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samedi, 01 novembre 2014

La vie insulaire sur l'île de Ré en 1840

Employé des Douanes, Félix Sainton est en poste à Rivedoux en 1840 et il consigne l’observation de la population rétaise dans un petit cahier agrémenté de vigoureux dessins à la plume. Félix Sainton est un voisin et ami de jeunesse d’Eugène Fromentin, qui a appris le dessin avec le père de l’artiste. Il manifeste sa curiosité pour le mode de vie insulaire : cueillette du varech que les femmes effectuent troussées jusqu’à mi-cuisse et même plus haut, vêtements et coiffures qu’il juge étranges mais dont il retrace la provenance pour comprendre ce que révèlent ces chétives défroques prises au hasard chez quelques fripiers mal assortis comme ils sont presque tous dans l’île de Ré.

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Félix Sainton ajoute sur la toilette féminine : en voyant les femmes avec des jupons rouges, je me croyais autorisé à croire que c’était à Rochefort qu’elles s’étaient fait approvisionner de cet ajustement, au moment où l’on a donné des pantalons garance aux militaires et qu’on l’a ôté aux forçats. On m’a retiré de l’erreur profonde dans laquelle j’étais plongé ; on m‘a dit que ce drap rouge s’achetait à la pièce et que c’est la vraie mode du pays. Ces jupons sont toujours très courts afin de laisser voir des jambes couleur de pain d’épice, ce qui est encore la mode : et moi qui vous parle, et qui ne suivais guère les modes à La Rochelle, je possède une paire de pattes semblables; l’eau de mer, le soleil et les chagrins en sont la cause.

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