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lundi, 22 août 2011

Un livre à la mer

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A Collioure, du lundi 22 août au dimanche 28 août 2011, pour la septième édition du festival, "Un livre à la mer", les sujets développés seront : le métissage et la diversité un héritage pour le futur - la négritude - l'esclavage d'hier et d'aujourd'hui dans nos sociétés modernes.

Autant de questions évoquées aux cours de tables rondes, concerts littéraires, rencontres d'écrivains et lectures musicales.

Les auteurs présents : Patrick Chamoiseau, Yves Coppens, Henri Haza'I-Massieux, Nelly Schmidt, Oruno D.Lara, Alain Guédé, Anaïs et Jean Pierre Bonnel, Hélène Legrais, Marcel Dorigny.

Un hommage à Antonio Machado sera rendu au cimetière de Collioure le dimanche 28 août à 10h.

 

Pour en savoir plus, on peut consulter le site officiel du festival

dimanche, 21 août 2011

Cahier d'un retour au pays natal

Ancien maire de Fort-de-France , Aimé Césaire a été député de Martinique pendant près de 50 ans. C'est en 1939, dans son célèbre recueil «Cahier d'un retour au pays natal» qu'il fait une entrée fracassante en poésie, employant pour la première fois le terme de «négritude désignant par ce terme la conscience d'être noir. Le sénégalais Léopold Sédar Senghor a assuré que c'était Césaire qui a inventé ce mot mais ce dernier préférait parler de «création collective».


Aimé Césaire Hommage en clip ( Orlane Eric... par tropikprod

Infatigable promoteur de l'autonomie, et non de l'indépendance, de la Martinique, Aimé Césaire a été de tous les combats contre le colonialisme et le racisme.

jeudi, 07 avril 2011

Ma poésie parle pour moi

 Un hommage de la Nation a été rendu ce mercredi au Panthéon à Aimé Césaire, grand poète et homme politique martiniquais. Le corps d'Aimé Césaire reste en Martinique, conformément à sa volonté, mais une fresque composée de portraits est installée au coeur de la nef du panthéon.

Une centaine d'élèves de collèges et lycées de Martinique et de métropole, des étudiants du lycée Louis Le Grand et de l'Ecole normale supérieure, où a étudié Aimé Césaire, ont assisté à cette cérémonie. Un poème d'Aimé Césaire a été lu par une lycéenne martiniquaise et un film de 8mn sur sa vie, réalisé par la cinéaste Euzhan Palcy, a été diffusé.

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"Mon nom : offensé ; mon prénom : humilié ; mon état : révolté ; mon âge : l'âge de pierre. Ma race : la race humaine. Ma religion : la fraternité." , cet échange entre "le rebelle" et "la mère" de son livre Et les chiens se taisaient, peut laisser paraître la pensée d'Aimé Césaire. Une pensée qui avait "la force de refaire ce qui a été défait ; la force d'inventer au lieu de suivre ; la force "d'inventer" notre route et de la débarrasser des formes toutes faites, des formes pétrifiées qui l'obstruent", la pensée d'un poète qui s'est confronté à l'histoire. "Ma poésie parle pour moi", a-t-il souvent déclaré.

samedi, 19 avril 2008

Quand Aimé Césaire parle de la poésie

675990242.jpgAimé Césaire : « La nature même de la poésie est d'être hermétique. La poésie n'est pas un simple discours rimé, elle charrie ce que vous avez de plus profond en vous et que vous ignorez. Un poème, c'est une manière de dire et de ne pas dire. Tous mes secrets sont dans mes poèmes. Seulement il faut les décrypter, les décoder, et trouver les clés. Je suis certain qu'il y a une cohérence fondamentale dans le grand désordre apparent de ma poésie. J'ai inventé mon vocabulaire, j'ai forgé ma mythologie. »

«C'est cette mince pellicule sur le remous du vin / mal déposé de la mer.» Vous voyez, ce sont les paysages de la Martinique. «... c'est ce grand cabrement des chevaux de la terre / arrêtés à la dernière seconde sur un sursaut du gouffre». Vous voyez, ce sont nos montagnes. «... c'est ce sable noir qui se saboule au hoquet de l'abîme». Pour moi, c'est le Lorrain, cette baie du Nord de mon île. «... c'est du serpent têtu ce rampement hors naufrage / cette gorgée d'astres revomis en gâteau de lucioles / cette pierre sur l'océan élochant de sa bave / une main tremblante pour oiseaux de passage / ici Soleil et Lune / font les deux roues dentées savamment engrenées / d'un temps à nous moudre féroce / c'est ce mal être / cette fiente / ce sanglot de coraux / c'est fondant du ciel mémorable / jusqu'au leurre de nos coeurs rouges à l'aube / ce bec de proie rompant la poitrine inhospitalière/ cage / et / marécage / C'est cet émouchet qui blasonne le ciel de midi de nos noirs coeurs planant / ce rapt / ce sac / ce vrac / cette terre». Ce n'est pas ça, les Antilles, ce n'est pas ça, notre histoire? Ce n'est pas ça notre condition antillaise? Ce poème exprime mieux que tout ma bataille intime. Cette bataille que je livre sans cesse contre moi-même.

lire l'interview d'Aimé Césaire par Gilles Anquetil

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, aimé césaire