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jeudi, 24 mars 2011

Quelques mois pour raviver un volcan endormi

Une chambre magmatique est le grand réservoir de lave, enfoui à plusieurs kilomètres de profondeur sous un volcan, qui l'alimente en roche en fusion. Jusqu'à présent, les volcanologues imaginaient qu'elle se refroidissait en une pâte extrêmement visqueuse, jusqu'à ce qu'une nouvelle lave montant des entrailles de la Terre la fluidifie en la chauffant par contact thermique. Selon cette hypothèse, il fallait plusieurs milliers d'années pour que la chaleur se transmette à l'intégralité du réservoir, sortant le volcan de sa léthargie.

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Selon le modèle mathématique mis au point par Alain Burgisser du CNRS et son collaborateur américain Georges Bergantz , le réchauffement se déroule en trois étapes. Lorsque de la lave fraîche et chaude remonte des profondeurs et arrive sous la chambre, elle fait fondre la lave visqueuse qui constitue les racines du réservoir ; cette lave nouvellement fondue devient alors légère et entame une ascension à travers la chambre, forçant le reste de la pâte visqueuse à se mélanger. C'est ce processus de mélange qui permet à la chaleur de diffuser cent fois plus vite dans la chambre que les volcanologues ne le prévoyaient. En fonction de la taille de la chambre et de la viscosité des roches qu'elle contient, quelques mois peuvent alors suffire à raviver son activité.

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Les deux chercheurs ont vérifié la validité de leur modèle sur l'éruption du Pinatubo aux Philippines, en mars 1991, qui avait causé 1000 morts et l'évacuation de deux millions de personnes. Les secousses sismiques précédant l'éruption avaient indiqué l'arrivée de lave fraîche sous le réservoir refroidi. Les deux scientifiques ont réussi à reproduire approximativement les durées entre ces signaux d'alarme et les éruptions. Pour le Pinatubo, le modèle mathématique a prédit que 20 à 80 jours suffisaient pour remobiliser la chambre sous-jacente, alors que la théorie classique envisageait, elle, 500 ans. Dans la réalité, deux mois avaient séparé les tremblements de terre de l'explosion de ce volcan.

Pour plus d'informations, on peut consulter le site du CNRS

dimanche, 20 février 2011

Sotra Facula, un volcan de glace sur Titan

Le radar de la sonde Cassini a permis de connaître les altitudes d'une étrange montagne identifiée depuis des années sur Titan, le principal satellite de Saturne. Sotra Facula culmine à 1500m et ressemble à l'Etna. Il présente toutes les caractéristiques attendues pour un volcan de glace.

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Les seules différences avec un volcan terrestre, c'est sa composition et la température. Par -180°C, la glace tient lieu de roche pour constituer la croûte de Titan. L'eau, initialement liquide venue des profondeurs, remplace les roches en fusion, faisant office de « lave ». Le méthane serait éjecté sous forme gazeuse, ce qui lui permet de se mélanger à l'atmosphère.

Les données radar de la sonde Cassini ont été reconstituées en 3D pour fournir une vue plus compréhensible aux chercheurs. L'animation a été créée à partir de cette vue et offre un survol de ce qui est peut-être le premier volcan clairement identifié à la surface de Titan.

Pour en savoir plus, on peut consulter le site cieletespace.fr

mardi, 15 février 2011

L'extraction du gaz de schiste pose des problèmes

Le « gaz de schiste » est un hydrocarbure contenu dans des roches sédimentaires argileuses, situées entre 1000 et 3000m de profondeur. Ce gaz est piégé et réparti de manière diffuse dans les couches géologiques. Son exploitation nécessite une fracturation hydraulique des roches profondes par injection d’eau sous forte pression avec du sable fin et des produits chimiques pour éviter que les fractures ne se referment. Jusqu’au début des années 2000, le coût d’extraction de ce gaz était trop important pour développer massivement l’exploitation. Mais la hausse du prix du gaz a rendu son exploitation plus rentable.

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Par contre, le mode d’extraction de ce gaz pose de nombreux problèmes environnementaux.
L’impact sur le paysage est catastrophique. En effet, les puits s’épuisant rapidement, il faut régulièrement en forer de nouveaux. On peut ainsi en trouver tous les 500 mètres. Pour exploiter cette énergie fossile et non-renouvelable, il faut recourir à la technique dite de "fracturation hydraulique". D’énormes quantités d’eau et de produits chimiques sont injectées à très haute pression afin de fracturer la roche et d’extraire le gaz. On estime qu’entre 10 à 15 millions de litres d’eau sont nécessaires pour une seule opération de fracturation.

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Aux Etats Unis et au Canada, plusieurs associations ont signalé des contaminations de nappes phréatiques à proximité des sites d’extraction de gaz de schistes. En effet, aux millions de litres d’eau les exploitants ont ajouté un cocktail de produits chimiques antibactériens, biocides, anticorrosifs. Sa composition exacte est inconnue car la recette de ce cocktail est protégée par le secret industriel.

dimanche, 13 février 2011

L'île sans nom de l'estuaire de la Gironde

Elle n’a pas de nom dans l’immédiat mais une île "mystérieuse" a bien fait son apparition au printemps 2009 dans l’estuaire de la Gironde, à environ 2 kilomètres du phare de Cordouan et une dizaine de kilomètres de la ville de Royan. Stéphane Place, pour Europe 1, a eu la chance de pouvoir se promener sur cette île pendant quelques heures.


Une île mystérieuse découverte au large de Royan
envoyé par Europe1fr. - L'actualité du moment en vidéo.

05:59 Publié dans vidéo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gironde, ile, géologie, mer, océan

mardi, 05 octobre 2010

Découverte de fossiles âgés de 2,1 milliards d'années

Découverte de fossiles âgés de 2,1 milliards d'années qui bouscule les théories sur l'émergence de la vie.

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Jusque-là les paléontologues dataient l'apparition de la vie pluricellulaire à environ -600 millions d'années. En janvier 2008, le géologue Abderrazak El Albani de l'université de Poitiers se rend dans une carrière de grès près de Franceville, au sud-est du Gabon, pour des prospections géologiques et découvre 250 spécimens aux formes variées, mesurant parfois jusqu'à 12 centimètres et ressemblant à des fossiles d'organismes multicellulaires. Selon l'avis d'autres collègues, ces spécimens sont très semblables à ceux d'Ediacara, le gisement australien qui renferme la première faune macroscopique connue datant du précambrien (-600 millions d'années), sauf que l'âge des terrains qui abritent les fossiles est de 2,1 milliards d'années, confirmé par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Après différentes études, les scientifiques pensent que ces organismes gélatineux et riches en eau évoluaient entre 30 et 40 mètres sous la surface dans un environnement de delta fluvial. Des bactéries, qui peuplaient la planète depuis plus d'un milliard d'années déjà, ont alors fossilisé cet écosystème.

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Formée il y a 4,5 milliards d'années, la Terre commence à héberger ses premiers hôtes, des cyanobactéries, vers -3,5 milliards d'années. A l'époque, les océans étaient chauds, acides et stérilisés par les rayons ultraviolets, l'atmosphère était dense, très chargée en CO2. Mais les archives géologiques attestent la présence d'un pic transitoire d'oxygène vers -2,5 milliards d'années, comme il y en aura d'autres vers -900 millions d'années avant l'apparition de la faune d'Ediacara puis l'explosion cambrienne de Burgess au Canada et du Groenland. La quantité d'oxygène dans l'atmosphère atteint alors environ 10 % de l'actuelle, était-elle suffisante pour permettre l'apparition des formes de vie découvertes au Gabon. Si oui, ces organismes bousculent les connaissances, dont l'une des plus fondamentales : l'horloge moléculaire qui implique que les mutations génétiques, considérées comme l'un des moteurs réguliers de l'évolution, ont besoin de temps pour s'accomplir. Or, en suivant cette théorie, les organismes complexes ne peuvent pas être antérieurs à -600 millions d'années. Les paléontologues se mettent à la recherche d'autres gisements d'argile datant de -2 milliards d'années, notamment au Brésil, qui, par le jeu de la tectonique des plaques, était collé au Gabon à cette période.

Pour en savoir plus, on peut consulter le stite sciencesetavenir.fr