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samedi, 13 février 2010

Les villages d'île-de-France avant la Révolution

Les campagnes parisiennes sous l’Ancien Régime

Que connaît-on de la population des villages d’Ile-de-France des XVIIe et XVIIIe siècles ? Depuis une dizaine d’années, les historiens de l’Université Paris 13 étudient, à l’aide des documents déposés aux Archives départementales, à Cergy et à Bobigny, les grands traits de la civilisation matérielle de l’époque. Pour se documenter, on peut lire le livre collectif d'enseignants de l’Université Paris 13, paru en 2009 : Histoire du grand Paris , de la Renaissance à la Révolution.

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Dans ce livre on étudie la question, qui se pose depuis des siècles, des rapports entre Paris et sa région.
Avant la Révolution, l'île-de-France se compose de petits ou de gros villages, et de rares petites villes comme Pontoise et Saint-Denis. Chacun y joue son rôle : Gonesse livre le pain à Paris trois fois par semaine ; Argenteuil, le vin de sa vigne ; Montreuil, ses fruits, notamment ses pêches réputées pour leur qualité ; Montmorency, ses cerises. Villiers-le-Bel fournit la dentelle fabriquée par sa communauté protestante ; Boulogne, le linge lavé et blanchi, etc.
En fin de semaine, les Parisiens vont s'aérer dans le joli village de Villiers-le-Bel, l'un de leurs préférés, ou à Montreuil, Ecouen, mais aussi Versailles ou Chantilly. La vie y est douce, moins bruyante, plus saine qu'à Paris, gigantesque métropole très sale et polluée. Au XVIIe siècle, l'ombre de Paris s'étend sur l'Île-de-France. Pour nourrir une population qui double en un siècle, la capitale joue un rôle essentiel dans l'arbitrage de l'offre et de la demande, imposant ses exigences absolues à tous les acteurs régionaux.
Robert Muchembled, dans cet ouvrage collectif novateur, parle ainsi d'une véritable colonisation économique et humaine au siècle des Lumières. Attirés par les mirages parisiens, Franciliens et Provinciaux fuyant la pauvreté ou la famine viennent vivre au rythme de cette économie à plusieurs vitesses. Archives à l'appui, le livre fait revivre un monde aujourd'hui révolu et témoigne de l'engouement pour la vie aux champs en île-de-France, ainsi que de l'extraordinaire rayonnement de Paris tant par son influence sur le goût, le confort, le luxe, la sociabilité, qu'en matière de civilisation des murs.

Une conférence d’Hervé Bennezon, enseignant de l’Université Paris 13, est programmée pour aujourd'hui 13 février à 15h, à la Médiathèque Maurice Genevoix  place du 11 novembre à Eaubonne. Cette conférence est gratuite mais il faut réserver au 01 39 59 96 23

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Annonce de la conférence lue dans la dernière lettre d'information du "Journal de François"

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