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lundi, 28 avril 2014

L'eau du robinet des Romains

En mesurant les compositions isotopiques du plomb dans les sédiments du bassin portuaire de la Rome impériale et du Tibre, une étude du CNRS montre que « l'eau du robinet » de la Rome antique contenait jusqu'à 100 fois plus de plomb que les eaux des sources locales. Par ailleurs, les discontinuités du signal isotopique du plomb dans les dépôts sédimentaires étudiés indiquent qu'elles sont intimement liées aux principaux événements historiques ayant affecté la fin de l'Antiquité à Rome et son système de canalisations des eaux. Il est désormais reconnu de manière universelle que l'absorption de plomb du fait de sa présence dans l'environnement domestique ou par sa consommation à travers le réseau de distribution de l'eau constitue un risque majeur de santé publique. Le monde romain n'avait pas conscience de cette menace malgré l'usage quasi exclusif du plomb dans son système de canalisations des eaux.

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L'une des découvertes les plus significatives de l'étude de l'équipe pluridisciplinaire de Lyon issue des instituts INEE, INSU et INSHS, montre des discontinuités du signal isotopique du plomb au cours du temps qui se sont manifestées lors des principaux événements historiques ayant affecté la période romaine. En d'autres termes, il a été possible de détecter par les isotopes du plomb le signal de l'apogée de l'Empire romain au Haut-Empire, puis des premiers troubles du Bas-Empire, suivis des guerres gothiques du Haut Moyen Âge et enfin des raids sarrasins du 9e s. ap. J.-C. L'origine géologique des minerais de plomb contenus dans les canalisations a pu être tracée par les scientifiques.


Source : notre-planete.info

mardi, 19 octobre 2010

3 tonnes de boues rouges pour 1 tonne d'aluminium

La production d’aluminium génère des boues rouges, contenant surtout des oxydes de fer, de silicium et de titane mais aussi du plomb, de l'arsenic et du mercure. Une tonne d'aluminium produit environ trois tonnes de boues rouges. Elles sont entreposées dans des grands bassins de rétention qui, lorsqu’ils sont pleins, sont asséchés et recouverts de sols végétaux.

Ce 4 octobre 2010, une marée de boues rouges toxiques issues d'un réservoir de l'usine d'aluminium d'Ajka s'est déversée sur 40 km2, à l'ouest de la Hongrie.

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Du plâtre a été déversé dans les rivières pour immobiliser les éléments toxiques issus des boues rouges et bloquer leur passage dans les organismes vivants. Des équipements électroniques sont également utilisés pour faire fuir les poissons qui se dirigent vers les eaux contaminées.

Selon les experts hongrois, entre 600 000 et 700 000 mètres cubes de boues toxiques se sont répandues à ce jour. Conséquence : au moins huit morts ont été recensés suite au raz-de-marée provoqué par les coulées de boue, et l'écosystème de plusieurs rivières a été détruit. L'écosystème du Danube est lui aussi menacé suite à la contamination de son principal affluent, la Raab. Les boues rouges devraient également rendre stérile la majeure partie des sols avec lesquels elles entrent en contact.

Pour en savoir plus, on peut consulter l'article publié sur le site de la cité des sciences