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mardi, 24 mars 2015

La parole contraire

La Lyon-Turin Ferroviaire, une filiale de l’entreprise publique SNCF Réseau et de son homologue italien, veut construire pour près d’une dizaine de milliards d’euros, un tunnel TGV au travers des Alpes. Elle a déposé plainte à Turin contre l'écrivain Erri De Luca. Elle entend le faire condamner pour des propos sur le sabotage du projet dans une interview accordée au Huffington Post italien. Il risque une peine de prison pouvant aller de un à cinq ans de prison ferme.

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Erri De Luca vient de publier la Parole Contraire aux éditions Gallimard où il défend sa liberté de parole.
" Je revendique le droit d'utiliser le verbe "saboter" selon le bon vouloir de la langue italienne. Son emploi ne se réduit pas au sens de dégradation matérielle, comme le prétendent les procureurs de cette affaire.
Par exemple : une grève, en particulier de type sauvage, sans préavis, sabote la production d'un établissement ou d'un service.
Un soldat qui exécute mal un ordre le sabote.
Un obstructionnisme parlementaire contre un projet de loi le sabote. Les négligences, volontaires ou non, sabotent.
L'accusation portée contre moi sabote mon droit constitutionnel de parole contraire. Le verbe "saboter" a une très large application dans le sens figuré et coïncide avec le sens d'"entraver".
Les procureurs exigent que le verbe "saboter" ait un seul sens. Au nom de la langue italienne et de la raison, je refuse la limitation de sens.
"

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