateur de «Nomades de la Mer ». Ce peuple n’a jamais connu la révolution néolithique: pas de sédentarisation, pas d’élevage ni de cultures. Grâce à leur fonction refuge, les grottes littorales de Madre de Dios ont conservé leur mémoire: sépultures, amas coquilliers, foyers, peintures rupestres.

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Le rectorat de l'académie d'Amiens convie tous les établissements scolaires français à participer au suivi de l'expédition de spéléologie «Ultima Patagonia 2010» qui débutera le 6 janvier 2010 et se déroulera durant les mois de janvier et février. Cette expédition abordera de nombreux domaines : géologie, hydrologie, paléontologie, préhistoire, art rupestre, archéologie, écologie, géographie, climatologie, qui ne manqueront pas d’intéresser les élèves et leurs professeurs.
Un enseignant de Sciences de la vie et de la Terre du collège de Crévecoeur le Grand dans l’Oise, qui est lui-même spéléologue, participe à cette expédition. Il sera en charge du suivi de l’expédition par les scolaires.

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Un des objectifs de cette expédition est de commencer à faire de cet archipel en milieu subpolaire austral un observatoire de l’Environnement. Il permettra entre autre d’étudier l’évolution du climat, notamment la variation de la température au cours des siècles et des millénaires. Pour cela, la grotte du Baron, située à proximité de la grotte du Pacifique sera équipée pour déterminer les conditions actuelles de formation des stalagmites, qui jouent le rôle de thermomètre géologique en enregistrant les paléotempératures dans les fines couches de calcite.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site centre-terre.fr/ultima2010/