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mercredi, 02 septembre 2009

Le retour du « fait maison »

Selon Eric Foulquier, PDG du cabinet Théma, on voit surgir des comportements nouveaux qui prennent un vrai essor depuis 2002, comme le rejet des packagings inutiles, des interrogations sur le bien-fondé de la nouveauté pour la nouveauté, sur les valeurs éthiques des entreprises. On sent émerger de nouvelles formes de consommation que l'on peut qualifier d'"alterconsommation". Ces "alterconsommateurs" arbitrent leurs achats en fonction d'une certaine éthique et du respect de l'environnement. Ils se caractérisent également par une prise de distance par rapport aux marques et à la publicité. En 2004, Olivier Geradon de Vera, économiste de la consommation, vice-président d'IRI-France affirmait : "La pensée unique de la mondialisation est angoissante pour les consommateurs, qui cherchent de plus en plus à se rassurer en se tournant vers leurs racines". Cela se traduit par la recherche de produits misant par exemple sur la saveur, le plaisir, le terroir, des critères aux antipodes de la globalisation des goûts. Le consommateur a besoin d'attacher au produit une valeur immatérielle supérieure à sa valeur intrinsèque.

 

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Selon Frédéric Jaubert, président du Syndicat des surgelés (SDS), en 2008, c’est la première fois en douze ans qu'on n'annonce pas d’augmentation de volume sur le secteur des surgelés. Le syndicat note un report de la consommation des produits élaborés vers des produits plus bruts. Le phénomène du retour au « fait maison » commence à se ressentir dans les chiffres. Durant cette année 2008, le panel TNS Worldpanel a ainsi enregistré au rayon surgelé des baisses de volume de 6 % sur les ventes de pizzas, de 4 % sur les desserts et de 2 % sur les plats cuisinés.

On assiste à un retour du « fait maison » : brioche et pain, repas du midi, goûter des enfants...
Selon la société d'études de marché IRI France, en 2008, les ventes de légumes frais ont augmenté de 3%, pour la farine l'augmentation est de 11% alors que les ventes de plats cuisinés et de pâtisseries industrielles ont reculé de 2%, une tendance qui semble se confirmer pour ce premier semestre 2009.